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  1. Europe Ecologie Les Verts s’engage pour un toit pour tous

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    Le jeudi 15 mars, les militants d’Europe Ecologie – Les Verts organisent sur le territoire bas-normand des actions pour dénoncer la fin de la trêve hivernale et l’angoisse pour les personnes touchées par la précarité et menacées d’être expulsés de leur logement. Des actions auront lieu jeudi à Caen, Bayeux, Coutances et Lisieux.

     

    En France, il manque aujourd’hui 900 000 logements. 3,6 millions de personnes sont mal-logées ou sans logis, dont 600 000 enfants. L’habitat est devenu un facteur majeur de précarisation du fait de la hausse incontrôlée des prix et du renchérissement de l’énergie qui conduisent certaines personnes à devoir choisir entre le chauffage ou le loyer.

     

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’EELV Basse-Normandie « Un logement c’est un droit fondamental, c’est pourquoi les écologistes refusent les expulsions sans proposition de relogement et proposent de lutter contre les logements indignes et la précarité énergétique qui touche une population malheureusement de plus en plus large. Face à l’urgence, nous devons avoir recours au plus vite à la réquisition et utiliser des moyens législatifs, notamment via la fiscalité, pour inciter les propriétaires à louer tout leur espace disponible. »

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie « Le logement n’est pas un bien comme les autres et ne doit pas être seulement dépendant de la loi du marché. Eva Joly, notre candidate à l’élection présidentielle, propose ainsi d’encadrer les loyers comme le fait l’Allemagne, de concevoir mieux et construire plus avec un objectif de 500 000 logements par an dont 160 000 logements vraiment sociaux. L’État doit sur ce sujet prendre ses responsabilités et soutenir les collectivités qui construisent sur leur territoire aujourd’hui.»

     

    Les militants bas-normand d’EELV organiseront des actions originales dans les rues de Bayeux, Caen, Coutances et Lisieux pour expliquer les propositions des écologistes et d’Eva Joly sur la question du logement et de l’habitat.

     

    Contacts :
    Bayeux : Frédéric Toutain 06 68 63 32 55
    Caen : 06 72 81 95 11
    Coutances : Laurent Huet 06 11 89 55 56 et Marine Lemasson 06 70 09 45 63
    Lisieux : Sabine Michaux 06 71 60 01 93 et Pascal Chapelle 06 74 36 70 48

  2. Premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima – commémoration à Courseulles-sur-Mer

    Pour commémorer le premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, EELV Basse-Normandie a organisé un rassemblement avec le dépôt à la mer d’une gerbe de fleurs à Courseulles-sur-Mer (Calvados) ce dimanche 11 mars. Étaient présents des élus régionaux EELV (Yanic Soubien, Pascale Cauchy, Clara Osadtchy, Mickaël Marie et Jérôme Virlouvet), et aussi des élus locaux (Rudy L’Orphelin et Françis Joly élus EELV de Caen), des responsables associatifs et des militants et citoyens engagés contre le nucléaire.

    Lire le communiqué de presse d’EELV ici

     


    Commémoration de Fukushima – Mickaël Marie… par lesvertsbassenormandie

     

  3. Commémoration de la catastrophe de Fukushima en Basse-Normandie

    Le 11 mars 2012 est la date anniversaire de la catastrophe naturelle et nucléaire de Fukushima. A l’occasion de la commémoration de la catastrophe de Fukushima, Europe Ecologie Les Verts appelle à un rassemblement à Courseulles-sur-Mer en mémoire des victimes de la catastrophe, face au site retenu comme pouvant accueillir les futures éoliennes en mer, en présence de militants, d’élus et de responsables associatifs.

     

    Les 365 jours qui ont suivi la catastrophe de Fukushima sont fait de chiffres alarmants. 20000 victimes du tsunami, plus de 40 années nécessaires pour le démantèlement de la centrale, 24000 kilomètres carrés contaminés autour du site. Loin de se cantonner aux seules frontières japonaises, l’évènement a mobilisé l’opinion publique mondiale, moins de trente ans après Tchernobyl.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts, « En Basse-Normandie, l’une des régions les plus nucléarisées au monde, les écologistes souhaitent marquer le temps de la mémoire de cette catastrophe qui est loin d’être terminée. Avec une contamination et un impact sanitaire considérables, obligeant à l’évacuation de milliers d’habitants pour des décennies, Fukushima est une gifle et un rappel du leurre de la maîtrise de la technique nucléaire qui devrait être entendu de tous les pays. »

     

    Pour Isabelle Attard, candidate Europe Ecologie Les Verts à Bayeux « Commémorer Fukushima signifie aussi rappeler que les alternatives à la production d’énergie nucléaire et à la surconsommation d’énergie existent. Au lieu de poursuivre le développement d’une industrie nucléaire dangereuse et polluante qui ignore le risque et n’est jamais soumise au débat public, il faut penser la transition énergétique vers les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Le développement de sites éoliens en mer comme à Courseulles-sur-Mer incarnera cette nécessaire transition tout en créant une économie et des emplois durables ».

     

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole et conseillère régionale Europe Ecologie Basse-Normandie, »la catastrophe de Fukushima devrait nous obliger aussi à en tirer des enseignements qui n’ont toujours pas été pris en compte depuis Tchernobyl. Or avec des plans d’évacuation en cas d’accident cantonnés à 5 kilomètres autour des centrales, un impact sanitaire des rejets radioactifs qui n’est toujours pas évalué dans notre région et des convois de déchets hautement toxiques qui traversent les zones habitées dans la plus grande opacité, on perpétue un système fondé sur le mensonge et le secret. Les dysfonctionnements relevés lors du dernier exercice de crise d’Areva La Hague le 08 décembre dernier sont  l’exemple même des limites de la capacité des pouvoirs publics à mettre en sécurité sa population.  »

     

  4. Alors que la vérité se fait jour à Fukushima, les élus EELV interpellent l’Autorité de Sureté Nucléaire

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    Communiqué du 9 mars 2012 des élus EELV membres de CLI
     
     
    Alors que la vérité se fait jour à Fukushima,
    les élus EELV interpellent l’Autorité de Sureté Nucléaire
    Les élus Europe Ecologie les Verts membres de commissions locales d’information (CLI) des installations nucléaires françaises dénoncent les silences des autorités japonaises sur le déroulé de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences. Pour autant, les informations déjà vérifiées suffisent à dresser un bilan environnemental et sanitaire dramatique pour les populations. En France, ce bilan constitue un argument supplémentaire pour engager immédiatement une transition énergétique permettant la sortie du nucléaire, mais aussi un renforcement majeur de la sécurité des installations existantes dont l’arrêt et le démantèlement se dérouleront sur plusieurs décennies.   
    Que s’est-il vraiment passé à Fukushima ?
    Aujourd’hui, non seulement les réacteurs ne sont toujours pas sous contrôle et continuent à dégager des composants fortement radioactifs, mais il apparaît que la population a été gravement désinformée. Plus de 500 000 personnes vivent dans des zones fortement contaminées. La ville de Fukushima située à 60 kilomètres de la centrale n’a pas été évacuée. Pourtant les doses de radioactivité que reçoivent les habitants sont telles que les conséquences sur leur santé sont certaines. Quelques jours après l’accident, une première estimation pour la seule zone de Fukushima calculait déjà un risque de plus de 400 000 cancers supplémentaires[1].
    Plus grave, plusieurs scientifiques reconnus apportent des éléments qui pourraient remettre en cause certaines explications données par les autorités japonaises et reprises par leurs homologues américains et français :
    –          Des retombées d’uranium et de plutonium 238 ont été mesurées à des distances de 45 kilomètres des réacteurs de Fukushima ; a priori ces retombées ne peuvent résulter que d’une réaction de « criticité instantanée », désintégration radioactive et explosion d’assemblages d’un cœur de réacteur et/ou de combustibles stockés en piscine[2].
    –          La piscine de stockage du combustible située dans le réacteur n°4, qui contenait un cœur de MOX récemment déchargé et 200 tonnes de combustible nucléaire, n’aurait pas été le siège d’une « explosion d’hydrogène », mais d’un incendie avec excursion nucléaire.
    Ces informations ont été développées, témoignages et documents à l’appui, dans le documentaire « Enquête sur une super-catastrophe nucléaire » (NDR/Arte) diffusé le mardi 6 mars 2012[3].
    Les scientifiques interviewés prennent cette hypothèse d’explosions résultant de réactions de criticité comme probable. Elle entrainerait des conséquences beaucoup plus graves que celles déjà constatées.
    Aujourd’hui, c’est une part très importante du territoire japonais qui est contaminé en « tache de léopard »,  notamment parce que les particules de type Cesium 134 et 137 sont très volatiles. Les premières séries de mesures validées scientifiquement tendent à confirmer cette pollution radioactive très étendue[4]. Des mesures indépendantes ont montré que des légumes issus de champs cultivés à plusieurs centaines de kilomètres de la centrale sont contaminés. Chaque jour, les 35 millions d’habitants de l’agglomération de Tokyo doivent consommer des aliments potentiellement contaminés et non contrôlés, sauf à exclure tous produits japonais…
    L’IRSN, dans le rapport de M. Thierry CHARLES (CEA-IRSN) du 28 février 2012 avance avec précaution, (sans citer les sources qui ne sont en fait que celles de TEPCO), que les piscines des réacteurs n°3 et n°4 seraient en « état a priori correct (ruptures de gaines ?) ». L’interrogation de l’IRSN est bien la preuve de son incertitude sur l’état de ces piscines[5]. De même, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a pas apporté de preuve qu’il n’y ait eu que des « explosions d’hydrogène ».
    Le documentaire d’Arte est resté sans aucun commentaire de la part de l’ASN, de l’IRSN, et bien sûr d’AREVA fournisseur du MOX de Fukushima. Si elles se vérifient, ces informations changeraient la nature de l’accident de Fukushima. Les faits avancés sont suffisamment graves pour qu’ils exigent des explications sur l’état des connaissances de l’ASN sur les scénarios des explosions de Fukushima et les retombées de plutonium.
    Raymond Avrillier, militant écologiste spécialiste du nucléaire, avait déjà demandé à l’ASN début avril 2011 de fournir les informations sur les scénarios de criticité instantanée, en particulier des réacteurs 3 et piscine 4, sans réponse à ce jour.
    Les élus écologistes membres des Commissions locales d’Information (CLI) auprès des installations nucléaires françaises demandent à l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de faire rapidement la lumière sur ces scénarios en lien avec les autorités japonaises. S’ils se confirmaient,  ce serait une grave mise en cause des autorités japonaises mais aussi d’AREVA, très présent à Fukushima.
    Ainsi, la  catastrophe de Fukushima commence à apparaitre comme une « super-catastrophe » d’une technologie et d’un système dont la réalité et les conséquences dramatiques continuent à être cachées par le lobby nucléaire. La gestion de la catastrophe s’est clairement révélée défaillante[6]. Et aujourd’hui, le vaste plan de décontamination des sols annoncé par le gouvernement japonais apparaît jour après jour comme une mascarade : il faudrait des dizaines d’années pour dépolluer les 30 millions de m3 de terre et de matériaux contaminés sans solution pérenne de traitement et de stockage[7].


    En France, tirons toutes les conséquences de la catastrophe de Fukushima
     
    Nous demandons une nouvelle approche des questions relevant de la sureté nucléaire des installations françaises. Dès à présent, deux points doivent-être totalement revus :
    –          Il n’est plus possible de limiter les plans d’intervention et les exercices de sureté aux seuls périmètres des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) de quelques kilomètres autour des centrales. Après la catastrophe de Tchernobyl, celle de Fukushima vient nous rappeler que la dispersion d’éléments radioactifs n’a pas de frontière. Il est aujourd’hui urgent d’élargir les périmètres des PPI et de travailler sur des scénarios incluant l’éventualité d’évacuation complète des plus grandes agglomérations françaises comme celle de Lyon (à 30 kilomètres de la centrale du Bugey) ou de Bordeaux (à 40 kilomètres de la centrale du Blayais).
    –          Il n’est plus possible de travailler sur des scénarios seulement techniques liés principalement aux risques naturels : il faut intégrer le facteur humain. Dans les scénarios d’accidents majeurs étudiés par l’ASN, ce facteur humain n’est pas suffisamment pris en compte ni dans les causes possibles (défaillance humaine, risque terroriste, …) ni dans la gestion de crise (c’est-à-dire dans les capacités d’intervention en environnement très dégradé). Les simulations et exercices de sécurité sont totalement insuffisants. Pour se rapprocher d’une situation réelle d’accident, ils doivent changer de nature et d’ampleur : les intervenants extérieurs comme les pompiers ou la gendarmerie ne doivent, par exemple, pas être systématiquement prévenus, …
    A Fukushima, nous savons déjà que les centaines d’intervenants au moment de l’accident ainsi que les 3 000 liquidateurs actuels ont été, et sont encore, exposés à de très fortes radiations, avec des conséquences certaines sur leur santé. Qui en France sera prêt à ce sacrifice en cas d’accident nucléaire ? Après les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island et Fukushima, la transition énergétique, la sortie progressive du nucléaire et la sécurisation des installations jusqu’à leur démantèlement définitif, deviennent un impératif de civilisation.
    Les élus Europe Ecologie les Verts membres de CLI auprès des installations nucléaires françaises.
    Contacts presse: Olivier BERTRAND / 06 80 22 26 49, Raymond AVRILLIER / 06 19 42 09 81

    [2] Publication dans la revue de référence scientifique Nature, décembre 2011
    [3] Documentaire d’ARTE du 6 mars 2012 « Enquête sur une supercatastrophe nucléaire » : http://videos.arte.tv/fr/videos/enquete_sur_une_supercatastrophe_nucleaire-6439122.html
    [5] Présentation de de Thierry Charles, Directeur général adjoint chargé de la sûreté des installations et des systèmes nucléaires à l’IRSN, lors du point presse du 28 février 2012 à Paris :
    http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Installations_nucleaires/La_surete_Nucleaire/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-1-an/Pages/1-surete.aspx?dId=c08bb96e-cf42-4798-a34b-f647bdd05dea&dwId=ff994e1f-9e94-41b6-ac38-4877daa3b796

  5. Dominique Tessier, responsable PME de la Commission Economique et Sociale EELV

    Dominique Tessier, responsable PME de la Commission Economique et Sociale d’Europe Ecologie Les Verts. Dominique a dirigé plusieurs entreprises du domaine Informatique et Telecom.  Aujourd’hui consultant, il aide de jeunes entreprises innovantes.

  6. Eva Joly en tête du Véritomètre i>TÉLÉ / OWNI.fr

    Sur l’application Véritomètre créée par i>TÉLÉ et Owni.fr, vérifiez la crédibilité des propos tenus dans les médias par les différents candidats à l’élection présidentielle !

    Pour le 6 mars 2012, « Eva Joly est encore en tête du Véritomètre d’OWNI-i>TÉLÉ, alors que François Bayrou se rapproche de la lanterne rouge. Chaque soir, les data-journalists d’OWNI mesurent la crédibilité des candidats à la présidentielle et établissent leur classement grâce aux bases de données de l’application. Ce mardi 6 mars à 18 heures, l’indice de crédibilité du Véritomètre place Eva Joly en tête avec 70,5 % et Marine Le Pen à la dernière place avec 40,5 % de références chiffrées exactes, devancé d’une courte tête par François Bayrou qui dégringole à 43,5 %. »

    Retrouvez l’intégralité des analyses du Véritomètre sur le site officiel.

  7. PME : parlons de fiscalité

    Le président-candidat, Monsieur Sarkozy, a réussi le tour de force de préconiser, lors de son passage sur France 2 le 6 mars, la création d’un seuil minimal d’IS pour les grands groupes. Extraordinaire hommage du vice à la vertu : voilà qu’un élément du programme d’Eva Joly (pas d’IS inférieur à 16%) est repris sans vergogne ni remord par celui qui a le plus favorisé la constitution de niches fiscales au profit des grandes entreprises ! Que dire par exemple de la « niche Copé », qui permet à un groupe d’être exempté d’imposition sur les plus-values de cession de filiales conservées … « au moins » 2 ans. Il aura donc fallu 10 ans à l’ancien ministre puis président, pour se rendre compte que décidément les grandes entreprises payaient en moyenne 8% d’IS là où les PME sont aux alebntours de 30%. Mieux vaut tard que jamais.

    Soyons sérieux. Avec Eva Joly, nous proposons que l’impôt sur les bénéfices soit progressif, un peu sur le modèle des tranches de l’impôt sur le revenu. C’est un des points que nous avons commencé à discuter avec les organisations représentatives, au cours de réunions avec le MEDEF et avec la CGPME.

    On peut à  ce titre envisager d’aller plus loin qu’une progressivité purement arithmétique. Faut-il par exemple exempter d’IS les bénéfices qui sont réinvestis plutôt que distribués ? Et, dans ce cadre, faut-il comme le suggère le Centre des Jeunes Dirigeants, exempter d’impôt la partie des bénéfices qui serait convertie en fonds propres ? Un tel régime serait favorable aux PME, dont l’un des points faibles est souvent la sous-capitalisation. Mieux dotées en fonds propres, elles augmenteraient leur capacité d’emprunt, et disposeraient de réserves en cas de difficultés temporaires. On pourrait d’ailleurs, pour éviter les abus, établir un système par lequel, à côté du capital proprement dit, un fond de réserve spécial « mauvais jours » pourrait être constitué en franchise d’impôt. Ce fond devant prendre le relais de la trésorerie normale, avant tout licenciement de type économique. Une telle obligation serait la contrepartie de la franchise d’IS.

    Les TPE et PME sont un élément clé du Green New Deal que les écologistes veulent promouvoir. Pour elles, nous souhaitons mettre en place un véritable Pacte pour le Développement des PME. Les mesures fiscales en font partie. De même, le soutien à l’innovation, et l’accès privilégié à la commande publique. Nous y reviendrons.

  8. Réponse d’Eva Joly à l’interpellation de la campagne citoyenne « Taxe Robin des Bois »

    Monsieur Lamprière,

    Votre campagne associative a voulu attirer mon attention et celle d’Europe Ecologie Les Verts, tant sur les engagements de la France vis-à-vis de l’Aide publique au développement que sur la question de la taxe sur les transactions financières.

    Comme vous l’indiquez, la France s’est engagée à consacrer au développement des pays les plus pauvres 0.7% de son Revenu National Brut (RNB), ceci d’ici 2015. Face à la crise économique, la résignation gagne les responsables politiques qui, de gauche à droite, estiment que cet objectif est irréalisable dans la crise économique et financière actuelle. Pourtant c’est faux. L’expérience le montre, les Pays-Bas et la Grande Bretagne, dont pourtant les économies souffrent de la crise financière, se sont fermement engagés à atteindre ce fameux pourcentage. La France ne saurait-elle faire autant ? Ainsi, si je suis élue Président de la République, je promets que la France honorera cet engagement d’ici 2015, comme promis à l’ensemble de la communauté internationale.

    Toutefois, si l’APD reste un outil primordial pour financer efficacement la solidarité internationale, la France doit changer d’échelle en se dotant de mécanismes innovants, stables et prévisibles permettant de financer des politiques de développement à long terme. Elle a su montrer l’exemple dans le passé par l’instauration d’une taxe sur les billets d’avion en 2005 suite à la publication du rapport Landau.

    J’ai personnellement défendu auprès de mes partenaires européens l’instauration d’une taxe sur les transactions financières afin qu’elle soit un véritable outil de lutte contre la spéculation et surtout qu’elle dégage des ressources financières considérables permettant de répondre à l’appauvrissement grandissant et aux effets dévastateurs du changement climatique dans les pays en développement.

    Le gouvernement français a fait voter un projet de taxe unilatérale sur les transactions financières. Durant deux ans, de Copenhague au G20 de Cannes, le Président de la République Nicolas Sarkozy a sillonné les continents, défendu corps et âme, une taxe ambitieuse qui devait profiter à la solidarité internationale et au changement climatique. Aujourd’hui, le revirement du gouvernement français n’en est que plus brutal. L’assiette s’est réduite en peau de chagrin, excluant la taxation des produits dérivés les plus nocifs et à la source de la crise déclenchée en 2008. La rondeur du milliard dégagé par cette taxe ne doit pas cacher qu’elle pourrait rapporter 12 fois plus selon les experts. Surtout, les déclarations de Nicolas Sarkozy face aux pays en développement ne resteront que des mots.

    Pourtant, une aide renouvelée à la solidarité internationale est aujourd’hui plus qu’indispensable. Ainsi, alors que les scientifiques viennent de trouver le moyen de débarrasser la planète du sida, pour un coût inférieur à 0,05% du PIB des 7 pays les plus riches, on nous explique que rien n’est plus possible, car les caisses seraient vides. D’évidence, elles ne sont pas vides quand il s’agit de venir en aides aux banques flambeuses, ou de faire la course aux dépenses militaires. Surtout, nous avons besoin d’une véritable taxe sur les transactions financières afin d’enrayer l’auto-alimentation de la spéculation financière, cette machine à affaiblir l’économie réelle.

    Je m’engage ainsi à créer une véritable taxe sur les transactions financières, ceci tant au niveau français qu’européen, dont les taux et l’assiette permettront de contribuer à réduire la spéculation financière et à initier un système de redistribution des richesses au niveau international au profit des pays en développement. Concernant la TTF française, je promets de l’élargir à l’ensemble des transactions financières et d’augmenter son taux afin de financer de manière pérenne et additionnel le développement et la lutte contre les désastres du changement climatique. Concernant la TTF européenne, je m’engage à soutenir son instauration au niveau d’une coalition des pays pionniers. Si certains Etats Membres continuent leur tentative de blocage, je joindrai la France à un quorum de pays, notamment ceux de la zone euro, demandant le passage de cette taxe en procédure de coopération renforcée, et je me battrai pour que l’Europe transforme cette taxe en une occasion historique de réparer la mondialisation.

    La France peut et doit continuer à soutenir une politique de développement ambitieuse et des réponses efficaces face au changement climatique. Si je suis élue Présidente de la République, je m’y engage.

    Au cas où vous solliciteriez de plus amples éclaircissements sur la question, mon conseiller sur les questions économiques et sociales, Pascal Canfin, est disponible pour vous rencontrer.

    En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.

    Eva Joly

  9. Réponse d’Eva Joly à la lettre ouverte d’ATD Quart Monde

    Monsieur le Président,

    J’ai lu avec attention la lettre ouverte que vous avez adressée aux partis politiques et aux Françaises et Français, et qui nous interpelle sur les trois fondamentaux de notre république: liberté, égalité, fraternité. Avant de réagir à vos questions concrètes, sachez que je partage votre inquiétude concernant la mise en œuvre de ces principes, aujourd’hui, en France. Loin de l’idéal républicain, tout en s’en réclamant, certains mouvements politiques utilisent la crise pour stigmatiser ici les chômeurs, là les étrangers. Ce n’est pas ma conception de la France, ce n’est pas ma conception de la République.

    Garantir la liberté commence par redonner aux personnes les plus en difficulté les moyens de l’autonomie : un travail et un revenu décent. Mais comment trouver un travail qui vous convient quand l’état se désengage, quand les conseillers de Pôle Emploi doivent suivre près de 200 personnes qui ne sont alors plus que des dossiers, quand on leur demande de contrôler plutôt que d’accompagner, de sanctionner plutôt que de former et d’orienter. Je veux soutenir l’insertion, renforcer le service public de l’emploi et le recentrer sur ses missions d’accompagnement et de formation. Mes objectifs : diviser par deux le nombre de chômeurs et de chômeuses suivi par chaque conseiller ; octroyer à terme à chacune et chacun un crédit formation de 8 années au delà de la scolarité obligatoire, utilisable au long de la vie. Cette réforme de la formation bénéficiera à ceux ayant quitté tôt leurs études.

    Parce que le travail n’est pas tout et parce qu’il ne faut pas rejeter les bonnes idées par dogmatisme, je suis favorable à une réduction de la durée du travail. Pas une réduction généralisée, mais dans les entreprises volontaires et avec l’appui de l’Etat. C’est pourquoi je demande l’organisation dès 2012 d’une conférence nationale sur le temps de travail, et la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires.

    Avoir un emploi n’est pas aujourd’hui synonyme de sécurité. C’est pourquoi je prône la suppression de tous les dispositifs incitant au travail précaire et au temps partiel subi, qui affectent essentiellement les femmes. Ainsi, une entreprise qui emploie un salarié quelques heures par semaine devra majorer chaque heure travaillée d’une prime salariale.

    Pour garantir des salaires décents, en plus de négociations tripartites Etat – patronat – syndicats, je souhaite renforcer le poids de salariés en leur accordant 50% des sièges dans les conseils d’administration, à l’image de ce qui se fait en Allemagne.

    Parce que je juge une société à la façon dont elle traite les plus démunis, je souhaite augmenter de 50% tous les minimas sociaux, à commencer par l’Allocation pour Adultes Handicapés, et ouvrir le droit à un revenu d’autonomie pour les jeunes en difficulté d’insertion. Le revenu universel sera expérimenté avec l’aide de collectivités territoriales.

    Enfin, comme vous le savez, la pauvreté fait son lit non seulement de la baisse des revenus mais aussi de la hausse des dépenses contraintes. Je pense évidemment aux prix de l’immobilier, à ceux de l’énergie ou encore au coût d’une voiture individuelle pour un ménage. Les mesures que je propose, du gel des loyers au développement des transports en commun, en passant par l’isolation des bâtiments et l’instauration d’une tarification progressive de l’énergie, permettent d’économiser l’équivalent de deux mois de salaire aux Françaises et aux Français qui en bénéficieront.

    Pour offrir à tous l’égal accès aux droits – éducation, santé, logement, etc. – je défends l’idée d’un bouclier services publics, à développer en priorité dans les territoires délaissés, qu’ils soient ruraux ou de banlieue.

    En ce qui concerne la santé, cela commence par la couverture du territoire par des Maisons de santé et de l’autonomie, pour assurer un accès aux soins à toutes et tous, quel que soit sa situation administrative, son âge ou sa résidence. Ces maisons doivent comporter un poste lié à la prévention et à l’éducation pour la santé. Ce point est un des piliers de la révolution sanitaire que les écologistes promeuvent : agir sur les causes des maladies, en limitant l’impact des produits nocifs présents dans notre environnement et en améliorant la qualité de vie de chacune et de chacun. Au-delà ces Maisons, l’égal accès à la santé passe par la suppression des franchises médicales et le réhaussement progressif de la couverture des soins réellement utiles. Ces soins doivent être mieux remboursés par le régime général, et l’accès à des mutuelles doit être amélioré. Il existe déjà des mécanismes d’aides dans certaines régions, souvent sous l’impulsion des élus écologistes, comme par exemple avec le chèque 100 euros pour une mutuelle pour les jeunes franciliens.

    Enfin, la multiplication des dispositifs de type AME, CMU, etc. complexifient les démarches administratives et proposent des prises en charge différentes : les bénéficiaires de l’AME ne bénéficient pas des mêmes droits que ceux du régime général ! En outre, ces différents statuts entraînent des refus de soins, comme c’est le cas par exemple pour les bénéficiaires de la CMU. Je suis favorable à la simplification de ces dispositifs, et notamment à leur intégration dans le régime général qui devrait, en toute logique, proposer une couverture universelle.

    Sur le logement, je propose avec Europe Ecologie – les Verts la construction de 160 000 logements sociaux par an (dont 30 000 PLAI familiaux). Pour cela, nous proposons notamment de passer la part des logements sociaux dans les communes soumises à la loi SRU à 25%, et à 30% à Paris, avec des sanctions renforcées pour celles qui ne la respectent pas. Mais notre politique du logement va bien plus loin, avec par exemple l’encadrement des loyers, la rénovation des bâtiments ou encore l’interdiction de toute expulsion sans solution de relogement durable.

    L’égal accès l’ensemble des droits fondamentaux passe aussi, évidemment, par une lutte accrue contre toutes les discriminations. Je me félicite que la discrimination pour origine sociale commence à être reconnue : c’est désormais à l’Etat de la reconnaître et de la combattre, notamment comme vous le proposez par des campagnes publiques de lutte contre les préjugés.

    Que devient le principe de fraternité? C’est une question cruciale que vous posez, en particulier pour les écologistes. Prenons l’exemple de l’école. Elle est aujourd’hui plus centrée sur la sélection et l’orientation que sur la coopération et l’innovation pédagogique. Nous devons rouvrir l’école sur la cité, sur le bien être des enfants, et aux parents qui considèrent trop souvent que ce n’est pas un lieu « pour eux ». Cela passe évidemment par le renouveau de la formation des enseignants, abandonnée sous Nicolas Sarkozy. Et par des mesures innovantes, comme ces « espaces parents » que vous suggérez.

    Pour assurer un véritable droit à l’apprentissage, à l’éducation il faut que personne ne soit exclu du système éducatif. Cela passe par une orientation positive, l’arrêt des redoublements grâce à la capitalisation d’unités de valeurs, une refonte de l’enseignement primaire et de collège, un apprentissage effectif de la coopération, des évaluations collectives plutôt qu’individuelles…

    Au deçà il est important de protéger les enfants de la publicité auquel ils sont continument exposés pour créer de véritable lieux éducatifs reposants et apaisés dans lesquels le but n’est pas de battre les autres mais de développer des compétences communes. Évidemment cela se fonde aussi sur une refonte de la carte scolaire qui permette une véritable mixité sociale dans les établissements. Je me suis engagée, dans mon projet, à reconstruire la carte scolaire suivant le principe de la mixité sociale maximale : elle associera dans une même zone urbaine des quartiers centraux et périphériques.

    Monsieur le Président, je vous remercie pour votre initiative, et vous adresse mes salutations sincères.

    Eva Joly

  10. Journée internationale des droits des femmes : pour une sortie programmée du machisme

    À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Eva Joly détaille son programme, en proposant la mise en marche d’une révolution sociétale pour l’égalité femmes-hommes. À cette occasion, elle a souhaité s’adresser aux Français par une tribune sur le Plus du Nouvel Obs, ainsi qu’à travers une vidéo à découvrir ci-dessous.

    Journée internationale des droits des femmes : pour une sortie programmée du machisme : Ce n’est pas une journée par an qui permettra d’établir une véritable égalité hommes-femmes, mais elle est une bonne occasion pour donner de la voix à cette revendication humaniste. Eva Joly, candidate EELV à l’élection présidentielle, s’en saisit. Découvrez la tribune complète sur le site du Nouvel Obs.

     

     

    Sur le thème de l’égalité femmes-hommes, nous vous proposons également de retrouver notre Carnet de vaccination contre le sexisme ordinaire, à distribuer tout autour de vous !

  11. Eva Joly invitée de la matinale d’Europe 1

    Eva Joly était l’invitée de la matinale d’Europe 1, ce jeudi 8 mars 2012. Retrouvez ci-dessous les interviews de Bruce Toussaint, Jean-Pierre Elkabbach, et le questionnaire 2012 de la candidate.

  12. Passage d’un convoi de déchets nucléaires ce matin en Basse-Normandie

     Ce matin, un convoi de déchets nucléaires a traversé la Basse Normandie. Le convoi constitué de trois « castors » est passé à 11h30 à Caen. Ce convoi prévu initialement demain en Basse-Normandie a été avancé d’une journée dans la discrétion la plus totale.

     

    Pour Stéphanie Derobert, porte parole d’EELV Basse-Normandie présente sur place ce matin «  L’absence de transparence est scandaleuse, les responsables politiques et les habitants des zones traversées ne sont pas tenus informés de ces convois de déchets radioactifs. Le changement de date au dernier moment pour ce convoi est un autre signe de l’opacité des ces transports. Les citoyens qui se mobilisent et dénoncent ces transports dangereux ne sont pas tolérés »

  13. Un nouveau train de déchets radioactifs passera en Basse-Normandie

    Un train transportant du combustible usé néerlandais hautement radioactif devrait quitter Borssele, aux Pays-Bas, ce mardi, pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. Ce convoi traversera la Basse-Normandie dans la nuit et la matinée du jeudi 8 mars. Ces déchets sont ensuite retraités dans l’usine Areva La Hague puis retourne dans leur pays d’origine pour y être enfouis.

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie «  Ce nouveau convoi de déchets hautement radioactifs souligne à nouveau l’opacité régnant autour des déchets nucléaires. Encore une fois, les élus locaux et les collectivités ne sont pas tenus informés de ce convoi de déchets radioactifs. En cas de problème, aucun plan d’urgence n’est prévu pour protéger les habitants ».

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’EELV Basse-Normandie «  A quelques jours de la date anniversaire de l’accident nucléaire de Fukushima, ce convoi témoigne de l’obstination des pouvoirs publics français à ne pas se questionner sur le nucléaire et ses risques. Le retraitement et l’enfouissement ne sont pas une solution. Pour nous écologistes et pour notre candidate Eva Joly, la solution réside dans le choix et la mise en place de la transition énergétique incluant une sortie décidée et programmée du nucléaire».

  14. EPR de Flamanville, est-ce bien raisonnable ?

    Le chantier de l’EPR de Flamanville fait à nouveau la une. Le géant français de l’électricité, EDF, est contraint d’interrompre le bétonnage d’un réacteur du chantier de l’EPR de Flamanville en raison de défauts sur des consoles ou supports métalliques dans l’enceinte du réacteur destinés à soutenir un futur pont de manutention.

     

    Rappelons que le chantier de l’EPR a déjà pris 4 ans de retard et sont coût a doublé passant de 3,3 milliards d’euros à 6 milliards.

     

    Pour Marine Lemasson, conseillère régionale et membre de la CLI Flamanville « Tous ces retards, surcoûts et malfaçons nous confortent dans notre conviction que le nucléaire est une énergie chère et dangereuse. Il faut dès maintenant envisager l’arrêt du chantier de l’EPR de Flamanville. Les économies ainsi réalisées financeront l’évolution des missions des salariés du nucléaire ».

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie,  «  Nous devons nous tourner vers l’avenir et investir toute nos forces vers la transition énergétique, investir massivement dans les économies d’énergies, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. En faisant le choix de la transition énergétique, nous créerons 500 000 nouveaux emplois d’ici 2020. Pour engager cela, en avril il faut voter juste, voter Eva Joly ».

  15. Jeudi 1er mars – Caen – Débat – Une politique des migrations respectueuse des droits humains avec Hélène Flautre

    Une politique des migrations respectueuse des droits humains avec Hélène Flautre, députée Européenne, présidente de la délégation Union Européenne – Turquie, Présidente de la commission des Droits Humains au Parlement Européen de 2004 à 2009.

    Jeudi 1er mars, 20h30, espace Arc-en-Ciel (Centre-Ville, proximité de la bibliothèque centrale) 21, promenade du fort.

