Archives de : bassenormandie

  1. L’arrêt du chantier EPR à Flamanville est possible et nécessaire !

    Dans le contexte de la catastrophe japonaise, Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie appelle le gouvernement français à prendre des mesures claires à l’instar de l’Allemagne et de la Suisse en ordonnant notamment la suspension des travaux du chantier EPR à Flamanville.

    Hier, c’est l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) qui déclarait pertinente l’idée d’un moratoire sur l’EPR en construction à Flamanville. Cette annonce montre combien cette hypothèse trouve un écho devant le désastre japonais bien au-delà des seuls rangs écologistes.

    Pour Rudy L’Orphelin, Porte-Parole Régional d’Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie et Maire-Adjoint de la ville de Caen : « En poursuivant les travaux du chantier EPR, on s’engage encore pour plusieurs décennies d’exploitation et on s’entête dans la relance du programme électro-nucléaire là où de nombreux autres pays semblent d’ores et déjà faire machine arrière. N’oublions jamais que notre pays est en situation de surproduction ; nous n’avons donc pas à utiliser ce réacteur pour répondre à nos besoins en énergie

    Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie plaide pour une sortie programmée du nucléaire avec arrêt immédiat des centrales les plus anciennes (parmi lesquelles celle de Fessenheim en Alsace), la suspension des travaux de l’EPR et l’abandon du projet de construction d’un nouvel EPR à Penly en Haute-Normandie. Au-delà, il nécessaire d’engager un véritable débat public pour penser un scénario de transition énergétique permettant tout à la fois de se sortir du nucléaire en y substituant dans la durée des sources d’énergie faiblement émettrices de carbone.

    Pour Clara Osadtchy, Porte-Parole Régionale d’Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie et Conseillère Régionale : « Au beau milieu de la catastrophe japonaise, quels peuvent être aujourd’hui les arguments en faveur de la poursuite du chantier EPR quand on mesure en plus l’ampleur du désastre industriel et économique de cette technologie (retards et surcoûts en Finlande comme en France) ? Seul l’aveuglement idéologique peut conduire un gouvernement à faire courir des risques aussi immenses aux populations, alors que des énergies alternatives durables existent et que d’autres scenarii énergétiques font preuve et devraient être envisagés »

  2. Japon. Notre tristesse est immense, comme l’est notre colère

    A Caen, le 15 mars 2011

    Alors qu’un accident nucléaire majeur est toujours en cours au Japon, menaçant d’aggraver encore la tragédie subie ces derniers jours par l’archipel, nous voulons dire notre entière solidarité, notre plus totale compassion au peuple japonais.

    La situation évolue d’heure en heure, avec pour seule constante, depuis cinq jours, que les choses s’aggravent.

    L’exploitant de Fukushima, l’électricien Tepco, semble perdre la maîtrise de l’accident, qui suscite désormais la très forte inquiétude des autorités de sûreté nucléaire, au Japon et dans le monde. Nous saluons l’héroïsme des équipes qui, au cœur de la catastrophe, déploient au péril de leur vie tous les moyens possibles pour enrayer le pire.

    Notre tristesse est immense, comme l’est notre colère.

    La catastrophe de Fukushima est aussi la nôtre : comme d’autres catastrophes, elle appartiendra désormais au patrimoine de toute l’humanité. S’il est trop tôt encore pour en tirer toutes les leçons, et s’il ne demeure plus que la force d’espérer que le pire n’arrive pas, il est impossible de ne pas reconnaître que « le pire n’est pas inimaginable » en Europe, comme l’a déclaré hier le commissaire européen à l’énergie, Gunther Oettinger.

    Dans plusieurs pays de l’Union européenne, des gouvernements ont pris la mesure de l’évènement, et annoncé des révisions importantes de leur politique énergétique. En France, face à l’ampleur de la tragédie, les accusations portées contre celles et ceux qui souhaitent que soit entendue la leçon de Fukushima sont aussi indignes qu’inappropriées.

    Il est temps de prendre la mesure des risques démesurés que le nucléaire fait peser sur notre avenir comme sur notre présent. Il est temps de prendre les bonnes décisions, et d’abord de renoncer dès maintenant à l’exploitation des centrales les plus dangereuses, en particulier celles mises en service avant 1980, et d’arrêter les chantiers et projets en cours, dont celui de l’EPR àFlamanville. En agissant en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière, il est temps enfin d’engager une sortie du nucléaire.

    L’illusion de la maîtrise du risque nucléaire s’est effondrée. Il s’agit d’en prendre conscience, et d’agir en conséquence.

  3. Chauffage, 9 millions de précaires

    Un documentaire de Hugo Hayat pour Canal+ – Spécial Investigation – Janvier 2o11

    En France, cinquante-sept ans après le célèbre appel de l’abbé Pierre, 3,5 millions de foyers, soit 9 millions d’habitants, vivent en « précarité énergétique ». Hugo Hayat a mené l’enquête sur cette nouvelle forme de précarité, souvent cachée, aux conséquences humaines et économiques désastreuses.

     

     

  4. Soutien à la manifestation dans l’Éducation Nationale

    CAEN le 8 février
    Alors même que les dernières annonces de fermetures à la rentrée 2011, des classes de découvertes professionnelles en collège et de SEGPA ne datent que de quelques jours, que les parents d’élèves de Marigny  et St James attendent encore une prise de position du Conseil Général de la Manche sur ces fermetures, le ministère et le rectorat préparent déjà la rentrée 2012. Les informations les plus contradictoires circulent, sans être ni démenties ni confirmées. Ainsi, les collèges de moins de 200 élèves seraient concernés. Tout comme le collège du Teilleul a fermé à la rentrée dernière, ce sont une petite dizaine d’établissements qui serait concernée rien que dans le département de la Manche. Les démentis de Jean-François Legrand ne suffisent pas à rassurer le monde de l’éducation ainsi que les parents d’élèves.

    Par ailleurs, dans son bulletin interne daté du 7 février, le Rectorat de Caen annonce « un déséquilibre du réseau des établissements constitué d’une proportion importante de petits établissements, notamment au niveau des collèges. » « Le Rectorat va engager à partir du mois d’avril 2011 une large concertation sur les opérations possibles de resser­rement du réseau avec tous les acteurs concernés, enseignants, personnels de direction, familles, élus. Ces échanges permettront d’anticiper les rentrées 2012 et 2013. » Qui dit vrai : M. Legrand ou le rectorat ?

    Pour François Dufour, Vice-président Europe Ecologie – Les Verts du Conseil régional, « devant la proximité d’une échéance électorale, il ne doit pas y avoir d’ambiguïté. Les électeurs doivent connaître la position du Conseil Général. Ces fermetures sont-elles réellement envisagées ? Et dans ce cas quels sont les collèges menacés ? Si cela s’avérait exact, les conseillers généraux sortants, qui ne peuvent évidement pas ignorer ces orientations doivent assumer ce choix au cours de la campagne électorale, le choix de leurs majorités. »

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et conseillère régionale « Nous pouvons légitimement nous demander, quelques jours après l’annonce du Ministre de l’Education Nationale Luc Chatel promettant aux recteurs « méritants » une prime de 22 000 euros, si ce mérite se compte en suppressions de postes (pour rappel 359 sur l’Académie de Caen) et d’établissements. Nous attendons avec inquiétude l’annonce des suppressions de classes dans le premier degré qui devrait avoir lieu juste après les élections cantonales début avril. »

    Des militants d’Europe Ecologie – Les Verts ainsi que des élus seront présents jeudi lors des manifestations notamment à Caen pour apporter leur soutien aux personnels de l’Education Nationale bien malmenés ces derniers temps et pour demander que vive réellement en France un vrai service public d’éducation.

  5. Areva La Hague : à quand une transparence et une sûreté nucléaires ?

    Cette nuit, un nouveau convoi de déchets nucléaires compactés par Areva a quitté le terminal ferroviaire de Valognes en direction de la Belgique. C’est à la faveur d’une information délivrée par des associations environnementales que les membres de la Commission locale d’information (CLI) de l’usine de retraitement des déchets nucléaires Areva ont pris connaissance de la date du convoi qui est parti la nuit dernière. Au lieu de répondre à la nécessaire transparence en matière d’information sur le nucléaire, l’entreprise Areva conforte une fois de plus le sentiment d’opacité en matière de transport de déchets, maintes fois dénoncée et encore récemment à l’occasion du dernier convoi de novembre 2010.

    Au-delà de ce manque de transparence, Europe Ecologie – Les Verts s’inquiète de la sûreté interne au site industriel de la Hague et de celle liée aux convois de déchets nucléaires. L’Autorité de Sureté Nucléaire créée par l’Etat a en effet alerté la dernière CLI sur le fait que Areva ne lui déclare pas tous les « évènements » (accidents mineurs concernant les installations nucléaires de base). Selon l’ASN, cette déclaration est pourtant « la garantie d’obtenir un compte rendu mentionnant les causes, donc des actions correctives […] Par manque de temps, AREVA n’a pas beaucoup de retour d’expérience sur les signaux d’alerte faibles (« presque accidents ») ; mais du point de vue de la sûreté, l’ASN souhaite prendre en compte ces signaux faibles. ».

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole régionale d’ Europe Ecologie – Les Verts et conseillère régionale siégeant à la CLI d’Areva, « Ce dont s’inquiète l’Autorité de Sûreté Nucléaire montre qu’Areva manquerait dans une certaine mesure à sa mission d’information aux autorités sur des accidents dits mineurs. L’ASN a soulevé des anomalies relevant de la sûreté : il serait inquiétant que l’industriel ne prenne pas de mesures urgentes et demandées par l’Etat pour répondre aux exigences de sûreté et de sécurité que ses installations nucléaires, les plus radioactives de France, rendent obligatoires. Il s’agit aussi de la sécurité des travailleurs concernés par l’industrie : après le convoi de déchets nucléaires de novembre 2010 à destination de Gorleben, les agents SNCF ayant participé à son déroulement auraient déposé une main courante sur leurs conditions de travail, n’ayant pas bénéficié d’une protection à la hauteur des préoccupations sanitaires que soulève un tel transport radioactif. »

    Pour Rudy L’Orphelin, porte-parole régional d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie, « Il est inquiétant de voir le fossé grandissant entre l’investissement consacré par Areva dans les moyens de sûreté de ses installations et le coût toujours plus exorbitant d’un EPR dont la finalisation sans cesse repoussée laisse apparaître au grand jour l’irréalisme économique, au-delà des risques environnementaux liés à la relance du nucléaire. La campagne publicitaire en cours d’Areva a coûté plus de 15 millions d’euros : quelles sont les priorités de l’industriel ? »

  6. Nucleopolis : les élus écologistes vigilants

    Communiqué de presse du 19 novembre 2010

    La Commission permanente du Conseil Régional examinait ce matin un rapport relatif à l’attribution d’une subvention de 35 000 euros à l’association Nucleopolis, pôle normand des sciences nucléaires.

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    La création de Nucleopolis avait fait l’objet, après la publication du rapport du Conseil économique et social régional en 2009, de nombreuses discussions entre les élus écologistes et leurs partenaires, avant et après mars 2010. Ces discussions avaient permis de faire très nettement évoluer les statuts de l’association : sous l’impulsion des élus écologistes, les missions de Nucleopolis avaient ainsi été orientées vers, outre les aspects liés à la recherche fondamentale et ses applications de santé, les sujets essentiels pour préparer l’avenir : démantèlement des installations, radioprotection, sécurité des travailleurs et des riverains des installations nucléaires, recherches sur les déchets radioactifs…

     

    Les élus écologistes n’ont pas approuvé le rapport et fait savoir leur détermination à ce que Nucleopolis ne devienne pas un nouvel outil de communication pour la production électro-nucléaire.

     

    Pour Mickaël Marie, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil Régional, « Nucleopolis pourrait être utile : mettre en réseau les compétences sur le démantèlement, l’amélioration de la sûreté, le traitement des déchets, nous sommes pour. Le problème, c’est la volonté de ceux qui veulent utiliser Nucleopolis comme un nouveau « machin » de promotion pour l’énergie nucléaire. Etre réaliste, c’est comprendre que l’énergie nucléaire est une technologie condamnée, et commencer à anticiper, à organiser les compétences pour en sortir, au lieu de prolonger encore les erreurs du passé. »

     

  7. Tim Jackson expose le dilemme de la croissance

    Discours de Tim Jackson, Professeur de développement durable au « Centre for Environmental Strategy » à l’Université du Surrey en Angleterre et auteur du livre « Prospérité sans croissance », lors du colloque de la Fondation Nicolas Hulot le 16 décembre dernier.

     

    Pour voir la vidéo cliquez ici

  8. Un rendu injuste pour les militants du Ganva

    Aujourd’hui avait lieu à Caen, le rendu du procès des sept militants antinucléaires qui avaient bloqué à Caen le train de déchets radioactifs à destination de Gorleben en Allemagne en novembre dernier.

    Ils ont été condamnés à des amendes (entre 1.000 euros et 1.500 euros chacun) et à des peines de prison avec sursis. Par ailleurs, ils devront payer solidairement 20.500 euros de dommages et intérêts à la SNCF et, individuellement, 1 euro symbolique au groupe nucléaire Areva.

    Pour rappel, ce convoi de Cators contenait deux fois plus de radioactivité que l’explosion de la centrale de Tchernobyl et a été heureusement rendu public par la mobilisation des militants écologistes.

    Pour Rudy L’Orphelin, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et maire-adjoint de Caen : « Il passe à Caen un train de déchets nucléaire tous les mois. C’est parce que ces militants du Ganva se sont enchainés sur les rails que l’information a été rendue publique. Lors de ce transport, le train avait changé d’itinéraire au dernier moment. Le maire de Strasbourg n’a pas été prévenu que les Castors traversaient sa ville. Les maires qui ont la responsabilité de protéger leurs habitants face aux risques naturels ou technologiques sont tenus à l’écart de tout ce qui concerne le nucléaire. Nous n’avons toujours pas de réponse de la Préfecture alors que le conseil municipal de Caen avait demandé en janvier 2009 à ce que la ville soit informée du passage de ces trains »

    Pour Clara Osadtchy, porte parole et conseillère régionale Europe Ecologie Les Verts : « Ces actes de désobéissance civile sont légitimes et indispensables. Ces cinq jeunes militants sont condamnés alors qu’ils ont permis à tous de prendre conscience que la Basse-Normandie est traversée par des déchets nucléaires. Le GANVA a réussi à médiatiser le secret imposé par AREVA, l’Etat et EDF qui est à la mesure de leur incapacité à remplir les obligations de transparence inscrites dans les conventions internationales et européennes.

    Lors de la dernière réunion de la Commission locale d’information d’Areva La Hague, début janvier, Clara Osadtchy, représentant le Conseil régional au sein de la CLI, a officiellement demandé à Areva qu’une information préalable soit communiquée aux élus et aux populations, sans réponse satisfaisante d’Areva.

  9. Communiqué sur le prochain sommet du G8 à Deauville

    Aujourd’hui, la France investit simultanément la présidence du G8 et du G20 au travers d’une intervention médiatique de Nicolas Sarkozy. Le prochain sommet des huit Etats les plus riches et les plus puissants du monde sera organisé à Deauville fin mai, pour discuter au nom de la Terre entière de la réforme du système monétaire international et de la gouvernance mondiale.

    Les promesses d’une moralisation du capitalisme financier et de la fin des paradis fiscaux au point d’orgue de la crise économique sont aujourd’hui loin derrière nous.

    Car les sommets passent, et les crises économique, financière, écologique et sociale persistent. Le G8, initialement centré sur les réponses à apporter à la fin de la parité or/dollars et au premier choc pétrolier, s’est progressivement préoccupé de toutes les questions pouvant toucher aux intérêts économiques de ses membres, devenant le symbole d’une politique néolibérale destructrice et s’affranchissant des problématiques locales, sociales et environnementales. Depuis deux ans, les décisions du G8 comme du G20 montrent que les puissants de ce monde n’ont pas l’intention de modifier radicalement les orientations qui nous ont menés à la crise actuelle.

    Pour Rudy L’Orphelin, porte-parole régional d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et maire-adjoint de Caen, « Nous ne nous faisons pas d’illusions sur ce sommet dont les organisateurs ont pour objectif les intérêts nationaux à court terme bien loin de la volonté de s’attaquer aux inégalités galopantes à travers le monde. Nous sommes convaincus que les pays riches aujourd’hui recroquevillés sur eux-mêmes doivent faire un pas vers une nouvelle gouvernance mondiale fondée sur la primauté de l’ONU et du droit international ».

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et conseillère régionale, « Le G8 n’apporte pas de réponse aux grands enjeux planétaires et locaux. Les mesures préconisées par le G8, fondées sur toujours plus de croissance, accentuent fortement la dégradation de la biodiversité, les changements climatiques et les inégalités environnementales, le prix de l’énergie en hausse donnant une nouvelle dimension à la fracture sociale. Ce sont au final les populations les plus fragiles et défavorisées qui accuseront le choc par effet boule de neige.»

    Europe Ecologie Les Verts appelle les bas-normands à rejoindre le rassemblement des mouvements, réseaux et organisations qui seront mobilisés fin mai en Basse-Normandie pour exprimer des préoccupations communes et faire des propositions alternatives.

    Rudy L’Orphelin, Porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie

    Clara Osadtchy, Porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie

  10. Agissez maintenant pour dénoncer la campagne publicitaire scandaleuse d’AREVA !

    Communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire

    Areva vient de lancer une gigantesque campagne de propagande publicitaire en Europe et aux États-Unis, pour un coût d’environ 20 millions d’euros. Rien qu’en France, son spot publicitaire passera 1 500 fois à la télé en 3 semaines.

    Non, le nucléaire n’est pas une énergie propre !

    Oui, le nucléaire empêche le développement des énergies renouvelables !

    Comment pouvez-vous agir ?

    Merci beaucoup pour votre action !

    L’équipe du Réseau « Sortir du nucléaire »

     

  11. Procès Séralini-Fellous

    Communiqué
 d’Europe
 Ecologie
 Les
 Verts
 Basse­ Normandie

    Le Tribunal de Paris a rendu son délibéré hier après-midi dans le procès qui opposait Gilles- Eric Séralini, chercheur en biologie moléculaire à l’Université de Caen à Marc Fellous, président de l’Association française des biotechnologies végétales (AFVB)

  12. Europe écologie lance sa campagne bas-normande

    Article paru dans Ouest France

    La centaine de militants réunis samedi après-midi à Coutances ont annoncé la couleur de leur programmepour les cantonales, en espérant être présents partout. 28 candidats sont déjà connus.

    La campagne démarre sous les meilleurs auspices, chez les militants d’Europe écologie. D’abord parce que leurs propositions progressent dans les urnes, aux Européennes en 2009 puis aux régionales l’an dernier. Ensuite parce qu’ils auront plus de candidats à proposer cette année, que lors du précédent scrutin cantonal.

