Naufrage financier d’Areva : la transition énergétique est un impératif écologique, économique et social

Areva vient d’annoncer près de 5 milliards de pertes en 2014. La situation catastrophique de cette entreprise publique aura de lourdes conséquences en Normandie, région la plus nucléarisée d’Europe. En raison des mesures d’économies drastiques qu’elle va engendrer, cette faillite fait craindre des suppressions d’emplois par centaines et fait peser des risques sur la sûreté des installations.

Ceci était malheureusement prévisible. Les écologistes ont dénoncé maintes fois les dérives d’une filière en déclin dont l’EPR en construction à Flamanville est, à lui seul, un révélateur : multiples retards, surcoût abyssal, accidents du travail (dont deux mortels), infractions au code du travail, dysfonctionnements multiples.

Depuis déjà longtemps, il n’est plus permis de croire que le nucléaire est une industrie d’avenir. En termes de sécurité, les problèmes posés sont considérables. La mise aux normes des centrales, suite à la catastrophe de Fukushima coûtera au moins 55 milliards d’euros à la France. Le traitement des déchets ne permet pas d’éliminer les résidus les plus radioactifs. Leur transport et leur stockage entraînent aussi des risques pour les populations.

Sur le plan économique, les coûts de production de l’électricité nucléaire grimpent inéxorablement alors que ceux des énergies renouvelables ne cessent de baisser. Maintenue sous perfusion par l’Etat français, l’industrie nucléaire n’est pas rentable et n’est plus compétitive. Plus que jamais, la transition énergétique est un impératif écologique, économique et social.

EELV souhaite que les responsabilités du dérapage financier d’Areva soient clairement établies et demande, qu’enfin, la France s’engage dans une stratégie de transition énergétique intégrant la maîtrise de l’énergie, une production plus ambitieuse d’énergies renouvelables et un plan de sortie du nucléaire. Les financements publics ne doivent pas servir à renflouer un secteur en perdition mais à porter les investissements nécessaires aux énergies renouvelables et au démantèlement des centrales. C’est le seul moyen de ne pas gaspiller l’argent du contribuable et d’assurer l’avenir des travailleurs du nucléaire.

 

 

Sébastien Bellet                                                                                                                 Laetitia Sanchez

Secrétaire régional EELV Basse-Normandie                             Secrétaire régionale EELV Haute-Normandie

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