    >>> Plus d’informations ici

  16. Interdiction de culture du Mon 810 : un pas décisif dans la bonne direction

    Nathalie Kosciusko-Morizet a fait savoir hier soir que la France venait de demander à la Commission Européenne « de suspendre d’urgence la culture du maïs Mon 810 sur le territoire de l’Union Européenne (UE) ». Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie accueille favorablement cette annonce. Cette demande s’appuie notamment sur l’avis de l’AESA (Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) publié fin 2011 et qui précise que la culture du maïs OGM Bt 11 comporte des risques importants pour l’environnement. Le gouvernement français fonde sa demande sur le fait que « nombre de problèmes soulevés par le Bt 11 sont transposables au MON 810 ».

     

    Pour François Dufour, Vice-président EELV du Conseil Régional de Basse-Normandie :

    « Après le dur coup qui nous a été porté la semaine dernière, dans le cadre du délibéré du procès de Poitiers, cette décision est un soulagement pour les faucheurs volontaires dont les actions de désobéissance civile sont ainsi justifiées mais qui paradoxalement sont encore victimes de condamnations incompréhensibles. »

    François Dufour précise que « Même si l’UE ne répond pas favorablement à la demande du gouvernement français, la France pourra dans les semaines à venir prendre un arrêté d’interdiction de culture du maïs OGM 810 avant les semis, le temps presse ! »

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie: « Nous devons cette décision à celles et ceux qui se mobilisent et n’hésitent pas à payer de leur personne depuis des années pour faire respecter le choix des Français majoritairement opposés aux OGM. Par cette demande, nous nous éloignons du scénario catastrophe d’une pollution OGM généralisée en France en 2012. Le gouvernement français doit encore prendre un arrêté, nous restons donc pleinement mobilisés. »

  17. OGM, Round up … Désobéissance civile pacifique contre une transnationale empoisonneuse, nous ne renoncerons jamais

    Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie prend connaissance avec regret du jugement de la cour d’appel de Poitiers qui condamne François Dufour (600 euros de jour-amendes) et 6 autres faucheurs volontaires, dont José Bové (1200 euros de jour-amendes) à dédommager Monsanto pour plus de 200.000 € pour avoir fauché deux parcelles de maïs déclarées illégales par le Conseil d’Etat quelques semaines plus tard …

     

    EELV Basse-Normandie rappelle que la transnationale vient d’être lourdement condamnée suite à l’empoisonnement d’un agriculteur par l’un de ces pesticides, mais également que Monsanto, ce sont aussi les dégâts des PCB, de l’agent orange ou de la dioxine.

     

    Alors que le prochain scandale du Round up couve, plusieurs études concordantes montrant que l’herbicide phare de la firme provoquerait des malformations fœtales, le maïs MON 810, résistant à cette herbicide n’est toujours pas interdit en France et est sur le point d’être semé en mars/avril.

    Une nouvelle clause de sauvegarde n’est toujours pas prise par le gouvernement français sur fond de déclarations contradictoires de Nathalie Kociusko-Morizet (Ministre de l’environnement) et de Bruno Le Maire (Ministre de l’Agriculture).

     

    François Dufour, Vice président EELV du CRBN déclare : « Nous ne plierons jamais devant Monsanto, l’empoisonneuse, il en va de notre conception du monde et cette condamnation, dont nous devons décider dans les jours qui viennent si nous la contesterons en cassation, n’entamera en rien notre détermination.

     

    Au contraire, le contexte : lutte pour une nouvelle clause de sauvegarde contre le MON 810, toxicité du Round up, empoisonnement des paysans, annonce des actions généralisées de désobéissance civile car dans une société qui condamne injustement au bénéfice des multinationales, la place de l’homme juste est devant les tribunaux ! »

     

  18. Le Médiator appelle à repenser le système de santé pour tous les Français

    Une étude peu reprise par les médias montre une première estimation du mal réalisé par le Médiator sur la société : 3100 hospitalisations et au moins 1300 morts en France entre 1976 et 2009.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare : « L’affaire du Médiator, comme l’affaire du sang contaminé il y a 20 ans, touche le cœur du système de santé de la France. Quand les chercheurs se demandent encore comment ce scandale a pu exister sur une si longue période, j’oppose la proximité délétère des lobbys pharmaceutiques au Sénat, à l’Assemblée, dans les cabinets ministériels ou les agences de l’Etat. Ce qui m’indigne, c’est que cette actualité, symbole d’une préférence commerciale face à l’intérêt général de la santé des Français, ne soit pas plus reprise par les médias.

    Au-delà de la dénonciation, je propose de mettre un terme à la connivence entre expertise technique et intérêts industriels et de donner naissance à une véritable démocratie sanitaire décentralisée. Il faut confier un réel pouvoir de gestion à des organisations d’usagers, leur offrir des moyens de représentation et d’expertise pour en finir avec cette logique purement commerciale mettant en danger la vie de chacun. »

  19. La justice perd l’un de ses plus grands juges

    La justice espagnole a mis un terme hier à la carrière juridique de Balthasar Garzon, l’un des plus grands combattants du terrorisme, de la corruption ou des crimes des dictateurs dans le monde.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare : « Je connais le juge Garzon. Il avait répondu à l’Appel de Paris de 2003 que j’avais lancé contre la corruption dans le monde. J’apporte tout mon soutien au juge qui fait aujourd’hui les frais d’une décision politique. Accablé dans trois dossiers, ces instructions ne sont pas anodines pour quelqu’un qui a collectionné les ennemis en ayant courageusement accompli son travail tout au long de sa carrière.

    Homme de droit, de devoirs et de principes, le juge Garzon est sanctionné d’un préjudice irréparable. Acculé par des associations d’extrême droite quand il cherche à étudier le passé franquiste de l’Espagne, acculé par un Tribunal suprême de Madrid qui porte atteinte à l’indépendance des juges quand il enquête sur des affaires de corruption, c’est tout le monde de la Justice qui se trouve ébranlé.

    Aujourd’hui comme hier, je reste son amie. En qualité de candidate à l’élection présidentielle française, je tiens à donner tout mon appui à celui qui, je l’espère sincèrement pour le bien de tous, sera disculpé par le Tribunal constitutionnel espagnol ou la Cour européenne des droits de l’homme. »

  20. Eva Joly à Roubaix : vivez le meeting en direct !

    À partir de 15:30, vivez en direct le grand meeting de Roubaix, où Eva Joly présentera aujourd’hui son programme présidentiel : le pacte écologique et social.

    Version langue des signes

  21. Pour un nouveau contrat social fondé sur l’égalité femmes-hommes et la fin des stéréotypes de genre

    À la Saint-Valentin, confirmant son engagement pour l’égalité femmes-hommes et contre les stéréotypes de rôles et de genres, Eva Joly lance une campagne ludique à travers deux séries de visuels :

    « Qui est Qui ? A la Saint Valentin, Embrassez qui vous voulez »

    « Qui fait Quoi ? A la Saint Valentin, et si l’Egalité c’était tous les jours ? »

    Comme pour l’énergie ou la redéfinition de l’aménagement du territoire, EELV propose un autre modèle du « Vivre Ensemble ». Un modèle social et sociétal qui intègre à leur juste place l’ensemble tous les êtres humains.

    L’égalité Femmes-Hommes est une des valeurs fondamentales de l’écologie politique. Et les équilibres écologiques, sociaux et économiques ne pourront être atteints que si les droits de toutes et de tous sont garantis et respectés. Respectés par un partage du pouvoir et des richesses, par une égalité réelle des salaires et par une lutte sans relâche contre la précarité des femmes, par la mise en œuvre de dispositions qui garantissent la liberté à disposer de son corps et combattent l’ensemble des violences sexistes.

    Opérer cette transition c’est aussi engager une mutation majeure, notamment à travers un programme massif pour faire évoluer nos institutions et sortir des stéréotypes : manuels scolaires, publicité, medias, rôles déterminés des filles et des garçons dès leur plus jeune âge, articulation des temps de vie.

    Ces visuels rappellent les engagements pour l’égalité femmes-hommes et la lutte contre les stéréotypes présentés par Eva Joly dans son projet présidentiel à Roubaix le 11 février dernier au travers des mesures précises permettant l’émancipation de toutes et tous.

  22. Le 11 février : Chez toi chez moi  » engageons le débat  »

     » Engageons le débat  »

    Ce samedi 11 février, c’est depuis Roubaix, qu’Eva Joly annoncera son programme pour 2012.
    CitoyennEs, militantEs, éluEs seront réuniEs pour lancer la campagne et faire vivre l’écologie politique aux cotés d’Eva Joly jusqu’au moins le 22 avril 2012.

    Chez vous, dans une salle, dans votre comité, dans un bar, « Engagez le débat » !

    Avec vos amis, vos proches, vos moins proches, regardez et/ou écoutez en direct le meeting de Roubaix dès 16h00 : sur www.eelv.fr ou evajoly2012.fr

    Débattez des propositions en utilisant aussi les outils programmatiques qui sont les nôtres :

    Le new deal écologique et social : Contre Budget 2012
    Les dépliants/propositions égalité, emploi, énergie
    Le programme logement
    Le projet « mieux vivre » EELV

    > N’hésitez pas à envoyer quelques photos de vos débats via mobilisation@evajoly.fr ou à les déposer sur le facebook du meeting : https://www.facebook.com/events/123804987740938/

    > Suivez, commentez le meeting sur twitter via #roubaix #joly

    Rendez-vous samedi !

  23. Ce n’est pas aux industriels de dicter la politique énergétique de la France

    Hier mardi 7 février s’est tenue la 13e édition du colloque annuel du syndicat des énergies renouvelables (SER). Michèle Rivasi, porte-parole d’Eva Joly, réagit aux discussions.

    Les propositions du livre blanc du SER visant à porter la part des énergies renouvelables (ENR), de 13% fin 2010 à 25% de la production totale d’énergie (électricité, chauffage, transports) en 2020 sont certes louables, mais ne vont pas assez loin. « La France accuse toujours un grand retard en matière d’énergies renouvelables, surtout l’éolien terrestre qui ne compte en 2011 que 875 MW installés (en baisse de 30 % par rapport à 2010). Dans le cadre de leur plan de sortie du nucléaire, les écologistes souhaitent que les ENR assurent 40% de la production d’électricité totale en 2020. Pour réussir cette transition, le gaz naturel devrait être utilisé de façon limitée (20% de la production d’électricité en cycle combiné et cogénération) et il faudra davantage produire de chaleur par le biais de la biomasse ou de la géothermie (l’objectif est d’assurer 35% des besoins en 2020) qui ont un potentiel phénoménal. Les tarifs de rachat devront être plus justes et plus concertés, ce qui n’a pas été le cas pour le photovoltaïque et a tué la filière… »

    Pour la porte-parole d’Eva Joly, le Grenelle de l’environnement n’aura été finalement que de la poudre aux yeux« Le gouvernement se gargarise actuellement de la prétendue percée foudroyante des ENR dans le mix énergétique français, alors que la progression des ENR au niveau mondial (20% de plus qu’en 2010) est sans commune mesure avec l’ambition française. Il faut surtout donner un cadre clair et stable au soutien de l’Etat au développement des filières ENR, car les investisseurs privés comme les particuliers doivent avoir confiance pour pouvoir investir dans un tel contexte de crise économique. » 

    Michèle RIVASI s’indigne par ailleurs de la volonté des industriels d’imposer leurs choix et plaide pour l’énergie citoyenne: « Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, explique que les énergies renouvelables sont coûteuses et vont pénaliser notre compétitivité, tout en conseillant de rouvrir le dossier du gaz de schiste. Nous estimons que la production d’énergie est un bien commun, elle ne doit donc pas être monopolisée par le secteur privé. De manière générale, la politique énergétique de la France ne doit pas être dictée par les seuls industriels. Il faut que les ménages français soient les acteurs de la révolution énergétique, en réinjectant dans le réseau électrique le surplus d’énergie qu’ils peuvent générer depuis leur domicile ».

  24. A 74 jours de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy continue de faire honneur aux dictateurs

    Après Kadhafi, Ben Ali, Bachar el-Assad ou Paul Biya, Nicolas Sarkozy reçoit cet après-midi Denis Sassou Nguesso, président-dictateur du Congo. Cette réception réanime officiellement les liens complaisants qu’entretient la France avec les dictatures. Celui qui voulait « être le président d’une démocratie moderne, exemplaire au regard du monde » s’embourbe dans la complicité avec les pires criminels.

    Eva Joly déclare : « Il est plus que temps de mettre fin au soutien de la présidence française à des régimes dictatoriaux comme celui de la République du Congo. Avec cet accueil, Nicolas Sarkozy enterre définitivement ses vaines promesses d’en finir avec la Françafrique.

    La complaisance avec laquelle Denis Sassou Nguesso est reçu ce soir engage chaque citoyen Français à s’indigner. Notre pays s’entache de coopérations économiques et militaires privilégiées avec un homme coupable de violations de Droits de l’homme, de détournements des ressources de son pays à son profit et de corruption. Des groupes comme Total et Bolloré, toujours plus proches des pouvoirs autoritaires, profitent à plein régime de cette connivence. Il s’agit d’une véritable insulte à toutes les victimes de ce chef d’Etat.

    Après la leçon infligée à la real politik française par les révolutions du Printemps Arabe, j’en appelle à la conscience républicaine de chacun pour condamner publiquement cette atteinte à nos principes fondamentaux.

    Si je suis élue présidente de la République, je mettrai un terme définitif à la Françafrique financière et militaire et engagerai une coopération judiciaire et fiscale pour une restitution des avoirs détournés aux pays spoliés, les biens mal acquis. »

  25. Exposition aux ondes électromagnétiques : les travailleurs demandent des mesures indépendantes pour évaluer les risques sanitaires

    Certains travailleurs sont plus exposés aux ondes électromagnétiques que d’autres. Les conducteurs de métro en font partie. Dans un article du Monde en date du 8 février, nous apprenons qu’un conflit oppose actuellement les élus du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la RATP et la direction de la Régie. Cette dernière bloque la réalisation d’une expertise indépendante pour connaitre l’effet des ondes électromagnétiques sur les salariés de la RATP.

    Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV, il est primordial que ce genre d’étude puisse avoir lieu afin de mesurer dans des conditions réelles l’exposition de ces salariés. « De nombreux travailleurs sont exposés quotidiennement aux champs électromagnétiques: de la caissière de supermarché à l’agent de sécurité qui travaille près des portiques, en passant par le conducteur de taxi ou de tramway, les personnels dans les hôpitaux, l’agent EDF qui pose les câbles électriques, l’installateur d’antennes relais, le soudeur dans les usines de métallurgie, les salariés de la bibliothèque nationale etc… Le centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’OMS, a récemment classé les ondes basses fréquences du réseau électrique et les radiofréquences de la téléphonie mobile comme cancérogènes possibles pour l’homme. Comment se fait-il que ces risques ne soient pas pris en compte désormais ? ».

    Une étude commanditée par EDF et faite sur plus de 220 000 salariés a montré dès 1994 les liens existants entre la surexposition aux champs très basse fréquences et l’apparition de cancers chez les professionnels. D’autres études plus récentes soulignent de leur côté le lien avec le développement de maladies neurodégénératives(1).

    Pour la RATP, qui a réalisé ses propres mesures, les résultats mesurés ont toujours été inférieurs aux normes en vigueur, soit 41 V/m pour la 2 G (GSM). « Ces normes ne veulent rien dire car même le Parlement européen s’accorde à les reconnaitre comme beaucoup trop élevées. A l’heure où l’on expérimente enfin concrètement le 0,6 Volt/mètre, le principe de précaution implique que des mesures d’impacts fiables et crédibles soient réalisées. Le blocage manifeste de la RATP ne fait pas honneur à la Régie et à sa sincère préoccupation de la santé de ses salariés. La seule solution pour remédier à ce blocage est le recours à des mesures indépendantes, menées par le CHSCT de la RATP et non pas ses dirigeants, » conclut Michèle Rivasi.

    (1) L’Université de Berne, en 2007, a analysé les causes des décès employés des Chemins de fer suisses en tenant compte du degré d’exposition aux forces électromagnétiques induites dans leur métier. Le risque le plus élevé se trouve au sein du groupe le plus exposé.

  26. Newsletter / Tous à Roubaix !

    Bonjour,

    Samedi 11 février, Eva Joly présente son projet présidentiel, le pacte écologique et social à Roubaix !

    Soyons nombreux Salle Wattremez,
    9 rue de l’Hospice à Roubaix ! Métro Roubaix Grand Place
    Plan

    Eva Joly, Cécile Duflot et de nombreux ténors de l’écologie politique seront rassemblés le samedi 11 février à Roubaix.
    Des responsables d’ONG seront également présent-es pour interpeller la candidate.
    Ainsi que des héros de l’écologie du Nord-Pas-de-Calais : Slimane Tir, Marie-Christine Blandin, Hélène Flautre…

    Dans une salle surchauffée et autour de notre candidate, nous serons rassemblé-e-s pour faire valoir les propositions écologistes et faire basculer cette campagne présidentielle en faveur du vote juste !

     

    Rejoignez nous !

    Des bus sont affrétés depuis les régions voisines. Pour l’Ile de France, départ 11h30 précises Porte Maillot, réservez auprès de eelvidf.martine@orange.fr

     

     

    Et depuis chez vous ?

    Le 11 février : Chez toi chez moi  » engageons le débat  »

    Chez vous, dans une salle, dans votre comité, dans un bar, « Engagez le débat » !

    Avec vos amis, vos proches, vos moins proches, regardez et/ou écoutez en direct le meeting de Roubaix dès 16h00 : sur www.eelv.fr ou evajoly2012.fr

    Débattez des propositions en utilisant aussi les outils programmatiques qui sont les nôtres

    Débattez des propositions en utilisant aussi les outils programmatiques qui sont les nôtres :

    Le new deal écologique et social : Contre Budget 2012
    Les dépliants/propositions égalité, emploi, énergie
    Le programme logement
    Le projet « mieux vivre » EELV

    N’hésitez pas à envoyer quelques photos de vos débats via mobilisation@evajoly.fr ou à les déposer sur le facebook du meeting :https://www.facebook.com/events/123804987740938/

    Toutes les informations pratiques sur : http://evajoly2012.fr/2012/02/08/le-11-fevrier-chez-toi-chez-moi-engageons-le-debat/

    Rendez-vous samedi !

    Et le 11 c’est aussi :
    – la grande mobilisation contre le traité ACTA. Eva Joly a appelé les citoyens à faire barrage à ce traité. Toutes les informations ici et https://eelv.fr/2012/02/07/les-citoyens-et-les-elus-europeens-doivent-se-lever-contre-acta/.
    – l’opération « 5 minutes contre le nucléaire ». C’est de 19h55 à 20h (donc après le meeting de Roubaix) toutes les informations ici.

    Dans la foulée du 11 février, nous serons sur le terrain pour présenter nos solutions. Ainsi avec ce tract « quiz sur l’emploi » réalisé par des adhérents et coopérateurs franciliens, n’hésitez pas à vous en saisir ! Tous les tracts en ligne : http://evajoly2012.fr/tracts/

    Soutenez la campagne, Faites un don ! Il sera utilisé pour produire le matériel militant qui fera vivre et polleniser nos idées pendant cette campagne.
    Et faites boule de neige : recommandez cette lettre d’information à 5 personnes gràce à notre formulaire en ligne !

    Amicalement

    L’équipe de campagne d’Eva Joly
    evajoly2012.fr

     

     

     

  27. Nucléaire : le président choisit le gaspillage de l’argent public

    Nicolas Sarkozy s’est rendu aujourd’hui à Fessenheim pour déclarer une nouvelle fois sa flamme aux lobbys du nucléaire. Quitte à mettre en danger les populations alentours et à s’aveugler des possibilités alternatives.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare: « Nicolas Sarkozy est le candidat d’un conservatisme figé, fermant les portes à toutes les solutions d’avenir, allant même jusqu’à moquer les énergies alternatives. Le voilà donc prêt à prolonger la durée de vie d’une centrale périmée, située sur une faille sismique, à coups de milliards palliatifs.

    La réalité économique, mise en lumière par le rapport de la Cour des Comptes sur ce sujet, appelle à changer de politique. Le Président ne se contente plus de persister dans une impasse énergétique, il choisit le gaspillage de l’argent public. Ce qu’oublie Nicolas Sarkozy, c’est que c’est l’intérêt général de la France est en jeu. »

    Eva Joly propose une véritable transition énergétique permettant à la France de sortir en 20 ans de l’énergie nucléaire et de faire de notre pays un leader industriel dans les énergies renouvelables.

  28. Contre ACTA avec Eva Joly et EELV : Mobilisation à Caen le 11 février

    La logique qui vise à mettre les ressources de l’État au service des monopoles d’une poignée de multinationales doit être rejetée.”
    Eva Joly, janvier 2012

    ACTA, « Accord Commercial Anti-Contrefaçon » est un accord négocié dans la plus grande discrétion par 39 pays, dont l’Union européenne, les États-Unis et le Japon. Sans aucun débat démocratique, ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries de la recherche et du divertissement.

    Au prétexte de protéger les droits d’auteur, ACTA est un cheval de Troie qui organise le contrôle de l’Internet dans l’intérêt d’une poignée de multinationales. Son champ d’action va bien au-delà de la protection des droits d’auteur : mise en danger des libertés publiques, entrave à l’accès aux savoirs et aux médicaments, brevetabilité du vivant, prohibition du partage de la culture sur internet…

    En outre, le comité ACTA aura carte blanche pour modifier ses propres règles et sanctions, sans intervention d’instances démocratiques.

    ACTA est une menace pour le principe fondamental de la présomption d’innocence :

    • En accroissant de façon disproportionnée les droits des industries du copyright aux détriments de ceux des citoyens.
    • En obligeant les fournisseurs de services sur internet à faire la police du copyright.

    tract ACTA

    ACTA est une menace pour les libertés publiques :

    • Vos supports informatiques seront inspectés aux frontières (disques dur, lecteurs mp3…)

    ACTA représente une menace pour les libertés des internautes :

    • Sanctions pour les utilisateurs violant le copyright en leur coupant l’accès à l’internet.

    • Accès des industries du copyright à vos informations personnelles sans recours à un juge.

    • Des activités banales criminalisées (partager un article de journal ou mettre en ligne la vidéo d’une fête où on entendrait de la musique)

    ACTA permet à de grandes entreprises de censurer Internet.

    ACTA remet en cause l’accès aux médicaments génériques.

    ACTA interdit aux agriculteurs de réutiliser leurs semences.

    Face à cette menace, Eva Joly et les députés européens EELV ont été les premiers à se mobiliser, aux côtés d’associations citoyennes. Il faut à présent peser sur le Parlement Européen pour que l’accord soit rejeté par les parlementaires en avril.

    Télécharger le tract ACTA

    Communiqué : Eva Joly appelle les citoyens européens à s’opposer à ACTA

    Communiqué EELV : Les citoyens et les élus européens doivent se lever contre ACTA

    Commission numérique : Manifestations internationales contre ACTA le 11 février 2012

    Un rassemblement à lieu à 14h Samedi 11 février sur la place du Théâtre à Caen pour un internet libre.

    *photo-logo : La Quadrature du net

  29. Inégalités et droits des femmes : Eva Joly commente les chiffres 2011

    Article publié sur Terra Femina

    A l’occasion de l’élection présidentielle, Terrafemina a rassemblé quelques les chiffres forts tombés en 2011,  révélateurs des inégalités touchant les femmes et des progrès à accomplir en termes de droits des femmes. Ces données ont été soumises à chaque candidat. Eva Joly, représentante d’Europe Ecologie-Les Verts, commente ces chiffres pour nous et revient sur la nécessité de faire de l’égalité femmes-hommes un enjeu du prochain quinquennat.

    En France, 1 femme sur 10 serait victime de violence conjugale (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales)

    Eva Joly : « Les violences faites aux femmes sont le marqueur dramatique et mortel de l’ampleur des inégalités entre les femmes et les hommes dans notre pays. Si je suis élue, je me suis engagée à proposer au Parlement dès 2012 un projet de loi-cadre contre les violences faites aux femmes afin de suppléer aux insuffisances de la loi de 2010.

    Cette loi-cadre, que je souhaite co-construite avec les associations mobilisées contre les violences faites aux femmes intégrera un large volet préventif ainsi qu’un volet permettant d’améliorer l’accompagnement des femmes victimes de violences. Elle augmentera de manière sensible le nombre de centres d’hébergement et de logements temporaires pour les femmes victimes de violences, et prévoira un large plan de formation des professionnel-le-s de la santé, de l’éducation, de la justice et de la police aux spécificités des violences de genre. »

    Aujourd’hui, une femme gagne en moyenne 27% de moins qu’un homme (Observatoire des inégalités)

    E.J. : « Cet écart est intolérable. Il est urgent de faire appliquer l’article 99 de la loi du 9 novembre 2010 sur les pénalités applicables aux entreprises en cas de non-respect de l’égalité professionnelle. Par ailleurs, j’introduirai une clause d’égalité salariale obligatoire pour tout marché public ou toute aide publique aux entreprises et réserverai l’exonération de cotisations sociales aux emplois en CDI de plus de 30h/semaine. Il s’agit également de lutter contre les stéréotypes de genre dès l’école et au niveau de l’orientation professionnelle, d’organiser la mixité des emplois, et de mettre en place une véritable politique d’articulation des temps de vie en liant la tendance à la réduction du temps de travail avec une campagne de sensibilisation au partage des tâches domestiques. »

    On compte moins de 20% de femmes parmi les députés, seulement 12,3% de conseillères générales, et plus de 90% des maires de communes de plus de 3500 habitants sont des hommes

    E.J. : « L’écologie politique a toujours été à l’avant-garde du combat pour la parité. Je souhaite que l’article 1er de la Constitution sur l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités électives soit effectivement appliqué. Pour cela, nous devrons fonctionner en deux étapes :

    – La parité de candidatures : tout parti qui ne présentera pas 50 % de candidates aux élections verra son financement public entièrement suspendu ;

    – Pour aller vers une parité de résultat, tout parti qui n’aura pas a minima 40 % de femmes parmi ses représentant-e-s élu-e-s verra son financement public diminué. Ces pénalités seront proportionnelles au manquement à l’obligation légale. »

    La France compte 1,76 million de familles monoparentales en France. 30% vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La majorité est constituée de femmes. (Chiffres Insee)

    E.J. : « L’enjeu de la précarité des femmes, et plus spécifiquement la pauvreté des familles monoparentales constituées de femmes, montre la nécessité de faire de l’égalité femmes-hommes un impératif transversal. Quand je propose des mesures concrètes pour lutter contre la précarité énergétique, bien évidemment, j’ai conscience que ce sont les femmes qui sont les plus touchées. Mais je prends également l’engagement dedévelopper un service public de la petite enfance au niveau local et de privilégier les structures de l’ESS pour créer 400 000 places en crèche supplémentaires, ainsi que celui de rouvrir la possibilité de scolariser les jeunes enfants dès deux ans. Cela permettra de mettre un frein à la contrainte des femmes les plus précaires de se retirer de la vie active à cause de moyens de garde trop peu développés et/ou trop chers. »

    12 000 à 15 000 avortements sur des mineures sont pratiqués chaque année en France. (Mutuelle Générale de l’Education Nationale)

    E.J. : « Il faut garantir le droit à l’IVG par la réouverture des centres qui ont été fermés par les gouvernements successifs de droite, une centaine depuis 2004, et en créer de nouveaux. J’engagerai également le remboursement intégral de l’IVG : les inégalités sociales en matière d’accès à ce droit sont inacceptables. Par ailleurs, il faudra bien évidemment développer la contraception. Cela se fera notamment par le financement de la recherche publique autour de la contraception masculine, par l’extension du dispositif de Pass contraception à l’ensemble des lycées français (initiative portée par Europe Ecologie – Les Verts dans la région Ile-de-France) pour aller progressivement au cours du mandat vers l’accès gratuit et anonyme à la contraception pour les jeunes de moins de 25 ans, et par le remboursement à 100% de tous les contraceptifs pour le reste des assurés sociaux, y compris les préservatifs. »

    18 % de femmes expertes sont intervenues dans les médias, contre 82 % d’hommes en France (Rapport de la Commission sur l’image des femmes dans les médias)

    E.J. : « Je connais ces chiffres et, si je peux me permettre, la constate régulièrement dans mes propres contacts avec les médias. Le rôle de l’Etat et du gouvernement sera d’assurer la parité de l’ensemble des nominations publiques et d’engager une réflexion sur la parité dans le monde associatif et syndical. »

  30. Le « Sarkozysme », c’est la mise au pilori d’une partie de nos concitoyens

    Nicolas Sarkozy souhaite proposer deux référendums aux Français en cas de réélection.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare : « Voilà plus d’un mois que le candidat Sarkozy multiplie les promesses et les grands discours. Ce que le Président n’a pas fait en cinq ans, le candidat Sarkozy le promet. Et il voudrait que les Français le croient.

    Sur le chômage et l’immigration, Sarkozy a choisi d’engager sa campagne en allant braconner sur les terres de la droite extrême. Après avoir souvent opposé les français les uns aux autres, le président de la République semble avoir décidé, en annonçant ces deux référendums, de faire passer les salariés sans emplois pour des feignants et de mettre en place une justice sans garanties pour les étrangers. Le « Sarkozysme », c’est la mise au pilori d’une partie de nos concitoyens, jetés à la vindicte. Cette pratique est détestable.

    Après avoir fait exploser le chômage, il souhaite mettre en place le travail forcé. Après avoir assimilé immigration et délinquance dans son discours de Grenoble, il promet une justice expéditive pour les étrangers en situation irrégulière.

    Voilà deux raisons supplémentaires, s’il en était encore besoin, de congédier cet apprenti sorcier. Les valeurs de la République ne peuvent être davantage malmenées par celui-là même qui est sensé les incarner et les défendre. »

  31. Le pic de consommation électrique illustre le besoin d’une transition énergétique

    Hier soir à 19h, nous avons franchi un nouveau record de consommation d’électricité avec plus de 100 000 mégawatts consommés. Ce pic de consommation résulte du froid mais également du choix d’une politique énergétique menée depuis les années 70 faisant de la France, une exception européenne.

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts et conseillère régionale « En France, lorsque la température descend de 1 degré, ce sont 2 300 mégawatts supplémentaires qui sont consommés, au Royaume-Uni,  600 MW, soit près de 4 fois moins.  La raison est le recours généralisé au chauffage électrique depuis les années 70 comme moyen d’écouler la production électrique nucléaire. Le nucléaire n’est pas conçu pour répondre aux pics de consommation car il produit une quantité d’électricité constante. Hier, la France, malgré ses 58 réacteurs nucléaires, a acheté de l’électricité à l’Allemagne, petit pays exotique ayant pris la décision de sortir du nucléaire. La France peut et doit sortir du nucléaire pour avoir les moyens d’engager la transition énergétique, indispensable comme nous le voyons ».

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts « Ce pic de consommation se traduit par de lourdes factures d’électricité pour les ménages et pour la planète, et est aggravé par la précarité énergétique. C’est pourquoi, nous écologistes proposons dans notre programme une transition énergétique alliant sobriété (chasse aux gaspillages d’énergies) et efficacité énergétique (meilleure isolation des bâtiments, des appareils électriques moins énergivores… ) qui permettront une économie de 50% d’énergie finale en 2050 par rapport à 2009. Cette politique d’efficacité énergétique interdirait de fait le chauffage électrique qui est une aberration écologique et économique et qui met les populations les plus fragiles dans une précarité financière inacceptable »

  32. Communiqué suite au décès de la militante écologiste Josette Bénard

    Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie a appris aujourd’hui avec tristesse le décès de Josette BENARD.

    Josette BENARD a été une militante pionnière de l’écologie sur Caen et la Basse-Normandie.
    Elle a  présidé le CREPAN, l’association de surveillance de la qualité de l’air AIR COM, et a été élue au Conseil Municipal de Caen, au Conseil régional de Basse-Normandie et à Caen-La-Mer.

    Femme de passion et de conviction, elle a été aux côtés des Verts durant des années pour de nombreux combats, elle a su aussi laisser sa marque dans l’enseignement des sciences naturelles.

    Les membres d’EE-LV adressent leurs condoléances à ses proches et notamment à son mari.

  33. EELV met la ville en campagne ! 7 réunions publiques à Caen !

    Les candidats aux législatives Rudy L’Orphelin, Pascale Cauchy (Caen 1) et Caroline Amiel (Caen 2), et les militants d’EELV du Pays de Caen mettent la ville en campagne à l’occasion de l’élection présidentielle et des élections législatives qui suivront !

    Ils vous invitent à 7 réunions publiques autour du projet d’EELV « Vivre mieux » en présence de témoins, experts et élus écologistes.

    Vous pouvez ici télécharger le tract avec le programme des 7 réunions publiques à Caen – voir les réunions sur la cartevous faire un programme en indiquant vos participations

    Le programme

     

    1. Une politique des migrations respectueuse des droits humains avec Hélène Flautre, députée Européenne, présidente de la délégation Union Européenne – Turquie, Présidente de la commission des Droits Humains au Parlement Européen de 2004 à 2009.

    Jeudi 1er mars, 20h30, espace Arc-en-Ciel (Centre-Ville, proximité de la bibliothèque centrale) 21, promenade du fort.

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    2. Face à l’urgence, un logement est un droit ! avec Emmanuelle Cosse, Vice-Présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge du logement, de l’habitat, du renouvellement urbain et de l’action foncière.

    Mardi 6 mars, 20h30, maison de quartier Calvaire Saint-Pierre (14, avenue Horatio Smith).

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    3. Une conversion écologique de l’économie pour des emplois durables avec Jean-Philippe Magnen, vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire en charge de l’éducation et de la formation

    Jeudi 15 mars, 20h30, maison de quartier du Chemin-Vert (3, rue Pierre Corneille)

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    4. Se libérer de notre dépendance aux énergies fossiles et au nucléaire avec Denis Baupin, maire-adjoint de Paris en charge de l’environnement. Chargé des questions énergétiques au sein d’Europe Ecologie Les Verts. Auteur du livre « La planète brule, où sont les politiques ? »

    Mercredi 21 mars, 20h30, Maison de quartier Sainte-Thérèse (8, rue Chanoine Vautier)

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    5. Des finances publiques au service de la transition écologique avec Alain Lipietz, économiste, député européen de 1999 à 2009.

    Mardi 27 mars, 20h30, Maison de quartier Vaucelles (1bis, rue Branville)

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    6. L’égalité Homme / Femme au coeur de la transformation de la société avec Alice Loffredo, militante féministe, membre de l’équipe de campagne d’Eva Joly

    Jeudi 5 avril, 20h30, Maison de quartier Saint Jean-Eudes (38 avenue du Calvados)

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    7. Pour une écologie de l’art et de la culture avec Pascale Cauchy, Vice-Présidente du Conseil régional de Basse-Normandie en charge de la culture.

    Mercredi 11 avril, 20h30, Ancienne Mairie de Venoix, 102, avenue H.Chéron.

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  34. Meeting d’Eva Joly à Caen : « La campagne présidentielle des écologistes est lancée en Basse-Normandie »

    Affiche Eva JOly à Caen

    Le 3 février, Eva Joly était à Caen. Après avoir participé à la convention nationale Agriculture d’EELV, elle a animé un meeting devant plus de 650 personnes au centre des Congrès de Caen.