    « En 2008, les Verts avaient un candidat dans la Manche, un dans l’Orne et 4 ou 5 dans le Calvados », recense Julien Hermilly, en charge des élections et des adhésions pour la Basse-Normandie. Là nous en avons déjà 28 déclarés (sur 74 cantons renouvelables) et d’autres noms sont en train d’émerger. » La moitié des candidats sont issus des Verts, les autres ont rejoint le mouvement depuis la formation d’Europe écologie.

    Clara Osadtchy, conseillère régionale, précise la stratégie : « Un maximum de candidats autonomes et pas d’alliance envisagée car nous ne sommes pas là pour seconder d’autres partis. »

    Le programme est prêt. « Nous avons organisé cette assemblée à l’échelle régionale pour qu’il y ait un socle commun à tous les candidats, décliné ensuite sur le terrain cantonal »,résume Rudy L’Orphelin, maire adjoint Verts à Caen. En voici les grandes lignes.

    Nucléaire

    Le mouvement bataille plus que jamais contre l’EPR qui « vide le Nord-Cotentin de sa population » et contre la ligne THT qui va « balafrer » le paysage. « Quand il s’est agi de se mobiliser pour l’EPR, on a eu droit à une grande union sacrée gauche-droite, souligne Michaël Marie, président du groupe Europe écologie-les Verts à la Région. On aimerait avoir la même union sacrée lorsqu’il s’agit de s’engager dans la voie des énergies renouvelables. »

    Transports

    « Les pannes à répétition sur le réseau ferré bas-normand étaient prévisibles, puisque depuis des années l’État a cessé d’investir sur le réseau », déplore Michaël Marie. Le réseau routier et la voiture ? « La plupart des candidats aux cantonales parlent de désenclaver le territoire en construisant toujours plus de routes… Cela suffit ! Il devient plus qu’urgent de développer des transports alternatifs comme le covoiturage et le collectif. Si on ne le fait pas, ce sont les plus fragiles de la société qui en pâtiront. »

    Réforme des collectivités locales

    Elle prévoit qu’un seul élu territorial siège à la fois au Département et à la Région. « Les réalités locales empêcheront l’élu d’avoir une vraie vision régionale des actions à mener,résume Rudy L’Orphelin. Il faut revenir sur cette réforme qui va à l’encontre de la décentralisation construite depuis trente ans. »

    Emploi, terminal charbonnier

    « Cessons de mobiliser les budgets, sur les routes ou sur un projet inutile et coûteux comme le terminal charbonnier. » Europe écologie propose de « réorienter l’action publique sur des projets créateurs d’emplois » : dans l’assistance à domicile des personnes âgées dépendantes ; dans la mise aux normes énergétiques des collèges et des logements sociaux.

    Laurent LE GOFF. Ouest-France

  13. Occupation de la Maison du Lait : Europe Ecologie Basse-Normandie soutient la Confédération Paysanne

    Les militants de la Confédération Paysanne occupent depuis une semaine la Maison du Lait à Paris, siège de l’Interprofession laitière. Alors que les producteurs laitiers affrontent depuis plus d’un an une crise sans précédent, il est intolérable que seul le syndicalisme majoritaire puisse les représenter.

    Alors que l’ensemble des producteurs contribue financièrement au fonctionnement de la Maison du Lait, la FNSEA s’oppose à l’entrée au sein de l’interprofession laitière des syndicats minoritaires. De ce fait, plus de 40 % des producteurs laitiers se trouvent écartés des négociations sur le prix du lait.

    Europe Ecologie Basse-Normandie et les élus Europe Ecologie au Conseil régional de Basse-Normandie tiennent à apporter leur soutien aux paysans de la Confédération Paysanne dans leur revendication d’une juste représentation des syndicats agricoles au sein des différentes interprofessions.

    Pour François Dufour, Vice-président Europe Ecologie du Conseil régional en charge de l’agriculture, « tous les producteurs laitiers doivent avoir une place au sein du Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL). Pour sortir de la crise, il est temps d’instaurer un rapport de force équilibré entre les différents acteurs de la filière laitière. Seul le pluralisme syndical peut garantir une prise en compte des intérêts de l’ensemble des producteurs face à l’industrie laitière ».

    Europe Ecologie Basse-Normandie

  14. Europe Ecologie Les Verts soutient Gilles Eric Séralini

    Gilles-Eric Séralini, professeur à l’Université de Caen spécialisé dans l’étude des effets des pesticides et des OGM sur la santé, et Président du conseil scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique), fait l’objet d’une campagne de dénigrement depuis la publication de contre-expertises concernant trois maïs OGM.

     

    Face à la violence de ces attaques venant de Monsanto et d’une partie du monde universitaire, Gilles-Eric Séralini a dû porter plainte pour diffamation. A l’occasion de son procès qui se déroule mardi 23 novembre, un rassemblement de soutien est organisé à Paris.

     

    Europe Ecologie – Les Verts soutient Gilles-Eric Séralini comme l’ensemble des lanceurs d’alerte, et s’associe aux aspirations à une expertise véritablement indépendante, notamment sur les risques technologiques, environnementaux et sanitaires.

     

    Pour Mickaël Marie, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil régional de Basse-Normandie, « il faut garantir aux chercheurs et aux experts la possibilité d’un travail en liberté, ce qui suppose un effort budgétaire réel sur l’évaluation scientifique des choix technologiques. On en est aujourd’hui très loin. Les élus Europe Ecologie Les Verts au Conseil régional ont rencontré la semaine dernière Gilles-Eric Séralini et lui ont redit leur total soutien, pour des conditions sereines de recherche scientifique et un débat contradictoire respectueux des personnes. »

  15. Europe Ecologie : Le « Projet 2012 » se construit avec vous

    Le groupe « projet 2012 » que vous connaissez déjà et qui a organisé plusieurs forums lors des Journées d’été à Nantes vous invite à participer et à contribuer activement à ses travaux. Ce groupe, ouvert à tous les membres d’Europe écologie-les Verts, a pour mission de proposer, dès le printemps 2011, un projet pour les échéances électorales de 2012.

    Il ne tient qu’à nous que l’écologie soit une force majeure en 2012. Ce projet sera notre maison commune, il est donc essentiel que chacun/e y contribue. N’hésitez surtout pas et venez prendre part à ce travail programmatique que nous voulons ouvert et ambitieux.

    Une première réunion de travail du Groupe Projet 2012 aura lieu lors des Assises de Lyon, samedi 13 novembre 2010, à partir de 9h30 au Centre des Congrès. Cette réunion est ouverte à tous, vous y êtes cordialement convié/es.

    > Participez au Projet 2012 | tous les détails

  16. Europe Ecologie Basse-Normandie appelle à manifester contre le Terminal Charbonnier de Cherbourg

    Vendredi 6 novembre 2009

    Comme annoncé hier lors de la venue de Noël Mamère à Cherbourg, Europe-Ecologie Basse-Normandie appelle au rassemblement national contre le projet de terminal charbonnier, samedi prochain à Cherbourg.

    Europe Ecologie Basse-Normandie rappelle son opposition à ce projet. C’est un projet dépassé et archaïque en contradiction avec le Grenelle de l’environnement et les objectifs du sommet de Copenhague. À quelques semaines de l’ouverture du sommet de Copenhague, il est impensable que Cherbourg devienne une place stratégique dans la filière charbon.

    Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne et coordinateur interrégional des maires concernés par la ligne THT Cotentin-Maine, François Dufour, syndicaliste paysan ainsi que Rudy L’Orphelin, secrétaire régional des Verts Basse-Normandie, seront présents samedi aux côtés des manifestants.

    Pratique : Rassemblement place Napoléon à Cherbourg à 14h30.

  17. Tchernobyl roulant : le train qui peut faire dérailler l’Europe

    Réseau « Sortir du nucléaire », fédération de 876 associations agréée pour la protection de l’environnement

    http://www.sortirdunucleaire.org/

    Communiqué de presse du 3 novembre 2010

    Les 5 et 6 novembre prochains, un convoi de déchets nucléaires vitrifiés allemands va traverser la France d’ouest en est, puis une partie de l’Allemagne. Onze conteneurs, également appelés CASTOR, transporteront des déchets de très haute activité « retraités » à l’usine Areva de la Hague. Il s’agit du transport le plus radioactif qui ait jamais eu lieu à ce jour. Ce transport concentre au moins deux fois plus de radioactivité que le total des pollutions radioactives émises par la catastrophe de Tchernobyl !

    Grâce à l’intervention d’un député allemand, le Réseau « Sortir du nucléaire » a pu obtenir du Ministère de l’environnement de Basse-Saxe (Allemagne) l’inventaire officiel de radioactivité de ce transport. Il s’élèvera à 3917.4 péta becquerels (Pbq). C’est-à-dire 3917.4 millions de milliards de becquerels. À quoi comparer un montant aussi élevé de radioactivité ? Selon une étude du Ministère de l’Énergie des États-Unis, la radioactivité émise lors de l’accident de Tchernobyl représente 1900 péta becquerels. Le « train d’enfer » concentre donc, à lui seul, une radioactivité plus de deux fois supérieure à la radioactivité émise lors de la plus grave catastrophe nucléaire connue à ce jour : Tchernobyl !

    Pourtant, Areva est quasiment déchargée de toute responsabilité

    Si par malheur un accident, une erreur humaine ou un attentat survenait sur ce convoi, une vaste zone serait rendue inhabitable pour des générations. Mais la responsabilité financière maximale d’Areva serait limitée à 22,9 millions d’euros [ii]. Qui peut croire qu’un accident impliquant une telle radioactivité coûterait aussi peu ? Si la radioactivité de ce transport se dispersait, Areva serait quasiment déchargée de toute responsabilité.

    Ce transport roulera donc sans assurance réelle. L’industrie nucléaire fonctionne grâce à un régime dérogatoire permanent, offert par l’État sans aucune consultation démocratique, au risque de contaminer l’Europe pour des dizaines de milliers d’années ! L’exploitant nucléaire n’assume pas ses responsabilités. Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’électricité produite par les réacteurs nucléaires PARAÎT économiquement compétitive.

    La « transparence » du nucléaire français a montré, une fois de plus, ses limites.

    En s’appuyant sur la loi sur la transparence en matière nucléaire (dite loi TSN), le Réseau « Sortir du nucléaire » a écrit à Areva et à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour connaître le niveau de radioactivité contenu dans ce convoi. Mais à ce jour, ni l’ASN ni Areva n’ont répondu, et seules les autorités allemandes ont pu fournir ces informations. D’autre part, Areva n’a même pas daigné notifier ce transport à l’ASN. Pourtant, légalement, l’expéditeur est soumis à une obligation de notification d’expédition pour ce type de transport, à l’ASN ainsi qu’au Ministère de l’Intérieur avec copie au transporteur. Cette notification doit leur parvenir dans un délai de sept jours ouvrables avant l’expédition. Or l’ASN, contactée le 26 octobre, affirmait ne pas avoir reçu cette notification de la part d’Areva. L’ASN, qui est censée être le gendarme du nucléaire, n’est même pas capable de se faire respecter par l’industrie nucléaire française. Dans ces conditions, comment croire à son indépendance et à sa capacité à tirer la sonnette d’alarme en cas de grave problème ?

    Davantage d’informations sur le transport (horaires du train, mobilisations…) :

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/

  18. Retraites : la mobilisation continue

    Communiqué de presse du 27 octobre 2010

    Europe Ecologie/Les Verts réaffirme son opposition résolue à la réforme des retraites que le gouvernement et sa majorité parlementaire veulent imposer au pays par un passage en force au Sénat, malgré l’opposition d’une grande partie des citoyens. Les écologistes seront donc à nouveau présents aux côtés de tous celles et ceux qui, à l’appel des syndicats, restent mobilisés pour s’opposer à cette réforme injuste qui, de surcroît, ne permet pas le financement à long terme.

    Les élus et les militants Europe Ecologie / Les Verts seront présents jeudi 28 octobre dans les manifestations à travers toute la France pour manifester leur refus de la réforme des retraites. A Paris, le point fixe est fixé Boulevard Bonne Nouvelle au niveau de la station de métro du même nom à partir de 14h.

    Djamila Sonzogni,

    Porte-parole

  19. Reforme des retraites ! Le gouvernement recule…

    … Le gouvernement recule sur la réforme de la retraite… des parlementaires.

    L’amendement n° 249 présenté par les députés Verts de Rugy, Cochet, Mamère et Poursinoff a été rejeté par l’Assemblée Nationale.

    Il préconisait d’insérer après l’article premier de la réforme des retraites n° 2770, l’article suivant :

    «Le Gouvernement présente(ra) au Parlement, avant le 31 décembre 2010, un rapport établissant la situation des régimes spécifiques de retraite des membres du Gouvernement et des parlementaires et définissant les conditions d’un alignement rapide et effectif de la situation de leurs régimes spécifiques sur le régime général, visant notamment à un encadrement strict des pensions reversées, tant dans leurs possibilités de cumuls que dans leurs montants.»

    En images et en 2 minutes, Jean-Michel Apathie décrypte pour les téléspectateurs du Grand Journal de Canal + l’épisode de « l’amendement 249 rectifié ».

     

     


    J.-M. Aphatie sur l'amendement déposé par F… par fdr_webtv

  20. Intervention de Mickael Marie au meeting unitaire de la gauche contre la réforme des retraites le 13 octobre 2011

    Personne, ni ici ni dans les manifestations qui ont éclairé notre pays ces dernières semaines ; personne ne dit qu’il n’y a pas de problème, et qu’il s’agit de ne rien faire, qu’il faudrait surtout ne rien changer. Et personne, ni ministre ni Premier Ministre ni même le Président de la République, ne peut s’autoriser à dire le contraire.

    Car il n’y a pas d’un côté ceux qui seraient responsables, courageux et réformateurs et de l’autre ceux qui seraient incapables de changement, qui s’accrocheraient à des rêves insurmontables.

    Il n’y a pas d’un côté ceux qui savent compter, et de l’autre ceux qui refusent de compter.

    Et il n’y a pas d’un côté ceux qui accepteraient de se frotter à la dure réalité et de l’autre ceux qui voudraient fermer les yeux.

    Ce qu’il y a, par contre, c’est deux visions, deux ambitions, deux lectures tout à fait différentes de ce qu’il faut changer. Et deux visions, tout aussi différentes, de ce qui doit être conservé.

    Et quand je parle de conserver, de sauver même ce qui est aujourd’hui attaqué, j’entends bien la petite musique de la droite (et, hélas, hélas, pas seulement de la droite, parfois). Cette petite musique qui dit que nous, les millions de manifestants du 23 juin, du 7 septembre, du 23 septembre, du 2 et du 12 octobre, et les millions de manifestants que nous espérons samedi prochain, nous serions donc accrochés, désespérément accrochés au passé, alors qu’ils seraient eux, de plein pied dans la modernité.

    Et bien, puisqu’ils pensent qu’ils sont modernes, ce qui signifie pour eux mépriser le passé, parlons du passé.

    Parlons de l’invention de la retraite, et tâchons de nous rappeler pourquoi on a mis en place ce régime de retraites que nous défendons aujourd’hui, et tâchons aussi de nous rappeler ce qu’était la vie avant.

    Rappelons-nous le programme du Conseil National de la Résistance, qui affirmait l’union des forces de la Résistance pour libérer le territoire.

    Et qui voulait, dès la Libération, « promouvoir les réformes indispensables ». Parmi ces réformes, on pouvait lire : « le droit au travail et au repos », « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence » et « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ».

    Mon grand-père est né en 1914.

    A la Libération, il avait à peu près l’âge que j’ai aujourd’hui.

    Il avait déjà vécu une part suffisante de sa vie dans un monde où ni la sécurité sociale, ni la retraite, ni véritablement le droit au repos n’existaient pour savoir le prix de ces avancées là. Il était gaulliste, il l’est encore. Il était paysan et n’a jamais été de gauche. Mais lorsqu’on lui demande, de tous les bouleversements qu’il a connus, lesquels ont selon lui le plus compté, le plus apporté, le plus « changé la vie » des gens, il parle de la sécurité sociale et de la retraite. De ces avancées sociales qui ont permis véritablement de protéger les travailleurs « dans tous les cas où ils sont incapables de se procurer par le travail » la sécurité, la dignité et « la possibilité d’une vie pleinement humaine ».

    Ce sont encore les mots du Conseil National de la Résistance, et c’est parce que nous avons encore ces mots en mémoire, et les aspirations et les ambitions qu’ils portaient, que nous continuerons de nous battre.

    Parce que cette réforme n’est pas d’abord un sujet économique, un sujet de chiffres et d’équilibre des comptes. Elle l’est aussi, bien sûr, et il faut regarder les chiffres. Mais il faut toujours se souvenir que derrière ces chiffres, derrière les millions d’euros et les milliards d’euros, il y a des visages. Des personnes. Des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. Pour lesquels le droit à la retraite est une « ligne de vie », comme le disait au Sénat Pierre Mauroy il y a quelques jours. Pour lesquels le droit au repos, la possibilité de ne pas finir épuisé au travail est une conquête, une conquête inaliénable.

    Ce n’est pas d’abord une affaire de chiffres, car s’il ne s’agissait que de cela, il y aurait bien d’autres solutions à mettre en œuvre que celles proposées par le gouvernement.

    C’est une affaire de vision de ce qui est juste, et de ce qui ne l’est pas.

    De ce qui est un droit, et de ce qui ne l’est pas.

    Et c’est un sujet, même, de civilisation.

    De ce que nous voulons faire de nos vies, de ce que nous voulons avoir le droit de faire de nos vies.

    Il y a un projet de droite, qui consiste à dire que le temps que nous gagnons sur la mort, le temps de vie qui s’allonge, nous devons entièrement le passer au travail, le compenser au travail comme s’il fallait être punis de vivre mieux, et de vivre plus vieux.

    Et il y a un autre projet, une autre manière de regarder les choses, qui consiste à penser que l’objectif premier n’est pas de travailler, mais de conquérir la « possibilité d’une vie pleinement humaine ». S’il faut travailler pour cela, tout le monde est prêt à le faire, et il y a suffisamment de gens qui cherchent et attendent un emploi, et souffrent de ne pas en avoir, pour le prouver.

    Mais le travail est un moyen, pas la finalité ultime de nos vies. Le temps que nous gagnons sur la mort, nous ne devons pas l’épuiser dans le travail, mais dans le droit au temps libre, à la vie pour soi et pour les autres, pour le plaisir.

    Le gratuit, le non-marchand, ce qui ne se vend pas et ne s’achète pas, le don, l’échange, les relations interpersonnelles, le bénévolat, le militantisme.