    Suite au discours d’ouverture de Bérengère Dauvin, secrétaire régionale du mouvement en Basse-Normandie, et au témoignage de Rudy L’Orphelin, Maire-adjoint de Caen, des militants d’EELV  ont apporté des éclairages sur les propositions du programme de notre candidate à l’élection  présidentielle sur l’emploi, l’égalité femme/homme, la culture et les biens communs tel que l’éducation, l’environnement…

    José Bové, syndicaliste paysan, faucheur volontaire et député européen écologiste a ensuite pris la parole afin de rappeler que la campagne d’Eva Joly débutait réellement maintenant et que nous soutenions tous notre candidate. Il a souligné l’urgence des combats écologistes à l’heure où le maïs transgénique de Monsanto le MON810 pourrait être semé dans les semaines à venir sans l’instauration d’une clause de sauvegarde de la part du gouvernement français. José Bové s’est dit près dans le cas contraire à avoir recours à nouveau à la désobéissance civile pour lutter contre la privatisation du vivant,  pour l’intérêt général de tous et pour la souveraineté alimentaire de notre planète. Sa conclusion logique a donc été d’appeler à voter Eva Joly.

    Eva Joly est ensuite entrée sur scène sous les applaudissements de la salle. Elle est revenue sur plusieurs points de son programme. Elle est intervenue longuement sur les questions d’emploi indiquant que la reconversion écologique de l’économie était une solution créatrice d’un million d’emploi. Elle a également abordé les questions agricoles faisant suite à la convention agriculture, les questions de justice, de solidarité et le besoin urgent de faire entendre l’écologie politique et de peser dans le débat présidentiel en votant juste le 22 avril 2012, en votant Eva Joly !

    José Bové

    Eva et José

    Eva Joly

    Meeting

  35. Précarité énergétique : un million de familles attendent encore le tarif social !

    Par ce temps de grand froid, la facture d’électricité va être salée pour beaucoup de familles, alors que 3,5 millions d’entre elles souffrent déjà de ne pouvoir se chauffer correctement. Le ministre de l’énergie Eric Besson avait promis en octobre dernier d’attribuer automatiquement le tarif social de l’électricité aux Français qui y ont droit. Pour Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle :

    « Nous sommes en février et un million de foyers sont toujours privés du tarif social, alors qu’ils remplissent les conditions. Une fois de plus, on en est resté à l’effet d’annonce. Je demande au gouvernement de sortir en urgence les décrets nécessaires. »

    Eva Joly propose une tarification progressive, pour garantir à tous un accès aux services énergétiques, tout en décourageant le gaspillage. Le premier kWh d’électricité ou de gaz sera accessible aux plus démunis, tandis que le gaspillage le sera beaucoup plus.

  36. L’avenir des paysans, c’est la transition écologique, pas la pression des lobbys

    Ce matin à la première heure, une cinquantaine de militants des Jeunes Agriculteurs ont déversé des bottes de paille devant le Ministère de l’Écologie, pour protester contre « la surenchère environnementale » et dénoncer la politique de Nathalie Kosciusko-Morizet.

    Eva Joly, candidate Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle a déclaré : « Au-delà des clivages politiques, j’apporte tout mon soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet et je l’invite à tenir bon face à la pression du lobby agro-alimentaire. L’avenir des paysans et de l’agriculture française passe par la transition écologique et la mise en place d’un nouveau modèle agricole. »

    Eva Joly vise depuis le début de la campagne à nouer un dialogue constructif avec l’ensemble des paysans et des agriculteurs et a publié hier une lettre ouverte en réponse au président de la FNSEA.

    Elle présentera aujourd’hui en compagnie de José Bové ses propositions pour l’agriculture, l’alimentation et le monde agricole à Caen, lors de la convention Agriculture d’Europe Écologie Les Verts ; elle répondra aux inquiétudes exprimées par les agriculteurs en proposant un avenir durable et non pas une politique de court terme.

  37. Discours d’Eva Joly à la Convention Agriculture EELV à Caen

    Eva Joly à la ferme de la belle épine

    Eva Joly était à Caen vendredi 3 février afin de participer à la convention nationale agriculture d’EELV et d’animer un meeting le soir même en présence de José Bové.

    Eva Joly et José Bové se sont rendu dans le Pays d’Auge à Bourgeauville au cours de cette journée dans la ferme de la Belle Epine afin d’aborder la question de la spéculation foncière et de la disparition des terres agricoles qui touchent durement le secteur.

    Puis Eva Joly et José Bové ont ensuite participé à la convention agriculture d’EELV.

    Retrouvez le discours prononcé par Eva Joly sur l’agriculture à cette occasion ci-dessous.

    salle remplie pour la convention agriculture

    intrevenants

     

    Cher-e-s ami-e-s,

    Au cours de mes nombreux déplacements sur ce vaste territoire qu’est la France, je n’ai de cesse d’observer la richesse des paysages, façonnés pour une bonne part par les agriculteurs et les agricultrices

    Je crois que pour beaucoup de citoyens et de citoyennes qui comme moi savent apprécier la diversité de notre territoire, il est difficile d’imaginer les lourds enjeux qui se cachent derrière ce paisible spectacle.

    Il est difficile de percevoir « par-dessus la haie », la mainmise des multinationales sur notre agriculture. Il est difficile de comprendre l’impact d’un productivisme effréné, de voir la pollution des rivières, la disparition des abeilles. Il est difficile d’entendre, dans un monde agricole qui parle si peu de lui, toute la difficulté d’être paysan aujourd’hui. Mais le monde agricole est en danger. En 10 ans, 200 000 emplois ont été rayés de la carte ! Et les revenus subissent les à-coups de la dérégulation des marchés. Les agriculteurs sont les victimes sociales de cette évolution, mais aussi les victimes sanitaires. Je ne cesse de repenser à ces paysans, malades des pesticides, que j’ai rencontrés lors d’un déplacement en Alsace. Quel amour de la terre quand on doit la travailler en tenue de cosmonaute pour espérer ne pas être contaminé ? Quel dilemme quand on doute de l’impact de ses produits sur la santé des consommateurs ?

    Au-delà de l’agriculture, c’est tout le monde rural qui est en danger. Un monde qui vit un abandon terrible. Ces territoires voient partir les services publics, les médecins, les industries de proximité et pour finir les moyens de transports.

    La mort lente des territoires ruraux est parfois masquée par ce que l’on nomme la rurbanisation. Je me réjouis que ceux qui veulent vivre dans un environnement plus naturel trouve un lieu de vie dans nos campagnes de France. Mais je me désole que ce soit souvent près de fermes vides de fermiers, ou de champs voués à la monoculture.

    Les territoires ruraux et leur économie sont largement tributaires de la santé du monde agricole et lorsque des cortèges de tracteurs répandent à quelques kilomètres d’ici, au pied du Mont-Saint-Michel, des milliers de litres de lait, je me dis qu’il est temps de prendre la question agricole à bras-le-corps.

    Je suis donc particulièrement heureuse d’aborder ce thème majeur aujourd’hui car je sais que je vais aborder des questions fondamentales ; que je vais vous parler de nos cours d’eau, de nos vallées, de notre alimentation, de notre santé, de la vie dans nos territoires ! Et aussi, à demi-mots, de tous ces accents qui habitent nos campagnes… et au-delà…

    « Au-delà », car il ne saurait y avoir de politique agricole sans la prise en compte de ce vaste sujet à l’échelle planétaire.

    *****

    Si à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, il était nécessaire de restructurer l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, il fut bien imprudent de s’engager, sans discernement, dans les chimères du pétrole vert et de la révolution chimique.

    Dans ce sillon ont poussé les adventices de la destruction des agricultures familiales vivrières du monde et la généralisation des pollutions chimiques dans l’ensemble de nos rivières… Je ne peux évoquer ce dernier fait sans revoir le premier candidat écologiste à une élection présidentielle brandir un verre d’eau, nous enjoignant à considérer à quel point cette ressource était précieuse !

    En réalité, la voie empruntée par le développement agricole ces dernières décennies n’a pas été sans lourds dommages. Le productivisme a nourri les appétits d’un commerce international toujours plus débridé.

    Pour autant, je n’aurais pas l’hypocrisie de dire que cette politique agricole n’a pas permis, dans notre pays, de permettre l’accessibilité à une alimentation très diversifiée.

    Mais sans doute au point de faire oublier toute la valeur des produits agricoles et favoriser le gaspillage alimentaire.

    Mais sans doute au prix de la fragilisation de notre environnement, et certainement aussi en désertifiant nos campagnes, tout en enchaînant les paysans à leurs fournisseurs d’énergie, d’intrants et de semences !

    L’intégration de l’agriculture dans les négociations de l’OMC a renforcé l’expansion de monstres agro-industriels transnationaux qui dévorent l’économie agricole et les paysans, comme l’économie financière se repaît de l’économie réelle et du travail.

    Ces monstres qui vampirisent les peuples, l’agriculture et les subventions publiques sont Monsanto, Cargill, Syngenta ou Dupont de Nemours. Ils ne se sont jamais aussi bien portés qu’aujourd’hui, à l’heure où le peuple, dans sa grande majorité, se serre la ceinture !

    Oui, le projet que je porte veut mettre fin à cette logique dévastatrice. Seule une autre agriculture, respectueuse des peuples, de l’environnement et répartie sur les cinq continents, peut nourrir le monde.

    Pour cela, il est nécessaire de faire reconnaître au niveau international le droit inaliénable des peuples à la souveraineté alimentaire.

    Nous ne voulons plus, chez Europe Écologie Les Verts, voir les ailes de poulets congelés du groupe Doux inonder les marchés de Bamako. Nous ne voulons plus que les cultures pour l’huile de palme mangent la forêt indonésienne. Nous ne voulons plus que les champs de soja transgénique de Monsanto volent les terres des paysans brésiliens.

    La production des biens agricoles doit être organisée à l’échelle continentale, là où des règles sociales communes et cohérentes régissent les droits des travailleurs de la terre !

    La concurrence libre et non faussée n’aurait de sens que si l’on utilisait les mêmes règles du jeu social, économique et environnemental.

    Les agricultures paysannes familiales et vivrières doivent prospérer et l’Europe doit le permettre.

    *****

    Venons-en à la politique agricole européenne. La droite conservatrice ne réformera jamais la PAC car sur les bancs de l’Assemblée nationale, au Ministère de l’Agriculture et dans les couloirs de la Commission européenne, nos représentants pour l’agriculture sont presque tous les serviteurs zélés du syndicalisme agricole majoritaire. Pour être encore plus claire, leur véritable président, c’est celui qui conduit à la fois le principal syndicat agricole, et Sofiprotéol, entreprise promotrice des agrocarburants. Ces mêmes agrocarburants qui prennent la place de cultures alimentaires aggravant les pénuries et la spéculation !

    Le dogme du libre-échange allié au culte de la technoscience, ça commence à bien faire ! Ce que je propose est bien différent, parce le monde change, parce qu’il faut répondre aux enjeux climatiques et transmettre aux générations futures un environnement sain et une agriculture porteuse d’avenir pour les paysans et les territoires.

    La nouvelle politique agricole européenne devra favoriser l’emploi, les pratiques agro-écologiques et la souveraineté alimentaire de l’Europe.

    Elle devra pénaliser les importations extra-européennes de protéines végétales, interdire la culture et l’utilisation d’OGM pour l’élevage. Elle devra cesser tout soutien à la production d’agrocarburants.

    Aujourd’hui, pour une bonne part, ce n’est plus l’activité de production qui génère le revenu des agriculteurs, ce sont les subventions européennes. Où est la viabilité de ce système, où est son efficacité économique ?

    Des mécanismes de régulation doivent être instaurés afin de garantir un prix rémunérateur aux paysans. Les subventions ne doivent intervenir que pour soutenir les efforts des producteurs, optimiser l’agronomie, et mettre en œuvre l’agriculture biologique, contre les solutions agrochimiques et consommatrices de carburants.

    En ce sens, il est normal que la société soutienne ces paysans mais il est anormal qu’elle les assiste pour finalement irriguer les actionnaires des multinationales !

    Le monde paysan doit passer un nouveau pacte avec la société, c’est ce pacte qu’incarne ma candidature et nulle autre ne le porte avec autant de conviction.

    La nouvelle PAC de 2013 n’ira en ce sens que si vous nous donnez la force d’intervention nécessaire pour que l’écologie politique influe véritablement sur la nouvelle majorité élue en 2012 ; et cela commence par le soutien à ma candidature.

    *****

    Le rendez-vous pour une autre politique agricole européenne devra être une réussite, mais l’impact de celle-ci ne sera véritablement important que si la France utilise toutes les marges de manœuvres à sa disposition et promulgue une Loi d’Orientation Agricole ambitieuse.

    Mais avant de préciser quelques éléments indispensables de cette LOA, je voudrais exprimer une urgence nationale : un moratoire sur le maïs OGM Monsanto 810 doit être en vigueur avant la fin de ce mois ! La protection des cultures de maïs conventionnel ou bio ainsi que l’apiculture en dépendent. Sans ce moratoire, notre environnement risque d’être modifié de manière irréversible.

    Il faudra d’ailleurs légiférer sur le thème de la coexistence entre cultures non-OGM et OGM. Et vous pouvez me faire confiance, tous les droits de ceux qui entendent produire sans OGM seront scrupuleusement défendus… comme les autres droits des paysans.

    J’étais cet après-midi dans le nord du Pays d’Auge où des agriculteurs et des agricultrices luttent depuis des années pour conserver leurs terres contre le projet d’un promoteur, qui veut installer un complexe hôtelier. Avec un golf !

    L’organisme détenant le monopole de la gestion du foncier agricole, la SAFER, agréée et contrôlée par l’État, dirigée par le syndicat agricole majoritaire, favorise l’attribution de terres à ce promoteur au mépris de toutes ses missions d’intérêt général.

    Cet organisme a été condamné deux fois extrêmement lourdement devant les tribunaux sans que l’administration agricole, le préfet ou le Ministère de l’Agriculture n’intervienne pour le rappeler à l’ordre.

    Cette situation, cette dérive foncière intolérable doit prendre fin et les terres agricoles doivent être protégées car il n’y aura pas d’agriculture durable sans briser le lobby foncier.

    Ici comme dans d’autres régions, les projets d’installation répondant aux enjeux de sociétés sont retoqués au profit de l’agrandissement des structures à l’optique industrielle.

    Il est alors particulièrement difficile de mener une vraie politique de développement territorial agricole en faveur de l’emploi, de l’environnement, des productions de qualité et des circuits courts de commercialisation. Une ferme sur cinq a disparu ces dix dernières années : nous pouvons arrêter cette tendance. Dans mon Pacte pour l’emploi, ce sont des dizaines de milliers d’emplois que je souhaite créer dans ce secteur.

    Le gouvernement de droite et le syndicalisme majoritaire ont confisqué les terres agricoles au bénéfice de leurs intérêts et au détriment des territoires ! La majorité des élus locaux subissent cette situation. Je vous le dis, cette situation doit changer. Je mettrai un point d’honneur à faire inscrire dans la future Loi d’Orientation Agricole, une réforme foncière qui mettra fin à ce monopole. Il faut ouvrir les SAFER : les collectivités locales disposeront d’une minorité de blocage pour que l’installation et le renouvellement des agriculteurs priment réellement.

    Un coup d’arrêt doit être donné à l’agrandissement et à l’hyper-industrialisation. La concentration et le développement de méga-élevages porcins, encore encouragés dernièrement par l’assouplissement des règles d’épandage, ont provoqué l’asphyxie de certains territoires. Le processus pervers de production des algues vertes doit être stoppé à la source sous peine de collapse environnemental.

    La Loi d’Orientation que je défends mettra un terme à ces graves dérives et engagera le rééquilibrage des territoires. Elle soutiendra les pratiques agro-écologiques et le développement de l’agriculture biologique, de la production à la consommation. Sur le modèle de la loi de solidarité urbaine, la loi SRU, je veux inciter les collectivités et l’ensemble des acteurs locaux à atteindre, sur leur territoire, 20 % de surface agricole utile en bio d’ici la fin du nouveau mandat.

    Mais il faut également lutter contre l’artificialisation des territoires et l’étalement urbain, qui rognent sur la biodiversité et les terres agricoles ; à l’image de ce projet immobilier dont je vous parlais et contre lequel les agriculteurs que j’ai rencontrés aujourd’hui se battent. En France, l’équivalent d’un département est artificialisé tous les sept ans. J’ai un objectif : zéro artificialisation nette en 2025.

    *****

    Pour soutenir l’intégration locale des produits issus de l’agriculture biologique, nous pouvons compter sur la restauration collective : 100 % de bio dans les cantines, voilà un objectif que je souhaite atteindre pour que nos enfants puissent accéder à cette alimentation saine. 100 % de bio dans les crèches et les maternelles d’ici la fin du quinquennat, voilà mon engagement.

    Les Françaises et les Français exigent une alimentation saine et accessible. Ils ne veulent pas se demander chaque jour quelle quantité de pesticides ils ont ingérée. Des molécules de plus en plus complexes se diffusent dans notre environnement et nos organismes. Je ne reviendrai pas sur cette pomme qu’achète le consommateur et qui aura subi jusqu’à vingt-sept traitements chimiques avant d’arriver sur l’étalage ; ou sur nos 80 % de cours d’eau contaminés.

    Le lien entre la multiplication des cancers et des maladies neuro-dégénératives est suffisamment démontré pour que des mesures drastiques de prévention soient appliquées pour garantir la santé publique.

    Au lieu de prendre ces mesures, lors du Grenelle de l’Environnement, Nicolas Sarkozy et son gouvernement se sont laissés imposer l’objectif de la réduction de moitié de l’usage des pesticides d’ici 2018… si possible !

    Si possible ! Est-ce là une politique responsable et courageuse ? Où en sommes-nous de cet objectif en 2012 ? Nulle part ! Et bien moi j’affirme que c’est possible, que c’est indispensable et qu’il ne peut s’agir que d’une étape. L’horizon que l’on doit se fixer c’est la sortie des pesticides. J’ai confiance dans nos agriculteurs pour accomplir cela en une génération. Voilà un défi d’avenir pour la nouvelle génération d’agriculteurs.

    La transition écologique doit aussi se voir et se vivre dans nos assiettes, et pas seulement contre les produits phytosanitaires. Je veux une alimentation libérée de la mainmise des multinationales, protégée par des normes sanitaires exigeantes. Il faut interdire les publicités pour les produits sucrés et salés à destination des enfants, revoir les normes sur les quantité de sel dans les produits transformés, proscrire l’huile de palme.

    C’est la meilleure des garanties pour une alimentation plus saine de nos concitoyens. C’est la garantie de la diminution d’un certain nombre de pathologies invalidantes pour chacun et coûteuses pour l’ensemble de la société.

    L’alimentation doit être saine, elle doit aussi être accessible. J’entends ceux qui considèrent que pour manger bien, il faut être bobo, il faut être riche. Nous pouvons déjà manger mieux, pour le même prix et peut-être même moins : en mangeant bio, avec moins de viande, de sucre, de sel, de graisses.

    Enfin, vous l’avez tous noté, les prix alimentaires augmentent avec le coût des matières premières, à commencer par les céréales. Mais, et vous l’avez aussi certainement remarqué, l’inverse est rarement vrai. Si les hausses sont toujours répercutées, c’est bien moins évident pour les baisses. Je veux que les prix des produits alimentaires peu transformés soient indexés sur ceux des matières premières. Je dis non aux oligopoles privés qui profitent de la hausse du prix des matières premières pour augmenter leurs marges.

    *****

    Je voudrais finir en allant au-delà de l’agriculture, en vous parlant du monde rural. Je vous annonce le grand retour de la puissance publique et de l’intérêt général dans nos campagnes. Je propose le retour d’un maillage efficace du service public. Chaque territoire doit avoir accès à chaque service dans des conditions satisfaisantes. Il peut y avoir des guichets uniques, le développement des nouvelles technologies… mais personne ne doit être privé de la possibilité de se former ou de se soigner. Comme je l’ai développé dans mon projet de transition énergétique, cela veut dire aussi que pas un village ne doit se trouver à moins de dix minutes d’un service public de transport qui lui permette non seulement de se désenclaver et de diminuer son empreinte carbone, mais aussi de diminuer le coût du transport : bus, taxis collectifs, covoiturages, transports à la demande… Les subventions à la route et au transport aérien iront désormais vers ces alternatives.

    Cher-e-s ami-e-s,

    La véritable politique agricole du XXIe siècle doit tourner la page du productivisme, de la chimie et de la désertification des campagnes.

    Elle devra rétablir les paysans dans le rôle qui est le leur : produire une alimentation saine, préserver et aménager l’environnement et faire vivre les campagnes.

    Nous connaissons les maux et les freins contre le développement d’une autre agriculture, celle que la société attend de ses vœux.

    Avec Europe Écologie Les Verts, je compte bien travailler sans relâche à soumettre les lobbys et les conservatismes à l’œuvre pour permettre à l’agriculture qui répond aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux de notre ère de s’imposer.

    Alors en 2012, votons aussi pour un autre projet agricole et alimentaire, pour insuffler un souffle nouveau à la ruralité. Votons utile pour l’emploi et la planète. Votons juste !

    Je vous remercie.

  38. Échange entre Eva Joly et Jeremy Rifkin à la Bellevilloise

    Eva Joly et son équipe vous invitent à un échange organisé mercredi 8 février à la Bellevilloise, en la présence de Jeremy Rifkin, essayiste américain et spécialiste de prospective économique et scientifique. L’échange sera animé par Yves Cochet, eurodéputé EELV.

    Président de la Fondation pour les tendances économiques basée à Washington, Jeremy Rifkin est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Fin du travail (1996), L’économie hydrogène (2002) ou encore Le rêve européen (2005).

    En visite en France à l’occasion de la sortie de son livre La Troisième révolution industrielle : comment le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde, il échangera avec Eva Joly des questions économiques et industrielles ce mercredi à 20 heures.

    Mercredi 8 février 2012
    20 heures – Entrée libre
    La Bellevilloise
    21 rue Boyer
    Paris 20e

  39. Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines

  40. Eva Joly s’adresse aux Français de l’étranger

    Eva Joly a tenu à adresser un message aux 2,5 millions de Français établis hors de France.

  41. Réponse
 à l’interpellation
 d’

Alimentons
 2012


    Monsieur le Président,

    Depuis René Dumont, le combat pour une alimentation saine est un « fondamental » de l’écologie politique. Le nombre, la diversité, la qualité des signataires de l’appel d’Alimentons 2012 souligne à quel point la question de la production, la distribution et l’accès à une alimentation saine est devenue une préoccupation essentielle de nos concitoyens.

    Grâce aux lanceurs d’alerte, aux chercheurs engagés, aux associations d’éducation populaire, aux organisations de l’économie sociale et solidaire qui partagent nos préoccupations et relaient le discours de l’écologie, grâce aux luttes des paysans pour « vivre et travailler au pays », grâce aux combats des ONG, à certains média, les Français ont pris conscience que leurs choix alimentaires pèsent sur leur santé (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers liés aux résidus chimiques, …) autant que sur l’avenir de planète et sur la survie des habitants du Sud (impact sanitaire et social des cultures OGM et des pesticides, suicides des paysans en Inde, emprise foncière des protéines animales et des cultures pour le bétail, bilan énergie-carbone des aliments transformés et transportés). A Durban, les écologistes ont  rappelé que le système alimentaire mondial est le principal émetteur de gaz à effet de serre, et que pour sauver le climat, comme pour garantir la sécurité alimentaire de 7 milliards d’habitants de la planète (9 milliards en 2050), il faudra changer de modèle alimentaire.

    En France, depuis les années 60, les lobbies de l’industrie agro-alimentaire, des grandes cultures, des engrais, pesticides et OGM, de l’élevage intensif, ont pénétré en profondeur le marché de l’alimentation. Présents, avec leurs experts, dans toutes les instances gouvernementales qui ont à en traiter, intervenants jusque dans les modules de formation des diététiciens, ils ont considérablement modifié tant les habitudes individuelles que les pratiques collectives, et sont largement responsables de l’épidémie des « maladies de civilisation ».

    Alors qu’un milliard d’êtres humain souffrent de la faim, on constate un gaspillage effarant de denrées alimentaires, qui atteint 40% de la production. Il devra être combattu à tous les niveaux, notamment par la révision des normes  de la restauration collective, puisque les repas pris hors domicile (cantines scolaires, restaurants d’entreprise, hôpitaux et maisons de retraite) représentent au quotidien 13 millions de convives.

    Alors que la crise du pouvoir d’achat met de plus en plus de ménages en difficulté, quand il faut acheter de quoi se nourrir, le poids des emballages, du marketing, de la publicité, de la transformation et du transport des aliments  pèse bien trop dans le « panier de la ménagère » au détriment de la seule valeur nutritive des produits. L’inquiétude est vive chez celles et ceux qui ont la charge de nourrir les plus démunis (restos du coeur, banque alimentaire, secours populaire, épiceries sociales).

    Pour toutes ces raisons, les écologistes proposeront en 2012 une série de mesures pour une politique d’alimentation soutenable. Ces mesures, vous les trouverez ci-dessous. Mais l’action des écologistes pour un changement de modèle alimentaire ne date pas d’aujourd’hui. C’est pourquoi vous trouverez également des exemples concrets de l’engagement des écologistes au niveau local pour ce changement.

    Veuillez recevoir M. le Président mes sincères salutations.

    Eva Joly

     

    Propositions

    1) En restauration collective, introduire un repas végétarien hebdomadaire pour éduquer les enfants à la diminution de la consommation de produits carnés. Augmenter la part des produits de l’agriculture biologique, qui passera à 100 % dans les crèches et les écoles maternelles. Favoriser la ré-installation des cuisines en liaison chaude. Lutter contre le gaspillage.

    2)  Financer un programme national de recherche en nutrition, légitimer les résultats des enquêtes épidémiologiques constatant les méfaits de l’alimentation “moderne”. Introduire des normes de qualité minimale pour l’agro-alimentaire et la grande distribution, interdire les produits nocifs pour la santé et poser les bases d’un programme d’éducation et de formation à l’alimentation. Exiger la stricte indépendance des experts intervenant dans l’élaboration des directives gouvernementales traitant de l’alimentation

    3)  Réglementer la publicité en direction des enfants et les interventions des lobbys en milieu scolaire et universitaire. Améliorer et simplifier les étiquettes.

    4) Soutenir les initiatives des collectivités et des associations telles qu’Amap, ateliers cuisine, potagers collectifs, ouvriers, d’insertion, de pied d’immeuble. Inciter les collectivités à préserver des espaces pour la production locale. Soutenir la structuration des filières du bio, des circuits courts, de la distribution des produits frais, notamment par la commande publique.

    5) Faciliter l’accès des plus démunis aux produits frais et de qualité, et aider à l’approvisionnement des organisations de l’aide alimentaire en fruits et légumes.

    6) Baisser les prix des produits issus de l’agriculture biologique pour les mettre à la portée de tou-te-s, par des mesures de soutien à leur production et leur commercialisation,  et en faisant évoluer la TVA sur l’alimentation.

     

    Témoignages

    Nos élus n’ont pas attendu 2012. Ils agissent depuis des années sur le terrain, dans les communes, agglomérations, départements et régions, tant sur la restauration collective que sur les politiques agricoles et foncières locales. Voici quelques exemples de leurs actions dans diverses régions.

    En Alsace, la petite commune de Wattwiller (1781 habitants) a introduit le 100% bio à la cantine. En amont, un débat avec toutes les familles a permis de faire évoluer les habitudes alimentaires des enfants, notamment pour leur faire accepter des repas ne contenant pas systématiquement de la viande. Une cinquantaine d’enfants y mangent tous les jours, c’est un traiteur bio qui livre pour l’instant, en attendant un regroupement effectif avec une commune plus grande et  une cuisine en régie communale alimentée par des produits bio issus de potagers soignés par des personnes en insertion.  En parallèle, la petite épicerie du village (relais Casino) ne cesse d’étendre son rayon bio.

    En Aquitaine, un train de mesures ont été adoptées, correspondant pour nos élus au début d’une autre politique agricole et non à des voies de diversification vouées à rester partielles dans un ensemble productiviste. La Région attribue des « chèques conseils » pour la conversion au bio, majore les aides à l’équipement et prend en charge la certification (plafonné à 500€). 25 lycées passent à la restauration bio, les fermes des lycées agricoles sont en conversion progressive au bio. Dans le cadre de la mesure du portage/installation HCF du foncier sur 10 ans avec les SAFER, la priorité est donnée aux projets bio et au non retour en conventionnel des terres bio (clause de la convention avec SAFER). La Région soutient un programme sur la biodiversité, avec 2 plateformes de variétés paysannes en bio. Elle est « région leader » du programme européen Reverse, et élabore un dispositif de soutien à Terres de lien.

    En Bretagne : Depuis mars 2010, nos élus au Conseil régional siègent dans un groupe « d’opposition constructive ». Ils sont force de propositions notamment sur l’agriculture et l’environnement, siègent à l’Etablissement public foncier régional, au conseil d’administration du Comité de ressource et d’expertise scientifique sur l’eau en Bretagne). Dans le plan de mandature « Nouvelle alliance agriculture et société », ils ont obtenus des mesures concernant :

    1) le maintien du nombre d’agriculteurs et le soutien aux agriculteurs en difficultés par des organisations reconnues (ex solidarité paysans)

    2) le foncier, avec une priorité aux jeunes en agriculture biologique et herbagère et la mise en place d’un fond de sécurisation par rapport aux partenaires bancaires

    3) le soutien aux restructurations foncières dans les baies  algues vertes  « sous condition des mesures agri-environnementales systèmes (2ème pilier Pac) »,

    4) la participation d’acteurs associatifs (Eau et rivières de Bretagne, Consommateurs) dans l’élaboration de programmes de formations tels que  la  prise en compte et l’étude sur le gaspillage de biens alimentaires dans les lycées, le renforcement de l’agriculture sous signes officiels de qualité et sans OGM ou le renforcement des protocoles de recherche sur l’autonomie en protéines.

    En Ile de France

    A Paris :  Près de 60 jardins partagés ont été créés, gérés par des collectifs d’habitants ou des entreprises d’insertion,  ainsi que 2 jardins à but thérapeutique, un à l’hôpital Curie, l’autre à l’institut Rotschild qui soigne les mal-voyants. Le principe repose sur la mise à disposition par la Ville d’un terrain, d’un point d’eau et d’une cabane, tandis que les associations assurent une gestion écologique et s’engagent à l’ouverture au public.

    Les restaurants scolaires du 2e arrondissement de Paris servent en moyenne 70% de plats composés à partir de produits bio (dont un repas végétarien tous les mardis) sans aucune augmentation de prix payé par les parents.

    Dans le Val de Marne : 4 paysans bios ont pu s’installer sur 3 ha du Parc départemental des Lilas, à Vitry-sur-Seine. L’expérience pourra être généralisée dans l’ensemble des parcs départementaux.

    A proximité du parc départemental de Chennevières, la gestion des 8 ha de la Ferme des Bordes, une ancienne exploitation agricole, doit être confiée à des associations, pour la création de jardins partagés.

    A Plaine centrale du Val de Marne, où 13000 repas sont servis quotidiennement par une cuisine centrale, le personnel a été formé à l’utilisation des produits bio. En amont du nouveau marché, les producteurs bios locaux ont pu présenter leurs produits. Le  gaspillage sera réduit et les menus modifiés à  l’issue d’une enquête qui a révélé que 60% du pain et 37% de la viande étaient jetés : les petits pains blancs en portions individuelles seront remplacés par du pain bio tranché, et les enfants qui refusent de consommer de la viande pourront avoir des plats protidiques végétariens.

    Dans le Nord Pas de Calais, nos élus mènent en Région le repositionnement des grandes orientations de la politique alimentaire et agricole. Ils ont initié:

    – La mission d’enquête « Demain, je serai agriculteur ». Cette mission a donné lieu à 150 propositions sur 12 grandes propositions opérationnelles, et débouchera en Mars sur un Plan Régional à la Création et à la Transformation d’Entreprise Agricole (PRCTA). Le livre blanc, issu de cette mission d’enquête, est à consulter sur le site  http://www.demainjeseraiagriculteur.fr

    – En partenariat avec l’État, un travail sur « les circuits alimentaires de proximité » dans le cadre du Réseau Rural et Périurbain, qui débouche sur un guide méthodologique sur la création de circuits courts, un annuaire des structures d’accompagnement au montage de projet,  un travail sur les enjeux partagés des circuits courts et un répertoire des bonnes pratiques en restaurations collectives

    – Une grande opération sur la Gouvernance Alimentaire dans les territoires avec trois axes concrets

    1. – Des Contrats d’Agglomérations sur Alimentation et Agriculture Durable

    2. – Un travail sur la création d’un référentiel régional sur l’alimentation durable

    3. – Les maisons de l’alimentation avec l’Etat qui a la paternité de cette idée

    Simultanément a lieu une démarche participative pour un grand débat en Région sur la Gouvernance du Système Alimentaire et, à terme, mi 2013, une véritable politique alimentaire de la Région Nord-Pas de Calais.

    Enfin, avec le Pôle d’Excellence Agroalimentaire, ils travaillent à la relocalisation de certaines productions pour favoriser l’approvisionnement local des entreprises dans une perspective d’alimentation durable

    En Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Mouans-Sartoux, au 1er janvier 2012  le nouveau marché alimentaire de la restauration municipale (151 000 repas/an) sera Bio à 100%, et 80% des légumes servis proviendront de la régie municipale agricole.

     

  42. Mes propositions pour réduire les risques de cancer

    Tribune publiée sur Rue89

    La journée nationale de lutte contre le cancer vient nous rappeler l’urgence d’une révolution sanitaire. 350 000 nouveaux cas de cancers sont détectés chaque année et leur nombre ne cesse d’augmenter (selon les estimations de l’Institut national de veille sanitaire).

    A ce jour, le cancer constitue l’une des premières causes de mortalité en France. C’est en même temps un facteur majeur des inégalités sociales de santé : les statistiques de mortalité par cancer sont le reflet d’inégalités sociales toujours plus fortes.

    Cancer et dégradation de l’environnement

    Comme pour une grande part des maladies chroniques, cette explosion du nombre de malades est liée à la dégradation de notre environnement et de nos conditions de vie.

    L’exemple des agriculteurs est édifiant : bénéficiant de conditions de vie traditionnellement plus saines que la population générale, leur mortalité par cancer est plus faible ; mais elle est plus forte pour les tumeurs de certains organes, cibles des produits cancérogènes contenus dans les pesticides : prostate, cerveau, sang…

    Le doute n’est donc plus de mise, maintenant, il faut agir ! Aujourd’hui, l’essentiel de nos ressources dans la lutte contre le cancer est dédié à la mise au point de traitements contre le cancer toujours plus puissants et toujours plus chers. Trop peu d’actions sont menées pour prévenir et agir sur les causes réelles de la maladie.

    Pire : le registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes, essentiel pour identifier l’impact des pollutions, est dans l’obligation de mettre la clé sous la porte ! Nous, écologistes, souhaitons au contraire investir dans la prévention et l’éducation à la santé.

    2,4 millions de salariés exposés

    2,4 millions de salariés sont exposés régulièrement à des substances cancérogènes sur leur lieu de travail. Pourtant, après l’affaire de l’amiante, la réglementation a évolué nettement en faveur de la protection des salariés. Mais toutes les campagnes de contrôle démontrent qu’elle est peu ou mal appliquée : les expositions professionnelles d’aujourd’hui font les cancers de demain.

    Proposer comme je le fais une vraie politique pénale du travail et d’aide aux entreprises, renforcer les moyens de l’Inspection du travail ou ceux de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, c’est aussi lutter contre le cancer.

    Redonner aux salariés le droit à la parole sur leurs contions de travail, en leur accordant 50% des sièges dans les conseils d’administration, c’est aussi œuvrer pour l’amélioration de la santé.

    De la même façon, je souhaite interdire des perturbateurs endocriniens reconnus comme des facteurs aggravants pour bon nombre de pathologies et pour l’accès le plus large possible à une alimentation équilibrée et de qualité. Sortie des pesticides sur une génération, 100% de bio dans les cantines des crèches et maternelles de nos enfants, …

    Education à la santé pour les plus fragiles

    Toutes ces propositions contribueraient à diminuer les risques de cancer et, plus globalement, du développement de nombreuses pathologies chroniques, comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.

    Il est temps enfin de soutenir fortement l’éducation à la santé, notamment pour les plus vulnérables et les plus fragiles. Il est anormal qu’un tiers des femmes de plus de 40 ans appartenant à des ménages modestes n’aient jamais effectués de mammographie proposée pourtant gratuitement !

    Chacune et chacun doit pouvoir disposer des informations nécessaires à la prise en charge de sa propre santé. Agissant sur les inégalités sociales et sexuées de santé, ce travail doit s’effectuer dès le plus jeune âge, et implique notamment un renforcement de la médecine scolaire.

    La fin d’un modèle productiviste

    La lutte contre le cancer appelle de nouveaux moyens et une nouvelle vision de la santé et, plus généralement, de notre manière de vivre. Le projet écologiste que je porte marque la fin d’un modèle productiviste dont les conséquences sur la santé de chacun d’entre nous sont désastreuses.

    Le projet que je défends, c’est celui qui offre à chacun toutes les chances d’être le plus longtemps possible en bonne santé. C’est tout l’enjeu de cette société du « mieux vivre » à laquelle nous aspirons.

  43. Nicolas Sarkozy entame sa campagne sur un air de croisade

    Nicolas Sarkozy a entamé ces derniers jours sa campagne, en entonnant l’air des croisades. Ce rappel historique du Moyen-Âge ne fait pas seulement de ses auteurs les acteurs d’une France moisie, elle abaisse l’ensemble du débat démocratique. Lorsque la droite panique, il est désormais temps de s’attendre au pire.

    Le ministre de l’Intérieur tient des propos indignes de la République. La confusion avec laquelle monsieur Guéant traite civilisation, religion et culture fait honte à tous ceux qui se battent pour les valeurs démocratiques héritées des Lumières.

    Il est d’autant plus grave que le Président de la République y apporte sa caution, transformant ainsi son ministre de l’Intérieur en son principal porte-parole.

    Quand on veut réduire une civilisation à des pratiques religieuses extrémistes, c’est qu’on cherche à définir un ennemi, une communauté à stigmatiser.

    Il est clair que ce sont nos concitoyens de confession musulmane qui sont visés. La chasse aux voix du Front national est lancée à droite.

    C’est au nom d’une politique de civilisation et d’une certaine idée des valeurs de la République et de la France, que nous ne pouvons accepter ce type d’amalgames.

  44. Alimentation et nutrition : réponse au questionnaire de Rue89

    Eva Joly a répondu au questionnaire de RUE 89. Une colonne extraite de la réponse ci-dessous a été publiée dans le magazine papier de février-mars 21012

    Questionnaire de RUE 89

    Nous faisons un dossier sur l’alimentation en France au sens large et nous voulons savoir ce que proposent les candidats à la présidentielle dans ce domaine. Voici le questionnaire :

    1 – Pouvez-vous choisir parmi les différents sujets suivants, trois dossiers prioritaires, et les classer : la sécurité alimentaire la place de l’industrie agro-alimentaire française dans le monde le taux de TVA dans la restauration la lutte contre l’obésité le développement de l’agriculture biologique les revenus et conditions de vie des agriculteurs et des éleveurs l’information du consommateur sur l’alimentation hors-domicile

    2 – Pouvez-vous décrire et chiffrer votre politique concernant les trois dossiers que vous aurez définis comme prioritaires (cf question 1)

    3 – Si vous êtes élue, laquelle de ces actions seriez-vous prêt à mettre en oeuvre dans votre vie vous inscrire dans une Amap ? déjeuner deux fois par mois dans une cantine scolaire / hospitalière / d’entreprise… ? faire une journée végétarienne une fois par semaine ?

    4 – Seriez-vous prêts à imposer tous les professionnels de la restauration hors domicile (restaurants, traiteurs, cantines, vente à emporter) d’indiquer sur leurs menus s’ils travaillent des produits bruts et frais, ou pas, et s’ils les transforment sur place, ou pas ?

     

    Réponse d’EVA JOLY

    Chère Madame,

    Je félicite RUE 89 d’avoir eu l’idée d’interpeller les candidat-e-s à l’élection présidentielle sur leur programme en matière d’alimentation. En effet, le monde subit une grave crise alimentaire, qui se traduit dans les pays pauvres par une hausse des prix des denrées, des émeutes de la faim, des épisodes de famines . Un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les 5 secondes. Du côté des pays riches, la progression des maladies liées à une mauvaise alimentation est alarmante. A ce sujet, la responsabilité des firmes de l’industrie agricole et agro-alimentaire, qui depuis l’après guerre ont transformé les habitudes alimentaires, à grand renfort de publicité, est écrasante.

    Le GRAIN dénonce aujourd’hui le système alimentaire mondial comme responsable de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Même l’Académie des sciences, dans son récent rapport intitulé Démographie, climat et alimentation mondiale, souligne que la modification des habitudes alimentaires et les choix de production sont les clés pour résoudre tant les problèmes de faim et malnutrition que l’obésité. De ce point de vue, la principale modification à mettre en œuvre est la diminution de la consommation globale de viande pour recourir aux protéines végétales, car il faut dix fois plus d’espace pour produire de protéines animale, et la surface de notre planète n’y suffit pas. Les solutions existent et sont connues, il est urgent de mettre en oeuvre une politique de l’alimentation soutenable !

    Parmi les thèmes que vous me demandez de classer par ordre de priorité, je développerai en premier celui de la sécurité alimentaire. En deuxième priorité, je traiterai de la lutte contre l’obésité, et en troisième, le développement de l’agriculture biologique qui a des relations directes avec l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et des éleveurs. Je ferai un point particulier sur la TVA et j’évoquerai la place de l’industrie agro-alimentaire dans le cadre de mes trois premiers points .

    La sécurité alimentaire pour tous et toutes

    Par sécurité alimentaire, j’entends celles des habitants des pays du Sud comme celle des Français, qui ont de plus en plus de difficulté à acheter de quoi manger et qui sont de plus en plus nombreux à recourir aux organisations d’aide alimentaire (restos du cœur, secours populaire, épiceries sociales). Je souhaite inscrire le droit à la souveraineté alimentaire de chaque grande région du monde dans la charte des Nations Unies. Je m’attaquerai au scandale du gâchis alimentaire qui représente 40% de la production mondiale.

    L’alimentation de la population au niveau mondial ne peut être abandonnée à la loi du marché. Il est temps de rompre avec une vision hypocrite où sous prétexte de « nourrir le monde et de remédier à la sous-alimentation » nous exportons sans lien avec une quelconque stratégie de développement les produits souvent subventionnés de l’industrie agro-alimentaire.

    Les pays du Sud doivent développer leur propre agriculture vivrière sur les principes de l’agriculture biologique qui leur offre de meilleurs rendements que l’agriculture conventionnelle. Il est de la responsabilité des pays européens et particulièrement de la France du fait de son savoir-faire agricole et de ses relations avec les pays du Sud, de les accompagner par des moyens humains et financiers pour mettre en œuvre des stratégies agricoles d’auto-suffisance.

    La France doit sur son sol mettre ses politiques en adéquation avec ces objectifs d’auto-suffisance dans les pays du Sud. Cela passe par certains renoncements : usage des agro-carburants de première génération (gasoil d’huile de palme, éthanol de canne à sucre ou de blé, etc) dont les cultures détruisent les forêts et les parcelles d’agriculture vivrières, et se font au détriment des cultures alimentaires, suppression des importations de protéines végétales (cultures de soja OGM) pour nourrir notre bétail. Pour notre propre sécurité alimentaire, je soutiendrai le développement de la production européenne de protéines végétales.

    Concernant la France et la sécurité alimentaire de nos concitoyens les plus modestes, qui peinent à se nourrir, je commencerai par une campagne d’éducation à l’alimentation, pour sensibiliser aux moyens de se nourrir convenablement avec très petit budget : il s’agit de promouvoir les modèles alimentaires de type « céréales-légumineuses », avec un peu de fruits et légumes frais, et de petits apports en viande ou poisson, pour agrémenter plutôt que comme plats principaux. Avec de l’eau comme boisson principale. On peut se nourrir ainsi pour environ 4 euros par jour. Cette campagne de sensibilisation devra mobiliser l’ensemble des acteurs concernés (producteurs, distributeurs, consommateurs).

    Je développerai aussi toutes les initiatives d’auto-production alimentaire, individuelles ou associatives (éducation au jardinage, jardins familiaux, de pied ou de toit d’immeubles, potagers et poulaillers associatifs, etc). Mais les plus démunis en France n’ont même pas 4 euros par jour pour se nourrir, et le soutien aux organisations d’aide alimentaire est pour moi une priorité en cette période de montée des précarités.

    La lutte contre l’obésité et les maladies liées à l’alimentation industrielle

    Selon les nutritionnistes et les épidémiologistes, en France, l’augmentation du diabète, de l’obésité, des maladies cardio-vasculaires, de certains cancers, est liée à la consommation des produits de l’industrie agro-alimentaire, distribués par les grandes surfaces : trop gras, trop sucrés, trop salés, trop raffinés et transformés, chargés de résidus chimiques, appauvris en éléments nutritifs et dont les qualités nutritionnelles ne sont pas contrôlées ni garanties. Les campagnes gouvernementales (5 fruits et légumes, manger-bouger) sont sans effet si on ne s’attaque pas d’une part à la publicité qui incite les jeunes à désirer ces produits, et d’autre part à la réglementation qui devrait fixer des normes de qualité nutritives.

    Par ailleurs, je reverrai les normes de la restauration hors-domicile, notamment la réglementation de la restauration collective, pour diminuer le gaspillage et réduire le recours aux produits transformés. Je souhaite y instaurer l’obligation de proposer quotidiennement une alternative végétarienne équilibrée à celles et ceux qui le souhaitent. L’ensemble des professionnels de la restauration hors domicile (restaurants, traiteurs, cantines, vente à emporter) devront préciser s’ils utilisent ou non des produits bruts et frais et s’ils les transforment sur place. Je propose d’accroître progressivement la part des produits bio dans la restauration collective, en donnant la priorité aux crèches et aux écoles maternelles.

    Développer l’agriculture biologique et revaloriser le métier d’agriculteur

    L’agriculture conventionnelle scie la branche sur laquelle elle est assise. Elle tue les sols, pollue l’air et les nappes phréatiques, extermine progressivement les pollinisateurs, se développe grâce à l’énergie fossile (il faut 10 fois plus d’énergie pour produire ces aliments que ce qu’ils nous apportent par l’ingestion), et empoisonne les agriculteurs avec les engrais et les pesticides. Je taxerai fortement les engrais chimiques et les pesticides pour diminuer leur usage. Je m’élèverai contre l’élevage industriel concentrationnaire qui crée de la souffrance au travail et des externalités environnementales (algues vertes…) et sanitaires (usines à virus, scandale des farines animales, résistance aux antibiotiques).

    Le développement de l’agriculture biologique est vital, il devra permettre, en France, de répondre à nos besoins en aliments sains. C’est une manière de travailler avec la nature, pour faire revivre les sols, re-diversifier l’espace cultivé et instaurer des zones de compensations écologiques (haies, zones humides, bois…). De plus l’agriculture biologique, tablant sur le travail plus que sur le capital, est créatrice d’emplois non-délocalisables.

    Je favoriserai son développement par le soutien des filières via les marchés de la restauration collective publique, par des aides incitatives à la conversion, à l’installation et à la formation, ainsi que par un programme de recherche en agro-écologie pour rattraper le retard de la France en la matière. Je soutiendrai notamment toutes les formes de recherche participative mettant en valeur les savoirs et l’expérience paysans . J’encouragerai les institutions comme Terre de liens, la Fédération Nationale et les Groupements de l’agriculture biologique, qui prodiguent des conseils substantiels sur le terrain. Je modifierai en profondeur le système d’accès à la terre, pour multiplier les installations agricoles au lieu de favoriser l’agrandissement des exploitations.

    Ces mesures visent 20% de SAU en fin de mandature (à peu près l’objectif du Grenelle). Je ne néglige pas pour autant les autres agriculteurs, qui doivent vivre décemment de leur métier par un meilleur partage de la valeur ajoutée. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport, à la transformation et à l’emballage de nos aliments, pour recréer du lien entre agriculteurs et citoyens, mieux rémunérer les producteurs et réduire les frais et marges des intermédiaires, je favoriserai les circuits courts de distribution et je réhabiliterai les marchés de proximité.

    Sur la TVA dans la restauration

    Si les marchés publics de restauration collective sont un puissant outil pour aider à la réorientation vers le bio de l’agriculture française, par les contrats de long-terme qu’ils assurent aux agriculteurs, il n’en est va de même pour la baisse de la TVA dans la restauration. Il faut regarder les faits : mesure essentiellement électoraliste, terriblement coûteuse pour les finances publiques, la baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % n’a pas tenu les promesses qui l’avaient « justifiée » en termes de baisse des prix, encore moins en emplois créés. Même le gouvernement Sarkozy l’a reconnu en amorçant une remontée de ce taux.

    Je proposerai à mon gouvernement de la poursuivre jusqu’au retour au taux normal. Mes compatriotes apprécient un bon repas au restaurant ; faute de solution alternative, de nombreux salariés y ont recours chaque jour, mais c’est par le choix des menus et des établissements qu’ils fréquentent que je leur suggère de moduler cette dépense.

    Mon marché

    Enfin, vous m’interrogez sur ma pratique personnelle : si je vais volontiers au marché, mes très nombreux déplacements professionnels ne me permettent pas de recourir à une AMAP. Je fréquente souvent les établissements de restauration collective (actuellement la cantine du Parlement européen), et je mange « sans viande » au moins une fois par semaine.

    Il me semble que l’initiative de Michelle Obama qui a créé un potager bio à la Maison Blanche a montré la voie. J’en ferai autant à l’Elysée si je suis élue.

    Le Parlement européen vient de déclarer 2014 « Année de la lutte contre le gaspillage alimentaire ». Je crois que nous avons une responsabilité particulière à faire de cette année un vrai moment de sensibilisation populaire aux principes d’une alimentation de qualité et à la lutte contre l’obésité.

    Je propose que 2014 soit une année de Grande cause nationale sur ce sujet. Cela permettra d’organiser dans toute la France des débats et un dialogue entre les différentes parties prenantes, de susciter des manifestations autour des valeurs et des pratiques d’une alimentation de qualité, d’évoquer la question de notre responsabilité vis-à-vis des pays du Sud et de sensibiliser tous les Français avec des pratiques de bonne alimentation qui font partie de leur patrimoine national.

    Eva Joly

  45. Projet 2012 : « Vivre mieux : vers la société écologique»

    Projet 2012

     

     

    Projet 2012

    UN FUTUR SOUTENABLE : RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE, PROTÉGER LES BIENS COMMUNS, RÉPONDRE AUX BESOINS HUMAINS FONDAMENTAUX.

    1 SE LIBÉRER DE LA DÉPENDANCE AUX ÉNERGIES FOSSILES ET AU NUCLÉAIRE
    I➤ Une transition à l’échelle internationale et européenne
    II➤ Une programmation nationale pour les économies d’énergie
    III ➤ Des investissements forts dans la réhabilitation des bâtiments
    IV ➤ Une réorientation de la politique des déplacements
    V➤ Sortir du nucléaire d’ici 2031
    VI➤ Développer les énergies renouvelables
    VII ➤ Organiser et financer la transition énergétique

    2 NATURE, EAU, AGRICULTURE, ALIMENTATION, SANTÉ, LOGEMENT : AU CŒUR DE NOTRE PROJET
    I➤ Protéger et restaurer la nature, respecter l’animal
    II➤ Une eau de qualité pour tou-te-s
    III ➤ Une forêt mieux protégée, gérée durablement
    IV ➤ Un pacte pour une agriculture écologique
    V➤ Contre la faim et la malbouffe, manger tou-te-s et manger mieux

    VI ➤ Une politique de santé contre l’épidémie de maladies chroniques
    A. LES PRIORITÉS DE L’ÉDUCATION À LA SANTÉ ET LA PROMOTION DE LA SANTÉ.
    B. LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE ET AU TRAVAIL
    C. SOIGNER AUTREMENT
    D. PRÉVENIR LES DÉPENDANCES
    E. COMBATTRE LES LOBBIES

    VII ➤ Un logement pour chacun-e, l’habitat choisi pour tout-te-s
    A. FACE À L’URGENCE : UN LOGEMENT, C’EST UN DROIT !
    B. FACE À LA PÉNURIE DE LOGEMENTS, CONSTRUISONS PLUS ET MIEUX !
    C. GARANTIR UN MEILLEUR ACCÈS AU PARC SOCIAL
    D. RÉGULER LE PARC LOCATIF PRIVÉ, FAIRE BAISSER LES PRIX
    E. INSTAURER UNE NOUVELLE ORGANISATION URBAINE POUR UNE VILLE VERTE

    VIII ➤Déchets : réduire, recycler, réutiliser

    UNE ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE AU SERVICE DES POPULATIONS ET DES TERRITOIRES

    1 LIBÉRER L’ÉCONOMIE DE LA FINANCE

    2 RELOCALISATION DE L’ÉCONOMIE POUR DES EMPLOIS DURABLES ET DE QUALITÉ.
    I ➤ Vers l’écologie industrielle, pour l’industrie écologique
    II➤ Créer,maintenir ou développer l’activité en soutenant TPE, artisans et PME

    3 TRAVAILLER TOU-TE-S ET TRAVAILLER MIEUX
    I ➤ Travailler tou-t-es
    II ➤ Travailler mieux

    4 UN REVENU MAXIMUM, UN REVENU DÉCENT… VERS UN REVENU D’EXISTENCE

    5 DES FINANCES PUBLIQUES AU SERVICE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
    I➤ L’impôt : plus simple, plus juste, plus écologique
    II➤ Dette et déficits : les réduire fermement mais au bon rythme
    III ➤ La dette privée encadrée et sous contrôle

    6 DES TERRITOIRES SOLIDAIRES
    I➤ Un service public efficace
    II➤ Développer l’économie sociale et solidaire
    III ➤ Des villes écologiques
    IV ➤ Une autre politique des quartiers populaires
    V ➤ Des territoires ruraux vivants
    VI ➤ La mer et le littoral, objets d’un soin constant
    VII ➤ Une ambition forte pour la montagne
    VIII ➤ Outremer : en finir avec la république coloniale, vers la responsabilité et le développement durable !
    IX ➤ Corse : une île exemplaire
    X ➤ Un tourisme écologique équitable

    LE MIEUX VIVRE POUR TOU-TE-S

    1 EDUCATION : POUR UNE “SOCIÉTÉ ÉMANCIPATRICE”
    I➤ Combattre les inégalités dès la petite enfance
    II ➤ Faire sa place à l’école fondamentale
    III ➤ Pas de jeune de 16 à 25 ans sans solution
    IV ➤ La formation, c’est tout au long de la vie
    V➤ Rendre l’école à celles et ceux qui la vivent
    VI ➤ Garantir aux enseignants la maîtrise de leur métier
    VII ➤ Pour un véritable service public de l’enseignement supérieur

    2 SAVOIRS ET RECHERCHE : UNE POLLINISATION RÉCIPROQUE SCIENCE / SOCIÉETÉ
    3 VERS L’AUTONOMIE DE LA JEUNESSE
    4 OUVRIR DES CHOIX À NOS AÎNES
    5 DU SPORT BUSINESS AU SPORT POUR TOUTES ET TOUS
    6 POUR UNE ÉCOLOGIE DE L’ART ET DE LA CULTURE
    7 LA PUBLICITÉ REMISE À SA PLACE

    UNE SOCIÉTE OUVERTE, D’ÉGALITÉ, DE DROITS ET D’ÉMANCIPATION

    1 POUR UN STRICT RESPECT DE L’ÉGALITÉ.
    I ➤ L’égalité femmes – hommes au cœur de la transformation de la société
    II➤ Lesbiennes, gays, bi, trans et hétéros : mêmes droits, mêmes lois
    III ➤ Une pleine citoyenneté pour les personnes en situation de handicap
    IV➤ Une politique décloisonnée et globale
    de lutte contre les discriminations

    2 UNE POLITIQUE DES MIGRATIONS RESPECTUEUSE DES DROITS
    3 UNE AUTRE POLITIQUE POUR LES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE
    4 UNE JUSTICE ÉEQUITABLE, ACCESSIBLE ET EFFICACE
    5 METTRE L’HUMAIN AU CŒUR DE LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ
    6 PRISON ET PEINES : LA RÉINSERTION SEULE SOLUTION JUSTE ET RÉEALISTE

    UNE SIXIÈME RÉPUBLIQUE DANS UNE EUROPE FÉEDERALE

    1 LA 6e RÉPUBLIQUE POUR LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE DE LA SOCIÉTÉ
    I ➤ Revivifier la représentation politique
    II➤ Restaurer la responsabilité politique et protéger les droits fondamentaux : une République parlementaire
    III ➤ Une justice indépendante
    IV➤ Une 3e étape de la décentralisation : vers le fédéralisme différencié
    V➤ Une démocratie réelle associant les citoyens et garantissant les contre-pouvoirs
    VI ➤ Assurer l’indépendance des médias, défendre la liberté d’informer et soutenir la création audiovisuelle

    2 RELANCER LE RÊVE EUROPÉEN
    I➤ Une Europe engagée sur la voie de la transformation écologique et sociale
    II➤ Une Europe fédérale, démocratique et citoyenne
    III ➤ Une Europe solidaire

    VERS UN MONDE DE PAIX ET DE JUSTICE

    1 UNE NOUVELLE ARCHITECTURE INTERNATIONALE
    2 UN MONDE SOLIDAIRE ET RESPONSABLE
    3 UNE RÉFORME RADICALE DE L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
    4 UNE POLITIQUE DE DÉFENSE EN ACCORD AVEC L’ÉCOLOGIE POLITIQUE
    5 UNE PLANÈTE PACIFIÉE

  46. Communiqué de presse de soutien aux militants antinucléaires jugés ce matin à Cherbourg

    Ce matin à Cherbourg, deux des six militants ayant bloqué le convoi de déchets radioactifs en novembre dernier ont été inculpés. L’une accusée de vol d’une cannette de soda et l’autre de possession d’un fumigène, rebaptiser pour l’occasion « engin incendiaire ». Tous deux ont refusé le prélèvement de leur ADN et sont aussi poursuivis pour cette raison.

     
    Le recours à la Justice contre les militants devient la règle, le moyen d’en finir avec un débat public, autant sur le nucléaire que les OGM ou les luttes sociales. La liste devient longue des convocations devant les juges. C’est le prix que paient ceux qui souhaitent mettre en lumière ces sujets couverts d’une chape de plomb.

     
    Europe Écologie Les Verts s’opposent à cette méthode qui convertie le débat public en débat judiciaire, et qui transforme le militant en « voleur de soda » ou « porteur d’un opinel ». C’est chaque citoyen à proximité d’une voie, ou d’une ligne Très Haute Tension, qui pourrait dans ce cas être l’objet d’une inculpation.

     
    Les prélèvements ADN relèvent d’une logique de fichage systématique de ceux qui affirment leur désaccord. Les luttes écologistes, syndicales sont visées par les forces de l’ordre. Prendre l’ADN, c’est déjà dire « Vous, on vous tient à l’œil ! ». C’est faire pression, c’est tenté de faire taire.

     
    Pour François Dufour, vice président du Conseil Régional de Basse-Normandie  » Quand les intérêts des groupes industrielles du nucléaire ou de l’agro-alimentaire se substituent aux engagements de l’État, faire entendre sa voix, signifier son désaccord, c’est risquer de se retrouver sur le banc des accusés. Or la désobéissance est un droit lorsque la voix des citoyens n’est plus entendue ».

  47. Investiture des candidats écologistes aux législatives en Basse-Normandie

    Le Conseil Fédéral d’Europe Ecologie Les Verts a investi samedi les candidats écologistes aux législatives dans les circonscriptions de Basse-Normandie, après avoir investi, en décembre, les candidats sur les circonscriptions réservées aux écologistes dans le cadre de l’accord avec le Parti Socialiste.

    Pour la Basse-Normandie, ces candidats sont :

    –       1ère circonscription du Calvados : Rudy L’Orphelin, Maire adjoint de Caen et Président du groupe des élus EELV, en charge de l’environnement, du développement durable et des déplacements, 29 ans.

    –       2ème circonscription du Calvados : Caroline Amiel, Maitre de conférence en biologie à l’Université de Caen, 49 ans.

    –       3ème circonscription du Calvados : Sabine Michaux, Conseillère municipale de Lisieux,  44 ans.

    –       4ème circonscription du Calvados : Pascal Chapelle, Agent SNCF, 55 ans.

    –       6ème circonscription du Calvados : Laurent Decker, salarié dans l’industrie automobile, 46 ans.

    –       1ère circonscription de la Manche : Jérôme Virlouvet,  Conseiller Régional, coordinateur d’un groupement d’agriculteurs, 35 ans.

    –       2ème circonscription de la Manche : Jean Leguélinel, Maire des Chambres, kinésithérapeute, 46 ans.

    –       3ème circonscription de la Manche : Marine Lemasson, Conseillère régionale, ingénieure-agronome, 36 ans.

    –       4ème circonscription de la Manche  : Catherine Marrey, productrice/ documentariste,  65 ans.

  48. Programme de la Convention Nationale Agriculture et Société d’EELV à Caen le 3 février 2012

     Réunion publique de 14h à 18h au centre des congrès à Caen

     

    UN nouveau pacte entre agriculture et societe

     

    Quelles propositions défend Europe Ecologie Les Verts en matière D’AGRICULTURE ?

     

    L’objectif de cette convention nationale est de présenter le nouveau pacte agriculture et société porté par EELV dans le cadre de la campagne présidentielle d’Eva Joly. Le choix est fait d’un rendez-vous politique dans l’échange et le débat démocratique avec l’ensemble des acteurs (politiques, syndicats agricoles, consommateurs,  …).

     

    L’après-midi se composera de deux tables rondes, la première pour présenter les propositions et pratiques d’EELV en matière d’agriculture et la seconde pour débattre sur les choix à  opérer en matière de politique agricole avec des invités d’horizons différents (politiques, syndicalistes agricoles, consommateurs,…).

     

    14h00 Accueil par François DUFOUR (Vice-président EELV de la Région Basse Normandie en charge de l’agriculture), Rudy L’ORPHELIN (Maire adjoint de Caen, président du groupe  des élus EELV)

    Et témoignage de Pierre AUBRIL, paysan à Ravenoville (50)

     

    14h30 Table ronde n°1 : Face aux dérives de la politique agricole actuelle et à ses impacts dans la société,  les réponses et les pratiques d’EELV.

    Présentation des points-clés du programme agricole d’EELV

    Animation : Xavier GUIOMAR  (Bureau de la commission agriculture EELV)

    Intervenants : François DUFOUR, René LOUAIL (conseiller régional EELV à la Région Bretagne), Anny POURSINOFF (Députée EELV), Jean-Marc DESFILHES (assistant parlementaire de J.Bové ).

     

    16h15 Pause café

     

    16h30 Table ronde n°2 : Quelles réactions aux propositions d’EELV ?

    Animation : Mickaël MARIE,  Conseiller Régional EELV de Basse-Normandie

    Intervenants : José BOVE (Député européen EELV), Pascal FEREY (Vice-président de la  FNSEA), Philippe COLLIN (Porte-Parole de la Confédération Paysanne), Paul de MONTVALON (APLI), François VEILLERETTE (Président du Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures), Marc DUFUMIER (Agronome, Professeur à AgroParisTech). Yves LEBAUDY (membre du Comité directeur national de la Coordination rurale) et Jean MOINET (responsable de la PAC à la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique).

     

    18h15 Discours de clôture d’Eva Joly

    19h Pot de clôture

  49. LNPN – réunion du 23 janvier : un nouveau scénario pour un projet moins irréaliste, mais de nouvelles inquiétudes

     Aujourd’hui, la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) sur la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) rend publics les résultats d’une étude alternative aux scénarios élaborés par le maître d’ouvrage Réseau Ferré de France (RFF).

     

    Cette étude a été demandée par les groupes des élu-e-s régionaux EELV des trois régions concernées par le tracé de la LNPN : Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France. La réalisation a été confiée par la CPDP à des cabinets spécialisés dans les questions ferroviaires, les cabinets suisses BG et SMA.

     

    La ligne directrice du cahier des charges, proposée par les écologistes, était d’élaborer une solution technique qui réalise le meilleur compromis entre les délais de réalisation, les temps de parcours, le coût pour les contribuables et les impacts sur l’environnement.

    La priorité est accordée à la fiabilité du réseau et la qualité de service rendu aux usagers en recourant à chaque fois que possible à l’amélioration de l’existant plutôt qu’à la réalisation d’infrastructures nouvelles, toujours coûteuses et impactantes pour l’environnement.

     

    L’autre priorité est le maintien des dessertes des gares régionales privilégié par rapport au gain de temps. Ainsi, les villes de Louviers, Val-de-Reuil, Dieppe et Lisieux se verront confortées par des dessertes urbaines là où elles étaient contournées ou desservies par des gares dites de « champs de betteraves » dans les scénarios LNPN.

     

    En matière d’infrastructures, le nouveau scénario  prévoit sur les différents axes de la LNPN :

    – La mise en œuvre du doublement de Paris-Mantes via La Défense, infrastructure inscrite dans les grands projets de l’Ile-de-France,  indispensable au traitement de l’engorgement chronique de cet axe handicapant toutes les liaisons avec la Normandie ;

    – La réalisation d’un tronçon de ligne nouvelle pour contourner le « Mantois », la réalisation de la nouvelle gare de Rouen sur la rive gauche, un raccordement à la ligne Rouen-Le Havre avant Malaunay pour préserver la desserte de Dieppe ;

    – La réouverture de la ligne Rouen-Evreux sur le tracé d’origine permettant de desservir par des gares urbaines Evreux, Louviers et Val-de-Reuil ;

    – La réalisation de deux des shunts Bussereau en direction de Caen permettant de préserver la desserte de Lisieux tout en améliorant la performance de la ligne.

     

    La circulation étant assurée par des trains à deux niveaux circulant à 200 km/h sur les axes Paris-Le Havre et Paris-Caen et 160 km/h entre Rouen-Evreux, cela permettrait d’améliorer significativement les temps de parcours actuels en gagnant vingt minutes environ sur les Paris-Le Havre (1h40) et Paris-Caen (1h30), et ce en préservant les dessertes locales.

     

    Le coût global de ce scénario est estimé à 7,9 milliards d’euros, dont 3,4 milliards d’euros sur la partie qui fait l’objet de variantes. Les élu-e-s écologistes des trois régions se félicitent d’avoir pu contribuer à imaginer un nouveau scénario qui coûte 3 à 6 milliards de moins que ceux proposés par RFF dans le débat public.

     

    C’est un premier pas vers une solution plus réaliste car un peu moins éloignée des capacités financières des acteurs du projet, d’autant que RFF a annoncé des surcoûts qui devraient être pris en charge par la puissance publique…

     

    Pour les écologistes, il y a urgence à se mobiliser pour rendre les phases indispensables de la LNPN réalisables (Mantois, Gare de Rouen, …). Nous avons en effet appris ce vendredi que Nathalie Kosciusko-Morizet demandait à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) de faire un tri dans les projets inscrits au Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) dans lequel la LNPN est classée…16ème ! Si l’on rapproche cela de l’absence de l’Etat dans ce débat, de l’absence remarquée de solutions de financement concrètes, ceux qui veulent améliorer, tout simplement, le train ont de quoi être inquiets.

     

    Pour les écologistes, qui sont depuis le début du débat prudents sur le réalisme du projet, il y a urgence à définir un plan de financement réaliste qui écarte un Partenariat Public Privé (PPP) et une hausse généralisée du prix du billet. Largement déçus de l’absence d’avancées lors du débat public consacré au financement mardi 17 janvier à Paris, les élu-e-s écologistes demandent des annonces concrètes notamment de la part de l’Etat,  avant la réunion de clôture à Caen le 30 janvier.

     

    Sans cela, nous basculerions brutalement d’un rêve à 15 milliards d’euros à l’absence pure et simple de toute amélioration sur les lignes normandes qui en ont pourtant tant besoin. Le projet que nous défendons c’est l’amélioration du train quotidien pour tous, cela va de pair avec la nécessaire sobriété des investissements.

     

     

    Pour Europe Ecologie –  les Verts de Normandie et d’Ile-de-France,

     

     

    Clara Osadtchy

    Conseillère régionale

    Basse-Normandie

    Porte-parole EELV – BN

    06 71 89 49 73

    Jérôme Bourlet

    Conseiller régional

    Haute-Normandie

    06 79 97 14 75

    Jacques Picard

    Conseiller régional

    Ile-de-France

    06 80 16 64 33

  50. Les outils militants : 2012 en avant !

    La campagne présidentielle est en cours et a besoin des forces des toutes et tous.

    Voici la liste du matériel militant qui est à votre disposition afin de battre campagne et de faire en sorte que les idées des écologistes progressent et enthousiasment.

    Ces tracts, affiches etc. sont disponibles pour les groupes locaux, comités de soutien d’Eva Joly, tous ceux qui souhaitent participer à cette campagne présidentielle.

    N’hésitez pas à appeler au local régional au 09 52 50 67 14  pour réserver des tracts et que l’on s’organise pour que votre groupe local ait ces outils le plus rapidement possible !