    Ce qui a été inventé avec le droit à la retraite, et qui doit être défendu, poursuivi et amplifié, c’est cette belle idée qu’on ne peut pas mesurer la dignité de quelqu’un à la mesure de ce qu’il gagne ou de ce qu’il rapporte.

    Et cela, c’est vrai, est insupportable pour les ministres de ce gouvernement, et pour ce Président de la République, qui ne parle que d’argent, de luxe et de verroterie bling-bling.

    Et tout cela est insupportable pour des gens qui pensent qu’on a réussi sa vie parce qu’on a une Rolex au poignet.

    Tout cela, au fond, est insupportable pour des gens qui confondent l’économie avec un casino, et la vie collective avec une guerre économique permanente, une guerre de tous contre tous, où la plupart perdent à tous les coups, et où seule une très petite minorité s’en sort.

    Alors nous sommes tous et toutes d’accord ici pour refuser cette réforme.

    La question qui nous est posée, c’est de savoir si nous sommes capables pour autant de nous mettre d’accord sur un autre projet, sur une autre réforme.

    Je ne le sais pas.

    Je sais que nos aspirations, nos analyses, nos priorités sont parfois différentes. Alors je ne suis certain de rien. Mais je sais que nous devons le tenter, tenter de construire un compromis entre nous, et ne pas avoir honte de ce mot de compromis. C’est Gandhi qui parlait de la beauté du compromis, et il ne manquait pas de détermination.

    Le programme du Conseil national de la Résistance était, lui aussi, un compromis.

    La beauté du compromis, c’est que quelque chose soit fait. Nous savons qu’il est impossible de ne rien faire, mais nous savons aussi qu’il y a beaucoup d’autres choses à faire que ce qui est proposé par ce gouvernement.

    Et nous savons que ce compromis ne sera pas simple, et que pour que quelque chose soit fait, il faudra beaucoup d’efforts aux uns et aux autres pour se mettre d’accord.

    Mais si nos grands-parents, nos arrière grands-parents, ont eu assez de force et de courage, au sortir d’une guerre qui avait détruit ce pays, pour construire la retraite et la sécurité sociale, nous devons être capables d’au moins assez de force et de courage pour conserver leur invention, pour sauver l’idée et la générosité qui animaient cette invention.

    C’est la meilleure façon de prolonger leur action. En faisant comme ils l’ont fait, avec le même souci qu’ils avaient de celles et ceux qui, au delà d’eux-mêmes, et pour nous au delà d’aujourd’hui, venaient après eux, et viendront après nous.

    Mickaël Marie Secrétaire national adjoint des Verts Président du groupe des élus Europe Ecologie au conseil régional de Basse-Normandie

  21. Contre une réforme injuste, des solutions écologistes durables

    Attention, ouverture dans une nouvelle fenêtre.

    Plus de deux millions de manifestant-e-s les 7, 23 septembre et 2 octobre, et des millions d’autres solidaires du mouvement, ont dit leur refus de la réforme des retraites portée par le Président de la République et son gouvernement. La bataille est pourtant loin d’être terminée.

    Les militants et les élus écologistes seront présents aux côté des citoyens dans les cortèges le 12 octobre prochain et invitent les citoyens à ses mobiliser massivement.

    A Caen nous vous donnons rendez-vous à partir de 10h place St Pierre, face à l’office de tourisme.

     

  22. Pierre Larrouturou à Alençon

    Près de 400 personnes étaient présentes jeudi 7 octobre à la Halle aux Toiles d’Alençon pour débattre avec Pierre Larrouturou.

    Pour tenter de répondre à la question « quelle économie pour demain ? », Pierre Larrouturou a d’abord dressé un bilan de la situation économique et sociale, exploré les grands mécanismes à l’origine de la crise et enfin, proposé les solutions d’Europe Ecologie pour s’attaquer efficacement au chômage de masse et créer des emplois en misant sur la sobriété énergétique, une vraie politique du logement ou de nouveaux services publics. Le débat a ensuite porté sur le partage du travail, le temps libéré, les limites de la croissance et les doctrines économiques.

    Larroutourou_alencon

  23. Procès du Ganva à Caen

    Procès en appel des militants du GANVA, vendredi 02 octobre

    2009 à Caen. Condamnés en première instance à des peines d’amende, le parquet à fait appel po

    ur demander de la prison avec sursis.

    Les 4 militants se sont enchainés au rail sur la ligne Caen-Cherbourg le 1er juillet 2008 afin de bloquer le passage d’un train de déchets nucléaires.

    Sur la vidéo, interviewés devant le

    tribunal de Caen :

    • Olivier Bourguignon, militant anti-nucléaire
    • Rudy L’Orphelin
    • Francis Joly

    Détails sur le site http://ganva.blogspot.com/

    Ganva web

  24. Il pourrait manquer 10 millions de barils par jour en 2015 avertit l’armée US

    Les réserves de production excédentaire pourraient disparaître en 2012, et la pénurie s’installer dès 2015 avec un déficit pouvant approcher les 10 millions de barils/jour, selon une étude du « Joint Forces Command » de l’armée américaine.

    « Bien qu’il soit difficile de prévoir précisément les conséquences économiques, politiques et stratégiques de cette pénurie, elle réduirait certainement les perspectives de croissance, à la fois dans le monde développé et émergent.

    Un tel ralentissement économique exacerberait d’autres tensions irrésolues, entrainerait les états fragiles et faibles sur le chemin de l’effondrement, et aurait peut-être de sérieuses conséquences économiques pour la Chine et l’Inde, » avertissent les militaires américains.

    Lire la suite sur le site de ContreInfo

    Source : ContreInfo / Guardian

  25. Europe Ecologie : un projet de budget alternatif, juste, économe et stratège

    Avec Yannick Jadot, Député européen, François de Rugy, Député et Eva Sas, qui a co-animé un groupe de travail d’Europe Ecologie sur le sujet, j’étais ce lundi matin à l’Assemblée Nationale pour participer à une conférence de presse sur le budget de l’Etat. Quelques jours avant la présentation du projet de loi de finances pour 2011 par le gouvernement, nous souhaitions montrer qu’un contre-projet tout à la fois réaliste et bien plus ambitieux et responsable était parfaitement envisageable.

    Lire la suite...

    Comme le rappelle un adage célèbre, « l’impôt est le coût à payer pour la civilisation ». Le budget de l’Etat, qui organise les recettes et les dépenses, est ainsi fondamental dans tout projet de société et au-delà, dans tout projet de civilisation.

    > retrouvez cet article sur le blog d’Eva Joly

    > Télécharger ici le dossier Une écologie économe et stratège en pdf

  26. Terminal charbonnier, Nucleopolis ou énergies renouvelables ? Transition énergétique : il est encore temps d’anticiper

    Le directeur de la SAS Port de Cherbourg vient de reconnaître les difficultés qui pèsent sur le projet de terminal charbonnier. Avant même le démarrage de l’activité, la réussite commerciale du projet, présenté comme formidable il y a encore quelques mois, serait donc déjà compromise.

    Au même moment, Nucleopolis, le Pôle normand des sciences nucléaires et de leurs applications, annonce vouloir « vendre la filière nucléaire normande à l’extérieur »… Le tout alors que le chantier de l’EPR, supposé être un fleuron technologique de l’industrie nucléaire, prend six mois de retard par année de construction et laisse aux contribuables une facture toujours plus lourde pour un outil inutile.

    Pour Rudy L’Orphelin, secrétaire régional des Verts, « Le charbon et le nucléaire sont deux visions périmées des choix énergétiques. Et l’optimisme affiché par leurs promoteurs ne suffit pas à démentir les faits : le nucléaire et le charbon coûtent cher, et ne répondent ni à l’urgence climatique, ni à l’obligation de réduire notre dépendance énergétique. Au contraire, ce sont des choix qui nous font perdre du temps.  »

    Europe Ecologie avait alerté, dès la conception du projet de terminal charbonnier, sur son caractère illusoire et contre-productif. Les évènements confirment, sans surprise, les analyses portées à l’époque.

    Les élus écologistes au Conseil Régional ont, dans le précédent mandat comme dans celui-ci, exprimé leur opposition à toute fuite en avant dans la promotion du nucléaire. Si le document stratégique de Nucleopolis fait état des avancées obtenues par les écologistes quant aux objectifs du pôle, il semble clair que certain acteurs, économiques ou industriels, voudraient pousser à en faire un nouvel outil de communication au service d’un lobby qui dispose pourtant déjà de moyens solides d’expression.

    Pour Europe Ecologie / Les Verts, il est urgent de réorienter les priorités sur le développement des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Ce sont les conclusions du rapport sur « les énergies marines renouvelables en Basse-Normandie », qui doivent être examinées ce lundi par le Conseil économique social et environnemental régional (CESER) de Basse-Normandie.

    Mickaël Marie, président des élus Europe Ecologie au Conseil Régional, considère que « les pistes proposées par ce rapport sont bien plus utiles à préparer l’avenir que le copier-coller des solutions d’hier. Elles vont dans le sens des propositions d’Europe Ecologie pour le développement des énergies marines renouvelables, et notamment de l’éolien off-shore. Ce sont des pistes concrètes, réalistes et de long terme, quand les solutions « charbon + nucléaire » ne voient pas plus loin que l’année en cours. Le nucléaire existe dans notre région, c’est un fait, et nous avons le devoir de le gérer au mieux, et de développer ce qui doit l’être : recherche fondamentale, démantèlement, applications de santé… Mais faire le bilan du nucléaire, c’est aussi constater que la filière électronucléaire est un échec, et qu’il est impératif d’en sortir pour préparer l’avenir. »

    Rudy L’Orphelin, Secrétaire régional des Verts Basse-Normandie

    Mickaël Marie, Président du groupe Europe Ecologie au Conseil régional de Basse-Normandie

  27. Terminal charbonnier, Nucleopolis ou énergies renouvelables ? Transition énergétique : il est encore temps d’anticiper

    Le directeur de la SAS Port de Cherbourg vient de reconnaître les difficultés qui pèsent sur le projet de terminal charbonnier. Avant même le démarrage de l’activité, la réussite commerciale du projet, présenté comme formidable il y a encore quelques mois, serait donc déjà compromise.

    Au même moment, Nucleopolis, le Pôle normand des sciences nucléaires et de leurs applications, annonce vouloir « vendre la filière nucléaire normande à l’extérieur »… Le tout alors que le chantier de l’EPR, supposé être un fleuron technologique de l’industrie nucléaire, prend six mois de retard par année de construction et laisse aux contribuables une facture toujours plus lourde pour un outil inutile.

    Pour Rudy L’Orphelin, secrétaire régional des Verts, « Le charbon et le nucléaire sont deux visions périmées des choix énergétiques. Et l’optimisme affiché par leurs promoteurs ne suffit pas à démentir les faits : le nucléaire et le charbon coûtent cher, et ne répondent ni à l’urgence climatique, ni à l’obligation de réduire notre dépendance énergétique. Au contraire, ce sont des choix qui nous font perdre du temps.  »

    Europe Ecologie avait alerté, dès la conception du projet de terminal charbonnier, sur son caractère illusoire et contre-productif. Les évènements confirment, sans surprise, les analyses portées à l’époque.

    Les élus écologistes au Conseil Régional ont, dans le précédent mandat comme dans celui-ci, exprimé leur opposition à toute fuite en avant dans la promotion du nucléaire. Si le document stratégique de Nucleopolis fait état des avancées obtenues par les écologistes quant aux objectifs du pôle, il semble clair que certain acteurs, économiques ou industriels, voudraient pousser à en faire un nouvel outil de communication au service d’un lobby qui dispose pourtant déjà de moyens solides d’expression.

    Pour Europe Ecologie / Les Verts, il est urgent de réorienter les priorités sur le développement des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Ce sont les conclusions du rapport sur « les énergies marines renouvelables en Basse-Normandie », qui doivent être examinées ce lundi par le Conseil économique social et environnemental régional (CESER) de Basse-Normandie.

    Mickaël Marie, président des élus Europe Ecologie au Conseil Régional, considère que « les pistes proposées par ce rapport sont bien plus utiles à préparer l’avenir que le copier-coller des solutions d’hier. Elles vont dans le sens des propositions d’Europe Ecologie pour le développement des énergies marines renouvelables, et notamment de l’éolien off-shore. Ce sont des pistes concrètes, réalistes et de long terme, quand les solutions « charbon + nucléaire » ne voient pas plus loin que l’année en cours. Le nucléaire existe dans notre région, c’est un fait, et nous avons le devoir de le gérer au mieux, et de développer ce qui doit l’être : recherche fondamentale, démantèlement, applications de santé… Mais faire le bilan du nucléaire, c’est aussi constater que la filière électronucléaire est un échec, et qu’il est impératif d’en sortir pour préparer l’avenir. »

    Rudy L’Orphelin, Secrétaire régional des Verts Basse-Normandie

    Mickaël Marie, Président du groupe Europe Ecologie au Conseil régional de Basse-Normandie

  28. Tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque : il reste le nuage du nucléaire devant le soleil…

    Début septembre, le gouvernement a publié un arrêté réduisant le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque de 12% et plafonnant le volume d’électricité faisant l’objet d’obligation d’achat.

    Cette obligation d’achat de l’électricité renouvelable est un soutien important pour le dynamisme de la filière de l’énergie propre que le gouvernement dit vouloir développer.

    Mais en baissant ainsi arbitrairement le tarif de rachat, le gouvernement sacrifie un grand nombre de projets d’installation photovoltaïque, notamment ceux portés par les collectivités locales. Cette décision est d’autant plus surprenante que la Loi Grenelle 2 incite ces collectivités à penser de tels projets. Aujourd’hui, l’existence de ceux-ci est purement et simplement remis en cause.

    Pire, le gouvernement en publiant deux arrêtés tarifaires à six mois de distance crée de l’instabilité dans un secteur économique en pleine expansion. Les entrepreneurs et les installateurs auront alors plus de mal à convaincre banques et clients. Par cette volonté de ne pas trop développer le secteur de l’énergie renouvelable contre la puissante industrie nucléaire, le gouvernement va avorter une quantité importante d’emplois et priver les collectivités locales de politiques énergétiques bénéfiques pour tous.

    Une fois de plus, nous avons le sentiment que ce gouvernement par crainte d’un verdissement trop important de ses politiques donne le coup de volant nécessaire pour rester dans la droite ligne du productivisme étatique et pollueur. Il reste trop de gros nuages nucléaires dans ce pays pour développer le solaire…

  29. La réforme des retraites ou la victoire de la Sarkolangue

    La droite française a gagné les dernières élections présidentielles et législatives, mais surtout elle a gagné une autre bataille sur un terrain où la gauche ne l’attendait pas, la bataille de la sémantique.

    Pour  illustrer cette idée parlons de la réforme des retraites. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’argumenter sur ce que propose ou non le gouvernement, mais juste de vérifier la définition d’un mot dans un dictionnaire.

    Le « petit Robert » nous dit :
    « Réforme : n.f. – de réformer
    Amélioration apportée dans le domaine moral ou social. Changement profond apporté dans la forme d’une institution afin  de l’améliorer, d’en obtenir de meilleurs résultats. »

    Ainsi,  les propositions gouvernementales de M. Sarkozy sur les retraites correspondent à des réformes ? Est-ce à dire qu’elles apportent un changement profond du système de la retraite par répartition existant afin  de l’améliorer, d’en obtenir de meilleurs résultats ?

    Tout dépend du point de vue où l’on se place. Si l’on prend en compte la vision du salarié, du pensionné, l’idée de travailler plus longtemps ou de connaître une période de chômage en fin de carrière, d’être obligé de passer devant une commission pour valider une incapacité, de ne pas changer ou peu changer l’assiette de cotisation … ne peut pas être vécue comme une amélioration du système de retraite et en tout cas ne correspond pas à un changement profond de l’existant. Si l’on se place d’un autre point de vue, passer à 62 et 65 ans pour une retraite à taux plein, convaincre que la retraite par répartition ne marchera plus dans quelques dizaines d’années, que le collectif ne compte plus, que seul compte l’individualité sont des victoires sémantiques et idéologiques. Il ne s’agit pas alors d’un changement profond immédiat. En revanche, le modèle que ces propositions portent en elles correspond à ce changement profond : il vise à enterrer les acquis obtenus depuis le programme du conseil national de la résistance à 1983, date du passage à la retraite à 60 ans.

    Donc quand  des journalistes, des experts, … nous parlent de la réforme en cours, on peut penser qu’ils ont choisi leur camp, celui d’une idéologie, d’une droite libérale et de son individualisme triomphant.

    Peut-être pourrions-nous lancer un concours afin de trouver un nom sonnant et trébuchant pour ce qui nous est proposé. Mais en tout état de cause arrêtons de dénommer ce programme politique libéral une réforme.

    Caen, le 20/09/2010, Françis Joly

  30. Tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque : il reste le nuage du nucléaire devant le soleil…

    Début septembre, le gouvernement a publié un arrêté réduisant le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque de 12% et plafonnant le volume d’électricité faisant l’objet d’obligation d’achat.

    Cette obligation d’achat de l’électricité renouvelable est un soutien important pour le dynamisme de la filière de l’énergie propre que le gouvernement dit vouloir développer.

    Mais en baissant ainsi arbitrairement le tarif de rachat, le gouvernement sacrifie un grand nombre de projets d’installation photovoltaïque, notamment ceux portés par les collectivités locales. Cette décision est d’autant plus surprenante que la Loi Grenelle 2 incite ces collectivités à penser de tels projets. Aujourd’hui, l’existence de ceux-ci est purement et simplement remis en cause.

    Pire, le gouvernement en publiant deux arrêtés tarifaires à six mois de distance crée de l’instabilité dans un secteur économique en pleine expansion. Les entrepreneurs et les installateurs auront alors plus de mal à convaincre banques et clients. Par cette volonté de ne pas trop développer le secteur de l’énergie renouvelable contre la puissante industrie nucléaire, le gouvernement va avorter une quantité importante d’emplois et priver les collectivités locales de politiques énergétiques bénéfiques pour tous.

    Une fois de plus, nous avons le sentiment que ce gouvernement par crainte d’un verdissement trop important de ses politiques donne le coup de volant nécessaire pour rester dans la droite ligne du productivisme étatique et pollueur. Il reste trop de gros nuages nucléaires dans ce pays pour développer le solaire…

  31. Les Verts prêts à se fondre dans Europe Ecologie

    De Julie DUCOURAU (AFP)

    PARIS — Les Verts ont tourné dimanche une page de leur histoire, en réunissant leur tout dernier Parlement avant leur fusion avec Europe Ecologie (EE) en novembre, mais d’ici là il faudra peaufiner les textes fondateurs du rassemblement écologiste.

    C’est un « jour historique pour les Verts, nous sommes en tête du championnat de Ligue1! », a lancé leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, tout sourire, voyant peut-être un signe dans la remontée de Saint-Etienne sur la première marche du classement de football, du jamais vu depuis 29 ans.

    Samedi soir, les Verts s’étaient retrouvés dans un cabaret de Belleville pour fêter la « métamorphose » de ce parti âgé de 26 ans, autour d’historiques comme Yves Cochet et de figures comme Dominique Voynet.

    « Pas de nostalgie », avait confié samedi Cécile Duflot, juste le sentiment d’avoir bientôt un « outil » pour « aller à la conquête des responsabilités » et « pourquoi pas devenir majoritaire un jour » dans le pays. C’est, « pour une part la fin d’une histoire (…) pour une autre part, le début d’une autre histoire ».

    Ce dernier Conseil national inter-régional aura été « un vrai Cnir à l’ancienne! », s’est amusée Mme Duflot, avec modification de l’ordre du jour samedi matin par des minoritaires du parti, devenus majoritaires par manque de monde ou vote et re-vote sur l’opportunité de débattre à huis-clos…

    Dimanche, dans des débats finalement ouverts à la presse, les Verts ont finalement décidé, à l’unanimité moins une voix, d’un référendum « qui validera la transmutation des Verts ».

    Ce référendum interne aux Verts se tiendra à l’issue des assises territoriales EE du 9 octobre où les militants voteront textes fondateurs et nouveaux statuts d’Europe Ecologie-Les Verts.

    Il sera alors temps de valider l’ensemble du processus aux assises constituantes des 13 et 14 novembre à Lyon où le nouvel ensemble verra officiellement le jour.

    Son nom devrait y être décidé par les militants, a priori entre trois appellations: Rassemblement des écologistes, Rassemblement écologiste ou Les Ecologistes, en-dessous de quoi sera gardé « Europe Ecologie-Les Verts ».

    A l’issue de ce Cnir, l’heure est donc venue de se pencher sur les textes fondateurs du parti-réseau qui dépasse désormais les 10.000 adhérents.

    Premier document, le « Manifeste pour un cours nouveau », écrit par l’eurodéputé Jean-Paul Besset qui trace les grandes lignes de l’écologie politique et de la mutation écologique de la société, sera soumis aux amendements des militants pendant huit jours.

    Un autre texte sur l’organisation et les statuts est dans les tuyaux. Mais il reste à déterminer « quel pouvoir donner aux coopérateurs », ces personnes qui ne veulent pas formellement adhérer au parti mais prendront part au réseau (« la coopérative »), explique Pascal Durand, délégué national EE.

    Enfin, si une « direction constituante de consensus » semble se dégager autour de Cécile Duflot (exécutif), Jean-Paul Besset (présidence du parlement) et Yannick Jadot (porte-parole), certains souhaitent un congrès début 2011 pour décider des instances de façon « démocratique ». D’autres veulent le renvoyer à l’après-législatives. Là encore, les militants en décideront début octobre.

    Ce serait « curieux et bancal d’avoir de nouveaux statuts avec une direction en suspension pendant un an et demi », explique à l’AFP Yves Cochet, toutefois conscient qu’un congrès début 2011 déclencherait des « appétits de pouvoirs terribles ».

    Pour Jean-Vincent Placé, un congrès précoce serait « comme un suicide » au moment de lancer la candidature d’Eva Joly pour la présidentielle et de mener les négociations avec le PS sur les législatives.

    Source AFP

  32. Le retour de la route

    Arrêtons de peindre en vert nos routes !

    C’est la rentrée des classes, mais on peut le constater au travers de la presse locale, c’est aussi la rentrée automobile.

    C’est avec beaucoup d’énergie que le nouveau tronçon de voie autoroutière A88, peinte en vert pour la circonstance, qui relie Falaise à Argentan, a été inauguré. En parallèle, l’annonce de la construction d’un nouveau barreau de l’A13 a été presque unanimement saluée.

    Ce  dernier chantier de 4 km est annoncé à 25 millions d’euros,  soit plus de 6 millions d’ € du kilomètre, certes a priori la facture est entièrement portée par la société des autoroutes de Normandie, mais ce barreau qui devrait alléger la circulation à Cagny et Frénouville reporte en fait le problème un peu plus loin et il est nécessaire d’intervenir sur Bellengreville et Vimont. Ce sont cette fois nos impôts qui paieront ce nouveau tronçon de 4 km et ce pour une ardoise de 17 millions d’euros.

    Posons-nous la question du pourquoi, de l’utilité de ces nouvelles voieries ? Fluidifier la circulation, désenclaver les territoires, libérer des villages de la circulation automobile envahissante ? Cela fait maintenant 40 ans que ce discours nous est tenu et nous pousse dans un cercle vicieux de toujours plus de route.

    Ne faisons pas l’autruche, ces projets routiers vont avoir comme conséquence immédiate la continuité du développement péri-urbain, l’installation de toujours plus d’urbains à la campagne. Certains l’ont rêvé, nous sommes en train de le faire, installer la ville à la campagne. Avec des conséquences sur la diminution des surfaces agricoles qui sont la richesse de notre territoire et une dépendance toujours plus grande à la voiture.

    Il ne s’agit pas de jouer les cassandres ni de tomber dans un catastrophisme déprimant. Les voix sont nombreuses et pas seulement d’utopiques écolos pour dire que la péri-urbanisation est un mode de développement qui mène les collectivités locales dans le mur. L’AUCAME, l’agence d’urbanisme de Caen-la-Mer est la première à le dire et à tirer le signal d’alarme.

    Pourquoi ces rurbains, néologisme créé pour appeler ces nouveaux arrivants, fuient-ils la ville ? Peut-être sont-ils fascinés par l’image d’Épinal de la famille heureuse dans son pavillon avec son jardinet et son nain de jardin ? Mais plus sûrement, c’est le coût du foncier qui chasse ces habitants de nos villes.

    Avec  17 millions d’euros (pour seulement 4 km) combien de logements aurions-nous pu construire ? Et je n’évoque pas les 127 millions d’euros de projets routiers inscrits dans le projet de l’agglomération de Caen-la-Mer.  Sur la base de 1100 € du m², coût moyen d’un logement social dit haut de gamme en petit collectif, nous pouvons financer la construction de 150 à 200 logements.

    Nous sommes encore et toujours dans une vision de l’aménagement du territoire et du développement économique du XXème siècle. Il ne s’agit pas  d’avoir une vision simpliste ou manichéenne des choses, mais le budget des collectivités et celui de l’Etat ne peuvent pas tout financer. Nous ne pouvons construire et donc payer à la fois des routes et des logements. II faut oser faire des arbitrages, faire des choix.

    Quelques mois après une énième catastrophe pétrolière qui, promis, sera la der des der, notre addiction au pétrole n’aura jamais été aussi forte.

    Et si l’imagination reprenait le pouvoir, plutôt que de continuer sur une voie de garage ?
    Et si l’on sortait du discours incantatoire ?
    Et si effectivement le logement devenait une priorité ? C’est une urgence écologique et économique
    .

    Françis Joly, le 02/09/2010 à Caen

  33. Relaxe de François Dufour et Pierre Jarre entériné par la Cour de cassation

    Un refus de prélèvement ADN entériné
    source AFP 30/08/2010

    La Cour de cassation a entériné fin juin un arrêt de la cour d’appel de Caen relaxant deux faucheurs volontaires qui avaient refusé en avril 2008 de se soumettre à un prélèvement biologique, a indiqué aujourd’hui François Dufour, l’un des deux faucheurs.

    Dans cette décision, la Cour de cassation, saisie par le procureur, valide l’analyse des magistrats de Caen. Ceux-ci relevaient notamment que « l’infraction nouvelle » de destruction de maïs transgénique prévue par une loi de juin 2008 « n’a pas été insérée dans l’article 706-55 du code de procédure pénale énumérant les infractions donnant lieu à prélèvement biologique ».

    Les juges en avaient déduit que « le législateur a modifié l’appréciation qu’il faisait du besoin d’ingérence dans la vie privée » des militants anti-OGM. Ils avaient aussi déduit que le législateur considérait comme « disproportionnée » une inscription au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) pour de tels faits.

    MM. Jarre et Dufour – aujourd’hui vice-président Europe Ecologie du conseil régional de Basse-Normandie – avaient été relaxés pour refus de prélèvement en première instance par le tribunal d’Avranches (Manche) le 24 juin 2008, puis par la cour d’appel de Caen le 11 janvier 2010. Depuis la loi du 25 juin 2008 créant le délit spécial de « fauchage d’OGM », les faucheurs condamnés ne peuvent plus se faire prélever leur ADN sur ce motif.

  34. Relaxe de François Dufour et Pierre Jarre entériné par la Cour de cassation

    Un refus de prélèvement ADN entériné

    source AFP 30/08/2010

    La Cour de cassation a entériné fin juin un arrêt de la cour d’appel de Caen relaxant deux faucheurs volontaires qui avaient refusé en avril 2008 de se soumettre à un prélèvement biologique, a indiqué aujourd’hui François Dufour, l’un des deux faucheurs.

    Dans cette décision, la Cour de cassation, saisie par le procureur, valide l’analyse des magistrats de Caen. Ceux-ci relevaient notamment que « l’infraction nouvelle » de destruction de maïs transgénique prévue par une loi de juin 2008 « n’a pas été insérée dans l’article 706-55 du code de procédure pénale énumérant les infractions donnant lieu à prélèvement biologique ».

    Les juges en avaient déduit que « le législateur a modifié l’appréciation qu’il faisait du besoin d’ingérence dans la vie privée » des militants anti-OGM. Ils avaient aussi déduit que le législateur considérait comme « disproportionnée » une inscription au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) pour de tels faits.

    MM. Jarre et Dufour – aujourd’hui vice-président Europe Ecologie du conseil régional de Basse-Normandie – avaient été relaxés pour refus de prélèvement en première instance par le tribunal d’Avranches (Manche) le 24 juin 2008, puis par la cour d’appel de Caen le 11 janvier 2010. Depuis la loi du 25 juin 2008 créant le délit spécial de « fauchage d’OGM », les faucheurs condamnés ne peuvent plus se faire prélever leur ADN sur ce motif.

  35. Chômage : quatre vérités que Lagarde ne vous dira pas

    Pierre Larrouturou

    Membre d’Europe Ecologie

     


    Christine Lagarde aux universités d’été du Medef, le 27 août 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).

    Depuis quelques jours, Christine Lagarde est dans tous les médias pour « se féliciter » des bons chiffres du chômage. Hélas, si l’on s’intéresse vraiment à la vie des salarié(e)s (actifs ou au chômage) et si l’on regarde de près les chiffres du ministère du Travail, on constate qu’il n’y a aucune raison de se féliciter des évolutions en cours.

    1

    Le nombre total des inscrit(e)s n’a jamais été aussi élevé

    Ils sont 4 574 000 inscrit(e)s, sans compter 300 000 chômeurs de plus de 58 ans dispensés de recherche d’emploi et 217 000 chômeurs dans les départements d’outre-mer. En deux ans, le nombre total de chômeurs a augmenté de 1 150 000. C’est du jamais vu dans notre pays.

     


    Evolution du nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis juillet 2006

    2

    Le « flux » des nouveaux arrivants est toujours aussi impressionnant

    Pas moins de 505 000 hommes et femmes se sont inscrits au chômage en juillet, et 505 000 en un mois, c’est absolument catastrophique !

    D’où vient l’impression d’accalmie qui permet à Chiristine Lagarde de parler d’une « stabilisation du chômage » ? Pourquoi la courbe qui récapitule le « stock » de chômeurs ne monte-t-elle pas de façon verticale ?

    Parce que, dans le même temps, 495 000 personnes ont quitté Pôle emploi. Mais sur ces 495 000 sorties, il n’y en a que 104 000 qui déclarent avoir retrouvé un emploi. Il y a un flou pour 100 000 d’entre eux, mais le ministère lui-même admet que « moins de 40% de ceux qui quittent Pôle emploi retrouvent un emploi ».

    3

    La majorité de ceux qui quittent Pôle Emploi sont en fin de droits

    Ils ont été licenciés il y a un an ou deux et n’ont plus droit aux indemnités. Ils sont dans la précarité la plus totale : ils vont survivre -ou sousvivre- avec le RMI-RSA… ou n’auront droit à aucune allocation si leur conjoint a un revenu correct. En deux ans, le revenu du couple a été divisé par deux, mais leur problème n’apparaît dans aucune statistique.

    L’Insee estime que 400 000 ménages vont être confrontés cette année à cette situation : voir leurs revenus divisés par deux ! Mais ils ne sont plus comptés comme chômeurs, et Christine Lagarde ou Eric Woerth ne les croisent pas dans les dîners en ville…

    4

    Les CDD de moins de un mois représentent plus de 60% des embauches

    Quant à celles et ceux qui retrouvent un emploi (il y en a quand même, heureusement), ils doivent de plus en plus se contenter d’emplois très précaires : l’Acoss, qui reçoit toutes les déclarations d’embauche, a publié en juillet une étude sur les embauches au deuxième trimestre.

     


    Répartition des déclarations d’embauche au cours du 2e trimestre 2010

    En résumé : jamais le chômage n’a atteint un tel niveau et jamais le marché du travail n’a connu une telle précarité. N’en déplaise à Christine Lagarde, il n’y a donc aucune raison de se féliciter de quoi que ce soit.

    Alors que la croissance ralentit fortement en Chine et aux Etats-Unis, il faut en finir avec les mensonges et la méthode Coué. Il est urgent de mesurer la gravité de la crise et de se mettre au travail pour inventer une nouvelle politique de l’emploi. C’est l’objectif des Etats généraux de l’emploi et de l’écologie qu’Europe Ecologie – Les Verts viennent de lancer à Nantes.

  36. Retraites, amalgames entre délinquance et immigration : Une rentrée sous le signe de la mobilisation

    LIBERTÉ EGALITÉ FRATERNITÉ : 4 septembre 2010, Mobilisons nous !

    Cet été, Nicolas Sarkozy, suivi par tout son gouvernement, a stigmatisé les Roms, les gens du voyage et les français-es d’origine étrangère. Prétendant lutter contre la délinquance, il a brandi la menace de la déchéance de nationalité à l’égard de personnes identifiées par leur origine et non par leurs actes.

    Rendez-vous à 4 heures, Place de la République à CAEN.

    Tract à télécharger et à diffuser largement.

     

    RETRAITES : 7 septembre 2010, Mobilisons nous !

    60% des français se disent opposés au report de l’âge légal de 60 à 62 ans. En deux ans, le total des personnes inscrites à Pôle Emploi a augmenté de 900 000. Et, pour faire oublier ses mesures impopulaires, ses mauvais résultats et les turpitudes de ses ministres, le Président de la République a choisi cet été d’aller plus loin encore dans la chasse aux boucs émissaires.

    Rendez-vous à 10 heures, Place Saint-Pierre à CAEN.
    Tract à télécharger et à diffuser largement.

  37. Manger nuit gravement à la santé

    Pour ceux qui auraient raté ce reportage…

    Trois journalistes de Pièces à conviction (émission de reportage de France 3) ont été les cobayes d’une expérience inédite. Chacun suivant un régime alimentaire spécifique, ils ont été soumis pendant plusieurs semaines aux analyses d’un laboratoire indépendant. Les résultats sont sans appel : manger peut nuire à la santé…

    Au menu : saumon aux pesticides, porc et poulet aux antibiotiques, fruits et légumes toxiques. Pour trouver ces produits il suffit d’aller au supermarché le plus proche. 60 % des fruits et légumes consommés en France sont importés d’Espagne, de Turquie ou du Maghreb. 30% de ce que mangent les Français et leurs animaux d’élevage est importé de Chine. Notre assiette est désormais mondialisée et son contenu ne respecte pas toujours les normes sanitaires.

  38. Déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine : le mépris de la santé publique

    Déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine : le mépris de la santé publique et de la concertation

    La déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine, prise par arrêté ministériel du vendredi 25 juin, a été publiée ce dimanche au Journal Officiel.

    Pour le groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie, cette décision, rendue publique un dimanche, témoigne du mépris dans lequel le gouvernement tient les préoccupations de santé publique exprimées par les habitants et les élus des territoires concernés.

    Le jour même où le Conseil régional de Basse-Normandie s’opposait à tout lancement des travaux de construction de la ligne THT tant qu’une étude épidémiologique complète ne serait pas lancée, le Ministre Jean-Louis Borloo signait l’arrêté de déclaration d’utilité publique, montrant là le peu de cas qu’il fait de l’avis des élus directement concernés.

    Les conclusions de la commission d’enquête publique sont de fait balayées par cette décision : les commissaires avaient en effet rendu un avis favorable à la construction de la ligne à la réserve expresse du lancement et de la publication des résultats d’une étude épidémiologique.

    Alors que la Région Basse-Normandie a montré vendredi son engagement pour la protection de la santé publique, et son accord pour participer au financement de l’étude attendue par les populations locales, la décision du Ministre est un coup de poignard scandaleux, une réponse indigne aux inquiétudes des habitants, des éleveurs et des élus des communes touchées par le passage de la ligne.

    Mickaël Marie

    Président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie

  39. La ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ou LGV

    Quelques éléments d’information sur le principal débat inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée plénière du Conseil Régional du 24/06/10, la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ou, selon l’appellation plus connue, la LGV.

    Conformément à ce que nous avions annoncé depuis plusieurs semaines, nous – élus Europe Ecologie au Conseil Régional – nous sommes abstenus sur le vote de la délibération.Cette prise de position était en conformité avec les analyses que nous avons portées pendant la campagne électorale, très critiques sur le projet de LGV et l’appel à la mobilisation générale qui l’accompagne.

    L’intervention que j’ai prononcée au nom du groupe Europe Ecologie a été, je crois, mesurée et équilibrée, et donnait acte au Président et à la majorité de la réaffirmation de la priorité faite au ferroviaire régional, conformément à nos attentes, et de l’assurance qu’on n’échangera pas la priorité TER contre une priorité LGV. J’ai pointé l’absence de réponses de l’Etat, qui a lancé le sujet voilà plusieurs mois – avec l’intervention de Nicolas Sarkozy au Havre – et reste depuis aux abonnés absents.

    En conséquence, nous avons fait valoir, malgré le concert d’unanimisme pour l’union sacrée, notre scepticisme.

    La droite, dès l’ouverture de la séance, s’était montrée très offensive, attaquant sur le caractère supposé « hétéroclite » de la majorité régionale, vulnérable aux positions des écologistes sur la LGV et le nucléaire notamment. Elle a confirmé, dans le cours du débat, sa volonté d’enfoncer autant que possible le coin entre les écologistes et le reste de la majorité.

    Mickaël Marie

    Président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional

    Regardez ici le reportage de France 3 Basse Normandie à ce sujet

  40. Raph ANCEL – L’homme Eco-Mobile

    Le GRACQ – Les Cyclistes Quotidiens est une association belge, sans but lucratif et sans appartenance politique, qui a pour objectif principal la promotion du vélo comme moyen de déplacement.