     

     

     

     

    —-

    Les tracts et documents de campagne

    Retrouvez ci-dessous les tracts de campagne d’Eva Joly en version téléchargeable, ils sont disponibles au siège régional d’EELV, 25 rue Varignon à Caen et n’attendent qu’à être distribués aux citoyens sur les marchés, dans les gares, dans les rues, en porte à porte, dans les boîtes aux lettres… A vous de jouer !

     

    Tracts et documents de campagne disponibles au local

    Réponses aux questions que les Français se posent

     

     

     

    Téléchargez le programme Eva Joly répond aux questions que les Français se posent en haute définition   ou le même en  basse définition

     

     

     

     

     

     

     

     

    Journal de campagne d'Eva Joly

     

     

     

     

     Le journal de campagne d’Eva Joly, l’ « Écologie Hebdo »

     

     

     

     

     

    Tract Egalité

    Tract Energies

    Tracts emploi

    Tract 4 pages nucléaire

    Tract Fukushima, un an après

    Carnet de vaccination contre le sexisme


    Tracts thématiques à imprimer au local (Pensez à passer commande avant de passer)

    Tract alimentation

    Tract Logement

    Tract budget

    Tract Santé

    Tract_nucleaire

    Tract_education

    Tract contre le Traité ACTA

    Tract contre le VIH/Sida

     

     

    Les affiches

    Les panneaux d’affichages officiels sont installés dans les communes, les affiches officielles sont disponibles au local .

     

  51. Eva Joly à Caen le 3/02/2012 : l’affiche et le tract

    Affiche Eva JOly à Caen

    Des tracts et des affiches pour la réunion publique d’Eva Joly à Caen le 3 février 2012 sont disponibles au local et n’attendent qu’à être distribués.

     

     

  52. Pour Eva Joly, « investir dans l’éducation, c’est préparer l’avenir »

    Europe Ecologie – Les Verts Basse – Normandie s’inquiète de l’affaiblissement du service d’éducation nationale suite à l’annonce de suppressions de postes. Dans la région, 410 postes d’enseignants en écoles primaires, collèges et lycées disparaitront à la rentrée 2012.

     

    Dans les écoles maternelles et élémentaires, 179  postes seront supprimés pour une baisse d’effectif de 1430 élèves.

    Dans le second degré, 221 postes disparaitront, notamment dans les lycées, pour 965 élèves en moins. Les lycéens perdront des heures de cours chaque semaine et certaines filières professionnelles notamment des filières industrielles seront supprimées. Les collèges verront leurs effectifs augmenter de 282 élèves mais, paradoxe incompréhensible, perdront des enseignants. Enfin, 10 suppressions de postes auront lieu au sein des personnels administratifs.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse Normandie « Nous devrions investir dans la jeunesse et dans l’éducation pour répondre aux défis de notre siècle, aux défis de transition écologique de l’économie. Au lieu de cela, le ministère de l’éducation nationale et le rectorat de Basse Normandie choisissent de couper dans les effectifs enseignants et cela sans rapport proportionnel avec les baisses d’effectifs d’élèves enregistrées».

     

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’EELV Basse Normandie « Nous écologistes souhaitons remettre l’éducation au rang des priorités nationales et arrêter les suppressions de postes dans l’Education Nationale. Avec Eva Joly, nous souhaitons instaurer une école « fondamentale » cohérente et égalitaire, et ne laisser aucun jeune de 16 à 25 ans sans solution. Pour construire un modèle de développement qui s’appuie sur l’intelligence collective et la créativité humaine, nous avons besoin d’enseignants».

  53. « Sortir de la crise du logement, c’est aussi sortir de la précarité énergétique » : propositions d’Eva Joly

    Hier soir, dans une salle comble au Théâtre du Rond-Point, Eva Joly s’est rendue au meeting co-organisé par la Plateforme des mouvements sociaux pour le logement, l’association Droit Au Logement et la Fondation Copernic.
    « Urgence contre le logement cher ! » : c’était le mot d’ordre de la soirée, alors que ce sont presque 10 millions de personnes en France qui sont touchées de près ou de loin par le mal-logement.

    La candidate d’Europe Écologie Les Verts à la présidentielle a profité de cette occasion pour rappeler son indignation et sa mobilisation en faveur d’une vraie politique du logement alors que « Nicolas Sarkozy avait promis en 2006, que d’ici à 2 ans, plus personne ne dormirait dehors ».

    Mais ces dernières années, le gouvernement est allé plus loin : il a outrageusement privilégié la rente foncière et immobilière. Il a multiplié les cadeaux fiscaux à ceux qui en avaient le moins besoin, les héritiers, les bailleurs, les professionnels de l’immobilier. En Chine, en Espagne ou aux Etats-Unis, la doctrine du « Tous propriétaires », que Nicolas Sarkozy avait prônée en 2007, a échoué. En France aussi, et ce n’est pas le moindre des échecs de ce quinquennat.

    Pour Eva Joly, il faut non seulement changer de politique mais aussi construire, inventer et rénover : « sortir de la crise du logement, c’est aussi sortir de la précarité énergétique ». Elle a rappelé qu’il fallait absolument une politique du logement qui régule, puis encadre les loyers alors que leurs prix ont augmenté de plus de 50% en 10 ans.

    Notre candidate a pu exprimer le premières propositions de son programme logement pour 2012 :

    > Construction de 500 000 logements par an

    Pour réaliser 500 000 logements par an, dont 160 000 logements vraiment sociaux, pas des PLS, il faut une impulsion de l’État : un passage du quota minimum de HLM dans la loi SRU de 20 % aujourd’hui à 25 %, et même 30 % en Île-de-France.

    > Une nouvelle gouvernance du logement

    Construire une nouvelle gouvernance du logement, plus démocratique, plus décentralisée. La plupart des compétences doivent être confiées aux intercommunalités, sans quoi la balkanisation à l’extrême des centres de décisions au niveau des 36 000 communes de France nous mène tout droit à l’éclatement des villes, étalées, ségréguées et inégalitaires. Ce sont les intercommunalités qui pourront planifier l’urbanisation, délivrer les permis de construire là où ils sont nécessaires, et imposer des secteurs de mixité sociale face aux promoteurs, avec des prix de sortie maîtrisés.

    > Régulation des loyers

    Nous instaurerons un moratoire de trois ans sur les hausses de loyer, pour compenser la hausse des dernières années. Dans les zones les plus tendues, comme Paris, il faudra même baisser les loyers de 20 %. Pour cela, nous alignerons les loyers des premières locations et de relocation sur ceux du voisinage, comme le fait l’Allemagne avec ses « miroirs des loyers ».

    > Habitat participatif

    Nous prônons le développement d’un secteur à mi chemin entre la location et la propriété privée : l’habitat participatif. En gagnant en 2012, nous ferons voter une loi autorisant et favorisant les coopératives d’habitants, et tous les projets qui dessinent un logement non-spéculatif, une réappropriation de la ville par les habitants, une mise en commun d’espaces comme une laverie, une chambre d’amis, un jardin partagé. La ville de demain est encore embryonnaire, mais elle existe.

    > Rénovation

    La situation de précarité énergétique est dramatique : 3,5 millions de ménages déclarent avoir froid dans leur logement ! Il faut rénover d’ici 2050 l’ensemble des bâtiments de ce pays, logements comme bureaux. En 2017, 500 000 logements par an devront être rénovés, c’est-à-dire cinq fois plus en rythme annuel qu’aujourd’hui. Les bâtiments publics et les logements des ménages à revenus modestes seront prioritaires, grâce à l’aide de Sociétés publiques de Tiers Financement qui accompagneront la rénovation en anticipant les gains de la réduction des dépenses énergétiques.

     

  54. Nuit de l’Égalité : discours d’Eva Joly

    Cher-e-s ami-e-s,

    Permettez-moi, avant de commencer notre rendez-vous, de rendre un hommage solennel à un homme qui est mort aujourd’hui. Gilles Jacquier ne faisait que son métier, celui de grand reporter pour France 2, lorsqu’il est mort aujourd’hui sous l’éclat d’un obus à Homs en Syrie. Ce terrible drame nous rappelle tout d’abord combien il peut être difficile d’exercer sereinement la liberté de la presse. Mais cela nous appelle aussi à une vigilance encore plus grande sur les événements dramatiques qui se déroulent en Syrie. Nous avons une responsabilité pour faire revenir la paix et la démocratie.

    Pour Gilles Jacquier, pour tous les journalistes qui exercent librement leur métier, pour tous les opposants syriens qui tombent chaque jour sous la répression, je vous demande une minute de silence.

     

    J’ai voulu que ce premier rendez-vous de l’année soit placé sous le signe de l’égalité. Ce n’est pas un événement habituel dans une campagne.

    J’ai souhaité inviter des personnalités de la société civile, des héros ordinaires, qui tout au long de leurs témoignages nous montreront combien l’injustice demeure dans notre société. Le débat de ce soir n’est pas une simple interpellation, mais c’est bien le début d’un chemin que nous ferons ensemble pour mettre l’égalité et la justice au coeur de cette campagne présidentielle.

    Ce n’est pas seulement pour moi un enjeu de campagne, un objet de polémique, un sujet de débat. Quand on aborde la conception de l’égalité et les moyens de la faire vivre, on touche en réalité au coeur même de ce qui fait la France.

    Je veux parler non pas de la France dont on hérite, mais de celle que l’on choisit. De cette France, que j’ai choisie, alors que j’avais vingt ans, par amour d’un homme bien sûr, mais aussi par amour d’un pays, de sa culture et de ses traditions.

    Nicolas Sarkozy nous avait proclamé en 2007 que la France, « on l’aime ou on la quitte ». Je ne crois pas que c’est avec ce type d’oukase que se construit la richesse d’un pays.

    Ma conviction, je l’ai faite bien tôt : la France on l’aime, on la choisit et on la construit, ensemble.

    L’identité nationale n’est pas un grand récit que l’on voudrait figer ou fixer pour l’éternité, mais c’est une invention du quotidien, faite par les femmes et les hommes qui vivent et font un pays, nourrie de l’histoire et de l’héritage des générations et des mobilisations antérieures.

    Ce qui a nourri mon amour de la France, c’est la France rebelle, qui ose et qui invente, et qui ne se résigne jamais lorsqu’il s’est agi de défendre la liberté.

    Je veux redonner à la France les couleurs qui la font vivre, redonner son sens à son drapeau. La République du bien commun que je propose, ce n’est pas une République nationale, jacobine et autoritaire. La République du bien commun, c’est celle qui remet au coeur de la chose publique l’intérêt général et la réconcilie avec son rêve d’origine.

     

    En somme, le rêve français pour moi, c’est celui de la passion de l’égalité.

    C’est pourquoi je me sens tellement française, parce que toute ma vie j’ai poursuivi cet idéal d’égalité et de justice.

    L’égalité c’est l’effort continu vers le bon pour chacun et le meilleur pour tous.

    L’égalité c’est la pierre de voûte de l’édifice républicain. L’égalité forme avec ses inséparables soeurs jumelles, la liberté et la fraternité, la plus belle devise du monde.
    Les trois couleurs de la France pour moi, c’est la liberté, l’égalité et la fraternité.

    Alors que j’exerçais le métier de juge, j’ai compris que l’égalité, cette promesse de justice n’était pas seulement la boussole qui indiquait le chemin, mais qu’elle pouvait être elle-même le chemin.

    Pourtant, sous mes yeux, j’ai vu notre pays reculer, se résigner, voire renoncer. La même loi pour tous, est parfois devenue la loi du plus fort. Mais aussi, trop souvent, nous avons renoncé face à cette promesse, préférant fermer les yeux sur les fossés qui se creusent. Peu à peu, la même chance pour toutes et tous, est devenue la défense des privilèges et des acquis.

    Au pays de l’égalité, ce sont les inégalités et les discriminations qui prospèrent aujourd’hui : discriminations raciales et sociales, différences de traitement entre hommes et femmes, absence de respect des droits des étrangers, fin de l’égalité d’accès à l’emploi, au logement, à la santé, injustices environnementales qui sont comme une double peine car ceux qui les subissent sont aussi les plus pauvres.

    Alors ici comme ailleurs, prend forme la société du mépris et de l’indifférence.

    La France qui se livre aux plus fortunés et les laisse régenter.

    La France qui délaisse son territoire et le laisse se morceler et se diviser.

    La France qui oublie les enfants de sa République, dans un système scolaire qui aggrave plus qu’il ne supprime les injustices. Rendons ici hommage à Pierre Bourdieu, décédé il y a dix ans, qui le premier avait su montrer combien l’école était capable d’aggraver les inégalités plutôt que de les éliminer.

    Cette égalité, cet élément clé de l’identité nationale, a été mise à mal par cinq ans de présidence sarkozyste. Oui je le dis : Nicolas Sarkozy a mis à mal l’identité nationale. Quand j’entends Claude Guéant, quand j’entends Marine Le Pen, oui j’ai mal à ma France, j’ai mal à notre France.

    Je crois que peu de gens ont pu ressentir la souffrance que j’ai vécue il y a quelques jours face à la circulaire Guéant. Ainsi, un Ministre de l’Intérieur aurait choisi de mettre à mal ce qui faisait la richesse fondamentale de la France : la liberté d’aller et venir pour les étudiants étrangers. J’ai eu la chance de venir en France comme jeune étudiante dans les années 1960, à l’époque où le monde entier rêvait d’être étudiant à La Sorbonne ; et c’est cela qui faisait la culture et la grandeur de ce pays. Aujourd’hui, ainsi on voudrait trier les étudiants en fonction de leurs origines au lieu de leur donner leur chance ; à ce calcul cynique j’oppose la liberté fondamentale d’aller et venir, et le droit de chacun à rester vivre dans le pays où il a étudié.

    Cinq ans de déconstruction systématique de notre modèle social, cinq ans de privilèges pour ceux qui ont déjà les mains pleines, et au final cinq ans de régression pour notre pays.

    En supprimant la Haute Autorité de lutte contre les discriminations, Nicolas Sarkozy a fait un choix qu’il doit assumer : celui de ne plus considérer l’égalité réelle des droits entre les Français comme une priorité des politiques publiques.

    Permettez moi de le dire puisque cela fait la une des journaux, je trouve bien ironique de voir la droite et Laurent Wauquiez, s’inquiéter de l’injustice qui naîtrait d’une suppression du quotient familial. En guise de défense de la famille, ils défendent surtout la leur. Car ne nous berçons pas d’illusions, la suppression des quotients serait avantageuse pour toutes les familles gagnant jusqu’à 3 SMIC par mois. Alors sur le sort de quelles familles, le gouvernement s’apitoie-t-il ? Notre réforme n’a pas vocation à être modulée, nous disons simplement que chaque enfant doit pouvoir vivre avec les mêmes droits.

    *****

    À ce quinquennat de l’injustice érigée en loi, je veux faire succéder le quinquennat de l’accomplissement de la promesse républicaine.

    La première des priorités de mon quinquennat pour l’égalité, ce sera l’égalité territoriale. Un grand Ministère de l’Égalité territoriale doit être créé. Il aura en charge l’aménagement du territoire et des services publics avec pour mission de lutter contre la discrimination territoriale. Je veux que chacun ait un égal accès à la santé, aux transports ou à l’éducation. Parce que je ne veux pas que l’endroit où l’on naît, ou l’endroit où l’on réside, détermine sa destinée sociale. Les habitants des banlieues ou les habitants des zones rurales ont le droit d’être traités dignement.

    Je défends un « bouclier services publics ». Partout, l’accès au service public est difficile. Nous devons assurer que chaque Français-e puisse avoir un bouquet de services publics essentiels à proximité de son lieu de vie.

    Je souhaite également mettre en place un Pacte pour la justice environnementale. Aujourd’hui les victimes des injustices sociales sont aussi les premières victimes des inégalités environnementales.

    Qui habite à proximité des usines SEVESO ?

    Qui a construit sur des terrains pollués parce qu’ils étaient moins chers ? Qui doit acheter de la viande pleine de produits toxiques ?

    Qui doit éteindre son chauffage même quand il fait froid parce que le lobby nucléaire a équipé la France de convecteurs électriques d’une totale inefficacité ?

    L’écologie est à mes yeux nécessairement un projet de justice qui bénéficie le plus à ceux qui ont le moins. Cela est vrai en France mais aussi bien sûr à l’échelle de la planète. Ce qui est bon pour la planète est bon pour les hommes et les femmes qui l’habitent. C’est pour cela que je mettrai en place un plan de lutte contre la précarité énergétique, que je déploierai l’alimentation bio dans les cantines scolaires. Ces propositions ne sont pas des vœux pieux. Je les ai chiffrées, je sais comment les financer, vous pouvez me faire confiance pour les réaliser.

    Puisque nous parlons de l’école, je voudrais dire un mot sur les options de l’actuel Président en la matière. Avoir cassé l’école dans les cinq dernières années ne lui suffit pas. Ses nouvelles propositions vont accentuer les inégalités à l’école au lieu de les réduire.

    Quand il parle d’autonomie des établissements, il défend en fait le libéralisme scolaire avec une compétition acharnée entre établissements. Sa vision, c’est la lutte de tous contre chacun. L’égalité n’y a pas sa place, ni comme postulat, ni comme horizon. Or l’éducation sans égalité, c’est la reproduction sans fin de la domination.

    Et si plutôt que de fragmenter et diviser, nous remettions l’école au centre du combat pour l’égalité ? En disant que ce n’est pas l’égalité qui a failli, mais la République qui a oublié de puiser à sa source. Plutôt que défaire le collège unique, créons une école fondamentale, faisant que dès le plus jeune âge, nous aurons accès aux mêmes savoirs et aux mêmes contenus. Et réunissons dès le début du quinquennat des États généraux de l’Education, avec toujours la même obsession : lorsque l’égalité faillit, ce n’est pas le renoncement qui doit lui succéder, mais l’obligation de l’accomplir.

    Dans cet esprit, je veux préciser ce que j’ai pu dire sur les grandes écoles. Ce que je veux supprimer, c’est un système élitaire qui sous couvert de faire émerger une élite pour la nation, gaspille les talents en condamnant dès le plus jeune âge des enfants.

    Un système a deux vitesses, selon que l’on soit bien né ou pas. Un système où les codes non écrits ont toujours plus de poids que les lois établies.

    Pour changer cela, il faut des mesures radicales. Je plaide par exemple pour rétablir une nouvelle carte scolaire ayant pour but de combattre l’apartheid scolaire en mélangeant les enfants issus de quartiers différents au sein d’un même établissement.

     

    Ces injustices qu’elles soient de territoire, liées à l’environnement ou à l’école, frappent chacune et chacun. Mais il y en a des plus insidieuses, qui sourdement, trient entre les citoyens. La République du bien commun, c’est celle de la même loi pour tous et toutes, et son application.

     

    La première des injustices, c’est celle qui touche la majorité de la population. Les femmes. J’ai bien souvent pu l’expérimenter dans ma vie. Quelque soit le chemin que l’on parcourt, le talent que l’on déploie, la société n’hésite pourtant jamais à nous le rappeler : nous ne sommes que des femmes.

    Notre pays ne peut plus supporter que sur son territoire une femme touche un salaire nettement inférieur à un homme. Depuis des années, les lois existent pour garantir que pour le même travail un homme et une femme touchent le même salaire. Pour autant, les écarts de salaire demeurent. Les années qui viennent doivent être la fin de l’inégalité salariale. Proposons alors une mesure simple : pas un euro d’argent public ne peut aller à une quelconque entreprise, quelque soit sa taille, son but ou son utilité sociale, qui pratiquerait une inégalité de salaire entre les femmes et les hommes.

    En France, il est toujours impossible selon son orientation sexuelle de se marier ou d’adopter des enfants.

    La République du bien commun, c’est celle de la même loi pour toutes et tous, c’est celle qui ne demande pas quel est le sexe de la personne qu’on souhaite épouser pour vous accorder le droit de le faire ou non, puisque peu lui importe qu’un homme aime un homme ou qu’une femme aime une femme. Le mariage pour tous et toutes est un droit qu’on ne devrait pas pouvoir refuser. Et permettez-moi de rendre ici un hommage appuyé à Noël Mamère, qui n’a rien cédé pour faire de ce rêve inaccompli à ce jour une réalité.

    Ce sont ces différences et ce mépris qui chaque jour mettent à mal notre idéal d’égalité. Un idéal mis à mal aussi par les traitements différents, reçus en fonction de l’origine et de la couleur de la peau. La République du bien commun n’accepte pas les contrôles au faciès et s’organise pour que les contrôles d’identité nécessaires se déroulent de la manière la plus respectueuse possible, par exemple en munissant les agents d’un carnet à souche, afin que chaque contrôle soit dûment justifié et notifié.

     

    Ma République, c’est celle qui permet un plein et entier exercice de la citoyenneté. Celle qui ne tolère pas que les enfants handicapés soient trop souvent tenus à l’écart du système éducatif et se bat pour garantir l’effectivité de leur droit d’accès à l’éducation et à l’insertion professionnelle.

    Il en a fallu des années pour donner du sens à cette longue marche qu’est l’égalité. Je pense à celles et ceux qui ne nous entendent pas : aux sourds et aux sourdes. Pendant très longtemps, leur langue, ici utilisée, n’a pas été reconnue. Il aura fallu attendre 2005 pour que celle-ci trouve enfin toute sa place. C’était bien tard.

    *****

    La République du bien commun, c’est aussi une République de la reconnaissance. La reconnaissance, c’est admettre que la France est riche de ses différences et peut dans son rêve et sa promesse d’égalité rassembler chacune et chacun.

    Je propose que la République s’assure que chaque religion bénéficie d’un égal traitement dans l’espace public. Il y a quelques années, la commission Stasi sur la laïcité proposait qu’un jour férié soit réservé aux autres cultes que le culte catholique. Je reprends cette proposition qui faisait consensus il y a quelques années à mon compte : je veux que les juifs et les musulmans puissent célébrer Kippour et l’Aïd-el-Kebir lors d’un jour férié. Si tel est le cas, l’égalité et la laïcité auront avancé dans notre pays.

    De la même manière, depuis plusieurs années notre pays est traversé d’un profond débat sur la mesure de la discrimination. Alors permettez-moi de ne pas avoir de religion, mais une simple conviction. On ne pourra pas combattre une injustice en détournant les yeux.

    Ne figeons pas les Français dans des niches ou des catégories, mais permettons à chacune et à chacun sur la base de la déclaration volontaire de dire son vécu et ainsi ensemble d’en mesurer l’injustice. Ces statistiques de la discrimination ne sont pas en elles-mêmes un remède mais pourraient représenter un instrument utile pour permettre demain un même accès à l’emploi, à la santé, au logement, voire aux responsabilités politiques.

    Je souhaite ouvrir un débat dans la société française. Faisons preuve d’ouverture citoyenne et participative en posant les bonnes questions : comment mesurer sans stigmatiser ? Peut-on mesurer sans se doter d’arrières pensées ? Ma conviction est simple, ça n’est jamais en fermant les yeux que la République a émancipé, mais toujours en se confrontant à toutes les inégalités.

    Dans cette élection présidentielle, je veux représenter la France qui n’est pas bien née ou qui n’a pas toujours été favorisée. Celle qui parfois doute que son pays ressemble encore au rêve qu’il a promis, qu’il ait encore le sens et l’audace de ses valeurs.

    Disons-le tout de suite, cette France n’est pas celle de Marine Le Pen à qui ma tête, mon accent, mon parcours ne reviennent pas. Qu’elle se rassure, je ne cherche pas à lui plaire. Je la combats sans relâche, car elle propage une culture de haine appuyée sur une posture de mensonge. Son projet porte en lui-même la fin de la France, la fin de ma France, la fin de notre France.

    Sa France ce n’est pas la France, c’est la France défigurée par la haine de l’autre, la France amoindrie par le manque d’ambition universelle, la France amputée par le repli national. Si je reprends à mon compte avec fierté le bleu, le blanc et le rouge de notre drapeau c’est que nous les tenons de la Révolution française. Ce drapeau n’appartient pas à ceux qui le souillent de leur haine de l’autre mais à ceux qui défendent chaque jour l’égalité.

    Combattre le front national, c’est aussi avoir le courage de proposer des idées nouvelles qui assument l’identité cosmopolite de notre vieille nation. La France est terre de mélanges. C’est son histoire et c’est son avenir. Et à cela, nous ne renoncerons jamais, au nom de l’égalité et au nom de la France qui est sa patrie. J’ai besoin de vous.

    Vous l’aurez compris, je veux que le bleu, le blanc et le rouge de la République embrassent le vert de l’espoir.

    C’est vous qui écrivez l’histoire de France. Peu importe la couleur de votre peau, ce pays est le vôtre. Vous pouvez la choisir. Ne laissez personne décider de votre histoire à votre place.

    Vous, aux accents aussi divers et chantants que les notes d’une même partition, vous êtes la France, la France d’aujourd’hui et de toujours.

    Alors le 22 avril, au moment de rentrer dans l’isoloir, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays, demandez-vous ce que vous voulez faire de votre pays.

    Et votez juste ! Votez juste pour l’écologie, votez juste pour l’égalité, votez juste pour la France.

    Photo : Xavier Cantat

  55. Proposition d’Eva Joly sur les fêtes religieuses de Kippour et de l’Aïd-el-Kébir

    Dans son discours prononcé à la Nuit de l’Égalité, Eva Joly a appelé de ses vœux une République de la reconnaissance. « La reconnaissance, c’est admettre que la France est riche de ses différences et peut dans son rêve et sa promesse d’égalité rassembler chacune et chacun. »

    « Je propose que la République s’assure que chaque religion bénéficie d’un égal traitement dans l’espace public. Il y a quelques années, la commission Stasi sur la laïcité proposait qu’un jour férié soit réservé aux autres cultes que le culte catholique. Je reprends cette proposition qui faisait consensus il y a quelques années à mon compte : je veux que les juifs et les musulmans puissent célébrer Kippour et l’Aïd-el-Kébir lors d’un jour férié. Si tel est le cas, l’égalité et la laïcité auront avancé dans notre pays. »

    Telle était en effet la proposition de la « commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République » (dite commission Stasi) en 2003. Cette commission, confiée par Jacques Chirac à Bernard Stasi, médiateur de la République, était composée de chercheurs, juristes, politiques, responsables d’établissements scolaires. Elle s’est prononcée après 140 auditions pour l’interdiction des signes religieux à l’école. Mais, parmi ses propositions moins connues, elle s’est également prononcée pour que les cantines proposent des repas adaptés à toutes les religions, et pour faire des fêtes religieuses de Kippour et de l’Aïd-el-Kébir des jours fériés, en particulier dans toutes les écoles de la République. Nous reproduisons ici la formule exacte de la proposition faite dans le rapport :

    « Prendre en considération les fêtes les plus solennelles des religions les plus représentées. »
    Il n’est pas question de remettre en cause le calendrier conçu principalement autour des fêtes catholiques (quatre des onze jours fériés, les lundis de Pentecôte et de Pâques ayant en fait une origine laïque). Mais il convient de prendre en considération que le paysage spirituel français a changé en un siècle. La République s’honorerait donc en reconnaissant les jours les plus sacrés des deux autres grandes religions monothéistes présentes en France, les bouddhistes organisant leur fête annuelle principale un dimanche de mai. Ainsi à l’école, l’ensemble des élèves ne travailleraient pas les jours de Kippour et de l’Aïd-el-Kébir. Ces deux jours fériés supplémentaires devraient être compensés. La République marquerait ainsi avec force son respect de la pluralité des options spirituelles et philosophiques et sa volonté que ce respect soit partagé par tous les enfants de France.
    Dans le monde de l’entreprise, le Kippour, l’Aïd-el-Kébir, le Noël orthodoxe ou des chrétiens orientaux seraient reconnus comme jours fériés. Ils seraient substituables à un autre jour férié à la discrétion du salarié. Cette proposition serait définie après concertation avec les partenaires sociaux, et en tenant compte des spécificités des petites et moyennes entreprises. Cette pratique du crédit du jour férié est déjà courante dans certains pays ou organisations internationales comme l’Organisation des Nations Unies.

    Ajoutons qu’à l’époque, François Hollande, premier secrétaire du PS et aujourd’hui candidat socialiste à l’élection présidentielle, avait assuré qu’une telle mesure ne le « choquait pas, parce qu’il trouvait normal que, dès lors qu’il y a des fêtes religieuses il y en ait pour toutes les religions ; c’est aussi cela la laïcité, c’est le respect de toutes les religions ».

    Face à l’argument du trop grand nombre de jours fériés en France, il est possible d’envisager des aménagements simples, tels que le rattrapage de ces deux jours sur les vacances scolaires. Dans l’entreprise, ces aménagements rentreraient dans la discussion générale sur les congés et le temps de travail.

    Loin d’une mesure anti-républicaine ou communautariste, il s’agit bien plus d’une volonté politique d’apprendre aux élèves la tolérance et le pluralisme, et d’aider les croyants à pratiquer leur culte librement dans notre République. Il ne s’agit nullement par ailleurs de remettre en cause l’importance des jours fériés d’héritage chrétien en France ; mais d’aménager notre calendrier républicain pour y respecter l’existence de la diversité religieuse.

  56. « La désobéissance des faucheurs d’OGM est salutaire pour la démocratie »

    Huit faucheurs volontaires d’OGM, dont José Bové, eurodéputé EELV, et François Dufour, vice-président EELV de la région Basse-Normandie, comparaîtront vendredi 13 janvier devant la Cour d’Appel de Poitiers, pour le fauchage en août 2008 de parcelles d’essais OGM. Le parquet de Poitiers n’a semble-t-il pas apprécié la relaxe obtenue par les militants en première instance et a fait appel de la décision.

    Eva Joly déclare : « Je remercie les militants anti-OGM dont la détermination a permis de lancer l’alerte contre ces cultures dangereuses. Les actions de désobéissance civique des Faucheurs Volontaires ont été salutaires pour préserver la démocratie. Je salue l’engagement de ces militants inculpés qui ont porté leur message jusqu’aux tribunaux ».

    La saison de culture pour l’été 2012 est menacée par le retour des OGM dans les champs alors que le Conseil d’État, suivant l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne, vient d’invalider les arrêtés d’interdiction de mise en culture du MON810 pour un vice de forme. Il est urgent que le gouvernement actuel prenne de nouvelles mesures d’interdiction de cette variété, avant les périodes de semi.

    « Afin de préserver le droit à se nourrir sans OGM, je m’engage, si je suis élue à la Présidence de la République, à interdire la culture de toutes formes d’OGM sur notre territoire. Je m’engage aussi à abroger la loi liberticide sur les obtentions végétales votée à la fin de l’année dernière par l’Assemblée nationale, interdisant aux paysans de ressemer leur récolte. La diversité génétique et les semences font partie des biens communs de l’Humanité et doivent être préservées » poursuit la candidate des écologistes.

    « J’attends des autres candidats à l’élection présidentielle qu’ils se positionnent aussi sur ces sujets fondamentaux pour les consommateurs et le monde rural. »

  57. Laurent Wauquiez : une laïcité d’exclusion

    Eva Joly a proposé parmi les mesures de son Pacte pour l’égalité d’accorder un jour férié aux juifs et aux musulmans afin que « chaque religion ait un égal traitement dans l’espace public », reprenant une mesure qui avait fait l’unanimité au sein de la commission Stasi en 2003. M. Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’en est pris à la conception de la laïcité de la candidate des écologistes.

    Le ministre a répété, comme il l’avait dit en mars 2011 lors du débat sur la laïcité, que « notre pays a des racines qui sont des racines chrétiennes, chacun doit pouvoir y trouver sa place ». Laurent Wauquiez a une conception singulière de la laïcité, qui exclut de notre histoire commune le Judaïsme et l’Islam, et qui réduit l’histoire de France à ses racines chrétiennes. Eva Joly souhaite que la République marie laïcité et égalité et traite avec la même dignité l’ensemble des citoyens et leurs pratiques spirituelles.

  58. Discours d’Eva Joly à Alizay sur le Pacte écologique pour l’emploi

    Télécharger le projet 1 million d’emplois d’Eva Joly

    Cher-e-s ami-e-s,

    Je vous ai donné rendez-vous aujourd’hui sur ce site, non pas par anecdote ou comme on ferait la tournée des usines, pour vous réunir au milieu d’un atelier. L’usine d’Alizay dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui a une histoire : un passé, un présent et, j’en suis persuadée, un avenir. Je suis venue vous parler de son avenir, de notre avenir.

    L’endroit où nous nous trouvons est une usine qui abrite l’une des plus grandes machines de fabrication de papier d’Europe. Le savoir-faire des salariés n’est plus à démontrer. Pourtant, fin 2009, la société M-real a fermé les ateliers de production de pâte à papier du site d’Alizay et le 4 mai 2011, ce groupe Finlandais a annoncé vouloir fermer définitivement tous les ateliers de production de papier encore en exploitation.

    550 emplois pourraient disparaître dans une vallée déjà très touchée par le chômage. De nombreuses solutions ont étés proposées, mais la société M-real n’a rien voulu entendre. Le site d’Alizay est rentable, mais M-real préfère regrouper ses activités ailleurs et fermer ce site pour empêcher toute concurrence.

    Pourtant à quelques kilomètres d’ici, la raffinerie Pétroplus est en train de fermer ses portes. Si nous engagions la transition écologique, nous aurions dès demain les moyens de produire ici des agrocarburants de nouvelle génération qui correspondraient à 20% de la capacité de production de Pétroplus.

    Ce projet de renouveau industriel, des investisseurs sont prêts à la financer et les salariés sont désireux de le soutenir. Pour tous c’est l’avenir. Mais pas pour la société M-real qui refuse de vendre cette usine et préfère la laisser mourir. Je propose de réformer le droit français pour permettre, dans des situations exceptionnelles comme celle-ci, de pouvoir obliger un actionnaire qui refuse de vendre à vendre quand même, au prix de marché bien sûr.

    On a dit aux salariés de M-real et à ceux de Pétroplus qu’il n’y avait plus rien à faire. Moi je leur dis : vous n’avez pas besoin de fausses promesses, de grandes déclarations ou d’incantations : vous avez déjà un avenir !

     

    *****

     

    Une société qui n’assure pas à chacun un emploi et un revenu décent est une société qui a fait son temps. Un nombre croissant et très important d’entre nous ont peur, pour eux-mêmes, pour leur famille, pour leurs enfants et petits-enfants, pour leurs proches. Ils sont angoissés par la montée du chômage et le glissement vers la précarité.

    Après cinq ans de présidence de Nicolas Sarkozy, davantage de Françaises et de Français sont sans emploi, et davantage travaillent plus et plus durement, pour gagner moins.

    Quand j’écoute un travailleur qui me dit comment son usine a fermé, je me souviens de tous ces hommes et ces femmes, que j’ai soutenus et pour lesquels je me suis battue il y a 20 ans lorsque j’étais secrétaire général adjoint du Comité interministériel de restructuration industrielle, et que je me battais pour que des emplois soient sauvegardés. Il n’y a pas de fatalité au chômage.

    Le 14 juillet 1993, François Mitterrand, résigné, déclarait : « En matière de lutte contre le chômage, on a tout essayé ». Et bien, près de vingt ans plus tard, je le dis : non, nous n’avons pas tout essayé.