    Le GRACQ réalise un projet de sensibilisation sur la « sécurité routière » des cyclistes, via la réalisation de vidéo humoristiques et pédagogiques.

    Le projet vise à améliorer les conditions de sécurité des cyclistes et se subdivise en différentes actions portant sur les domaines suivants :

      • former les cyclistes aux comportements responsables à adopter pour que chacun puisse circuler en toute sécurité;
      • sensibiliser aux équipements et à la visibilité des cyclistes via “l’action éclairage”;
      • aborder le volet institutionnel de la sécurité en engageant une réflexion avec les acteurs concernés lors d’un colloque;
      • participer à l’augmentation des infrastructures routières adaptées aux cyclistes.
      • Ainsi, les vidéos cherchent à illustrer, vous l’aurez compris, les comportements à adopter, dans une perspective de sensibilisation d’un large public

    Découvrez ICI le site dédiée à Raph Ancel, l’homme Eco-Mobile.

  41. Déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine : le mépris de la santé publique

    Déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine : le mépris de la santé publique et de la concertation

    La déclaration d’utilité publique de la ligne THT Cotentin-Maine, prise par arrêté ministériel du vendredi 25 juin, a été publiée ce dimanche au Journal Officiel.

    Pour le groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie, cette décision, rendue publique un dimanche, témoigne du mépris dans lequel le gouvernement tient les préoccupations de santé publique exprimées par les habitants et les élus des territoires concernés.

    Le jour même où le Conseil régional de Basse-Normandie s’opposait à tout lancement des travaux de construction de la ligne THT tant qu’une étude épidémiologique complète ne serait pas lancée, le Ministre Jean-Louis Borloo signait l’arrêté de déclaration d’utilité publique, montrant là le peu de cas qu’il fait de l’avis des élus directement concernés.

    Les conclusions de la commission d’enquête publique sont de fait balayées par cette décision : les commissaires avaient en effet rendu un avis favorable à la construction de la ligne à la réserve expresse du lancement et de la publication des résultats d’une étude épidémiologique.

    Alors que la Région Basse-Normandie a montré vendredi son engagement pour la protection de la santé publique, et son accord pour participer au financement de l’étude attendue par les populations locales, la décision du Ministre est un coup de poignard scandaleux, une réponse indigne aux inquiétudes des habitants, des éleveurs et des élus des communes touchées par le passage de la ligne.

    Mickaël Marie

    Président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie

  42. Le 24 juin mobilisons nous !

    Caen 24 juin : Manifestation 10H Place St Pierre.

    60% des français se disent opposés au report de l’âge légal de 60 à 62 ans. Pourquoi le gouvernement propose-t-il aujourd’hui des mesures aussi impopulaires ?

    Parce qu’il a l’oeil rivé sur la note de la dette française. Montrer qu’on veut réduire les déficits publics pour rassurer les marchés financiers, voilà maintenant le seul objectif de la politique économique et sociale en France. Il existe pourtant des solutions justes et responsables pour financer les retraites sans report de l’âge légal.

    Europe écologie – Les Verts le démontrent…

  43. Une réforme durable des retraites et de l’emploi

    Reporter l’âge de départ à la retraite n’a pas de sens lorsque ne sont ni résolues, ni même abordées, les difficultés d’insertion des jeunes dans l’emploi, le faible taux d’activité des seniors et la pénibilité du travail, qui justifie des départs anticipés.

    Le financement des retraites ne peut par ailleurs pas reposer, si des efforts sont à faire, sur les seuls salariés : l’ensemble des revenus doit être mobilisé.

  44. Débat public « Penly3 »

    Ci-dessous la trame de l’intervention prévue par Mickaël Marie, Président du groupe d’élus Europe Ecologie au Conseil Régional, le cadre du débat public « Penly3 » organisé le 18 mai à Caen. Pour rappel, cette intervention n’a pas pu avoir lieu, le débat public ayant été écourté pour cause de pertubations dans l’assistance.

     

  45. Caen : Abandonnons le projet de pénétrante Weygand !

    Weygand : la grande saga !

    L’enquête publique pour le prolongement du boulevard Weygand va (re)commencer. Nouvel épisode de la grande saga de ce projet imaginé il y a près de 50 ans, à l’heure de gloire des pénétrantes routières et du dogme du tout automobile, il est aujourd’hui relancé dans un contexte pourtant bien différent.

    Plus de pollution, moins de pouvoir d’achat.

    Oui, en 50 ans la situation a radicalement changé. Les choix successifs d’aménagements ont contraint les familles à partir habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail les condamnant à consacrer de plus en plus d’argent à leurs déplacements (obligation d’avoir plusieurs voitures, coût des carburants qui flambent, allongement des distances). Conséquences directes de ces choix, les problèmes environnementaux se sont multipliés (changement climatique, surconsommation d’espaces agricoles, destruction des espaces naturels).

    Un projet qui aggrave une situation plutôt que de la résoudre.

    L’utilité du projet de pénétrante reste encore à démontrer. En regardant les cartes diffusées dans la presse, les lecteurs ont pu constater que le boulevard Weygand va doublonner une…2×2 voies existante ! Cette nouvelle voie rendra de fait les transports collectifs encore moins performants et viendra limiter les possibilités de constructions de logements nouveaux aux portes de Caen pourtant essentielles à la limitation de l’étalement urbain.

    Un projet coûteux au détriment des alternatives.

    La quête d’une fluidité supposée de l’automobile dans ce contexte coûtera la bagatelle de 30 millions d’euros, soit l’équivalent d’une année d’investissement pour Caen la Mer. Dans un contexte où les budgets ne sont pas extensibles à l’infini, les élus Verts tiennent, une fois encore, à tirer la sonnette d’alarme. Le projet de pénétrante Weygand doit selon nous être abandonné au profit notamment de la réalisation de nouvelles voies de Transports en commun en site propre.

    Ouvrir une ère urbaine nouvelle où les projets d’un autre âge laissent place à l’imagination et à l’innovation pour repenser nos manières de vivre, d’habiter et de se déplacer : voilà l’ambition des élus que nous sommes. Pour anticiper des crises encore largement devant nous (fin du pétrole, changement climatique) il est temps de passer aux solutions sérieuses, économiquement et qualitativement efficaces et de tourner le dos à ce modèle de développement qui continue, partout, à générer ses nuisances.

  46. Europe Ecologie : propositions pour les retraites et l’emploi

    Europe Ecologie propose des réponses innovantes pour la réforme des retraites.

    D’autre part, Europe Ecologie lance les Etats généraux de l’emploi et de l’écologie, initiative dédiée à rassembler tous les acteurs sociaux et environnementaux afin de formuler des réponses nouvelles pour faire reculer le chômage tout en protégeant la planète.

  47. Intervention de Jean-Luc Veret à propos du projet SPIRAL 2 au conseil municipal du 29 mars 2010.

    Jean-Luc Veret, conseiller municipal, est intervenu au Conseil Municipal de Caen du 29 mars 2010 au nom du groupe Verts sur la délibération concernant une subvention au projet SPIRAL 2. Les élus Verts se sont abstenus lors du vote.

    A la veille de l’enquête publique sur le projet, il est nécessaire que chacun s’informe et que le débat s’engage. C’est pour quoi vous trouverez ci-dessous une rédaction des positions développées dans son intervention.

    La Mairie de Caen propose une subvention au projet SPIRAL 2 de 2,8 millions d’€. L’importance de la somme mérite qu’on y réfléchisse quelques instants.

    Les Verts sont favorables dans son principe à la recherche, dès lors qu’elle fait progresser la connaissance, sans menacer l’environnement ou la santé. Mais Les Verts sont favorables à toute la recherche, à toutes les recherches, autrement dit à tous les domaines de recherche. Se pose alors la question des choix d’investissements et de priorités.

    Dans cet esprit, Les Verts ne sont pas opposés au projet SPIRAL 2, qui consistera à faire avancer les connaissances sur la structure de la matière.

    Concernant le projet SPIRAL 2, les écologistes apportent néanmoins les remarques et réserves suivantes :

    La recherche fondamentale ne doit pas servir de caution à la filière nucléaire industrielle qu’il est urgent d’arrêter parce qu’on ne maîtrise pas la question des déchets cancérigènes pour le présent comme pour les générations futures, parce qu’on ne maîtrise pas les moyens de surveillance de ces déchets pendant des millénaires, et parce qu’on n’a pas non plus évalué sincèrement les problèmes ni le coût du démantèlement des centrales en fin de vie et de gestion des déchets, de telle sorte qu’on fausse les comparaisons de coût entre l’électricité nucléaire et les énergies renouvelables.

    Le développement d’activité de soins médicaux, en particulier de traitement des cancers par des produits radioactifs, ne doit pas faire illusion et faire croire que la solution est liée à la filière de la recherche atomique car la crise de la situation sanitaire est structurelle : les causes de cancers augmentent plus vite que les progrès médicaux de telle sorte que les cancers sont devenus récemment la première cause de mortalité dans notre pays. Une politique de santé efficace devra reposer sur la prévention par l’éducation pour la santé et par la santé environnementale afin d’agir sur les causes du développement des cancers.

    – Concernant plus spécifiquement le projet actuel, il est vraiment dommage de demander des autorisations de rejets de produits radioactifs, alors que le GANIL n’avait pas d’autorisation et était capable de fonctionner sans rejets à l’extérieur. Cette nouvelle orientation, alors que l’équipement est en pleine agglomération, est de nature à entacher son image et à créer une méfiance de la population.

    Concernant la recherche en général, il apparaît qu’on pourrait avoir plusieurs priorités si l’on veut servir les besoins de la population. Par exemple, il est utile de développer la recherche en sciences humaines sur les conditions de l’équilibre social et de la prévention de la violence, à l’heure les difficultés de vie sont grandes sur bien des quartiers. Par ailleurs, nous avons la chance d’avoir à Caen des chercheurs en pointe sur la question des OGM, mais ils n’ont pas les moyens de mener à bien toutes les études nécessaires, alors que la qualité de l’alimentation est un enjeu quotidien pour tous les vivants. De même, la prévention en santé est le parent pauvre des politiques de santé qui la négligent au profit des soins médicaux. La recherche est à développer aussi bien dans le domaine des pollutions de l’environnement que dans celui des comportements, de leur influence sur la santé de la population et des moyens et méthodes d’action pour améliorer la situation sanitaire.

    C’est pourquoi il faut s’interroger sur la somme consacrée à SPIRAL. Elle ne permettra pas d’envisager ensuite de développer les autres secteurs cités ci-dessus.

    Pour servir l’intérêt général, Les Verts demandent un rééquilibrage des subventions à la recherche qui, au demeurant, ne représente pas une compétence prioritaire de la commune. C’est pourquoi, dans l’état actuel de la situation, les écologistes ne votent pas la subvention à SPIRAL 2, pour le montant proposé.

  48. Le bilan de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1

    L’échec d’une conception autoritaire de la santé publique

    Il faut se demander aujourd’hui, à tête reposée, pourquoi la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 a été un tel échec, sur tous les plans. Quand on sait à quel point le Ministère de la santé en a fait une priorité et combien la Direction Générale de la Santé est mobilisée sur cette question et que, néanmoins, plus de 90 % de la population n’est pas vaccinée, c’est bien le bilan de la politique de santé menée par Roselyne Bachelot qu’il faut faire.

    Pourtant, on peut se réjouir du fait que l’épidémie de grippe H1N1 soit beaucoup moins agressive que certains ne le redoutaient. Et on ne peut pas critiquer a priori l’idée d’appliquer le principe de précaution, tant réclamé par Les Verts. Alors où est l’échec ?

    Il y a échec de la politisation de la question de santé publique.

    On a vu la Ministre dans les médias presque quotidiennement depuis le mois d’août, d’abord pour nous convaincre que le gouvernement n’était pas en vacances comme il y a quelques années, lors de la canicule, ce qui n’a pas grand-chose à voir avec la réflexion scientifique ; puis pour dramatiser le risque afin de donner davantage d’importance à son rôle ; enfin, pour se retrouver dans le piège qu’elle avait elle-même créé en s’arc- boutant pour justifier le plus longtemps possible les décisions qui avaient été prises afin de ne pas perdre la face. En outre, malgré tant de communication, le contenu exact des contrats passés avec l’industrie pharmaceutique et le coût de cette campagne n’ont pas fait l’objet de la plus grande transparence…

    Il y a échec de la centralisation.

    La réflexion a été menée en milieu très fermé, dans des conclaves parisiens, considérant que les décisions prises doivent s’appliquer de façon descendante, tous les professionnels et tous les citoyens devant obéir et se comporter selon les ordres, comme à l’armée. Les médecins généralistes, qui ont pourtant la confiance de leurs patients, n’ont pas été jugés assez sûrs pour être associés. La suite a prouvé que ce n’est pas la meilleure manière de motiver les « troupes » ! On a dû réquisitionner les professionnels ; pas (encore ?) les citoyens ?

    Il y a échec de la manipulation..

    …car le poids de l’industrie pharmaceutique a été démesuré : l’expertise a été largement assurée par les marchands de vaccins et ils ont obtenu des clauses exorbitantes tant en termes de prix – on paie les vaccins beaucoup plus cher en France qu’en Angleterre ou en Allemagne – qu’en termes d’exonération de responsabilité en cas d’effets toxiques, les vaccins étant fort peu testés avant la production de masse. L’avis des scientifiques indépendants n’a pas été pris en compte.

    Il y a échec de l’idéologie…

    …car depuis beaucoup d’années la question des vaccinations est traitée, en France, davantage comme un combat idéologique que comme un débat scientifique. Les experts invités dans les médias se sentent investis d’une tâche de propagande, expliquant que ce sont les vaccins qui ont sauvé les populations des maladies infectieuses, alors que le premier facteur qui a fait reculer les épidémies du passé est en réalité les conditions de vie : hygiène de l’eau, logement, amélioration de l’alimentation ; idéologie, encore, quand ils minimisent les risques de complications et d’effets toxiques en expliquant doctement qu’on n’a pas la preuve, chez la personne qui fait l’actualité, que telle maladie est due au vaccin, alors que, d’une façon générale, dans ce domaine, les connaissances ne sont pas individuelles mais épidémiologiques. Ce manque de rigueur des experts, coïncidant avec les pressions des lobbys, entretient la réaction d’un courant anti-vaccination, au positionnement tout aussi idéologique.

    Il y a échec de la réflexion globale de santé publique…

    …car le budget consacré à cette seule vaccination – près de 2 milliard d’Euros – est astronomique au regard de l’ensemble des autres actions de santé publique et au regard du fait que les parents pauvres restent la santé environnementale et l’éducation pour la santé tandis que les maladies modernes sont principalement liées aux pollutions de l’environnement et aux modes de vie.

    Mais, derrière ces constats, pointent des questions plus fondamentales.

    Il reste à éclaircir des points qui font problème et qui justifient largement le lancement d’une commission d’enquête parlementaire.

    La décision d’envoyer une fiche de vaccination aux populations prioritaires est prise, semble-t-il, par la sécurité sociale, c’est-à-dire sur la base d’un dossier administratif puisque ni le médecin ni le malade ne sont consultés, alors qu’il s’agit d’une décision médicale. Il faudrait faire préciser par qui est faite la sélection des personnes à vacciner en priorité et sur quels critères Ce transfert de la médecine à l’administration ne semble guère déontologique car il ne respecte ni le médecin ni le patient et représente une atteinte à la confidentialité et aux libertés auxquelles nous sommes attachés en démocratie. De plus, des exemples montrent des failles de la méthode : cas réel, une personne ayant fait une pleurésie devrait représenter une personne à risque mais, ne prenant pas de traitement habituellement, elle n’a pas été repérée est donc pas convoquée pour la vaccination.

    L’entretien avec un médecin avant vaccination a pour but de connaître les antécédents médicaux de la personne afin de diagnostiquer une éventuelle contre- indication, et de choisir le type de vaccin adapté à cette personne. Combien de temps, exactement, dure ce type de consultation quand il y a une file d’attente ? Ne risque-t-on pas de passer à côté d’une information importante ?

    Ne serait-il pas beaucoup plus efficace de compter sur le médecin traitant, qui connaît la personne, son histoire et souvent sa famille pour faire le point sur les antécédents ? De même, quand il s’agit de vacciner les personnes fragilisées par leur maladie chronique ou leur grand âge, on sait bien que certaines ont des difficultés à se déplacer. Dans ces conditions, est-il indispensable de leur faire faire la queue dans un gymnase plutôt que de confier la vaccination à leur médecin généraliste qui les verra en consultation, voire à leur domicile, s’ils ne peuvent pas se déplacer ? La réponse à ces questions étant évidente, il faudrait préciser les vraies raisons qui ont motivé la décision de court-circuiter les médecins généralistes. L’enjeu est important car on a essayé de faire passer leur revendication de bon sens pour une défense corporatiste. S’ils ne sont pas toujours exempts de corporatisme, il faut reconnaître que, dans ce cas précis, leur revendication recouvre l’intérêt de la population et de la santé publique. Il ne s’agit pas pour l’État de faire des économies, puisque les centres de vaccination ont nécessairement un coût, eux aussi. Faudrait-il en conclure qu’on n’avait pas confiance dans les médecins pour être aux ordres de l’administration ?

    Il faudrait également préciser qui est habilité à choisir le type de vaccin à injecter à chaque personne. Entre vaccin avec adjuvant et sans adjuvant, entre vaccin à virus fragmenté ou à virus entier, il semble que les risques ne soient pas les mêmes, les coûts non plus… Est-il prévu que le patient soit informé et puisse donner son avis sur cette question comme le prévoit, en particulier, la loi de 2004 sur le sur les droits des patients ?

    Il faut également vérifier que les listes d’experts et leurs déclarations d’intérêts sont consultables, pour limiter les conflits d’intérêts, ce qui ne semble pas être le cas…

    Pour notre part, nous en restons à l’avis des experts indépendants. Nous avons la chance d’avoir en France une équipe compétente qui fait le tour de la littérature mondiale et qui publie ses conclusions sur des bases scientifiques, dans sa revue intitulée « Prescrire ». C’est la seule revue d’information médicale qui n’est pas financée par la publicité des laboratoires pharmaceutiques. Or, la synthèse de Prescrire propose de vacciner les populations fragilisées par une maladie chronique ou par le grand âge, comme on le fait chaque année pour la grippe habituelle. Cette attitude scientifique pondérée à des conséquences importantes sur l’organisation de la vaccination car les populations concernées sont particulièrement suivies par leur médecin généraliste, ce qui inciterait plutôt à privilégier la vaccination par les médecins généralistes ou les infirmières des « Maisons de Santé »..

    Mais, qu’on ne s’y trompe pas, l’enjeu du débat n’est pas d’abord technique mais démocratique. Cette campagne est d’abord l’échec du pouvoir central face aux citoyens quand il se donne l’illusion que l’efficacité est dans un « pouvoir fort », même au risque de restreindre les libertés démocratiques. Elle est l’échec du mépris des réseaux sociaux, dont celui de la médecine générale, alors qu’ils ont eu plus de poids auprès des citoyens que les consignes autoritaires, les spots de communication et les informations télévisées. On se croirait au 19ème siècle, ou la santé publique etait une intervention de police et où il n’y avait pas de Ministère de la Santé. Cette campagne est l’échec d’une conception « militaire » de la santé publique, où la situation « de guerre » contre le virus justifierait de passer outre les libertés, les réseaux sociaux et le respect des citoyens. Le général Bachelot a perdu « sa bataille ».

    De ce point de vue, c’est plutôt une bonne nouvelle !

    Reste à mettre en place une nouvelle santé publique basée sur la responsabilisation des citoyens, la décentralisation, les réseaux sociaux et l’expertise indépendante.

    C’est la conception de l’action de santé que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a désigné par le terme de « Promotion de la santé » et que la charte internationale définit comme le processus qui donne aux populations un plus grand contrôle sur leur propre santé. Dans cet esprit, l’action de santé auprès de la population ne repose plus d’abord sur la décision autoritaire, mais sur l’éducation pour la santé.

    L’enjeu porte sur les rapports entre le pouvoir, les citoyens et les lobbys. Pour construire une politique qui concerne chaque personne, faut-il compter sur le pouvoir central ou sur la responsabilisation des citoyens et des professionnels de terrain ? Pour construire une politique de santé publique, faut-il s’appuyer en priorité sur les lobbys proches du pouvoir ou sur l’expertise de scientifiques indépendants ?

    Telles sont les questions auxquelles il faut répondre pour construire une politique de santé. Pour les verts, le choix est clair. Nous voulons une autre santé publique, dans une autre société, plus démocratique. Puissent les citoyens se souvenir de la leçon. Les Verts sont prêts à montrer qu’une autre politique de santé est possible.

    Jean-Luc VERET, Président de la Commission Nationale Santé des Verts

  49. Demande de participation officielle des associations LGBT aux cérémonies du souvenir des victimes et des héros de la déportation

    A Caen, le mercredi 21 avril 2010

    Monsieur le Préfet de Région,

    Il y a un an, par courrier en date du 23 avril 2009, nous vous avions demandé solennellement la participation officielle des associations LGBT aux cérémonies de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Nous considérons cette demande légitime au vu du devoir de Mémoire qui ne saurait éluder des victimes de la barbarie nazie et au vu de la circulaire signée en 2001 par Jean‐Pierre Masseret, alors secrétaire d’État aux Anciens combattants, demandant aux préfectures d’associer aux cérémonies les associations homosexuelles.

    Nous regrettons de constater que cela n’est pas encore le cas aujourd’hui, malgré notre demande relayée à tous les parlementaires du Calvados et malgré la participation de nombreux élus caennais, dont Monsieur le Député‐Maire de Caen, à la cérémonie non officielle organisée par les associations LGBT l’an passé.

    Nous tenons donc à renouveler notre demande et vous rappeler les fondements de notre requête.

    Depuis l’adoption de la loi du 14 avril 1954, le dernier dimanche du mois d’avril est consacré aux cérémonies de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Cette journée est l’occasion de se souvenir des événements innommables survenus au cours de la 2nde guerre mondiale en nous recueillant à la mémoire de toutes les victimes de la déportation.

    Pourtant, le processus de reconnaissance de la déportation, en France, de certaines minorités n’est pas encore abouti et les associations LGBT qui revendiquent la possibilité de participer officiellement – notamment à Caen – aux cérémonies du souvenir de la déportation en seront, une fois encore, purement et simplement exclues.

    Vous le savez, il est aujourd’hui reconnu que près de 100 000 personnes en Europe ont été arrêtées au cours de la seconde guerre mondiale au motif qu’elles étaient homosexuelles, près de 10000 d’entre elles ont été déportées dont plus de 200 en France. Dans un rapport de la fondation pour la Mémoire de la déportation, établissement reconnu d’utilité publique placé sous le haut patronage du Président de la République, on a en effet pu recenser 210 personnes déportées pour le motif d’homosexualité. Le plus connu étant Pierre Seel, reconnu comme déporté pour homosexualité, dont le combat et le témoignage ont permis de faire la lumière sur ces faits. Aujourd’hui décédé, Pierre Seel a donné son nom à plusieurs rues françaises avec la mention « déporté pour homosexualité ».

    Le 26 avril 2001, Lionel Jospin, alors Premier Ministre déclarait aux invalides : « Nous ne devons pas craindre de nous confronter à notre passé, avec ses ombres et ses lumières. Il nous faut lutter contre l’oubli et contre la déformation des faits. Nous devons savoir regarder notre Histoire en face.

    Nul ne doit rester à l’écart de cette entreprise de mémoire. Il est important que notre pays reconnaisse pleinement les persécutions perpétrées durant l’Occupation contre certaines minorités — les réfugiés espagnols, les tziganes ou les homosexuels. »

    Quelques années plus tard en 2004, le Président de la République, Jacques Chirac déclarait sur le parvis des droits de l’Homme : « Nous sommes là pour nous souvenir que la folie nazie voulait éliminer les plus faibles, les plus fragiles, les personnes frappées par le handicap dont l’existence même faisait affront à leur conception de l’homme et de la société. En Allemagne, mais aussi sur notre territoire, celles et ceux que leur vie personnelle distinguait, je pense aux homosexuels, étaient poursuivis, arrêtés et déportés.» Ces deux discours ont posé la reconnaissance de l’Etat français de la déportation d’individus homosexuels présents sur le territoire français au titre du motif d’arrestation 175. Cela fut officialisé, comme nous vous le disions, par une circulaire signée en 2001 par Jean‐Pierre Masseret, alors secrétaire d’État aux Anciens combattants qui demandait aux préfectures d’associer aux cérémonies les associations homosexuelles. Depuis, les associations LGBT participent dans de nombreux départements français à ces cérémonies officielles.

    Malgré cela et la mobilisation que nous relayons depuis un an, notre Préfecture refuse toujours aux associations LGBT d’assister aux cérémonies officielles à la mémoire des victimes et des héros de la déportation. Ceci constitue pour nous une atteinte au devoir de mémoire et une entorse au principe d’égalité des droits que les Verts défendent devant tout acte de la vie, devant tout fait public, qu’il soit présent ou qu’il relève de la mémoire.

    Les Verts militent activement, vous le savez, pour l’application concrète du principe d’égalité, pilier fondateur de notre république. Se souvenir de toutes les victimes de la déportation, sans exclusive, relève d’un des principes élémentaires du devoir de mémoire que chacun d’entre nous se doit de faire vivre au quotidien. Il ne s’agit donc pas ici de reconnaître un droit spécifique à telle ou telle catégorie, il s’agit simplement de reconnaître que l’horreur des faits historiques est la même pour chacun. La déportation d’un homme ou une femme – quel qu’en soit le motif – est un crime contre l’Humanité qui ne saurait être ni sectorisé, ni oublié.

    Garant du respect des principes républicains, vous êtes en charge en tant que représentant de l’Etat de l’organisation des cérémonies de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation dans le Calvados et notamment à Caen.

    En conséquence et pour toutes les raisons évoquées ci‐dessus, j’ai l’honneur de vous demande d’inviter officiellement les associations LGBT aux cérémonies de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, à la dépose de gerbe dans toutes les cérémonies prévues le dimanche 25 avril.

    Je sollicite votre bienveillance pour faire en sorte que le motif de déportation pour homosexualité ne soit pas éludé dans les discours officiels.

    J’ajoute qu’il me parait indispensable que s’instaure un véritable dialogue entre les différentes parties prenantes afin d’éviter toute confrontation et la reconnaissance de la légitimité de chacun à perpétuer le souvenir de toutes les victimes de la déportation.

    Convaincu que ce sujet retiendra toute votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet de Région, l’expression de mes sentiments distingués.

    Rudy L’Orphelin,

    Secrétaire Régional des Verts Basse-Normandie

    Les Verts Basse‐Normandie

  50. Europe Ecologie à l’heure de l’affirmation

    En moins d’un an, Europe Ecologie est devenue la troisième force politique française. Malgré un certain recul, le résultat des élections régionales confirme celui des élections européennes. L’écologie est désormais reconnue comme porteuse d’un projet de société crédible. Elle s’affirme comme une nouvelle offre politique, dépositaire d’une « autre voie ». Son rôle consiste désormais à mettre en oeuvre une mutation écologique, économique et sociale adaptée à la nouvelle donne planétaire.

    Pour que ce projet se poursuive et s’enracine durablement, jusqu’à devenir le nouveau pivot de la vie politique, le rassemblement Europe Ecologie est confronté au défi de sa propre évolution. Celle-ci repose sur une double exigence : consolider la singularité politique de notre mouvement et penser sa métamorphose organisationnelle, dans le sens de l’autonomie.

    Les signataires de ce texte proposent de mettre en débat les principes et les conséquences de cet objectif au sein d’Europe Ecologie afin de franchir ensemble une nouvelle étape. Nouvelle étape que l’existence d’une délégation commune d’eurodéputés à Bruxelles et les nouveaux groupes d’élus dans les conseils régionaux préfigurent d’ores et déjà.

    Consolider une identité politique autonome

    Europe Ecologie a bâti son identité (et son succès) sur l’affirmation du caractère déterminant de la crise écologique globale et de ses conséquences sociales ainsi que sur la promotion d’un projet porteur de solutions. Nous avons incarné cette orientation dans un programme de transformation écologique de l’économie et de la société qui installe le critère de la régulation écologique – l’éco-conditionnalité – au coeur des choix publics. Notre mouvement s’est ainsi affirmé en développant sa propre cohérence entre environnement, social, économie, éthique, solidarité et démocratie. C’est cette singularité politique qu’il nous appartient désormais de renforcer en tant qu’alternative aux crises qui minent les civilisations et dont les effets s’enracinent dans le système productiviste dominant.

    L’affirmation de l’autonomie idéologique et programmatique de l’écologie politique constitue maintenant la poutre maîtresse de notre identité. L’écologie ne doit plus se sentir sommée de choisir son camp pour s’aligner sur ce qui n’est pas elle.

    Notre revendication d’autonomie politique ne saurait nous conduire pour autant à camper dans un splendide isolement, en attendant une hypothétique majorité. Les ravages de la crise ne permettent aucun retard à la mise en oeuvre du changement. Si nous nous situons sans ambigüité dans l’opposition au gouvernement UMP et à l’omniprésidence Sarkozy, dont la politique conforte la machine à aliéner les humains et à épuiser la terre, nous sommes favorables à des partenariats et à la constitution de majorités, ponctuelles ou durables, autour des solutions écologiques, sociales et démocratiques pour desserrer l’étau de la crise.

    Construire l’autonomie organisationnelle

    Privée d’outil, la politique est impuissante. Il s’agit donc de trouver les formes opérationnelles qui donnent corps à nos idées pour qu’elles s’incarnent dans le tissu social et qu’elles deviennent vraiment réalité.

    Europe Ecologie a su établir un compromis dynamique entre une force structurée – les Verts – et un mouvement convergent de sensibilités diverses. Les différenciations ont laissé la place à l’élan commun. Elles l’ont même nourri.

    Ce pacte de vie commune fut notre coup de génie collectif. Loyalement respecté par tous, il a permis d’installer notre crédibilité.

    Il est aujourd’hui caduc dans la mesure où il est manifestement inadapté à la nouvelle donne politique. Au niveau où elle est maintenant installée, au regard des enjeux et de ses responsabilités nouvelles, l’écologie politique ne peut plus se satisfaire d’une forme organisationnelle hybride, pragmatique et fragile. Prolonger la cohabitation entre un parti et un réseau reviendrait à se condamner au surplace, voire à la désagrégation. Il n’est plus possible de soumettre les décisions à plusieurs structures de validation dont les procédures ne sont pas collectivement partagées.

    Il nous faut passer maintenant du compromis au cadre neuf d’un mouvement ouvert à de nouvelles énergies, structuré pour durer, fort d’une identité partagée et d’une expression politique commune, organisé de manière identique pour tous, avec des militants à égalité de droits et de devoirs, en débat permanent avec les acteurs de la société et les citoyens.

    L’heure est à l’unité. Après un débat aussi large et régionalisé que possible, des Assises fondatrices (ou Etats généraux constitutifs) lanceront un nouveau mouvement de l’écologie politique qui formalisera la métamorphose d’Europe Ecologie et des Verts pour porter le projet écologiste aux élections de 2012.

    L’heure est à l’égalité. Le futur mouvement de l’écologie politique sera un rassemblement de personnes et d’élus adhérant individuellement à cette nouvelle formation par l’acte symbolique et matériel de la cotisation.

    L’heure est à la clarification. Après un temps d’adaptation respectant les transitions nécessaires à l’intégration de chaque sensibilité et de chaque groupe au nouveau mouvement, dans un délai qui reste à définir, les membres du futur mouvement de l’écologie politique devront renoncer à leur appartenance à une autre organisation politique.

    L’heure est à la transparence démocratique. Les décisions structurantes devront faire l’objet de votes impliquant directement l’ensemble des membres. La désignation des organes dirigeants fera évidemment l’objet d’une procédure démocratique.

    L’heure est à l’ouverture, en organisant des agoras régionales et nationales régulières au sein desquelles s’impliqueront les forces vives de la société. La structure organisationnelle de l’écologique politique doit être en permanence ouverte sur la société, au contact des acteurs sociaux, associatifs, économiques et des citoyens.

    L’objectif de transformation écologique de la société, l’espoir social dont nous sommes porteurs, les responsabilités présentes et à venir dans l’exercice du pouvoir, nous conduisent à pousser plus avant notre logique fondatrice. Nous devons aller de l’avant et faire le choix d’une affirmation commune dans une nouvelle formation politique aux contours inédits comme nous le mettons déjà en oeuvre à Bruxelles et dans les nouveaux conseils régionaux. Nous appelons donc à la métamorphose d’Europe Ecologie et des Verts en un mouvement politique unifié et pérenne qui porte le projet de transformation écologique et social.

    Un débat et un calendrier

    Nous sommes conscients de la difficulté à mettre en œuvre une telle métamorphose qui devra aussi ménager les rythmes nécessaires à l’adaptation de chaque composante constitutive de notre rassemblement ou désireuse de le rejoindre.

    C’est l’objet du débat qui est devant nous, lequel devra cheminer entre deux écueils :

    • Reproduire stricto sensu la « forme parti » traditionnelle reviendrait à consentir à nouveau à la dictature de l’interne et à ses pesanteurs. De même, une fédération de partis et courants, fondée sur l’origine politique des membres, reproduirait le schéma partidaire en le cristallisant sur le passé.

    • Se satisfaire d’une « forme réseau » conduirait à une certaine impuissance. Les réseaux constituent une force d’action diffuse et souple conforme à notre désir de pratiques politiques différentes, mais ils ne sauraient remplacer la nécessité de provoquer un impact global dans le champ politique et institutionnel.

    Entre ces deux extrêmes, d’autres formes d’organisation peuvent être imaginées et bâties intelligemment. Des pistes existent qu’il s’agit de rendre opérationnelles : pratiques référendaires, votations sur les orientations stratégiques, consensus comme méthode de gouvernement…

    De même, un socle organisationnel commun n’interdit pas de mettre en place d’autres formes participatives au projet écologiste, sous forme de réseaux. L’ancrage de l’écologie politique relève davantage de pratiques dynamiques avec les acteurs de la société civile que des impératifs d’un parti.

    A tous nos comités, à tous nos réseaux, aux partis intégrés à Europe Ecologie, aux groupes de nouveaux élus de se saisir de ce débat sur le devenir de notre maison commune. C’est notre feuille de route maintenant.

    Sans préjuger de l’émergence d’autres questions politiques comme celle de notre attitude lors des futures échéances présidentielle et législatives, nous proposons que ce débat acte en priorité les deux points cardinaux que nous développons dans ce texte : autonomie politique et autonomie organisationnelle.

    Reste à adopter consensuellement un calendrier pour ce débat. De notre point de vue, sa conclusion doit intervenir en amont des futures échéances électorales avec des Assises fondatrices du nouveau mouvement fin 2010 ou début 2011, après une étape intermédiaire de restitution des débats régionaux dès juin 2010 et une poursuite de la réflexion lors des journées d’été du rassemblement et des Verts.

    Ainsi nous continuerons ensemble le chemin.

    André ASCHIERI, Danièle AUROI, Sandrine BELIER, Jean-Paul BESSET, Marie-Christine BLANDIN, Christian BOUCHARDY, José BOVE, Jean-Marc BRULE, Pascal CANFIN, Yves COCHET, Daniel COHN-BENDIT, Françoise COUTANT, Karima DELLI, François DE RUGY, Jean DESESSARD, François DUFOUR, Pascal DURAND, Jacques FERNIQUE, Mireille FERRI, Hélène FLAUTRE, Stéphane GATIGNON, André GATTOLIN, Sacha GOLDMAN, Guy HASCOET, Yannick JADOT, Ghislaine JEANNOT-PAGES, Eva JOLY, Pierre LARROUTUROU, Alain LIPIETZ, Eric LOISELET, Jean-Philippe MAGNEN, Noël MAMERE, Mickaël MARIE, Caroline MECARY, Jacques MULLER, Christophe PORQUIER, Michèle RIVASI, Jean-Louis ROUMEGAS, François SIMON, Anne SOUYRIS, Claude TALEB, Dominique VOYNET…

  51. Les Verts, le Rassemblement des écologistes, Europe Ecologie, et maintenant ?

    Un texte de Cécile Duflot

    Cher-e-s ami-e-s,
    Les élections qui viennent de s’achever sont, c’est certain, un nouvel événement pour l’écologie politique. En moins de deux ans, nous avons entamé un nouveau cycle de notre histoire.

    Personne ne pouvait anticiper réellement le bouleversement politique du 7 Juin 2009. Si nous étions convaincus de la pertinence du rassemblement, de sa capacité à rebattre les cartes d’un paysage politique parfois défraîchi, le résultat a été au-dessus de nos espérances. Nous avons montré que l’écologie était à la fois une projet autonome et que nous étions capables de tisser des ponts avec tous ceux qui innovent dans la société, en portant des solutions et en incarnant une alternative crédible.