    Pendant trente cinq ans on a poursuivi des mirages et des impasses : l’espérance vaine d’une croissance retrouvée, l’illusion de la flexibilité du marché du travail, l’abaissement du coût du travail. Le « traitement statistique du chômage » consistant à radier temporairement ou définitivement les chômeurs.

    En la matière Nicolas Sarkozy a échoué : « travailler plus pour gagner plus » est devenu « chômer plus pour gagner moins ». Les derniers chiffres du chômage signent la faillite de la droite au pouvoir. Non, vraiment, tout n’a pas été essayé et notamment pas la conversion de l’économie à l’écologie. Une solution qui marche pourtant ailleurs.

     

    *****

     

    La France doit se doter enfin d’une vision stratégique sur l’emploi au lieu de répondre toujours trop tard et mal, au coup par coup. Notre vision n’est pas une illusion. Les mesures en sont chiffrées ; elles sont structurées autour de deux axes clés : l’économie verte et le vivre-mieux.

    J’ai tenu à présenter le volet concernant la transition écologique de l’économie de mon Pacte écologique pour l’emploi quelques jours avant le sommet social décrété par Nicolas Sarkozy, qui est l’exemple même d’une politique de coups sans lendemain, d’effets d’annonce non suivis de faits tangibles, d’esbroufe et surtout, surtout, de fausse concertation.

    Pendant longtemps écologie et emplois ont semblé s’opposer. Nous savons aujourd’hui que cela est faux. L’Allemagne ou encore le Danemark le montrent: ce qui est bon pour la planète est bon pour l’emploi. Le Pacte écologique pour l’emploi que je vous propose aujourd’hui repose sur cinq piliers :

     

    1) Tout d’abord, d’ici 2020, nous pouvons créer 1 million d’emplois. Il ne s’agit pas d’une promesse en l’air, nous avons chiffré et mesuré l’impact de la transition écologique de l’économie. Ma priorité, c’est de montrer qu’en France, créer de l’emploi, oui c’est possible.

    Un million d’emplois, c’est faire le choix de la transition énergétique, des énergies renouvelables et des économies d’énergie !

    Un million d’emplois, c’est choisir une agriculture paysanne qui permette une alimentation de qualité pour tous !

    Un million d’emplois, c’est offrir un logement décent à chacun en construisant 100 000 logements de plus par an !

    Un million d’emplois, c’est offrir une place de crèche à tous !

    Un million d’emplois, c’est organiser une prise en charge solidaire de la dépendance.

    Un million d’emplois, c’est prendre un engagement national en faveur de l’économie sociale et solidaire, doté d’une loi-cadre et de fonds d’investissements locaux et régionaux.

    M. Proglio avait fait de nous des adversaires de l’emploi, nous montrons aujourd’hui que nous sommes les seuls à ouvrir le chemin pour véritablement créer de nouveaux emplois. Ces chiffres sont précis et calculés dans le dossier de presse que vous avez entre les mains.

    Ces emplois ne se créent pas de manière spontanée, mais par un investissement sur l’avenir. Ces emplois ne tomberont pas du ciel. Mais ils viendront de nouvelles politiques publiques. En somme, au lieu de dire comme notre président actuel, « l’environnement ça suffit », faisons dès aujourd’hui le pari de répondre aujourd’hui à l’urgence écologique,

     

    2) Le deuxième pilier de mon pacte, c’est le plan de développement pour les entreprises locales. Mon engagement, c’est une économie de la proximité. Nous voulons créer des emplois durables et non délocalisables, pas des emplois jetables et précaires que l’on élimine du jour au lendemain. Je veux permettre à chacun d’avoir accès à un emploi à côté de chez lui et non pas de devoir s’exiler à des kilomètres de son domicile pour pouvoir nourrir sa famille.

    C’est pour cela que je propose à la fois un plan de développement pour les entreprises locales, avec une fiscalité soutenant les TPE/PME et les entreprises locales et écologiques ; des mesures de soutien à l’innovation et à la recherche dans les PME ; la responsabilisation des administrations publiques vis-à-vis des PME comme l’application stricte des délais de paiement pour l’administration elle-même, l’Etat et les collectivités ; et l’aide à l’installation des artisans débutants.

     

    3) Je veux protéger les salariés et les entreprises de la logique financière. À la logique de la rentabilité et du court terme, je veux faire succéder l’impératif de la durabilité et du long terme.

    Les salariés doivent avoir toute leur place dans la décision. C’est pourquoi je veux rénover le dialogue social en donnant, dans les entreprises de plus de 500 salariés, la moitié des sièges dans les conseils d’administration ou les conseils de surveillance aux représentants des salariés. Cela existe dans un petit pays exotique que j’ai déjà cité quand j’ai parlé du blocage des loyers. Ce petit pays exotique, c’est l’Allemagne.

    Ainsi, nous pouvons être certains qu’ils ne seront pas otages de la décision de quelques actionnaires, qui ne regardent une activité qu’à la taille de ses dividendes.

     

    4) Ensuite, je veux proposer aux Français-es de travailler mieux pour travailler tous. Je sais que cette proposition apparaît comme inhabituelle, mais cinq ans après le « travailler plus pour gagner plus », que les Français ont-ils gagné à part du stress, de l’angoisse et du chômage ? Je veux dire ici qu’un travail de qualité, c’est un droit pour tous les citoyens mais c’est aussi une chance pour chacun de conserver son emploi.

    C’est pourquoi je veux que nous donnions à tous les salariés un droit d’opposition à toute mesure d’organisation du travail qui pourrait mettre en danger la santé au travail.

    Je veux ouvrir un dialogue national sur le partage du temps de travail qui passe par la baisse de la durée collective du temps de travail, et donc la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et l’augmentation de leur rémunération. Si nous devons en finir avec le détricotage des 35 heures, nous devons mettre en place des processus de concertation sur la RTT par branche, qui impose la création d’emplois. Je relancerai la négociation sur la réduction du temps de travail tout au long de la vie, dès 2012.

    Il ne s’agit pas de s’engager dès aujourd’hui pour les 32 heures partout, mais d’ouvrir un débat national pour que nous refusions de toujours travailler plus pour gagner moins. Refuser d’explorer cette voie, c’est faire de l’idéologie. Moi, je suis pragmatique.

     

    5) Je veux mettre en place une préférence sociale et environnementale. Pour moi ça n’est pas la nationalité qui compte, c’est la qualité. Quelle ironie de voir ceux qui étaient hier les défenseurs de l’Europe, ne parler plus dans cette campagne que de nationalité.

    La qualité, c’est la proximité.

    La qualité, c’est le respect des normes environnementales.

    La qualité, c’est de contribuer à lutter contre le dérèglement climatique.

    La qualité, c’est le respect des droits sociaux.

    La qualité, c’est le respect de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

    Cette préférence je la porte en Europe et nous gagnons du terrain. Déjà l’Europe est en train de se convertir à la réciprocité dans les échanges commerciaux. Mais cette préférence sociale et environnementale peut s’appliquer dès maintenant sur notre territoire.

    Je mettrai en place une éco-conditionnalité des aides publiques : pas un euro d’argent public ne doit aller à une entreprise qui ne respecte pas les meilleures exigences environnementales, ou ne garantit pas de véritables droits sociaux dans l’entreprise. C’est à l’État d’être exemplaire, lorsqu’il s’agit de ses citoyens !

     

    Je demande à ce que ces propositions soient versées au sommet social de la semaine prochaine. Je rencontrerai les organisations syndicales à ce sujet dans les prochains jours ; parce que ces mesures ne peuvent pas être appliquées sans que des États généraux de la transformation écologique de l’économie soient mises en oeuvre, pour vérifier secteur après secteur combien nous pouvons créer d’emplois et combien nous allons en perdre.

    Je sais déjà que dans l’industrie automobile et dans l’industrie nucléaire, et vous pouvez le vérifier dans ma proposition de Pacte, le processus de reconversion ne débouchera pas sur la destruction massive d’emplois. Bien au contraire, anticiper l’avenir dans ces secteurs nous empêchera de connaître le destin de la sidérurgie dans les années 1980. Je ne laisserai pas la pétrochimie et le raffinage finir comme la sidérurgie. Je ne dirai pas aux salariés de ces secteurs : « prends ton chèque et tais-toi ».

     

    Personne ne doit rester au bord du chemin. Le chômage, c’est aussi une injustice qui mine les principes sur lesquels se construisent une société et un État. Lorsque l’État ne remplit plus ses obligations, lorsque la République ne protège plus et abandonne les citoyens en les laissant seuls face à la loi du marché, ceux-ci abandonnent la République.

    La montée du Front national ne s’explique pas sans le chômage de masse et l’exclusion. C’est ce qui s’est passé depuis des dizaines d’années sous les gouvernements de droite ou de gauche.

    C’est pourquoi il faut que nous changions de perspective , que nous changions de modèle de développement, que nous changions d’économie. C’est pour cela que nous devons en même temps que faire baisser le chômage, améliorer la qualité de l’emploi en faisant reculer la précarité, en assurant une formation tout au long de la vie et en combattant les discriminations qui existent sur le marché du travail envers les jeunes, les femmes, les moins qualifiés et les seniors.

    Pour les écologistes, la dignité est la valeur suprême. La dignité humaine est atteinte par le chômage. La perte de son emploi est non seulement un drame humain, mais une amputation pour toute la société.

     

    C’est pour cette raison que nous ne devons pas baisser les bras, que je ne baisserai pas les bras. Je suis triste de voir mon pays rater le train de la nouvelle révolution industrielle écologique.

    Ce que je veux dire aux Français, c’est que oui, c’est possible. Nous n’avons pas tout essayé, il existe un espoir, un chemin. Un chemin que d’autres pays empruntent avec succès. Pourquoi pas la France ?

    Alors en 2012, votons juste, votons utile pour l’emploi et la planète, pour que demain ne soit plus comme avant.

    Je vous remercie.

    Télécharger le projet 1 million d’emplois d’Eva Joly

  59. L’écologie ouvre un nouveau chemin pour créer un million d’emplois

    Ce vendredi, Eva Joly est allée à la rencontre des salariés de M-real en Haute-Normandie, qui s’opposent à la fermeture de leur usine rentable et défendent sa conversion écologique. La candidate des écologistes y a développé son Pacte écologique pour l’emploi.

    « La France poursuit des mirages et des impasses pour répondre au chômage, à commencer par l’espérance vaine d’une croissance retrouvée. La réponse des écologistes pour créer un million d’emplois, c’est l’économie verte et le vivre-mieux ; c’est l’économie de proximité ; c’est le retour du long terme dans l’économie par la rénovation du dialogue social. En changeant de perspective, de modèle, nous montrons aujourd’hui que nous sommes les seuls à ouvrir le chemin pour créer de nouveaux emplois », a déclaré Eva Joly.

    Le Pacte écologique pour l’emploi repose sur cinq piliers :

    1) La création nette d’un million d’emplois d’ici 2020 par la transition écologique (voir le chiffrage détaillé sur le document 1 million d’emplois).

    2) Le développement d’une économie de la proximité par un plan de développement pour les entreprises locales et un engagement national en faveur de l’économie sociale et solidaire.

    3) La protection des salariés et des entreprises contre la logique financière de court terme, en donnant aux salariés la moitié des sièges dans les conseils d’administration et un droit de préemption sur leur entreprise si elle est condamnée à la fermeture.

    4) Le « travailler mieux pour travailler tous », en donnant aux salariés un droit d’opposition à toute mesure d’organisation du travail qui pourrait mettre en danger la santé au travail, et en ouvrant un dialogue national sur le partage du temps de travail.

    5) La préférence sociale et environnementale, en Europe et à ses frontières.

    « J’ai tenu à présenter ce pacte avant le sommet social décrété par Nicolas Sarkozy, qui est l’exemple même d’une politique de coups sans lendemain. Dans cette campagne, je ne serai pas une marchande d’illusions. Je ne vous mentirai pas. Je propose ce que je peux tenir en fonction du principe de responsabilité » a poursuivi Eva Joly.

    Accédez au discours complet d’Eva Joly sur le Pacte écologique pour l’emploi

  60. Message de soutien d’Eva Joly au réseau Éducation Sans Frontières

    Cher-e-s ami-e-s,

    Vous êtes ici réuni-e-s autour du réseau Education Sans Frontières, un réseau dont il ne faut plus saluer ni l’importance pour la vigueur de la démocratie en France, ni le courage des militants. Chacun d’entre vous est ici car il ou elle a rencontré, au cours de sa vie, des migrants – hommes, femmes, enfants – dont l’histoire risquait d’être chamboulée, parfois même dont la vie risquait d’être mise en danger. Vous battant contre les lois injustes de la République, vous avez été les premières cibles d’autorités qui avaient peur de ce « délit de solidarité », mais vous avez surtout fait preuve de bravoure et d’humanité. Vous êtes ce que j’appelle des héros ordinaires.

    En dix ans, le paysage réglementaire de l’immigration aura considérablement changé : cinq lois ont, depuis 2002, modifié les règles sur l’entrée et le séjour des étrangers ou l’acquisition de la nationalité. La politique s’est faite de plus en plus restrictive, menée par un Ministère de l’Identité nationale – termes odieux s’il en est ! – puis de l’Intérieur, ayant toujours plus de prérogatives, prérogatives d’État mais aussi prérogatives discrétionnaires sur la vie des migrants et de leurs familles.

    Limitation de l’immigration de droit (mariage, regroupement familial, asile) ; durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité ; manque cruel de moyens d’accueil notamment dans les préfectures ; poursuite de l’idéal « d’immigration choisie » ; politique du chiffre et même désormais, contre ces étudiants étrangers hautement diplômés et très bien intégrés ; rien n’y manque ! Les étrangers, quelques soient leurs parcours, sont bel et bien les boucs émissaires d’un gouvernement en mal de projet porteur d’espoir, d’un gouvernement qui cherche à expliquer pourquoi, contre toutes leurs promesses, le chômage et la précarité sont toujours aussi élevés…

    En ce début de semaine, monsieur le Ministre de l’Intérieur et de l’Immigration Claude Guéant faisait du zèle : il aurait dépassé les objectifs avec 30% de reconduites à la frontière supplémentaires, et des milliers de titres de séjour accordés en moins. Pas de quoi se gargariser monsieur Guéant, ce sont bien des hommes, des femmes, des enfants qui sont derrière ces chiffres ! Derrière les 33 000 reconduites à la frontière organisées en 2011, combien d’enfants, combien de vies détruites, combien de déchirures familiales et personnelles ?

    En ce début d’année 2012, alors que toutes les crises, économique, financière, sociale et environnementale, n’ont jamais été aussi fortes, la persistance de votre combat est essentielle. Elle donne espoir à tous ceux qui souhaitent retrouver la France des droits humains, la France de l’égalité.

    J’aurai à cœur, pendant toute cette campagne, de mettre au centre de mon discours le manque de respect des droits des étrangers, légaux ou illégaux ; la disproportion des moyens entre les sommes investies dans les reconduites à la frontières et les dispositifs d’intégration ; le besoin de rétablir l’égalité de tous, dans la vie politique et citoyenne à travers le vote des étrangers, mais aussi dans l’accès à l’emploi ou à la santé.

    Je veillerai à redonner à l’école un rôle central : en faisant de chacun, enfant, parent, immigré, un acteur de la vie scolaire à part entière, pendant et en dehors des heures de cours.

    Et je veillerai enfin à faire reconnaître l’engagement de chacun pour un monde empli de justice.

    Très belle année 2012 à vous !

  61. Perte du triple A – Eva Joly : « cette dégradation doit être l’occasion d’une prise de conscience »

    Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle, réagit à la perte par le France de sa note AAA :

    « La perte du AAA doit être l’occasion d’une prise de conscience qu’un autre monde doit naître. Nicolas Sarkozy a échoué, les cadeaux fiscaux abusifs ont creusé les déficits. L’austérité n’est pas une réponse, ni l’obsession de la croissance : l’heure est donc à porter la transition écologique de l’économie. Il n’y a pas de fatalité, c’est l’espoir d’une nouvelle révolution industrielle qui protège la planète et donne un travail de qualité à chacun. C’est exactement ce que j’ai proposé aujourd’hui avec mon pacte écologique pour l’emploi ».

    Découvrez le Pacte écologique – 1 million d’emplois

    Discours à Alizay sur le Pacte écologique pour l’emploi

  62. « L’urgence d’une autre économie »

    Réponse à l’interpellation des acteurs de l’Économie sociale et solidaire

    Cher-e-s ami-e-s,

    Je partage totalement les valeurs et les objectifs que vous énumérez, fruits de votre expérience et des États généraux de l’Économie sociale et solidaire : une initiative exemplaire, dont je vous félicite. Démocratie réelle, nouvelle conception de la richesse incluant la justice, volonté d’une Europe et d’une mondialisation solidaires, coopération plutôt que concurrence, besoins fondamentaux satisfaits par le non-marchand, respect des biens communs et des générations futures, rôle de l’éducation… Je vous accompagne totalement.

    Je voudrais, pour vous répondre, combiner les deux plans de votre questionnement, en alternant les commentaires sur vos objectifs, et les réponses plus précises que vous me demandez, sur les moyens.

     

    1. Transformer le système financier en le mettant d’abord au service des entreprises et des particuliers

    La crise mondiale  que nous vivons, avec son cortège de catastrophes, n’est pas que financière. Elle est d’abord écologique et sociale : alimentaire et sanitaire, énergétique et climatique… Mais c’est bien la domination sans partage de la finance qui, ces trente dernières années, en est la cause principale.

    L’exigence de transformation du système financier implique, d’une part, de modifier la composition du système financier français et sa gouvernance, et d’autre part de lui imposer de nouvelles règles prudentielles et de surveillance. Au premier chapitre, cela passe par le renforcement d’un pôle public et d’un pôle coopératif.

    Le pôle public français n’est pas nul. Il comporte encore quelques restes, dont les plus beaux fleurons sont la Caisse des dépôts et consignations, et la Banque Postale. Si l’on ne s’en aperçoit guère, c’est que la gestion de ce secteur reflète les orientations dominantes depuis 30 ans, y compris dans les gouvernements successifs : des orientations libérales !

    Avant de se poser la question de l’élargissement du secteur financier public, il convient donc de se poser la question de la gouvernance des organismes de ce secteur : ni États technocratiques dans l’État, ni pures entreprises (à capitaux publics) maximisant leur profit. Idéalement, le mieux serait de les doter d’une structure de SCIC, c’est à dire multi-partenariale (mais nous ne tenons pas forcément au statut de SCIC), avec représentation à la direction, de l’État, des collectivités locales, des syndicats, du patronat et en particulier du petit patronat (CGPME, UPA) et des usagers (associations de consommateurs, associations de défense de l’environnement).

    Ensuite se poserait la question de son élargissement. En 2008, l’État a volé gratuitement au secours d’un système bancaire en faillite, au lieu d’en reprendre le contrôle, ce qui était alors possible pour une bouchée de pain. Résultat : la banque requinquée est aussitôt retournée à ses mauvaises habitudes, au lieu de se mobiliser au concours de la reconversion écologique et sociale de notre économie !

    Il ne sera plus question de faire ainsi. Tout secours public aux banques privées devra dorénavant prendre la forme d’une entrée de l’État au capital, avec droit de vote au conseil d’administration.

    Quant au secteur financier de l’économie sociale, il ne se résume pas à la banque coopérative, mais comprend aussi par exemple le secteur assurance-vie des mutuelles. L’État pourrait favoriser son renforcement en accordant au secteur non lucratif le monopole de certains avantages fiscaux liés à la retraite sur-complémentaire individuelle (comme pour les mutuelles de santé). En contrepartie, le secteur financier coopératif ou mutualiste orienterait une partie de ces fonds vers l’ESS, le développement local et l’investissement responsable.

    S’agissant des règles prudentielles, il est impératif de revenir à la distinction entre banques d’affaires et banques de dépôt. La monnaie est un bien commun, les dépôts appartiennent au public, il ne saurait être question de jouer avec. Le risque fait partie du métier bancaire, mais le risque extrême doit être géré par des banques d’affaires « assez petites pour faire faillite » sans provoquer de secousse systémique.

     

    2. Encourager la réduction des écarts de rémunération au sein des entreprises, notamment en instituant une échelle des salaires raisonnée et raisonnable

    Comme dans la crise des années 1930, l’incroyable polarisation de la richesse et des revenus (au niveau mondial comme au niveau national) est l’autre racine de la crise actuelle. Réduire les écarts de rémunérations est un des objectifs fondamentaux du « New Deal Vert » nécessaire pour en sortir.

    Cet excellent objectif ne peut être délégué intégralement, « après coup », à l’impôt sur le revenu des personnes physiques. La distribution primaire des revenus doit elle-même être régulée. Évidement, seul l’État est en mesure de s’imposer à lui-même et aux grandes entreprises qu’il contrôle une échelle des salaires, qui pourrait être fixée par la loi (par exemple de 1 à 8 ou 10). Pour les entreprises privées, la meilleure solution semble une taxe sur les inégalités, progressive, à partir de la norme fixée dans le secteur public. Il faudra alors éviter, par des comptes consolidés, le recours excessif à la sous-traitance.

    Certes, cela n’empêchera pas les écarts avec les rémunérations non-salariales. Celles-là, toutes celles-là (primes, dividendes, jetons, stock-options…) devront être sujettes à la même fiscalité que tous les revenus, rendue universellement progressive par une fusion de l’IRPP et de la CSG.

     

    3. Taxer les transactions financières internationales

    Nous comprenons que vous voulez dire « entre la zone euro et les autres zones monétaires ». Il ne nous semble pas souhaitable de rétablir des barrières douanières entre les pays de l’UE, mais plutôt d’harmoniser leur fiscalité.

    En revanche l’existence d’une taxe sur toutes les transactions financières d’une zone monétaire à l’autre nous semble offrir deux avantages : un frein à la spéculation, et une source de revenus conséquente pour la puissance publique, même à un taux dérisoire. Une telle mesure peut être sans risque de délocalisation si elle est décidée unilatéralement par le parlement et le gouvernement de la zone euro. En cas de difficulté à la décider collectivement, il vaut mieux, à l’échelle française, examiner une autre taxe bancaire.

    Cette question doit cependant être bien distinguée de la lutte contre les paradis fiscaux, qui peut utiliser l’arme de cet impôt (plus fort pour les pays refusant la transparence), mais pas seulement cette arme.

     

    4. Développer des pôles territoriaux de coopération économique avec tous ceux qui constituent le cœur de l’économie locale

    Cette proposition est très importante. La coopération fait le succès des « régions qui gagnent » en Europe (l’arc alpin, élargi au Sud de l’Allemagne et au Nord de l’Italie), mais, bien au-delà, c’est par le territoire que passent les effets externes, non marchands, de l’économie vers la société et réciproquement. Ces effets peuvent être négatifs (pollutions, corruption), mais aussi positifs : entraide, formation professionnelle, circulation des innovations et des bonnes pratiques, etc.

    C’est donc un point d’une importance toute particulière pour les écologistes. Ces pôles territoriaux ont existé en pointillé au sein du Réseau pour l’Économie Alternative et Solidaire (qui accueillait des collectivités locales soucieuses de promouvoir l’ESS, mais aussi des entreprises privées entendant assumer leur responsabilité sociale et environnementale) et bien sûr sont promus par le Réseau des Territoires pour l’Économie Solidaire. Mais votre proposition va plus loin, c’est tout le « cœur de l’économie locale » que vous souhaitez mettre dans le coup, et avec raison.

    La mise en œuvre d’une telle coopération pourrait par exemple passer d’abord par des « Grenelles régionaux permanents », c’est-à-dire une forme décentralisée de ce qui fut l’esprit du Commissariat général du plan. Un lieu d’échange, permanent, multi-partenarial, débouchant sur des recommandations qui seraient une « ardente obligation » pour les collectivités territoriales, et un « horizon » pour les acteurs privés du territoire, cherchant à maitriser les effets locaux (négatifs et positifs) de leurs activités.

    L’action publique territoriale pourrait ensuite passer, d’une part, par des conventions avec l’État central (et des négociations avec la Commission européenne) précisant, outre les contenus désormais traditionnels des contrats de plan État-région, le concours que l’un et l’autre pourraient apporter à l’ESS, mais surtout, d’autre part, des conventions territoriales avec les différents types d’acteurs économiques locaux (privés et ESS).

    Enfin, la clause sociale d’insertion pourrait être systématisée dans les contrats publics,  mais il est possible aussi de prendre en compte une jurisprudence méconnue de la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg, qui précise que le « mieux disant financier » signifie « pour l’intérêt de la communauté du territoire », et non, comme on le croit généralement, « le moins cher pour l’administration territoriale » ! Ainsi, un contrat public favorisant l’emploi local ou la qualité de vie locale peut être retenu dans le cadre des lois sur la concurrence.

     

    5. Un développement des échanges non marchands, donnant toute leur place aux besoins fondamentaux des citoyens

    Nous, écologistes, sommes partisans d’une économie plurielle. Cela signifie la coexistence de l’économie marchande privée, des grands services publics nationaux ou locaux, de l’ESS et de l’entraide familiale ou de voisinage. Sans négliger la lutte nécessaire pour l’amélioration des conditions de travail et la participation des salariés dans tous les secteurs, ni la lutte contre la technocratie dans les secteurs publics, ou contre le patriarcat dans l’économie domestique, il est clair que nous avons fait de la promotion de l’ESS, partout où nous sommes parvenus aux responsabilités, notre cheval de bataille n°1.

    L’économie sociale et solidaire a souvent, mais pas toujours, une dimension marchande : elle a des usagers qui paient une partie du service qu’elle leur rend. Mais ce qui la caractérise, c’est qu’elle est au service de la communauté, et que le service rendu à une personne particulière, passant par un échange marchand, n’épuise pas l’utilité qu’il faut lui reconnaître. Par exemple, former de futurs salariés (pour tous les secteurs), assurer l’aide à domicile en libérant les femmes d’obligations séculaires auprès des personnes dépendantes de leur famille, entretenir les biens collectifs tels les abords des logements sociaux, assurer la création et l’interprétation artistique ; autant de services correspondant à des besoins fondamentaux, rendus gratuitement à la communauté, par-delà des clients ou usagers particuliers éventuels. C’est ce qui justifie à nos yeux les formes de soutien pérenne, et non au coup par coup, que la collectivité doit assurer à l’ESS.

     

    6. Inscrire et financer l’innovation sociale dans les politiques publiques

    L’innovation sociale ne se réduit pas à l’ESS, on y comptera sans doute aussi la politique de la ville, les nouveaux médias, etc. Il serait possible de les regrouper en un grand Ministère. Mais je souhaiterais surtout vous répondre sur ce qui en sera sans doute la forme juridico-économique principale : l’Économie sociale et solidaire.

    Ce serait, aux yeux des écologistes, l’objet d’une loi-cadre, que parallèlement nous défendrions au Parlement européen. Quels en seraient les contenus ?

    Tout d’abord, la reconnaissance de son statut particulier. Les chiffres impressionnants de ce que l’économie sociale et solidaire représente déjà dans l’emploi total (et, à ce stade il ne convient pas de distinguer l’économie sociale de l’économie solidaire), le fait qu’encore aujourd’hui l’ESS continue à créer des emplois : ces faits doivent être mieux mesurés par la comptabilité publique, et popularisés. Ce secteur doit avoir sa place propre au sein des organismes du dialogue social et du paritarisme.

    Ensuite la reconnaissance de son autonomie. Ce n’est pas l’État qui crée l’économie sociale et solidaire. Ce sont les citoyens, les entrepreneurs sociaux. Créer une coopérative ou une association solidaire doit être une démarche aussi simple que de créer une entreprise ordinaire. Une démarche qui ne doit pas attendre l’autorisation d’un préfet. Seuls les pairs, les chambres de l’ESS, doivent avoir la responsabilité, en première instance, de reconnaître que telle « jeune pousse » satisfait bien au cahier de charge de l’économie sociale et solidaire, dans tel ou tel secteur, et qu’elle a donc le droit au soutien particulier que doit lui accorder la collectivité, au nom du service qu’elle lui rend et que j’ai évoqué au point 5.

    Car enfin, troisièmement, ce soutien est le nerf de la guerre (la guerre au chômage, mais surtout à l’isolement social, à l’abandon par les services publics traditionnels). Mon principe est simple : les dépenses passives du chômage doivent être recyclées, sous formes de dégrèvements fiscaux ou de subventions, au fonctionnement des organismes de l’Économie sociale et solidaire, à la mesure des emplois pérennes qu’elle crée.

    Vous l’avez compris, je cherche à concilier votre précieuse autonomie et le soutien nécessaire, pérenne et non au coup par coup, que la communauté nationale ou locale vous doit. Soutien qui n’est pas inconditionnel, mais justement précisé par des règles générales, contenues dans la loi-cadre. Cette loi fixera en quelque sorte le cahier des charges, réponse aux cahiers de doléances, que la société française assigne au tiers-secteur.

     

    7. Le respect des ressources naturelles comme bien commun et le souci des générations futures

    Ce thème est bien sûr pour les écologistes, le premier, et non le septième, de nos objectifs politiques ! Nous n’allons donc pas vous répondre : « Oui, oui, le respect de l’eau, de l’atmosphère, de campagnes pourvoyant une nourriture saine tout en entretenant leur patrimoine de détente et de respiration, de villes de moins en moins assiégées par le bruit et les pollutions multiples, cela est très important pour nous ». Tout le monde sait que c’est la responsabilité principale dont nos élus ont la charge, depuis une vingtaine d’années que les électeurs nous ont portés dans les lieux de décision.

    J’insisterai plutôt sur trois points.

    D’abord, ce respect n’est pas qu’une question de politique publique, mais le fruit de milliards de décisions individuelles qui nous concernent toutes et tous, avec bien sûr des responsabilités différenciées en fonction de la richesse et du pouvoir de chacun. Et cela passe fondamentalement par l’éducation et les normes sociales acceptées, ce qui implique la justice et la solidarité.

    Ensuite, les « ressources communes » sont de moins en moins des ressources « naturelles » : les villes, les savoirs, la culture, les habitudes d’entraide, en font crucialement partie. Il y a une écologie de l’artificiel, qui est la réalité humaine aujourd’hui dominante.

    Enfin, « les générations futures », sont les générations actuelles. Celles et ceux qui souffriront (et souvent atrocement) des désastres écologiques vers lesquels nous entraînent le libéralisme et le dirigisme productivistes depuis plus d’un siècle, sont, pour la plupart, déjà nés, et souvent déjà victimes. L’écologie n’est plus le luxe de nantis cherchant à être « responsables ». C’est une question de survie pour la majorité de l’humanité, y compris dans les pays riches.

     

    8. L’éducation, la prévention et la culture comme enjeux déterminants de l’évolution de la société

    Ce point fondamental, au sens propre du terme, est la conséquence directe de ce que je viens d’écrire sur « l’éducation » comme condition d’un vivre en société respectant les ressources naturelles et les générations futures.

    Nous pensons, comme Montesquieu, que le principe de la Démocratie est la Vertu : les citoyens décident de bonnes lois en fonction de leur vertu, et ils y obéissent par vertu, et non par force. Mais qu’est ce que la vertu ? La synthèse des conceptions du bien, du bon et du beau dans la société.

    Je l’ai dit : elle se rapproche de l’intérêt bien compris au fur et à mesure que les catastrophes écologiques se diffusent. On ne prévient pas les catastrophes par la peur de l’apocalypse, mais par la conscience que c’est notre devoir d’aider les autres (générations présentes ou futures) à vivre une vie belle, et que c’est ce qui rend notre vie belle, intéressante, digne d’être vécue, y compris dans sa dimension professionnelle.

    Une politique ne se définit pas par les seuls intérêts, mais par des valeurs, et ces valeurs s’apprennent aussi bien par les œuvres et l’activité culturelle que par l’éducation. C’est pourquoi nous privilégions une culture participative, où les grandes initiatives institutionnelles seront enchâssées dans une intense activité artistique populaire, animée par des équipes de créateurs organisées selon les principes de l’ESS. Et de même nous privilégions dans l’éducation « l’apprendre à apprendre », avec des pratiques d’enseignement elles aussi secondées par le secteur éducatif populaire et périscolaire de l’ESS.

    Et ces valeurs, quelles sont elles ? L’autonomie : que chacun puisse décider et voir le bout de ses actes ; la solidarité : que personne ne soit laissé sur le bord du chemin ; et la responsabilité : que nous devions répondre, chacun, des conséquences de nos actes, devant tous.

    C’est ce qui relie fondamentalement l’écologie à l’Économie sociale et solidaire !

     

    Eva Jolyavec la collaboration d’Alain Lipietz, délégué à l’ESS

  63. François Dufour et 7 autres faucheurs volontaires à nouveau jugés à Poitiers

    Vendredi 13 janvier, 8 faucheurs volontaires d’OGM dont François Dufour, vice-président à l’Agriculture de la Région Basse-Normandie et José Bové, vice-président de la commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen, comparaîtront devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Poitiers, pour avoir participé à la neutralisation de parcelles d’OGM en plein champs en août 2008.

     

    Ils seront soutenus par les témoignages de Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l’INSERM, Pierre-Henri Gouyon, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, à l’AgroParisTech et à Sciences-Po (Paris) et de Benoit Biteau, vice-président à l’Agriculture de la Région Poitou-Charentes. Stéphane Hessel, l’auteur d’Indignez-vous, a été contraint de renoncer pour des raisons de santé à son témoignage physique devant la Cour, un enregistrement vidéo sera transmis aux magistrats.

     

    Ces 8 militants anti-OGM ont été relaxés en première instance en juin dernier, sur un problème de droit tenant à la définition des nouvelles infractions votées par le législateur en 2008 : les prévenus étaient poursuivis à tort pour destruction de culture OGM ayant reçu une autorisation de mise sur le marché et non d’un essai d’OGM en plein champ. Le Parquet avait fait appel de la décision, sur demande de la chancellerie, faisant preuve une nouvelle fois d’acharnement.

     

    Cette action avait permis de neutraliser deux parcelles de la firme Monsanto portant sur l’empilage de deux modifications génétiques : le MON 810 résistant à la pyrale du maïs et le NK 603 tolérant au glyphosate. Cet essai sur une variété MON810, dont la culture avait été interdite au début de l’année 2008 par le gouvernement français, était de plus déclaré illégal par le Conseil d’Etat en octobre 2008.

     

    François Dufour indique que « face aux risques de pollution génétique et devant l’irréversibilité des dommages que ces plantes – pesticides peuvent générer sur la biodiversité, il était de notre devoir d’agir en mettant hors d’état de nuire ces chimères. Le MON 810 n’avait pas lieu d’être implanté en pleine nature puisqu’un moratoire venait en 2008 d’être décidé. Ces essais d’OGM doivent se planter en milieu confiné. »

     

    Le procès de Poitiers se déroulera dans un contexte particulier : le 28 novembre dernier, le Conseil d’État, suivant l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne, a prononcé l’annulation du moratoire sur le MON810. Bien que le gouvernement et le chef de l’Etat se soient depuis réengagés à maintenir leur interdiction sur ce maïs, aucune mesure n’a encore été prise. Le mouvement anti-OGM aura l’occasion de le leur rappeler à Poitiers.