    Après un tel élan, les attentes étaient nombreuses, chez les citoyens et les citoyennes, qui lassés des éternels duels, hésitent souvent entre l’abstention ou la résignation. Les élections régionales auraient pu être celles de la déception, elles ont étés celle de la confirmation. Nous avons montré que le mouvement de l’écologie politique pouvait être, à deux élections consécutives, la troisième force du paysage politique. J’y ai pris ma part de responsabilité, avec chacun et chacune d’entre vous, avec Philippe Meirieu, avec Laurence Vichnievsky, toutes les autres têtes de listes et celles et ceux qui ont fait la campagne. Avec 266 conseillers régionaux élu-e-s, aux parcours très divers en situation de responsabilité dans presque toutes les régions, nous avons aujourd’hui les moyens de mettre en œuvre une écologie de transformation.

    Les débats sur notre avenir sont aujourd’hui nombreux et les voix pour y contribuer plurielles. Je reste convaincue que plus nous seront nombreu-ses à participer, plus ce débat sera riche. Vous l’avez compris, même si je sais que les intentions des uns et des autres sont pour l’essentiel sincères , je n’ai pas souhaité participer aux élans médiatiques d’un débat interne qui se contenterait d’être projeté sur la place publique. Je revendique mon rôle, que je ne considère pas ingrat, de trouver les voies d’un chemin partagé mais je souhaite aujourd’hui en toute simplicité et à titre personnel, ouvrir des pistes de proposition.

    C’est vrai, il est temps, nous devons passer à une nouvelle phase de notre histoire. La manquer équivaudrait à laisser l’hégémonie au productivisme modernisé en capitalisme vert. Mais pour passer ce cap, il faut passer du rassemblement par le haut au rassemblement par le bas. Nous avons fixé un calendrier et le débat est dorénavant ouvert. La transmutation est en marche. A nous toutes et tous de ne pas mener ce débat uniquement dans les médias, et d’en faire celui de tous les comités locaux Europe Ecologie, de tous les Verts, afin qu’il soit approprié par toutes et tous.

    Du Brésil à l’Inde, en passant par l’Italie ou les Etats-Unis, toutes les forces alternatives cherchent à inventer un nouveau mode d’organisation. Avec une démocratie représentative, qui se coupe chaque jour du plus grand nombre, où l’abstention ne cesse de croître, on a besoin d’un mouvement qui soit capable de faire sa place à chacune et chacun. Pourtant, méfions-nous des rénovations hâtives de la vie politique, qui n’ont de modernes que le nom et derrière lesquels se reproduisent bien vite les formes anciennes de l’oligarchie ou du bonapartisme. Du NPA au Modem, en passant par les CUAL, il y a eu de bien nombreuses déceptions quant à la capacité à inventer un nouveau modèle.

    Si la forme parti n’est pas finie, elle a pourtant vieilli. Nos effectifs sont peu nombreux et nos appareils reproduisent souvent trop vite les travers contre lesquels ils ont étés formés. L’idée d’une « coopérative écologiste » avancée par Daniel Cohn-Bendit est juste quand elle permet de rappeler notre héritage tiré du mouvement autogestionnaire. En refusant le parti-supporter atomisé et entièrement dédié à une personnalité et le parti- caserne à l’engagement dévoué, il y de la place pour une nouvelle forme : un parti-société, tourné vers l’extérieur et en perpétuelle transformation.

    Il n’y aura pas de formule magique, mais je crois que la forme à naître doit être un mouvement polymorphe articulant à la fois un parti transformé et un réseau informel ouvert à toutes et tous, dont la priorité serait d’élaborer ensemble un projet capable d’être une alternative en 2012.

    Cette transmutation/métamorphose ne devra pas non plus déboucher sur un objet fini mais nous devrons conserver cette capacité d’être en mouvement et surtout d’être accueillants, en particulier à celles et ceux qui n’ont ni les codes ni l’habitude du militantisme. La question de la formation, de nos militants, des membres du réseau, des élus et même des futurs élus est pour moi fondamentale.

    L’essentiel : construire notre projet

    Cette réflexion en cours sur l’avenir de l’écologie ne peut pas être un seul débat d’organisation. Au cours des derniers mois, nous avons mis au cœur du débat public, notre rêve et notre vision. Ni bal des prétendants, ni querelle de statuts, voilà ce qui a fait grandir l’écologie.

    Notre écologie est l’héritage de la pensée du mouvement ouvrier, des combats que la gauche a pu mener pour le temps libéré ou pour le féminisme. Notre écologie puise aussi à la source des courants libertaires qui revendiquent la démocratie participative et l’autogestion. Notre écologie a su critiquer la gauche lorsque celle-ci renonce ou s’enferme dans les dogmes de la croissance, du productivisme ou de la concurrence. Notre écologie c’est celle de l’égalité des droits et de la coopération internationale. Notre écologie affirme que les réponses à la crise économique et sociale sont écologistes.

    Notre écologie est ouverte à toutes celles et à tous ceux qui se reconnaissent dans notre projet. Ses frontières ne se font pas à priori mais ce sont celles d’un socle de valeur et d’un projet commun.

    C’est pourquoi, dans les meilleurs délais, les Etats-Généraux de l’Emploi et de l’Ecologie, tel que proposés par Eva Joly et Pierre Larrouturou, doivent voir le jour. Mais nous devons aussi enfin faire naître une véritable Fondation de l’Ecologie Politique, dégagée des logiques partisanes. Une Fondation qui aura vocation à fédérer les initiatives, à rassembler tous ceux qui imaginent une métamorphose de la politique et à travailler avec tou- te-s les écologistes où qu’ils soient : de Nicolas Hulot aux partisans de la décroissance. Avant 2012, la question sera de savoir si nous serons capable d’être le lieu d’invention et d’innovation de la gauche.

    Faire muer le parti

    Le parti des Verts a une courte et belle histoire. Il a su se préserver des tentatives d’instrumentalisation ou d’institutionnalisation. On a souvent parlé de sa culture du désordre, mais il aaussi été capable de défendre, avant tout le monde, la parité, le non-cumul des mandats, le rajeunissement, le métissage et la féminisation d’une démocratie souvent bien empotée. Il a aussi été capable de ne jamais s’enfermer dans une culture du chef, qui voudrait que la parole d’un seul devienne celle de tous. Nous devons, sans ambiguïté, conserver ces acquis.

    Mais, il s’est aussi parfois trop vite replié et isolé. Il a quelquefois oublié, que c’est de la société civile qu’il est né. Il a entretenu un rapport souvent ambigu avec ses dirigeant-e-s, posant avec difficulté la question de l’incarnation. S’il est indispensable de participer aux institutions, il en a parfois trop vite pris la couleur. Les Verts n’ont aujourd’hui ni vocation identitaire, ni volonté de se dissoudre dans un ailleurs indéfini. Je nous crois capables d’engager notre propre mue en participant à une aventure commune.

    Cette mue a vocation à créer un espace politique nouveau, où toutes celles et tous ceux qui se sont engagés dans Europe Ecologie au cours des deux dernières années et qui souhaitent s’investir dans un parti pourront trouver leur place. Elle peut supposer de réformer, voire de transformer ses instances. Et pourquoi pas, sans a priori ni opération marketing et si le plus grand nombre le souhaite, être capable de changer de nom ?

    Mais, des changements cosmétiques ne suffiraient pas à un tel bouleversement. Ces lieux doivent être ouverts. Partout où existent des locaux des Verts ou de composantes issues du rassemblement, nous pourrions les transformer en Maisons de l’Ecologie. Fondées autour du concept de coopérative politique tournée vers la société, elles seront les lieux du rassemblement et auront pour fonction l’éducation populaire à l’écologie, l’ouverture vers les nouvelles pratiques ( AMAP, covoiturage, consommation éthique, commerce équitable….).

    La question des désignations de candidats doit aussi etre traitée. Nous ne devons plus reproduire les formes brutales et violentes que peuvent être aussi bien les arrangements de courants que la cooptation par un petit nombre. Si nous voulons être capable d’innover et de transformer profondément la vie politique, alors refusons la logique qui voudrait que la désignation des élu-e-s soit la propriété de quelques uns et soyons attentifs à garantir la diversité des candidats. Nous devons ouvrir ce processus de désignation à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans notre projet. Ainsi dès les prochaines cantonales, nous pourrions mettre en œuvre ce processus qui associerait tous les membres du rassemblement. Dans les départements, tout citoyen se reconnaissant dans Europe Ecologie pourra, à partir d’une cotisation, voter pour la désignation des candidats aux cantonales.

    Enfin cette nouvelle forme, doit être capable de représenter la pluralité d’Europe Écologie. Avec Les Verts, Régions et Peuples Solidaires, issus du Parti Socialiste, du PCF, du Modem, de CAP21, ou d’autres forces, un lieu d’échanges, d’élaboration et de décisions pourrait prendre la forme d’un Conseil Fédéral provisoire. Il devra durant la période transitoire, travailler en lien avec les CAP régionaux sur les positions concernant les questions importantes : retraites, énergie – climat, sécurité. Ce conseil devra faire des propositions sur la stratégie en matière d’alliances, et pour la séquence présidentielle et législatives.

    Ouvert sur la société, pluriel et innovant, ce parti devra être à la hauteur de toutes les exigences éthiques et démocratiques, notamment concernant le non-cumul, pour donner forme à une force d’espoir pour le XXIe siècle.

    Créer un réseau-mouvement ouvert sur la société

    Durant toute la campagne, ils sont nombreux celles et ceux que j’ai rencontré-e-s, qui m’ont dit aimer et saluer notre mouvement. Ils veulent s’engager, mais pas s’encarter. Sans être membres d’un parti, mais en participant à un réseau souple et informel, ils doivent aussi pouvoir se féderer.

    Ils s’organiseront en comités locaux et adhéreront de manière individuelle à un réseau. Ils pourraient être reliés par (enfin !) un véritable journal de l’écologie politique, qui n’a pas vocation à être un organe de presse officiel, mais bien un outil de lien entre tous les écolos. Il reflétera les actions des comités Europe Ecologie et se nourrira des débats en leur sein. Outil de lien, il doit aussi être une force d’information et de réflexion. Enfin, prendront place des Fêtes annuelles de l’écologie, qui rassembleront toutes celles et ceux qui font de l’écologie une réalité quotidienne.

    Après ces élections victorieuses, le risque le plus grand pour nous est celui d’un enfermement dans l’institution. Un pied dedans, un pied dehors, nous devons perpétuellement renouveler notre lien avec la société civile. Sur le modèle des expériences brésiliennes, les groupes régionaux des nouveaux élu-e-s débattront de manière permanente avec les associations de l’environnement et les secteurs du mouvement social et de la société civile. Au sein de parlements régionaux de l’écologie, ils organiseront le suivi des politiques des Conseils régionaux.

    Enfin, parce que l’écologie ne se fait pas que dans les urnes, nous devrons , dans les mois qui viennent, proposer à toutes les composantes de l’écologie d’organiser une Marche pour le Climat pour protester contre l’enlisement du Grenelle, l’abandon de la fiscalité énergétique, et faire valoir des décisions toujours plus urgentes.

    Cette rénovation de nos propos et de nos idées doit aller bien plus loin. On ne peut parler d’écologie et porter notre projet de la même manière qu’au cours des années 1980. On ne peut plus s’adresser de la même manière et apporter les mêmes réponses aux générations qui n’ont connus que la crise, le SIDA et le chômage de masse. Les réponses politiques attendues aujourd’hui doivent pouvoir incarner des changements profonds et des transformations de la vie quotidienne. Mettre au coeur du débat nos réponses à la question économique et sociale, voilà le défi des années à venir. Nous devons prouver qu’il existe d’autres réponses, que le simple partage des fruits de la croissance et de la surproduction à tout crin. Avant 2012, la question ne sera pas d’abord de savoir si nous devons avoir un-e candidat-e ou non, mais bel et bien si nous serons capable d’être le lieu d’invention et d’innovation de la vie politique.

    Ils sont nombreux au cœur de l’opposition, mais aussi éloignés du débat politique, à s’interroger et à hésiter sur la possibilité d’une autre voie que celle ouverte par les formations politiques traditionnelles. C’est avec elles et eux, avec les millions de citoyen-nes qui rêvent d’une nouvelle politique, que nous écrirons les nouvelles pages de ce cycle historique de l’écologie.

    Il ne s’agit aujourd’hui ni de s’isoler, ni de se marginaliser, ni de manquer d’ambition. Nous devons, même si le chemin est long et ardu, construire une formation de l’écologie à vocation majoritaire qui sera capable d’impulser des changements profonds. Cela passera sûrement par une recomposition du paysage politique de notre pays. L’écologie n’est pas seulement une obligation extérieure liée aux contraintes de la planète. Elle doit être le creuset du projet de transformation sociale du XXIeme siecle. Celui qui permet d’ouvrir une véritable perspective à celles et ceux qui constatent la décrue et le renoncement de la social- démocratie ou l’impossible réanimation d’une utopie communiste morte autant de ses emballements que de ses trahisons. L’écologie est aussi le projet qui, à un ultralibéralisme matiné d’autoritarisme, oppose l’émancipation, l’autonomie et le partage des richesses.

    C’est avec cette volonté qu’est né mon engagement, c’était mon état d’esprit lors des élections régionales et c’est de la même manière que j’aborde les débats qui s’annoncent. Alors que d’aucuns s’aventurent à me donner de supposées ambitions pour 2012, c’est avec modestie que je souhaite participer au débat sur l’avenir. Il n’appartient pas qu’à nous et le résultat ne pourra être égal à la somme de chacun et chacune d’entre nous. Des choix que nous ferons et de l’élan que nous créerons, viendra notre capacité à mettre fin au régime Sarkozy et à créer une nouvelle majorité solidaire avec la gauche.

    Après une campagne à la fois exaltante et harassante, je voulais vous livrer ces quelques mots d’une réflexion encore en cours, avant de profiter de quelques jours pour prendre ma part de repos et de grand air,

    Avec mon amitié,

    Cécile Duflot – Villeneuve-Saint Georges – Dimanche 11 Avril 2010

  52. Débat public « Sortir du nucléaire » avec Eva Joly à Caen

    Lundi 18 avril 2011 à 20h45 à CAEN

    Centre des congrès

    Débat public – Entrée libre

    APRÈS FUKUSHIMA,

    QUELLES ÉNERGIES POUR QUELLE SOCIÉTÉ ?

     

    AVEC EVA JOLY, députée européenne

    Avec les interventions de :

    FRÉDÉRICK LEMARCHAND, Sociologue, spécialiste des risques industriels et auteur des «Silences de Tchernobyl»,

    de l’ACRO, l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest

    et de l’association Négawatt auteur d’un scénarion énergétique alternatif pour 2000-2050

    Venez nombreux!

     

  53. Poursuite du rassemblement des écologistes


    Affirmation de l’écologie politique, forte abstention, notamment dans les quartiers populaires, et rétablissement électoral du Front national…, les résultats des dernières élections régionales confirment la prise de conscience citoyenne croissante de la crise écologique dans un paysage de crise démocratique et sociale. Ils marquent un désaveu pour Nicolas Sarkozy et une défaite sans appel pour la politique du gouvernement marquée par la casse sociale et environnementale, la protection des privilèges et des choix sécuritaires.

     


    Cécile Duflot : la poursuite du rassemblement par EuropeEcologie

    La responsabilité de l’écologie politique est immense après les élections européennes et régionales. Nous devons poursuivre et approfondir le rassemblement engagé et construire une alternative écologique, humaine et sociale à la droite au pouvoir.

    Les 
élections 
régionales 
de 
mars
 2010,
 neuf 
mois 
après 
les 
élections
 européennes, 
confirment
 la
 place 
de
 l’écologie 
politique
 dans
 le 
paysage 
politique 
français.

    Avec
 12,3
 %
 des
 voix
 représentant
 2
 millions
 400.000
 électeurs
 au
 premier
 tour,
 le
 rassemblement
 Europe
 Ecologie
 s’affirme
 comme
 troisième
 composante
 politique
 du
 pays,
 et
 la
 deuxième
 force 
à 
gauche,
 composante 
pivot 
du 
rassemblement 
de 
la 
gauche 
et 
des 
écologistes.

    Ce 
beau 
résultat 
ponctue
 le
 long
 travail 
engagé 
par
 les 
écologistes 
depuis 
la 
candidature
 de 
René
 Dumont
 à
 la
 présidentielle
 de
 1974
 et
 marque
 un
 tournant
 :
 l’écologie
 politique
 s’avère
 pour
 nombre
 de 
citoyen‐nes 
un 
vrai 
projet 
de 
société.

    Dans 
le 
large 
succès
 du
 rassemblement 
de
 la 
gauche 
et 
des 
écologistes 
au
 deuxième
 tour, 
Europe
 Ecologie‐Les
 Verts
 ont
 pris
 toute 
leur 
place. 
Ce
 sont 
plus 
de 
260 
conseiller‐e‐s 
écologistes
 qui 
ont
 été
 élu‐e‐s.
 Dans
 les
 exécutifs
 des
 assemblées,
 les
 représentant‐e‐s
 d’Europe
 Ecologie
 seront
 en
 charge
 de
 responsabilités 
élargies.

    La
 démarche
 de
 rassemblement
 initiée
 pour
 les
 élections
 européennes
 a
 ainsi
 prouvé
 ses
 effets
 bénéfiques.
 Elle
 s’est
 traduite
 par
 la
 participation
 de
 responsables
 du
 mouvement
 associatif,
 de
 responsables
 politiques
 venu‐e‐s,
 outre
 des
 Verts
 et
 de
 certains
 partenaires
 de
 Régions
 et
 peuples
 solidaires
 (RPS),
 d’autres
 horizons
 que
 celui
 de
 l’écologie
 politique,
 de
 personnalités
 emblématiques
 engagées
 depuis
 des
 années
 dans
 des
 combats
 sociaux,
 sociétaux
 et
 des
 droits
 humains.