  64. Yanic Soubien, candidat Europe Ecologie Les Verts – PS sur la circonscription Argentan – Flers

    En cette nouvelle année, Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie tient tout d’abord à adresser tous ses vœux sincères et chaleureux à la presse bas-normande.

    Comme cela est désormais connu, l’accord signé entre Europe Ecologie – Les Verts et le Parti Socialiste par Cécile DUFLOT et Martine AUBRY en vue des prochaines élections législatives réserve aux écologistes deux circonscriptions en Basse-Normandie. Ce même accord acte également le retrait des écologistes sur la deuxième circonscription de l’Orne, devant les risques trop importants de duel UMP/FN au second tour.

    Le Conseil Fédéral d’EELV du 18 décembre a désigné les candidats écologistes qui seront soutenus par le Parti socialiste dans ces deux circonscriptions.

    Isabelle ATTARD, sur la cinquième circonscription du Calvados (Bayeux-Bessin-Côte de Nacre) et Yanic SOUBIEN sur la troisième circonscription de l’Orne (Argentan-Flers) seront donc les candidats de la gauche et des écologistes, soutenus par EELV et le Parti socialiste, sur ces circonscriptions pour les élections législatives de juin 2012.

    La fédération socialiste de l’Orne, par la voix et l’action de son responsable, Frédéric Léveillé, a choisi de procéder à la désignation d’un candidat dissident sur la troisième circonscription de l’Orne.

    Un tel comportement, s’il persistait, serait irresponsable. En provoquant la division de la gauche et des écologistes, le parti socialiste de l’Orne fabrique la machine à perdre. Les électeurs attendent  pourtant des forces de gauche, face à la gravité de la crise et à la brutalité de la politique du Président de la République, un comportement responsable. Ils  aspirent, ici comme ailleurs, à ce que nous mettions tout en œuvre pour faire échec à une majorité de droite régnant sur ce pays depuis trop longtemps.

    A cet égard, le soutien affiché du Président de Région, Laurent Beauvais, à une démarche de division ne nous semble témoigner ni du respect dû aux partenaires écologistes, avec lesquels Laurent Beauvais gouverne la région, ni d’une réelle envie de voir gagner la gauche aux élections législatives.

    Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie  a sollicité les responsables socialistes de l’Orne pour  les  rappeler au respect de l’accord signé entre nos deux formations et travailler, dans la circonscription d’Argentan-Flers comme ailleurs, à une dynamique victorieuse de rassemblement de la gauche et des écologistes.

     

    Bérengère Dauvin

    Secrétaire régionale

  65. « Je suis la seule candidate à avoir choisi la France » (Europe 1)

    Joly "prête à débattre" avec Le Pen par Europe1fr

    Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle, est notre invitée ce matin sur Europe 1. Je ne sais pas si vous nous écoutiez hier à la même heure, mais voici ce que disait Marine Le Pen à votre sujet :

    « Permettez-moi de vous dire qu’à chaque fois qu’Eva Joly ouvre la bouche, ça devient un gag. Toutes ses propositions sont délirantes, et elles sont, très souvent, francophobes en plus. »

    Francophobe, voilà un mot qui est lourd. Est-ce que vous aimez la France, Eva Joly ?

    J’ai choisi la France, j’y vis depuis bientôt cinquante ans, et je suis la seule candidate à avoir choisi la France. Je voudrais dire que face à la crise, l’agressivité et la haine de Madame Le Pen ne servent à rien, elle ferait mieux de travailler ses programmes. Je suis prête à débattre avec elle, quand elle voudra, et nous verrons bien qui aime vraiment la France.

    Vous voudriez débattre de quels sujets, par exemple ?

    De la crise, mais aussi de l’angoisse et la colère justifiée des salariés, des retraités, des jeunes qui ne rentrent pas sur le marché du travail. Madame Le Pen ne propose que la haine comme solution, et ça ne va pas loin.

    Vous nous dites que les propos sont outranciers, mais c’est tout de même un sujet, surtout dans une élection présidentielle, l’amour de ce pays. Le patriotisme ça a un sens en France, ça a toujours existé. Est-ce que c’est un sujet pour vous ?

    Je pense que l’imaginaire historique est un sujet. Je pense qu’aujourd’hui les Français ne se reconnaissent pas tous dans un défilé militaire pour incarner la nation. Je pense qu’il y a d’autres symboles, ce défilé est très suranné. La France, c’est bien d’autres choses, et nous avons beaucoup d’autres preuves de notre amour pour ce pays qu’un défilé militaire.

    Vous pourriez donc en débattre, c’est ce que vous proposez à Marine Le Pen ?

    Nous pouvons débattre de tous les sujets de société.

    Pourquoi y a-t-il une telle hostilité à votre égard ? Il n’y a pas que Marine Le Pen. Comment est-ce que vous l’analysez, comment vous l’expliquez ?

    Ce n’est pas à moi de l’expliquer. Je porte un programme très novateur, avec de véritables solutions face à la crise.

    Mais ce n’est pas votre programme qui pose problème, c’est votre personnalité, vous le savez très bien.

    On n’entend pas ce que je dis, parce qu’il y a effectivement beaucoup de parasitage. Mais il me semble aussi que ce parasitage est derrière moi, et ce n’est pas à la fille héritière d’un tortionnaire en Algérie de décider qui est français ou non.

    Est-ce que cela vous fait douter ?  

    Non, pas du tout.

    Est-ce que vous irez jusqu’au bout ?

    Oui.

    Malgré ce que dit par exemple votre ami Daniel Cohn-Bendit, qui depuis le début dit qu’il faudra à un moment se retirer pour aider François Hollande dans la course au premier tour ?

    Avec la crise aujourd’hui en Europe, Dany et moi avons lancé une invitation à tous les leaders de l’opposition pour faire des propositions et des contre-propositions. Aujourd’hui, c’est important d’avoir une candidate écologiste.

    Parlons de cette idée : on se met tous autour d’une table, Sarkozy, Hollande, Bayrou, Mélenchon…

    Non, je propose une réunion des leaders de l’opposition.

    Donc vous voulez discuter avec Marine Le Pen dans un studio, mais pas pour parler de sujets sérieux ?

    Non, pas pour parler de l’Europe, car elle est excluante, et passe son temps à opposer les Français les uns aux autres.

    Dans cette réunion avec tous les leaders de l’opposition, qu’est-ce qu’on se dirait ?

    On chercherait la solution pour l’euro, autrement que dans l’austérité ajoutée à l’austérité. On la cherche dans les euro-bonds, dans un accord sur une concertation fiscale, et une lutte contre la fraude au niveau européen.

    Je reviens à Marine Le Pen, vous avez parlé d’une « milliardaire tortionnaire » ?

    Non, j’ai dit qu’elle avait hérité de son père, qui était tortionnaire. C’est un héritage dont on ne peut pas être fière.

    Encore un mot de l’actualité, et cette idée de Nathalie Kosciusko-Morizet et du gouvernement d’envoyer aujourd’hui les forces de l’ordre dans les aéroports. Cela concerne beaucoup de Français qui ont l’intention de partir en vacances dans les prochains jours. Il y a des milliers de voyageurs qui vont peut-être être concernés. C’est une bonne idée ?

    Je ne sais pas si le rôle de la police est de briser les grèves. Mais c’est vrai qu’il y a une situation insupportable dans le fait que les Français ne puissent pas rejoindre leur famille pour Noël. Mais le gâchis incroyable, c’est cette tradition de confrontation et non pas de dialogue. S’il y avait plus de dialogue social, on saurait faire autrement en cas de grève.

  66. TK Bremen : « L’accident était prévisible et évitable »

    Interview d’Eva Joly sur : http://www.ouest-france.fr/

    Eva Joly, candidate Europe Écologie Les Verts (EELV) à la présidentielle, vient de se rendre sur la plage d’Erdeven après l’échouement du cargo maltais TK Bremen.

    « C’est un accident prévisible, évitable, ce qui le rend d’autant plus insupportable ! » Elle déplore « la dégradation de ce paysage de dunes unique en Bretagne ».

    Cet échouement laisse « de nombreuses questions en suspens », a déclaré Eva Joly. Avant de s’interroger sur « la décision absurde de quitter le port alors que l’alerte orange était déclenchée, l’absence de pouvoir de la capitainerie de pouvoir l’interdire ce départ et l’absence de remorqueur pour pouvoir intervenir en cas de problème. » Elle a conclu en dénonçant les excès de la mondialisation « avec les pavillons de complaisance ».

    Photo : © Gwendal Le Mouel, CC-BY-SAWikimedia Commons

  67. Eva Joly en visite sur les lieux du naufrage du TK Bremen

    Eva Joly s’est rendue jeudi 22 décembre sur la plage d’Erdeven, dans le Morbihan, pour constater le naufrage du cargo TK Bremen le 16 décembre, et déplorer les défaillances qui ont amené à ce préjudice écologique.

     

    L’urgence d’un remorqueur

    Arrivée à 11h30 sur la plage d’Erdeven, Eva Joly a pu rencontrer le porte-parole de la CGT des Marins du grand Ouest, qui lui a raconté son combat de plusieurs mois en faveur du retour d’un remorqueur dans le bassin Gascogne. Jusqu’à septembre 2011, l’« Abeille Languedoc » opérait dans la région, avant d’être envoyée dans le Pas de Calais en raison d’un désengagement britannique dans le partenariat de financement du remorqueur Anglian Monarch.

    De façon urgente la Bretagne doit avoir un remorqueur à demeure en Bretagne sud, a-t-elle déclaré.

    Xavier Cantat

     

    Une nouvelle législation pour éviter de nouveaux drames

    Si les autorités portuaires ou les préfectures maritimes peuvent interdire à un bateau de prendre la mer quand ils jugent qu’il est en mauvais état ou avec un équipage en nombre insuffisant ou mal formé, cela n’est pas si évident concernant les conditions météorologiques. Devant la cascasse du cargo échoué, Eva Joly a répété que la catastrophe du TK Bremen aurait pu être évité, si les mesures nécessaires avaient été prises par la capitainerie pour interdire la sortie du navire. Elle a donc jugé nécessaire de mettre en place une loi permettant aux capitaines de port de bloquer la sortie de navires en cas de mauvaise météo.

     

    Xavier Cantat

    Une succession d’erreurs évitables

    Pour Eva Joly,  »la pression de la mondialisation, l’utilisation des pavillons de complaisance des paradis fiscaux, le fait que ce n’est plus des vrais marins, les salaires dans la marine marchande qui sont trop bas… », a-t-elle dénoncé, dos au navire.

    « On a pris une décision absurde qui était de quitter un port alors qu’il y a avis de tempête, alors qu’il n’y a pas de nécessité de le faire, pour faire une économie de bouts de chandelle, on rejette le problème à la collectivité et on détruit la nature », a-t-elle ajouté, avant de déclarer que cet accident était « prévisible et évitable ».

     

    L’inquiétude des ostréiculteurs

    En début d’après-midi, Eva Joly a visité la ferme ostréicole du Listrec, à Locoal Mendon, où elle a pu se rendre compte de l’inquiétude des ostréiculteurs face à ces préjudices écologiques. Aux côtés de Jean-Noël Yvon, ostréiculteur, elle a apprécié le charme paradisiaque de la Ria D’Étel, dont 5 des 36 chantiers ont été touchés par les fuites de fuel de propulsion du TK Bremen.

    Xavier Cantat

     

    La journée s’est terminée par une dégustation d’huitres conviviale entourée d’élus locaux.

  68. Voeux 2012 : Liberté, Égalité, Fraternité

    Eva Joly vous présente ses voeux pour l’année 2012.

     

  69. « Nuit de l’égalité » avec Eva Joly au Bataclan le 11 janvier

    À partir de 20h, le mercredi 11 janvier au Bataclan, une soirée faite de débats, d’échanges, de projections et de spectacles pour qu’avec Eva Joly, l’égalité devienne une réalité en 2012.

    La promesse d’égalité que la République a faite il y a plus de deux siècles est chaque jour piétinée et bafouée.

    Emploi, logement, santé, alimentation, eau…
    Tels sont nos biens communs dont plusieurs millions de nos concitoyens sont aujourd’hui privés. Une vie digne maintenant et l’égal accès à une planète vivable et saine, pour nous et les générations à venir, c’est vital, c’est la première pierre d’un monde juste.

    Quelque soit notre origine, notre lieu de naissance ou de vie, notre genre, notre orientation sexuelle, ou notre couleur de peau, nous devons avoir les mêmes droits. La loi ne doit plus être un obstacle, mais la garantie de cette égalité. Elle doit garantir concrètement la fin des discriminations et l’égalité réelle.

    Tous différents, tous égaux, c’est notre France, notre République.

    Pour que la République tienne enfin sa promesse d’égalité, votez juste !

    NUIT DE L’ÉGALITÉ
    Bataclan : 50 boulevard Voltaire, Paris 11e
    Métro : Oberkampf (lignes 5-9), Filles du Calvaire (ligne 8 )

    Page Facebook de l’événement :
    https://www.facebook.com/events/315651148455596/

  70. Communiqué de presse sur l’affaire Karachi

    Après les révélations sur l’affaire Karachi faites par le journal Libération aujourd’hui, il semble de moins en moins vraisemblable que Monsieur Sarkozy, en tant que Ministre du Budget, n’ait pas été mis au courant du montage sophistiqué destiné à rémunérer les différents intermédiaires. Il est désormais nécessaire et inéluctable qu’il soit entendu par la justice. Toute la lumière doit être faite sur son rôle, ainsi que sur celui de Monsieur Balladur dans cette affaire. Etre élu implique des privilèges, mais aussi une responsabilité face au peuple, celle de l’exemplarité. Le mensonge d’Etat est une insulte faite aux familles des victimes.

    Depuis le début du quinquennat de M. Sarkozy , tout a été fait pour étouffer l’affaire, qu’il s’agisse du secret défense, des pressions du parquet ou du scandaleux projet de suppression du juge d’instruction.

    L’immunité totale dont dispose le président de la République n’est plus acceptable. Au delà, c’est tout l’ordonnancement de la Ve République qui est à revoir afin que notre démocratie s’ajuste enfin aux principes de l’état de droit et de l’équilibre des pouvoirs dont la France devrait être le fièr étendard.

    Nous devons en finir avec le climat de corruption et d’indignité qui pèse sur une partie de la classe politique, de droite comme de gauche. La corruption n’est pas un simple passe-droit. Elle mine l’esprit même de la démocratie. La crise rend les citoyens aujourd’hui encore plus attentifs et exigeants en la matière. Je serai quant à moi à la hauteur de cette attente.

  71. Rencontre publique avec Eva Joly au Labo ESS

    L’économie sociale et solidaire dans la transition écologiste
    Rencontre avec Eva Joly, le 5 janvier 2012 à 18 heures

    Le Labo de l’économie sociale et solidaire inaugure un cycle de rencontres pour débattre de la place de cette autre économie dans la société de demain. Eva JOLY avec Alain LIPIETZ sont invités à la première rencontre.

    Une interpellation citoyenne pour une économie plus respectueuse de l’humain
    L’économie sociale et solidaire (ESS) représente des milliers d’initiatives très diverses dans leurs réalités qui sont des moyens d’action pour produire, consommer et décider autrement. Depuis plusieurs mois, les acteurs de mouvements citoyens et populaires animent les Etats généraux de l’ESS pour promouvoir une économie plus respectueuse de l’homme et l’environnement.

    Plus de 400 Cahiers d’espérances, produits collectivement par les acteurs de cette autre économie, présentent des propositions concrètes qui répondent à des enjeux de société. Acquis formidable, ces Cahiers seront présentés publiquement tout au long des mois à venir pour faire connaître largement ces initiatives économiques et solidaires.

    Pourtant nombreuses, ces initiatives sont enfermées dans un rôle réparateur et ne sont pas encore reconnues comme une force de transformation, pourquoi ?

    C’est cette question que poseront Claude Alphandery et Jean Louis Laville en introduction de la rencontre. Les différents acteurs exposeront les blocages qu’ils rencontrent et présenteront des propositions et initiatives de terrain.

    Inscriptions 
    Entrée libre et gratuite selon les places disponibles. 
    Réservez dès maintenant vos places en cliquant ici

    Adresse 
    Salle Jean Dame
    17 rue Léopold Bellan
    75002 Paris
    Métro Sentier Ligne 3

    Téléchargez l’invitation en cliquant ici

  72. Eva Joly soutient Xavier Mathieu

    Amiens, le 4 Janvier

    Eva Joly soutient Xavier Mathieu

    « Ces gens-là trouvent-ils normal que je me retrouve entre Marc Dutroux et Emile Louis dans un fichier ? », s’interroge Xavier Mathieu. L’ancien salarié de Continental était ce mercredi 4 janvier entendu en appel pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. Eva Joly était venue le soutenir : « Ce n’est pas la place des syndicalistes ou des faucheurs volontaires de se retrouver dans les fichiers. La loi sur les prélèvements ADN a été détournée, elle ne devait concerner que les crimes et délits les plus graves. Cette loi doit être modifiée », a–t-elle déclaré.

    Le syndicaliste CGT et porte-parole des ouvriers de Continental dans la lutte contre la fermeture de l’usine de Clairoix avait pourtant été relaxé en première instance. La décision était d’importance car depuis 2003, Nicolas Sarkozy avait fait étendre la possibilité de fichage génétique à tous types d’infraction, le refus de se soumettre au prélèvement ADN devenant un délit en lui-même. « Le parquet aux ordres a fait appel de cette décision », regrette la candidate : c’est aussi l’acharnement de l’Etat contre les luttes sociales que la candidate était venue dénoncer à Amiens.

    Vous pouvez retrouver ici le duplex réalisé sur I-Télé : « Eva Joly soutient le leader des Conti »

    Information complémentaires sur le fichage ADN :

    Créé en juin 1998 pour recenser l’ADN des condamnés définitifs pour infractions sexuelles, le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques) a été étendu en 2001, 2003 et 2010 à de nombreux autres crimes et délits. En 10 ans il est passé de 2000 empreintes à plus d’1,7 millions. Les trois quarts des traces appartiennent à des personnes ayant un jour été mise en cause et non condamnées.

    Dans les Indicateurs de performance des politiques publiques de sécurité, il était indiqué qu’en 2011 plus de 50 % des personnes simplement mises en cause (avant condamnation éventuelle) dans des affaires judiciaires devaient faire l’objet d’un prélèvement d’ADN.

  73. Discours d’Eva Joly : voeux à la presse et aux journalistes

    Vœux à la presse et aux journalistes le 5 janvier 2012

    Mesdames, messieurs, cher-e-s ami-e-s,

    Permettez-moi de sacrifier à la tradition des vœux en vous souhaitant une belle et heureuse année pour vous et vos proches. 2012 s’annonce riche en rebondissements pour les spécialistes politiques que vous êtes.

    À vous toutes et tous, journalistes, je vous souhaite en 2012 de pouvoir exercer votre métier dans la plus grande liberté. Permettez-moi d’avoir une pensée pour pour vos soixante-huit confrères qui, à travers le monde en 2011 ont exercé leur métier au péril de leur vie, ainsi que pour les cent soixante-et-onze qui demeurent à ce jour emprisonnés. J’ai une pensée particulière pour les dissidents chinois et militants des droits de l’Homme qui ces dernières semaines ont été nombreux à être arrêtés.

    Et j’aimerais dédier ces vœux aux opposants russes, qui sans relâche depuis plusieurs semaines défendent la liberté et la démocratie.

    Permettez-moi encore, à ce propos, de vous demander d’être le relais d’un message personnel aux Françaises et aux Français !

    Je souhaite aux Françaises et aux Français, cette année, de prendre en main leur destin et celui de leurs enfants et petits-enfants, en votant, le 22 avril prochain, pour un triple changement : un changement de Président, un changement de perspective et un changement de République.

    À toutes celles et tous ceux qui, depuis des années maintenant, agissent quotidiennement pour une planète vivable, pour  une démocratie vivante , et une société plus juste je veux dire solennellement  : « Ensemble, changeons la donne en 2012 ! Vous pouvez compter sur moi. Moi, j’ai besoin de vous ».

    Changeons de Président d’abord ! Il est temps de mettre fin à cinq années de gaspillages et de mensonges. Gaspillages et mensonges autour d’une nouvelle manière d’aborder la question écologique. Le Grenelle de l’Environnement avait été un espoir, vite rangé aux oubliettes par Nicolas Sarkozy. Gaspillages et mensonges autour de la gestion de la dette publique. Ce sont les cadeaux fiscaux et les errements de la politique économique qui sont les premiers responsables de l’accroissement phénoménal de la dette publique de la France. Gaspillages et mensonges autour du chômage et du pouvoir d’achat. Le « travailler plus pour gagner plus » est devenu « chômer plus pour gagner moins ». Gaspillages et mensonges autour des enjeux de société. Logement, sécurité, école : les effets d’annonce ont fait office de politique, au mieux sans résultat, au pire en remettant gravement en cause la qualité des services publics.

    Hier encore, c’est par l’illusion et le mensonge que Nicolas Sarkozy s’est adressé aux salariés de SeaFrance. Je prends trop aux sérieux et je me sens trop proche du mouvement coopératif et de l’économie sociale et solidaire, pour laisser croire, comme le Président de la République, qu’il suffirait que les salariés versent leurs indemnités de licenciement pour rendre durable une reprise en SCOP. Dans cette affaire, comme trop souvent, le seul emploi que Nicolas Sarkozy a semblé vouloir sauver, c’est le sien.

    Battre Nicolas Sarkozy le 6 mai prochain est donc un objectif prioritaire pour la candidate écologiste que je suis.

    J’invite donc aujourd’hui François Hollande, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon à préparer dès à présent une dynamique de second tour et à s’engager à un désistement réciproque pour celui ou celle d’entre nous qui sera qualifié-e à l’issue du premier tour.

    Mais une défaite de Nicolas Sarkozy n’aura d’effet véritable sur la vie des Françaises et des Français que si nous construisons une alternative et pas simplement une alternance.

    Changer de perspective, voilà la grande affaire de cette élection présidentielle. Car nous entrons dans un monde nouveau. Et ce monde nouveau implique des politiques nouvelles.

    Nous le savons maintenant, la planète est limitée en ressources énergétiques et naturelles. Cette finitude doit changer notre vision du monde. Nous savons que nous sommes engagés dans une course contre la montre pour éviter la catastrophe écologique.

    L’année 2010 avait été l’année la plus chaude que l’humanité a enregistrée. 2011 a été en France l’année la plus chaude depuis plus d’un siècle. Partout dans le monde les tragédies climatiques se multiplient. Notre niveau de prédation sur les ressources naturelles n’a jamais été aussi élevé, mettant en péril notre capacité à nourrir l’humanité et à faire vivre pêcheurs et agriculteurs dignement. Chacun le pressent même si beaucoup s’y accrochent : le modèle économique de croissance à crédit, par l’endettement des ménages et des États, ou plus gravement encore par l’endettement vis-à-vis de la planète, est condamné. Je sais que cette réalité est encore difficile à accepter pour certains d’entre nous. Mais mon devoir est de dire la vérité. Pas de vendre aux Français des illusions dangereuses qui se retourneront contre eux. Je veux protéger les Français, pas les bercer d’illusions.

    Cette nouvelle donne écologique, c’est aussi un opportunité historique de création d’emplois. Et je suis triste de voir mon pays passer à côté de cette nouvelle révolution industrielle. Je pense aux plus de 15000 emplois sacrifiés par ce gouvernement dans l’industrie photovoltaïque. Les salariés et les dirigeants des entreprises des énergies renouvelables que j’ai rencontrés –  Sol Ouest en Bretagne, ou encore Photowatt et Bosch en Rhône-Alpes, comptent sur nous et attendent avec impatience un changement de gouvernement pour espérer poursuivre leur activité et donner libre cours à leur enthousiasme et leur dynamisme industriel. Je veux leur dire : vous pouvez compter sur moi.

    Ces derniers jours, de nouveaux rapports ont encore une fois démontré que le mythe du nucléaire sûr et pas cher s’est aujourd’hui effondré. La sortie du nucléaire est pour moi un impératif moral. C’est aussi un choix de bon sens économique : avec les nouvelles normes de sécurité et en intégrant le coût du démantèlement, le prix de revient du kilowatt-heure nucléaire est maintenant supérieur à celui de l’industrie éolienne. Cette réalité économique n’est pas une lubie d’écologiste. Ce sont les derniers chiffres dont on dispose. La lubie, elle est du côté du lobby pro-nucléaire et de tous ses disciples, à droite comme à gauche.

    Permettez-moi maintenant de vous donner ma première réaction sur la TVA sociale.. La TVA sociale est pour moi une mauvaise réponse à deux vrais enjeux qui me tiennent à cœur : élargir le financement de la protection sociale pour ne pas la faire peser uniquement sur le travail, et mettre fin à la désindustrialisation de la France qui est un des points noirs du bilan de la droite au pouvoir depuis dix ans.

    Pourquoi la TVA sociale est-elle une mauvaise réponse ? Parce que c’est un très gros cadeau aux entreprises, qui sera payé par tous les consommateurs. Car qui peut croire que les entreprises vont répercuter dans leur prix la baisse des cotisations sociales ? Le MEDEF a déjà annoncé qu’il entendait bien en conserver une grande partie pour gonfler les marges des entreprises. Et la TVA est, on le sait, l’impôt le plus injuste. Avec la TVA sociale c’est la deuxième hausse de la TVA en quelques semaines après l’augmentation du taux réduit à 7 %. Je le rappelle : cette augmentation va rapporter 1,8 milliards d’euros à l’État. 1,8 milliards d’euros : autant que le manque à gagner lié à la réforme de l’ISF. Ce sont les plus pauvres qui vont financer la réforme de l’ISF pour les plus riches. Ça, c’est la réalité des réformes fiscales de Nicolas Sarkozy, qui restera jusqu’au bout le Président des riches.

    Comme je vous l’ai dit, la TVA sociale est une mauvaise réponse. Pour élargir le financement de notre modèle social, je propose d’augmenter la CSG en la rendant progressive ; ce qu’elle n’est pas aujourd’hui. Cela permettra d’introduire une plus grande équité dans le financement et de faire contribuer les revenus du capital, puisque comme vous le savez l’assiette de la CSG porte sur tous les revenus et pas seulement ceux du travail.

    Quant à la lutte contre la desindustrialisation, c’est pour moi une priorité. C’est l’un des symboles les plus forts de la faillite de la droite au pouvoir. Nous avons devant nous une nouvelle révolution industrielle, celle de l’écologie. Nous pouvons réindustrialiser la France grâce à l’économie verte. Je crois que vous le savez maintenant, parce que ce n’est pas la première fois que je vous le dis,  il y a déjà beaucoup plus d’emplois en Allemagne dans les énergies renouvelables qu’en France dans le nucléaire. C’est là que sont les emplois industriels de demain, dans la chimie verte, dans la sidérurgie pour construire des éoliennes, dans la construction de rames de train, dans l’innovation pour produire les biens très peu consommateurs d’énergie dans tous les domaines.

    2012 sera aussi bien sur une année déterminante pour l’Europe. L’Europe a rendez-vous avec son histoire. Et je le dis solennellement : il n’y aura pas de sortie de crise sans une double alternance en France en 2012 et en Allemagne en 2013. Je fais partie de ceux qui critiquent l’incapacité actuelle de l’Union à combattre le pouvoir des marchés financiers et à construire démocratiquement une voie de sortie de crise. Mais je voudrais dire à ceux qui en concluent qu’il faudrait moins d’Europe, qu’ils font une erreur grave et dangereuse pour notre présent et notre avenir. Regardez l’obscénité national-populiste d’un Viktor Orban qui, en Hongrie, instrumentalise les peurs et les fantasmes ancestraux pour remettre en cause les piliers d’une démocratie chèrement acquise. La politique de Viktor Orban nous rend encore plus douloureuse la disparition de Vaclav Havel.

    Ce que nous préparons aujourd’hui, par nos décisions en cette période historique, ce sont les années 30. Mais quelles années 30 : 1930 ou 2030 ? La paix est trop précieuse pour oublier qu’elle peut aussi être fragile.

    La paix, c’est en Syrie qu’elle est aujourd’hui menacée. Tant que la dictature de Bachar el-Assad sera en place, j’apporterai ma voix et tout mon soutien aux démocrates syriens qui chaque jour luttent et tombent sous les coups de la répression. Le silence ne peut plus durer.

    Enfin, la troisième dimension du changement en 2012 c’est le changement  de République.

    Nicolas Sarkozy nous avait promis une République irréprochable. Nous savons ce qu’il en est advenu. Je suis prête à relever le défi d’une République irréprochable. Cette République irréprochable, elle a pour nom la fin de l’immunité judiciaire du chef de l’État, la fin du cumul des mandats, la fin d’un mode de scrutin majoritaire particulièrement injuste, la fin du laxisme qui domine, à droite comme à gauche, face à toutes les formes de corruption.

    L’écologie, c’est aussi un rapport différent au pouvoir. C’est une approche qui ouvre la voie à la démocratie participative, à la prise en compte du temps long par rapport au temps électoraliste dans la délibération publique. La République exemplaire, ce n’est pas la suspicion généralisée, c’est l’espoir permanent pour les Français de peser sur les décisions politiques, de peser sur leur destin.

    Mesdames, messieurs,

    Il nous reste un peu plus de 100 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Il reste 100 jours au peuple de l’écologie pour se mobiliser en faveur de la seule candidature qui défende la transition écologique. Il reste 100 jours pour convaincre tous ceux qui veulent une République exemplaire qu’un vrai changement de pratiques est possible. 100 jours pour montrer le chemin à tous ceux qui veulent une vraie alternance en phase avec les enjeux du nouveau monde.

    Je nous souhaite que le mois d’avril ait en France un parfum de jasmin. Je souhaite qu’il soit l’occasion d’un véritable printemps démocratique.

    Je vous remercie et suis à votre disposition pour répondre à vos questions.

  74. Eva Joly : « Le travail doit être un vecteur de bien-être, pas de souffrance »

    Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie Les Verts à l’élection présidentielle, a effectué ce lundi un déplacement à Dunkerque sur le thème de l’emploi. Après avoir discuté de la transition industrielle de la région vers les éoliennes en mer, elle est allée à la rencontre des victimes de l’amiante condamnées à rembourser une partie de leurs indemnisations.

    Pour Eva Joly, « mon contrat présidentiel ne sera pas seulement créateur d’emplois, il répondra aussi à l’augmentation inadmissible de  la souffrance au travail. Après les multiples régressions sur ce dossier, je veux inverser la tendance pour faire du travail un vecteur de bien-être, pas de souffrance ».

    Eva Joly s’est dite favorable à la réparation intégrale des préjudices pour les maladies et accidents professionnels. Dès 2012, elle souhaite relancer les négociations sur les retraites pour prendre en compte la pénibilité et adapter le travail des séniors, à l’image de ce que font les pays nordiques, et augmenter le budget de l’Agence Nationale de l’amélioration des conditions de travail.

    « La situation indigne de ces victimes de l’amiante est le symbole de la façon dont ce gouvernement traite les travailleurs. Non, les salariés malades ne sont pas des fraudeurs. Non, les seniors ne peuvent travailler plus longtemps si on ne répond pas à la pénibilité de leurs emplois. Non, on ne peut à la fois prôner le travailler plus et tailler aveuglément dans les budgets dédiés à l’amélioration des conditions de travail », a poursuivi Eva Joly.

    A propos des victimes de l’amiante, Eva Joly a déclaré : « les victimes de l’amiante ont mené un combat long et douloureux contre le lobby industriel pour faire reconnaître leurs souffrances. Je demande à Xavier Bertrand de faire preuve d’humanité et de renoncer au remboursement des indemnités. »

    Profitant d’une imprécision juridique, le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, sous tutelle de l’Etat, a fait condamner par la Cour d’appel de Douai dix-sept d’entre elles à rembourser une grosse partie de leurs indemnisations. La catastrophe sanitaire fera 100 000 morts d’ici 2030.

  75. Rencontre avec Richard Stallman, père du logiciel libre

    En France, en Europe et dans le monde, le numérique est un levier clef pour la transformation écologique de la société. La redéfinition de nos libertés collectives et individuelles sera déterminant pour le développement économique, social et culturel de nos sociétés.

    C’est indéniable, la connaissance et le numérique sont un réel enjeu dans le développement économique, social et culturel de notre pays autant que dans le développement des libertés collectives et individuelles, qu’il est indispensable de redéfinir à l’heure d’internet pour faire face aux défis de notre temps.
    Richard Stallman, militant historique du logiciel libre et des droits numériques est de passage à Paris.
    Ce mercredi 14 décembre Eva Joly, qui souhaite faire de la question numérique un enjeu majeur de la Présidentielle de 2012, sera présente à la conférence « Vers une société numérique libre » à laquelle intervient Richard Stallman à 19h45 au Lavoir Moderne Parisien.
    Le lendemain, jeudi 15 décembre, après une réunion de travail entre la candidate à l’élection présidentielle et Richard Stallman, l’équipe de campagne d’Eva Joly vous invite à venir débattre avec le créateur de la licence publique générale (GNU GPL) au QG de campagne de la candidate dès 15h45, au 6 rue Chaudron, 75010 Paris. Entrée Libre

  76. Procès Chirac : justice est faite

    Les conclusions du procès Chirac rendues aujourd’hui reconnaissent Jacques Chirac coupable dans les deux volets de l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Ce jugement rendu après un véritable marathon judiciaire est la preuve de la nécessité et de l’utilité d’une justice indépendante et qui juge à égalité l’ensemble des citoyens.

    On ne peut que regretter le retard pris pour instruire ce jugement. Si Jacques Chirac avait été jugé dans les mêmes conditions que l’ensemble des Français après la découverte des faits, les citoyens auraient aujourd’hui une plus grande confiance dans la démocratie. Au lieu de cela, ce procès a été maintes fois évité, alors qu’il était nécessaire, puisque même la Ville de Paris avait renoncé à porter plainte.

    Eva Joly a déclaré « Aujourd’hui, la justice est faite. C’est moins la sanction que la condamnation qui est aujourd’hui centrale. Nul citoyen ne doit être au dessus des lois si nous voulons redonner confiance dans la justice et la démocratie. Dans une République exemplaire, c’est le devoir des femmes et des hommes politiques que d’en finir avec ces pratiques malsaines ».

    Eva Joly rappelle qu’elle avait présenté il y a quelques semaines avec les députés Europe Ecologie Les Verts une proposition de loi visant à réformer le statut pénal du chef de l’Etat pour en finir avec l’immunité présidentielle et renforcer la transparence dans la démocratie.

  77. Rencontre entre Eva Joly et Richard Stallman

    Eva Joly était présente mercredi soir à la conférence Arts Festival au Lavoir Moderne Parisien. Elle y a rencontré Richard Stallman, président-fondateur de la Free Software Foundation et inventeur de la licence publique générale, présent pour animer une conférence « Vers une société numérique libre ».

    Invitée à s’exprimer brièvement avant le début de la conférence, elle a tenu à rappeler la proximité entre les idées écologistes et les valeurs défendues par Richard Stallman. « Le numérique, comme l’écologie, est un sujet qui remet en question la recherche, la production, la diffusion et la consommation » a-t-elle expliqué. « C’est une lutte globale pour les biens communs, pour la liberté et pour les possibilités d’épanouissement dans le partage. » Ce lien se place dans la continuité du rapprochement opéré à l’échelon européen entre le Parti Pirate et le Parti Vert Européen, autour des valeurs de liberté d’expression, de protection de la vie privée, et de libre diffusion des savoirs sur Internet.

    Jeudi après-midi, Richard Stallman était l’invité de l’équipe de campagne pour une réunion de travail en présence de Sandrine Bélier (députée européenne EELV), Frédéric Neau (référent thématique aux libertés numériques pour la campagne) et plusieurs membres de la commission Partage 2.0 au sein d’EELV. De nombreux sujets ont été abordés au cours de cette discussion ouverte au public, et notamment le danger présenté par des lois comme ACTA.

    Eva Joly a souhaité réaffirmer l’importance des questions numériques et des enjeux du logiciel libre dans sa campagne. Elle a notamment évoqué sa volonté d’intégrer à son programme une partie des propositions formulées par le fondateur de la Free Software Foundation.

    Le programme numérique de la candidate sera annoncé au mois de février. Cependant, Frédéric Neau, responsable de cette thématique pour la campagne, a tenu à désigner dès aujourd’hui l’abrogation des lois liberticides telles que DADVSI, HADOPI, et LOPPSI comme l’une des mesures prioritaires.

    L’abrogation de ces lois répressives, couplée à une légalisation du partage des fichiers culturels, devra s’accompagner d’une nécessaire réflexion autour de la rémunération des artistes, en partant par exemple d’idées novatrices comme celle du mécénat global de Francis Muguet.

    À lire également, les articles rédigés par Numerama, France Télévisions et le NouvelObs à l’issue de la rencontre.

     

     

  78. Eva Joly : « Il n’y a pas de pollution anodine pour les ostréiculteurs et le littoral »

    Après la tempête qui a touché l’Ouest de la France, et l’échouement du cargo TK BREMEN, Eva Joly, candidate d’Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle a déclaré :

    « Je pense aux Françaises et aux Français qui subissent les conséquences de la tempête et je salue ceux qui travaillent dans l’urgence pour remédier aux coupures d’électricité ou pour rétablir le trafic ferroviaire.

    Je suis très préoccupée par les conséquences du cargo échoué dans le Morbihan. À ceux qui parlent de « petite » pollution, je réponds qu’il n’y a pas de pollution marine anodine pour les ostréiculteurs et le littoral.

    De nombreuses questions restent en suspens : que faisait ce cargo au large de l’île de Groix en pleine tempête ? À qui appartient la cargaison transportée sous pavillon de complaisance ? Au-delà de la fragilité du littoral, cet événement doit nous conduire à renforcer le dispositif de sécurité maritime, et à anticiper toujours mieux des épisodes climatiques violents appelés à se multiplier. »

  79. Discours d’Eva Joly : « au premier tour, votez juste! »

    17 Décembre 2011

    AGORA EE-LV

    Discours d’Eva Joly (seul le prononcé fait foi)

     

    Chers amis,

    Mes pensées vont d’abord à celles et à ceux qui sont confrontés aujourd’hui aux dégâts de la tempête en Bretagne et ailleurs. Je pense aux familles qui n’ont pas d’électricité, qui ont du être relogées. Je pense aussi à la menace d’une marée noire qui, même si elle est limitée, montre que l’irresponsabilité continue à régner dans le transport maritime. Ces crimes écologiques majeurs ne sont toujours pas poursuivis avec vigueur devant les tribunaux alors que leurs conséquences sont désastreuses pour les habitants et leur environnement. Je proposerai dans mon projet la création d’une section au sein de la Cour pénale internationale chargée de poursuivre  et la répression sévère de la délinquance écologique.

    Je suis heureuse d’être parmi vous alors que vous êtes en train de décider du projet qui servira de boussole pour notre mouvement pour les prochaines échéances. Je présenterai mon Contrat écologiste pour la République en Février 2011 et il est évident que la matrice de ce contrat est déjà présente pour l’essentiel dans le projet auxquels les coopérateurs comme les adhérents d’EELV  ont collaboré. La précampagne est terminée. Nous allons maintenant rentrer en campagne.

    Mais avant de parler de notre projet je voulais revenir sur ces dernières semaines… J’ai entendu des voix ces derniers temps qui disaient : « Eva, ce n’est pas une politique professionnelle, Eva vient de la société civile… » Oui c’est vrai ; Je ne suis pas une professionnelle de la profession.  Et j’en suis fiere.

    J’ai entendu des voix qui disaient « Eva ne tiendra pas ». Vous avez vu ce que j’ai du subir durant les deux derniers mois. Je sais que cela va continuer. J’y suis prête. Ma détermination est dans faille. Face aux attaques sur ma personne, sur mon histoire, sur mon accent, je ne cèderai rien, je ne lâcherai rien. Je sais que vous non plus.

    Et à ceux qui ont spéculé il y a quelques semaines sur ma détermination à aller au bout, je leur dis, tranquillement : ne spéculez plus car vous allez perdre !

    Revenons maintenant à l’essentiel, à notre projet. Nous avons déjà obtenu une victoire dans cette campagne, celle de mettre au cœur du débat public la question de la sortie du nucléaire. Nous allons bien entendu continuer et montrer que la transition énergétique est le levier de la nouvelle société que nous proposons aux Français. Ce débat citoyen qu’il faut conduire et trancher démocratiquement, en toute transparence, je vous le promets, nous allons le continuer et le gagner.

    Et l’urgence ecologique n’est pas seulement de prendre la décision de sortir du nucléaire. C’est aussi d’empecher le déréglement total de notre climat. Le somet de Rio plus 20 sera le premier rendez vous du futur président de la République, je veux dire le premier rendez vous de LA future Présidente de la République ! En mai prochain la délégation de la nouvelle majorité présidentielle montrera la voie au monde réuni au Sommet de la Terre Rio + 20 en proposant des solutions pour stopper la crise écologique, la destruction de la biodiversité, diminuer de 40% des émissions de CO2, d’ici 2020 pour éviter de dépasser les 2 degrés Celsius d’augmentation de la température qui produisent déjà de graves dommages mais au delà desquels la situation risque de devenir incontrôlable.

     

    Chers ami(e)s ,

    L’année 2011 se termine comme elle avait commencé. Elle accouche d’une situation où l’indignation et la colère des peuples résonnent face à une crise globale sans précédent qui mine jour après jour des populations qui n’en peuvent plus de subir la crise, des populations qui se sentent délaissées, abandonnées, livrées pied et poings liés à la folie de l’emballement des marchés. L’Europe et la France se replient sur une forme de fatalisme où la facilité et la démagogie l’emportent sur le devoir d’indignation et de propositions. On ne peut plus continuer comme ça. Le projet de civilisation que propose l’écologie politique marque une différence avec tous les autres. Il refuse le court termisme et la soumission à la religion de la croissance. Il a pour seule règle d’or de ne laisser personne au bord du chemin. Je le dis solennellement, ma seule régle d’or sera de ne laisser personne au bord du chemin.

    Ma règle d’or c’est l’ article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1848 qui dit  : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services médicaux nécessaires. Elle a le droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.». Et bien la gravité de la situation actuelle nous contraint d’appliquer cette règle d’or là. C’est ce que je vous propose aujourd’hui à travers les quatre orientations que je vais développer avec vous durant les quatre prochains mois.

     

    Premièrement un plan d’urgence social-écologiste pour répondre à la récession.

    Nous refusons de rentrer dans les logiques mortifères : celle de l’austérité, celle du déni de la réalité. Notre contrat présidentiel proposera de garantir le pouvoir d’achat, l’emploi et la défense des droits sociaux  en agissant sur plusieurs leviers

    –         – Dépenser moins pour vivre mieux. Ce qui grève la consommation des ménages, ce sont les dépenses contraintes, imposées, obligatoires : le loyer, le chauffage, l’alimentation, le transport. Ces postes correspondent chacun à une vision dépassée de l’organisation de la société, où des lobbies puissants  veillent à ne pas remettre en cause leurs privilèges. Je propose d’inverser la tendance. C’est aux consommateurs, aux citoyens de définir les règles du jeu dans ces secteurs pas aux propriétaires, aux industriels de l’automobile ou aux compagnies agro – alimentaires, ni aux groupes de l’énergie. Nous pouvons gagner l’équivalent d’un treizième mois si nous imposons de nouvelles règles du jeu.

    –         Par exemple, sur le blocage des loyers. On me dira : vous n’y pensez pas. Mais sachez le, c’est possible. Il y a meme un pays où ça fonctionne. un petit pays exotique… qui s’appelle l’Allemagne. En Allemagne quand un propriétaire loue son appartement il ne peut pas choisir librement le loyer. Il doit se caler sur le loyer de référence du quartier. Ainsi il ne peut pas y avoir de flambée des prix. Puisque cela fonctionne en Allemagne pourquoi cela ne pourrait pas fonctionner en France ?

     

    – Créer un million d’emplois  dans les énergies renouvelables, les économies d’énergie, les services et l’économie solidaire et les PME, notamment dans les domaines de l’innovation verte. Je présenterai au mois de janvier des élements chiffrés et précis pour montrer comment nous réaliserons cet engagement. La France est malade du chomage. La seule solution qui n’a pas encore été essayée est de développer l’économie verte. Partout où nos voisins ont commencé à le faire ça marche. Mais pas en France à cause de l’aveuglement de la droite, et vous le savez aussi bien que moi, d’une partie de la gauche. Pendant toute cette campagne je le montrerai dans les territoires, je le démontrerai : l’économie verte c’est LE chemin pour sortir intelligemment et efficacement de la crise.

     

    Il n’y aura pas de plan d’urgence viable si nous ne nous attaquons pas immédiatement à la toute puissance des firmes transnationales et des marchés financiers, car leur soif de profit et leur mépris de l’humanité mettent la planète et l’humanité en péril. La nécessité de lutter contre la spéculation financière et de contrer la machine mortifère du capitalisme financier est maintenant reconnue par tous. Mais qui le fait vraiment ? Vous le savez, lorsque j’étais en Islande…… Je vais le dire, peut être immodestement, mais moi je sais vraiment comment ça marche. Je sais comment lutter contre les paradis fiscaux, je sais comment réglementer autrement les banques et toutes les pratiques toxiques des marchés financiers. Et cela ne vous a pas échappé : je sais résister aux lobbies, les lobbies du nucléaire comme ceux de la finance. Avec moi je peux vous le garantir les spéculateurs ne gagneront pas.

     

    Deuxièmement nous voulons un pacte de fraternité pour en finir avec le mépris social. La crise stigmatise, la crise divise, la crise crée un apartheid invisible. Le mépris social s’installe. Tous les jours une catégorie de la population est montrée du doigt : un jour ce sont les fraudeurs sociaux, un jour les Roms, un jour les SDF, un autre les vendeurs à la sauvette, un jour les jeunes des quartiers, le lendemain ceux qui ne parlent pas bien français. Assez de ce climat pourri contre les pauvres, contre ceux qui sont différents.

    J’ai choisi de me présenter aux élections présidentielles parce que je crois que nous ne pourrons résoudre les problèmes de notre temps que si nous les résolvons ensemble, que si nous comprenons que nous avons tous une histoire différente mais que nous partageons de mêmes espoirs, que nous sommes tous différents et que nous ne venons pas du même endroit mais que nous voulons aller dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et petits-enfants. Je le dis aux français : nous gagnerons ensemble, ou nous perdrons ensemble. Mais ne nous ne gagnerons pas les uns contre les autres. Car nous avons un choix à faire pour ce pays. Soit nous acceptons une politique qui engendre les divisions ethniques, les conflits et le cynisme et donne les plus faibles en pâture pour les journaux télévisés du soir en exploitant  le moindre fait divers pour le transformer en loi d’affichage jamais appliquée. Soit nous nous faisons le choix d’une France cosmopolite, où on n’abaisse pas l’autre parce qu’il a un accent, où on ne regarde ni le prénom ni la couleur de peau pour attribuer un logement, où on ne regarde pas l’adresse mais la compétence pour embaucher. Nous voulons que les millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires – quelles que soient leurs origines et leurs croyances – ne soient plus considérés comme des sous-citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils ont droit à la justice, à l’égalité et à la dignité. Il n’est pas acceptable que l’accès aux droits fondamentaux, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes qu’ils rencontrent soit celle de la répression policière et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des violences, voire des morts. Nous réaffirmons que tout être humain, parce que c’est un être humain, doit être reconnu dans son humanité. Nous refusons qu’on continue de priver un être humain de sa dignité en le privant de papiers. Hortefeux, Besson et Guéant n’ont eu de cesse de caresser le FN dans le sens du poil avec leur mot d’ordre bien de chez nous : expulsons français. Je leur réponds. La xénophobie d’Etat made in France, ça suffit comme ça !

    Troisièmement, nous voulons la République des biens communs. La transformation écologique, démocratique et sociale exige d’en finir avec le régime de la Ve République. C’est la démocratie toute entière qui doit être vivifiée. Nous voulons une nouvelle République laïque, ouverte sur la société telle qu’elle est, ouverte sur le monde, une démocratie politique, sociale et citoyenne qui élargisse le socle des droits fondamentaux, à commencer par les droits politiques comme nous l’avons vu la semaine dernière avec le scrutin historique du Sénat sur le droit de vote aux étrangers non communautaires. Ce n’est pas un hasard, si onze ans après Noël Mamère, ce soit une sénatrice écologiste qui, elle aussi, a un accent, Esther Benbassa qui a été la rapporteuse de cette proposition de loi.

    Nous devons en finir avec la corruption et l’indignité d’une partie de la classe politique, de droite comme de gauche. La corruption n’est pas un simple passe droit. Elle contamine l’esprit même de la démocratie. Elle affaiblit ses défenses immunitaires. Elle décourage les citoyens. La société politique française s’autopersuade que le monde n’a pas changé, mais faute d’avoir pensé l’argent, l’argent s’est mis à penser à notre place, et la corruption s’est développée comme une gangrène. L’étonnement suscité par la condamnation, somme toute normale,  de Jacques Chirac montre que l’impunité est devenu la norme et la sanction contre les corrompus l’exception. La démission du Conseil Constitutionnel devrait être immédiate. Comment quelqu’un qui a été condamné peut il prétendre à être membre à vie de cette clef de voute de nos institutions ?

    De l’affaire Takkiédinne à celle de Karachi, de Marseille à Liévin et Hénin – Beaumont, nous observons les mêmes processus délétères. Cela commence par le cumul dans le temps et dans l’espace des fonctions, la déconnection des élus avec la réalité sociale, les petits arrangements entre amis, les passe droits ; Cela continue avec les voyages payés, les cadeaux acceptés, les prêts à taux zéros, les avances qui se transforment en dons. Deux mondes se créent : celui de ceux qui, dans cette république du copinage et des réseaux, se sentent au – dessus des règles, celui de  la majorité des citoyens qui reconnaît la légitimité des contraintes sociales. Rendre la justice c’est rendre la primauté à ce monde là.  Car l’impunité  détruit la confiance dans le contrat social. Je le dis ici avec solennité. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a  poussé à bout la logique autoritaire et monarchique de la Vème République. Avec ses pratiques claniques, sa volonté d’étouffer systématiquement les affaires, ses méthodes barbouzardes comme dans l’affaire des fadettes, ses pressions contre les juges et les journalistes, son instrumentalisation de la police, sa connivence avec les grands patrons, le sarkozysme a une seule ligne : celle de la stratégie de la tension,  celle de la division des français. Cette stratégie va redoubler d’intensité à l’occasion de cette campagne  qui risque d’être une des plus sales que l’on ait connue. Raison de plus pour faire du départ de Nicolas Sarkozy, un impératif national.

     

    Quatrièmement nous entendons que la France propose la refondation de la construction européenne sur des bases démocratiques, écologiques et sociales. La dernière forme du repli national c’est le retour à la vieille lune du « consommons et produisons français ». Autant les écologistes sont pour une relocalisation des activités, une production et une consommation de proximité et de qualité, autant ils se refusent à une vision hexagonale et chauvine du monde. Oui il faut une réindustrialisation par le bas, par les PME innovantes et écologiques mais qui peut croire sérieusement qu’elle se fera contre ou dans le dos de l’Europe ? L’avenir de la France, de son industrie, de ses consommateurs passe par l’Europe. Ma préférence n’est pas une préférence nationale, mais une préférence sociale et environnementale Contre les délocalisations à l’intérieur de l’Europe, il n’y a qu’une seule réponse cohérente, celle de l’harmonisation fiscale et, à terme, sociale.

    Les écologistes ne se résignent pas à la mort annoncée et programmée de l’Europe. L’année 2012 ne sera pas un mauvais remake de 2005 et du débat sur le traité constitutionnel. La vraie question aujourd’hui c’est le choix entre la sortie de l’Euro et le saut fédéral de l’Europe. Le changement de traité ne permettra pas de résoudre la crise car il ne repose que sur le pilier de l’austérité, donc de toute façon il faudra le modifier pour en faire quelque chose qui permette vraiment de sauver l’euro. Mais il faut aussi agir tout de suite car la crise n’attend pas.

    Nous devons montrer qu’il est possible sans attendre les élections de proposer une sortie de crise par le haut. Avec Dany je prendrais rapidement une initiative importante pour proposer un autre chemin que celui offert par Merkel et Sarkozy dans le cadre des traités actuels. Nous ne pouvons nous permettre de continuer le luxe de nous complaire dans le spectacle de l’autodestruction de l’Europe. Il faut maintenant que les forces progressistes de l’Europe s’unissent pour, au delà des enjeux politiciens, sauver l’Europe de la récession et de l’éclatement programmé.

     

    Chers amis,

    Dans cinq mois, chacun des citoyens français, femmes et hommes, va choisir et décider.

    Ces quatre mois sont très importants pour notre pays. Ces femmes et ces hommes, je vais aller les voir, les rencontrer, leur parler à la télévision et à la radio, sur internet, dans la presse écrite, pour  leur dire simplement ceci : Changeons ! Un autre chemin est possible pour la France. Un chemin nouveau qui n’est ni celui de l’irresponsabilité et du nationalisme, ni celui de l’impuissance ou de la soumission aux marchés financiers.   Je veux vous transmettre ici mon désir et ma volonté d’agir pour adopter la vision ambitieuse et partagée d’une France qui réussit, d’une Europe qui ne soit pas vassalisée, d’un monde débarrassé des paradis fiscaux et des dictatures comme en Syrie ou au Yemen, d’un monde de paix et de justice.

    Mais nous ne gagnerons pas sur l’antisarkosysme. Nous voulons tous que Sarkozy et son clan du Fouquet’s s’en aillent. Mais ce n’est pas pour que cinq ans plus tard la droite revienne sur les cendres des échecs de la gauche. C’est pour cela qu’il faut un changement qui ne soit pas simplement une alternance mais une véritable alternative.  C’est pour cela que j’appelle les Françaises et les Français à voter juste au premier tour de la présidentielle.

    Un vote juste qui se prononce clairement pour un projet de société et non pas pour un rafistolage du système.

    Un vote juste qui en finisse avec le nucléaire et les désordres climatiques, un vote juste pour que chacun mange à sa faim, pour que chacun ait un toit, pour que chacun ait droit au bien être, au bien vivre, à l’égalité, à la qualité de la vie.

    Ce vote juste qui refuse la défaite de l’humain, qui refuse le déclin écologique, économique et social, qui place la solidarité  au centre de notre maison commune, vous devez en être les messagers

    Il n’y a que deux façons de faire avec la vie : on la rêve ou on l’accomplit. Le vote juste pour les français, pour la France, pour l’écologie le 22 avril ce sera le rêve qui s’accomplira. Nous le voulons, nous le pouvons.  Je vous remercie.

  80. Guide Facebook

    Facebook est un réseau social sur Internet permettant à toute personne possédant un compte de créer son profil et d’y publier des informations visibles par ses « amis » (plus ou moins réels, de vos proches à vos connaissances jusqu’à des inconnus si vous le souhaitez, tout est possible).

    Vous avez également accès aux nouvelles de vos amis, soit depuis la page d’accueil de votre profil, soit en allant directement sur le profil de votre « ami ». Si une nouvelle vous plaît vous pouvez « liker » ou « aimer » ou encore commenter selon votre humeur. On peut également créér des pages ou des groupes. Retrouvez ici la page d’Eva Joly.

    Facebook est très populaire et a connu une croissance exponentielle en quelques années on estime qu’il y a désormais plus de 25 millions de comptes en France !

    Pour s’inscrire, c’est très simple, il suffit de se rendre surhttp://www.facebook.com et de là vous pouvez très facilement retrouver vos amis et proches (via leur nom ou leur adresse email).

    Ensuite, attention à bien configurer les options de visibilité pour être sur de contrôler ce que vous permettez à chacun de voir. Une fois ceci fait, vous pourrez « recommander » des articles ou tout ce que vous trouvez sur le net à vos amis en cliquant sur les boutons facebook (comme sur cette page).

    Une fois que vous êtes familiarisé avec Facebook, vous pouvez rejoindre les pages ou les groupes qui correspondent à vos centres d’intérêt (regardez dans les groupes de vos amis, ou utilisez le moteur de recherche).

    Et ensuite pourquoi ne pas créer une page ou un groupe de soutien à la campagne d’Eva Joly ? Elle peut être thématique ou géographique et servir pour organiser votre campagne;

    N’oubliez surtout pas de recenser votre groupe ou votre page ici 

  81. Guide Twitter

    Twitter est un réseau social dont la particularité est que les messages doivent tenir en 140 caractères. Chaque message envoyé est lisible par tous vos abonnés. Vous pouvez envoyer des liens vers des sites des blogs, des vidéos, des photos. Il est également possible de répondre aux tweets de vos contacts. La création du compte est particulièrement simple. Il faut, tout d’abord, se rendre sur : www.twitter.com. Twitter est très utilisé par les medias et les personnalités politiques et est en croissance très rapide. Quand on se connecte sur Twitter en tant que membre inscrit, on voit les tweets (messages) postés par ses propres abonnements, c’est-à-dire, par les personnes que l’on a choisi de « suivre ». Si l’utilisateur Alice « suit » l’utilisateur Bob, on dit qu’Alice est une abonnée de Bob et que Bob est un abonnement d’Alice. Dans la traduction française de l’interface, un « follower » est appelé abonné, un « following », abonnement. Twitter est un réseau social asymétrique. Une fois que vous êtes inscrit, vous pouvez donc suivre les comptes suivants :

    et également suivre les mentions des sujets qui vous intéressent, dont EELV et Eva Joly. Cliquez ici pour les retrouver. Si un article ou une page internet vous intéresse, vous pouvez donc la « twitter » c’est à dire la signaler et la commenter à vos abonnés, souvent il suffit de cliquer sur le bouton twitter de la page. A savoir également : Twitter reconnaît quelques syntaxes caractéristiques dans ses messages.

    • Un nom précédé d’ « @ » est un lien vers le compte Twitter de l’utilisateur de ce nom (qui permet de voir tous ses tweets, sauf s’ils sont protégés). Un message commençant par @ est traité de manière spécifique : si Eve écrit un tweet commençant par « @Bob » alors que Bob ne suit pas Eve, Bob pourra le voir ou non dans sa vue principale suivant son client Twitter
    • Un mot précédé du signe « # » est un mot-clic (appelé hashtag en anglais). C’est un sujet attribué au message. Twitter peut afficher tous les tweets comportant un mot-clic précis, et établit un classement des mots-clics à la mode (les « trending topics »). Suivez en particulier les hashtags #EELV ou #Joly pour les dernières infos sur EELV et Eva Joly.
    • Si vous voyez « RT @Bob » c’est un message de Bob que quelqu’un a relayé. Cela s’appelle un « retweet ». (on reposte le message).
    • Le « FollowFriday » est une tradition -qui s’essouffle- qui consiste chaque vendredi pour un abonné à tweeter -donc à indiquer à tous les abonnés de son fil- d’autre personnes qu’il conseille ou qu’il parraine. Elle prend la forme « #FF @Bob @Eve @Alice… ». Elle se compose de l’hashtag  »#FF » qui veut dire « FollowFriday » puis du ou des noms des personnes que vous souhaitez conseiller.
    Dès lors, à condition de bien ciseler bien vos messages (tweets), avec les bons mots-clés (hashtags), vous pouvez obtenir qu’ils soient très largement relayés (retwittés) par vos abonnés (followers). Vous démultiplierez ainsi votre audience et celle de la campagne !
    Dans la campagne présidentielle qui s’annonce, une forte présence sur le réseau social Twitter sera, à n’en pas douter, l’une des clés de l’influence des différents candidats. Dans ce domaine, EELV et Eva Joly partent avec une longueur mathématique d’avance : notre base de followers est élevée, et nous bénéficions d’un véritable capital sympathie.
    En partant de ce constat, il s’agit pour le SAV de saisir cette opportunité au vol, et de savoir imposer une véritable présence sur les réseaux sociaux.
    Les comptes-clés à suivre
    Que faire ?
    Les moyens d’action sont innombrables ! Vous pouvez, entre autres :
    • Tweeter les articles qui traitent de l’actualité d’Eva Joly et d’EELV, pour les diffuser à vos followers
    • Retweeter les interventions des comptes cités ci-dessus pour étendre leur audience
    • Mais surtout, votre mission n°1 en tant que technicien SAV, est de surveiller et répondre aux mentions @evajoly, @eelv et autres !
    Surveiller les mentions
    Afin de surveiller les mentions, vous pouvez simplement effectuer une recherche sur Twitter. Dans le but de capter largement les messages concernant Eva Joly et le rassemblement EELV, le meilleur terme de recherche est :
    eelv OR evajoly OR « europe ecologie » OR « eva joly »
    Le résultat avec une recherche en temps réel est visible sur cette page. En suivant ces résultats, vous pourrez observer les commentaires qui sont faits autour de ces mots-clés, et y répondre lorsque cela est nécessaire. Et en plaçant cette page dans vos favoris, vous pourrez très facilement y retourner régulièrement.
    Répondre aux mentions
    Quelques rappels de bon sens, pour garder un discours adapté et profitable à tous :
    • Si vous êtes témoin d’une question portant sur le fond du programme d’Eva Joly, veillez à bien être sûr(e) de votre réponse !
    • N’hésitez pas à lancer des débats spontanés avec plusieurs interlocuteurs si l’occasion se présente. Par exemple, si vous voyez que deux personnes ont une discussion sur la candidate ou ses idées, n’hésitez pas à intervenir cordialement pour  éclairer le débat !
    • Evitez les trolls ! Souvenez-vous que certains ne sont là que pour critiquer, et si un débat prend une mauvaise tournure, sachez vous retirer paisiblement !
    Outils complémentaires
    Si le site officiel de Twitter est plutôt adapté à un usage occasionnel, de nombreux logiciels tiers ont été développés pour des usagers plus réguliers. Ils disposent de nombreuses fonctionnalités qui rendront vos activités sur Twitter beaucoup plus simples. Par exemple, en vous permettant de suivre dans une colonne votre timeline personnelle, et dans une autre une recherche de votre choix (comme celle citée ci-dessus).
    Parmi ces outils gratuits, on peut citer les deux plus connus :
    Nous rédigerons d’ici peu des tutoriaux afin de vous guider dans l’usage de ces applications.
    A vos tweets ! :)

  82. Guide Google +

    Google + (ou Google Plus ou G+= est plus récent et a été lancé par Google il y a quelques mois. Il connaît une croissance fulgurante. Les utilisateurs de Google+ peuvent voir les mises à jour de leurs contacts grâce à des cercles à travers le « Stream », qui est semblable aux « flux de nouvelles » de Facebook.

     

    La zone de saisie permet aux utilisateurs de se mettre à niveau sur les états ou l’utilisation des icônes à télécharger et partager des photos et vidéos. Quand un article ou une page vous intéresse, vous pouvez cliquer sur le bouton « +1″ pour la signaler à votre réseau.

  83. Guide Créer son blog

    Vous voulez soutenir la campagne ? Agir en ligne est un moyen pratique de faire campagne et permet de démultiplier l’audience de nos propositions.     Vous pouvez créer un blog, c’est très simple : blog de soutien dédié à la campagne, blog généraliste pour traiter des sujets qui vous intéressent, blog local ou blog thématique, le choix vous appartient !     Le plus simple est surement de créer un blog hébergé gratuitement, par exemple chez WordPress.com (généraliste) ouSkyrock (public plus jeune) ou encore de profiter de l’hébergement offert par certains medias en ligne :

    Ensuite vous pouvez personnaliser votre blog avec les outils graphiques pour blogueurs.   Et surtout n’oubliez pas de référencer votre blog ici !   Si vous avez moins de temps et/ou que vous ne souhaitez pas animer de blog, vous pouvez créer un compte sur un des réseaux sociaux, comme Facebook, Twitter ou Google plus.

  84. « Le décès de Vaclav Havel est une perte immense »

     

    « Le décès de Vaclav Havel est une perte immense pour les partisans de la  liberté, de l’Europe et de lutte contre le totalitarisme. Vaclav Havel, comme dissident, écrivain ou homme d’Etat n’a jamais cessé de revendiquer les droits de la conscience morale individuelle et collective, à défendre les droits humains partout où ils étaient menacés, à commencer son pays, qu’il a su intégrer dans l’Union européenne. Il s’est toujours astreint à défendre l’Etat de droit et le concept de responsabilité individuelle, conditions d’une restauration de la confiance dans la parole publique.

    Ce partisan de la liberté avait apporté son soutien aux verts tchèques et aux verts européens ces dernières années montrant ainsi que le combat pour la liberté est aussi celui de l’écologie.

    Cet homme emprisonné à quatre reprises a toujours agi en citoyen libre ; à l’heure où l’Europe connaît sa plus grave crise depuis 1945, il restera comme un des défenseurs les plus acharnés et un des penseurs les plus féconds de la cause européenne. « 

  85. L’éducation doit être une priorité nationale

    L’éducation nationale subit la politique désastreuse menée par le gouvernement. La ligne politique se résumant à n’avoir qu’une vision budgétaire est insupportable. Qu’il s’agisse de suppressions de postes, de fermetures de classes, du non-remplacement des professeurs ou encore du démantèlement des réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté (RASED), ces choix sont lourds de conséquences pour le système éducatif et ses équipes.

     

    Pour Stéphanie Derobert, porte parole d’Europe Ecologie Les Verts Basse Normandie « Aujourd’hui le projet de décret modifiant l’évaluation des enseignants constitue une nouvelle étape dans cette logique de libéralisation de l’éducation. L’évaluation des enseignants par le seul chef d’établissement n’est pas acceptable. »

     

    Parce que, n’en déplaise à monsieur Sarkozy, l’école n’est pas une entreprise.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse Normandie « Nous, écologistes, défendons le retour de l’éducation au rang des priorités nationales, (sans pour autant revenir au statu quo). Il faut garantir aux enseignants la maîtrise de leur métier en arrêtant les suppressions de postes dans l’Education Nationale, en organisant la titularisation des personnels précaires. Il faut refonder aussi la formation initiale et continue des enseignants ».

     

    Pour ces raisons, les écologistes soutiennent la mobilisation prévue ce jeudi 15 décembre.

  86. « Les renouvelables c’est intermittent »

    À lire aussi, la tribune d’Eva Joly
    « Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »

    La richesse des énergies renouvelables, c’est leur diversité. Quand le vent diminue en été, le solaire prend le relais. Quand une éolienne s’arrête, on peut augmenter la production hydraulique. Quand le soleil baisse, on peut faire de l’électricité avec des déchets agricoles, du biogaz, de la géothermie, des courants marins… Les renouvelables ont l’avantage de produire aussi de la chaleur, contrairement aux nucléaire qui ne produit que de l’électricité.

    Cet argument de l’intermittence est de mauvaise foi : de nombreuses études techniques ont montré la possibilité de combiner les renouvelables entre elles. De nombreux scénarios officiels (Allemagne, Ecosse, Irlande…) ont pour objectif d’atteindre 80 ou 100% d’électricité renouvelable. Sont-ils tous stupides au point de n’avoir pas pensé à la question de l’intermittence ?

    Des expérimentations, telle que « Kombikraftwerk » en Allemagne, ont démontré la possibilité de combiner les énergies renouvelables afin de satisfaire en permanence la courbe de demande.

    Le graphique ci-dessus montre la satisfaction de la demande sur deux semaines (mois de mars) par l’utilisation de quatre énergies renouvelables : solaire, vend, biogaz et hydroélectricité (+ import/export). Cette simulation en temps réel a été réalisée sur une année et a permis de montrer qu’il est possible de satisfaire l’ensemble de la demande allemande à partir des énergies renouvelables. Source : http://www.kombikraftwerk.de 

    C’est d’ailleurs déjà le cas dans certains pays, telle que l’Espagne, qui ajustent la production en fonction de l’intermittence de certaines sources afin de maximiser la pénétration des énergies renouvelables.

    (« combined cycle » : gaz à cycle combiné ; « other special regimes » : biomasse, solaire, déchets)

    Le graphique ci-dessus montre satisfaction du besoin électrique par les énergies renouvelables, un jour favorable (vert et bleu = énergies renouvelables) et l’ajustement qui est fait entre les différentes sources : les renouvelables assurent déjà, certains jours, environ 80 à 90% du besoin électrique.

    En France, en revanche, cet ajustement est très compliqué par le fait que le nucléaire constitue un moyen de production non modulable : il produit massivement tout le temps. On ne peut donc pas choisir d’accroître ou de réduire cette production en fonction des autres énergies : le nucléaire bloque tout. Le discours visant à décrédibiliser l’ensemble des énergies renouvelables au motif que quelques unes (solaire, éolien) sont intermittentes existe en fait sous la pression des pro-nucléaires qui cherchent à décrédibiliser une pénétration massive des énergies renouvelables.

  87. « Les éoliennes c’est moche »

    À lire aussi, la tribune d’Eva Joly
    « Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »

    La législation est déjà très restrictive aujourd’hui pour installer des éoliennes tout en préservant les plus beaux paysages. Surtout, les écologistes préfèrent une énergie qui se voit à une autre, le nucléaire, qui enterre ses déchets ou les expédie à l’étranger, pour cacher un scandale aux citoyens. Les éoliennes, elles se voient, elles s’assument. Ce n’est pas la culture du secret.

    Dans leur plan de développement des renouvelables, les écologistes souhaitent installer quelques milliers d’éoliennes sur 5 ans. A comparer aux 250 000 pylônes haute tension qui recouvrent la France

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