    Véritable 
métissage 
de 
cultures 
et 
de 
pratiques 
différentes,
 Europe 
Ecologie 
a
 porté
 haut 
et 
fort
 des
 valeurs
 et
 des
 enjeux
 dans
 lesquels
 les
 Verts
 se
 reconnaissent
 :
 l’autonomie,
 la
 solidarité
 et

 la 
responsabilité
-
car 
elles 
sont 
au
 fondement
 du
 projet
 écologiste
 ;
 citons
 :

    • La
 défense
 de
 la
 biodiversité
 et
 du
 vivant,
 instaurant
 un
 rapport
 respectueux
 et
 non
 violent
 entre
 l’être 
humain 
et 
la
 nature 
et 
excluant 
l’exploitation 
mercantile
 ;
    • Le 
rejet
 du
 productivisme 
et 
de 
la 
croissance
 mythifiée,
 qui 
ne 
tiennent
 pas 
compte
 du
 caractère 
limité 
des 
ressources
 de 
la 
planète
 ;
    • Le
 combat
 contre
 la
 fausse
 et
 dangereuse
 solution
 que
 constitue
 le
 développement
 du
 nucléaire 
reste
 d’une 
totale
 actualité 
à 
l’heure
 de
 la 
crise
 énergétique ;
    • La
 remise
 en 
cause 
du 
libéralisme
 économique
 fondée 
sur
 la 
reconnaissance 
de 
biens
 communs
 inaliénables
 par
 des
 intérêts
 particuliers
 et
 par la
 logique
 marchande.
 Les
 crises
 économiques
 et
 financières
 successives
 en
 Europe
 et
 dans
 le
 monde
 en
 démontrent
 l’effet
 nocif.
 Les
 écologistes
 veulent
 réhabiliter
 des
 politiques
 publiques
 fortes
 ‐
 en
 restaurant
 notamment
 un
 contrôle
 public
 collectif
 sur
 les
 flux
 financiers
 -
 et
 s’attaquer 
radicalement 
à 
toutes
 les 
inégalités 
et 
à 
l’injustice
 sociale
 ;
    • L’affirmation 
du 
féminisme 
comme 
valeur 
émancipatrice
 pour 
les 
femmes
 comme
 pour
 les
 hommes,
 qui
 trouve
 ses
 concrétisations
 dans
 le
 travail,
 dans
 la
 vie
 quotidienne,
 et
 dans
 la 
vie
 publique,
 notamment 
avec 
le 
principe
 de 
parité
 ;
    • La
 culture
 de
 paix
 et
 de
 non­ violence,
 de
 nouvelles
 relations
 nord‐sud
 fondées
 sur
 la
 solidarité,
 la
 coopération
 internationale,
 l’engagement
 dans
 la
 construction
 européenne,
 le
 respect
 des
 minorités
 et
 la
 réalisation
 d’une
 société
 ouverte
 et
 émancipatrice
 où
 chacun‐e
 riche
 de
 ses
 différences,
 construit
 le
 vivre
 ensemble.
 Cela
 passe
 par
 une
 lutte
 contre
 le
 racisme,
 et
 contre
 toutes
 les
 discriminations,
 -
qu’elles
 soient
 liées
 au
 sexe
 ou
 genre,
 à 
l’orientation
 sexuelle, 
à 
l’origine,
 à 
l’âge 
ou 
au
 handicap…
-

 par 
l’égalité
 de 
toute‐s,
 par 
le 
droit 
à
 la 
dissidence
 de 
son
 milieu ;
    • Le 
fédéralisme,
 et 
un 
renouvellement
 des 
pratiques 
politiques
 pour
 une 
amélioration 
de
 la
 démocratie
 -
 participative
 et
 représentative
 -
 comme
 visions
 du
 fonctionnement
 des
 institutions
 publiques
 et 
comme 
principe
 d’organisation
 politique ;
    • La 
Solidarité
 :
 le
partage
 des
 richesses 
est 
un 
facteur
 de 
lien
 social
 de
 nature
 à 
préserver
 la
 dignité
 humaine.
 Elle
 doit
 s’exprimer
 entre
 les
 peuples,
 entre
 les
 générations,
 entre
 les
 territoires,
 entre
 les 
travailleurs 
 ;
    • La
 politique
 autrement
 :
 non
 cumul
 des
 mandats,
 parité
 des
 exécutifs,
 proportionnelle
 respect
 des
 minorités, 
majorités 
au 
consensus 
ou 
qualifiées.
 
 L’ensemble
 de 
ces 
valeurs
 sont 
des 
volets
 indissociables
 de
 notre 
vision
 du 
monde

    L’écologie
 politique
 est
 une
 alternative
 en
 termes
 de
 programme
 et
 d’organisation.
 Elle
 l’a
 plus
 que
 jamais 
prouvé 
en 
se
 présentant
 de 
manière 
autonome 
tant 
aux
 élections 
européennes
 qu’au
 premier 

tour 
des 
élections 
régionales.

 Cependant,
 elle
 ne
 confond
 pas
 sa
 droite
 et
 sa
 gauche.
 Elle
 s’oppose
 radicalement
 à
 la
 politique
 de 
caste
 et
 de 
casse
 sociale
 du 
gouvernement 
actuel, 
tandis
 qu’elle 
mène
 avec
 ses
 partenaires
 de
 la
 gauche
 le
 débat
 politique
 et
 stratégique
 nécessaire,
 parfois
 âpre,
 pour
 construire
 les
 meilleures 

synthèses
 et 
notamment 
lorsqu’il
 s’agit
 de
 gérer
 les
 institutions.
 
 Parce
 que
 la
 conscience
 écologiste
 s’amplifie,
 et
 qu’un
 nombre
 croissant
 de
 citoyen‐ne‐s
 a
 fait
 confiance
 aux
 écologistes,
 nous 
devons
 être
 à 
la 
hauteur 
des 
attentes.

    Notre 
projet,
 déjà
 développé 
lors
 des 
deux 
dernières 
séquences 
électorales,
 et 
dont
 la
 crédibilité
 s’affirme 
progressivement,
 appelle
 une 
co‐élaboration
 renforcée
 quant 
à 
son 
actualisation 
et 
son
 approfondissement.
 
 Enfin,
 dans
 la
 perspective
 d’une
 alternative
 durable
 à
 la
 politique
 productiviste
 et
 anti‐sociale,
 l’inscription
 des
 solutions
 écologistes
 au
 coeur
 d’un
 projet
 de
 transformation
 est
 aujourd’hui
 fondamentale.

    Ces
 questions
 interpellent 
aujourd’hui
 le 
rassemblement 
Europe 
Ecologie 
auquel 
il 
appartient
 de
 continuer
 de
 participer
 à
 une
 élaboration
 constante
 du
 projet,
 de
 décider
 de
 son
 avenir
 et
 du
 rôle 
qu’il 
entend
 jouer 
à
 l’échelle 
nationale.
 
 Doublement
 attachés
 à
 la
 démocratie,
 parce
 qu’elle
 est
 au
 coeur
 du
 projet
 de
 société
 et
 la
 seule
 modalité
 de
 fonctionnement
 envisageable
 ;
 convaincus
 de
 la
 nécessité
 de
 poursuivre
 la
 dynamique
 et
 de
 construire
 une
 force
 politique
 capable
 d’assumer
 dans
 les
 meilleurs
 délais
 les
 défis
 et
 enjeux
 ;
 Les
 Verts
 souhaitent
 que
 toutes
 celles
 et
 tous
 ceux
 qui
 se
 sont
 engagé­e­s
 ou
 se
 reconnaissent
 dans
 le
 processus
 du
 rassemblement
 puissent
 exprimer
 leurs
 attentes, 
participer 
et 
décider
 de 
l’avenir
 de 
l’écologie 
politique.
 
 Dans
 cet
 esprit,
 en
 concertation
 avec
 le
 CAP,
 le
 CNIR
 des
 Verts
 propose
 au
 débat
 du
 rassemblement
 le 
calendrier 
suivant
 :

    • 8
 mai
 :
 La
 tenue,
 partout
 en
 France
 de
 conventions
 régionales
 de
 l’écologie
 politique
 permettront
 aux
 militant‐es
 et
 partenaires
 du
 processus
 de
 tirer
 les
 bilans
 de
 la
 séquence
 qui
 vient
 de
 s’achever,
 d’engager
 les
 premiers
 débats
 sur
 l’approfondissement
 du
 projet
 et
 les
 organisations
 souhaitables.
 Ces
 conventions
 seront
 organisées
 par
 les
 CAPr
 (comités
 d’animation
 politique
 régionaux)
 éventuellement
 réactualisés
 régionalement
 dans
 le
 respect
 de
 la
 charte
 des
 CAPr.
 Elles
 seront
 précédées
 par
 de
 nombreux
 débats 
communaux
 et
 départementaux
 organisés 
par
 les
 parties
 prenantes
 et
 comités
 locaux
 du
 rassemblement.
 Pour
 préparer
 ces
 conventions,
 des
 animateurs
 du
 CAP
 (actualisé) 
sont 
prêts 
à 
se 
déplacer en 
région
 en 
amont
 ou
 le
 jour‐même ; 
- Le
 5
 ou
 6
 juin
 sera
 organisée
 une
 réunion
 nationale
 à
 la
 suite
 de
 ces
 conventions
 régionales
 dont
 le
 CAP
 aura
 recueilli
 les
 propositions.
 Lors
 de
 cette
 réunion
 seront
 définies
 les
 modalités
 d’organisation
 des
 assises
 de
 l’automne
 ainsi
 que
 leur
 périmètre
 politique ;
    • Fin 
août
 :
 Pendant 
les
 Journées
 d’Eté
 des
 Verts 
et 
d’Europe
 Ecologie,
 une 
à 
deux 
journées
 seront
 consacrées 
à
 la
 poursuite
 du 
rassemblement 
sous
 forme 
de 
plénières
 et
 d’ateliers.

 Les
 résultats
 du
 questionnaire
 lancé
 en
 avril
 auprès
 des
 signataires
 d’Europe
 Ecologie
 seront 
rendus 
publics
 et
 analysés 
à 
cette
 occasion.

Seront
 débattues
 dans
 le
 détail
 les
 formes
 d’organisation
 future
 et
 les
 modalités
 de
 décision
 des
 assises.
 Seront
approfondis 
le
 projet 
et 
le
 socle 
commun
 du
 rassemblement
 de
 l’écologie.
 
- À
 l’automne
 2010*
 :
 L’organisation
 d’Assises
 de
 l’Ecologie
 Politique
 sur
 le
 projet
 et
 sa
 structuration.
 À
 cette
 occasion,
 pourront
 être
 abordés
 les
 premiers
 éléments
 stratégiques
 des 
échéances 
à 
venir.

    Le
 CNIR
 mandate
 le
 groupe
 de
 travail
 sur
 la
 poursuite
 du
 rassemblement
 constitué
 par
 le
 CNIR
 du
 7
 février
 pour
 assurer
 le
 suivi
 du
 calendrier
 ci‐dessus
 et
 permettre
 la
 cohérence
 de
 l’animation
 entre
 les 
Verts 
et 
les 
instances
 d’Europe 
Ecologie.

    * Les 
procédures 
de 
validation
 des 
Verts 
devront
 être
 définies 
au 
CNIR 
des 
19 
et 
20 
juin.

  54. Elections régionales : résultats du 2e tour et élus Europe Ecologie

    La gauche rassemblée (PS, PC, PRG et Europe Ecologie) mennée par Laurent BEAUVAIS l’emporte en Basse-Normandie avec 57,15%, face au candidat de la majorité présidentielle (UMP) Jean-François Le Grand (42,85 %)

    Cette large vistoire, permet l’élection de 9 conseillers régionaux Europe Ecologie.

    Dans la Manche :

    – François Dufour

    – Marine Lemasson

    – Jérôme Virlouvet

    Dans le Calvados :

    – Pascale Cauchy

    – Mickaël Marie

    – Elise Lowy

    – Clara Osadtchy

    Dans l’Orne :

    – Yannick Soubien

    – Sylvie Errard

  55. L’environnement ça commence à bien faire – Communiqué de presse du 22 mars 2010

    Le préfet de la Manche vient de donner son accord définitif à la réalisation du projet de terminal charbonnier sur le port de Cherbourg. La décision vient d’être évoquée lors d’une réunion à la Chambre de commerce et d’industrie de Cherbourg…

  56. Régionales 2010 : accord Europe Ecologie / PS

    Texte d’accord entre les listes « Europe Ecologie », conduite par François DUFOUR, et « La gauche solidaire, innovante et écologique », conduite par Laurent BEAUVAIS

    Les résultats du premier tour des élections Régionales de 2010 valident sur le plan politique le travail mené collectivement depuis 6 ans.

    En votant massivement pour les listes menées par Laurent BEAUVAIS (32,55 %) et par François DUFOUR (12,01 %), les Bas-Normands ont résolument choisis de marquer la confiance qu’ils ont dans nos démarches et notre capacité à construire ensemble l’avenir de la Région.

    Ces résultats nous donnent la responsabilité de nous rassembler au second tour. Dans ce cadre, les deux listes ont construits ensemble l’accord ci-dessous. Son application renvoie à la nécessité d’intégrer dans toutes les politiques menées par la Région, et dans tous les documents stratégiques de développement régional qui devront donc être adaptés, les mesures transversales contenues dans le présent accord. Notre volonté commune d’agir pour l’amélioration de la vie quotidienne des Bas-Normands, exige la mise en place d’action concrètes pour traduire chacune des orientations contenues dans le présent accord les rendant ainsi pleinement évaluables aux yeux des citoyens. En cohérence avec ces engagements, le Conseil Régional intègrera l’ensemble de ces orientations lors de la révision de chacun des schémas régionaux.

    MODALITES DE FUSION DES LISTES

    1. Les places réservées à chacune des listes seront calculées à la proportionnelle selon les résultats enregistrés par chacune des listes au premier tour des élections régionales. La prime majoritaire sera intégrée à ce calcul.

    2. La répartition des postes de responsabilités (vice-présidences exécutives, présidences et vice-présidences de commission, délégations, commission permanente…) seront réparties également à la proportionnelle.

    3. Les représentations dans les divers organismes associés et les responsabilités seront réparties selon la proportionnelle.

    RECONNAISSANCE DES GROUPES POLITIQUES

    Le fonctionnement du Conseil Régional fera toute sa place aux groupes politiques, garants de la qualité démocratique du travail de l’Assemblée Régionale. Il sera recherché la possibilité pour les groupes d’être logés dans l’enceinte de l’Abbaye aux Dames. Les président(e)s de groupes de la majorité seront associés de droit aux réunions des vice-présidents, conformément à la pratique ayant cours dans la précédente mandature. Les collaborateurs des groupes de la majorité pourront assister aux réunions de vice-présidents et de majorité. Les collaborateurs de l’ensemble des groupes de l’Assemblée régionale pourront assister aux réunions des commissions thématiques.

    CONTRAT DE GOUVERNANCE

    Pour le mandat 2010-2014, les listes « Europe Ecologie » et « Gauche solidaire, innovante et écologique» s’accordent sur les points principaux d’un pacte régional de gouvernance : Afin d’établir les conditions du financement de ces priorités, nous déterminerons ce que sont réellement les marges budgétaires dont dispose la région (marges positives/négatives) et ce sur la base d’un constat commun permettant d’arrêter une liste d’actions prioritaires.

    1. Dans le prolongement de la politique engagée depuis 2004 (augmentation de l’offre, rénovation des gares, achats de nouvelles rames, tarifications solidaires…), la politique ferroviaire mettra prioritairement l’accent sur l’amélioration des lignes régionales et la réalisation du plan rail 2020.

    2. La Région n’engagera aucune dépense en faveur de la production d’énergie d’origine nucléaire. Elle limitera son action au soutien à la recherche à des fins d’applications médicales et de santé, mais aussi dans les domaines de la radioprotection et du démantèlement.

    Par ailleurs, des financements significatifs seront investis dans un soutien à la recherche dans le domaine de la production d’énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la santé environnementale. L’institut régional de développement durable servira de point d’appui au lancement de ces nouvelles politiques. Concernant le projet de ligne THT Cotentin-Maine, la Région soutiendra et le cas échéant financera l’étude épidémiologique demandée par les riverains et les associations de lutte contre la THT. Conformément aux réserves exprimées par la Commission d’enquête publique sur le projet, la Région exprimera son opposition au lancement des travaux de construction de la ligne tant que les conclusions d’une telle étude ne seront pas rendues publiques.

    3. Concernant les crédits affectés aux communications, aucun nouvel engagement routier ne sera pris au cours du mandat. La majorité s’engage à consacrer a minima 80% des crédits de ce chapitre au ferroviaire en se donnant pour objectif l’affectation à 100% vers le ferroviaire et les mobilités douces. La Région créera un service public régional de covoiturage par le déploiement d’une dizaine d’antennes sur le territoire bas-normand.

    4. Dans le prolongement du plan rail 2020, la Région réalisera une étude de faisabilité approfondie sur l’exploitation commerciale de la ligne Caen-Flers avec pour objectif d’en rechercher la réouverture, en collaboration avec les collectivités concernées.

    5. La tarification à 1 euro pour les trajets TER domicile-études et domicile-travail sera soumise à des plafonds de revenus

    6. Pour se donner les moyens de garantir plus de 20% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, le budget consacré aux économies d’énergie, à la production d’énergies renouvelables ainsi qu’à la lutte contre la précarité énergétique sera doublé dans la mandature.

    Une Agence régionale de l’énergie, structure de concertation, d’appui aux porteurs de projets (entreprises, associations, coopératives, collectivités), d’aide à la décision sera créée dans le but de proposer dès sa mise en place une stratégie régionale d’économies d’énergie.

    7. Les nouveaux marchés et à chaque fois que possible les marchés déjà conclus liés à la Programmation pluriannuelle d’investissement dans les lycées et les investissements dans les CFA seront conclus ou révisés pour tendre vers un niveau de performance énergétique (BBC…) et environnementale (écomatériaux…)

    8. Le principal objectif de la politique de développement économique de la Région est de préserver et de développer l’emploi. Dans ce cadre, notre action visera à la fois à ancrer nos entreprises sur le territoire, et à développer de nouvelles filières.

    Les aides directes aux entreprises seront conditionnées à des clauses renforcées de conditionnalité sociale, fiscale et environnementale : résultat du (ou des) bilan(s) carbone et actions mises en oeuvre pour le(s) réduire, en particulier sur les nouvelles activités de l’entreprise ; réduction de la précarité de l’emploi dans l’entreprise ; absence ou retrait des paradis fiscaux des entreprises aidées par la Région et de leurs filiales ; réalisation d’un Plan de déplacements de l’entreprise…

    La Région veillera au contrôle et au suivi de la réalité des engagements pris, cessera tout versement dès le constat établi du non-respect desdits engagements et mettra en oeuvre tout moyen à sa disposition pour obtenir le remboursement des aides déjà perçues.

    Dans le cadre des marchés publics qu’elle passe, la Région mettra en place des critères environnementaux (écolabels, agriculture biologique…) et sociaux (démarche d’insertion, commerce équitable, conditions de travail…). Il sera étudié la possibilité d’introduire dans les marchés publics de la Région un critère CO2.

    Enfin, dans le cadre des contrats territoriaux, la Région appliquera à l’égard des collectivités territoriales avec lesquelles elle devra contractualiser des exigences comparables à celles retenues pour les entreprises. En particulier, la Région conditionnera le niveau de ses aides aux collectivités à la mise en place d’Agendas 21 et à la définition d’une stratégie ambitieuse de réduction des émissions de GES. Cet ensemble d’engagements s’intègrera dans une nouvelle charte des territoires comprenant également des contrats de conversion qui réorienteront les financements de la Région vers des aides écologiquement socialement utiles

    9. Visant l’exemplarité, le Conseil Régional s’appliquera à luimême les conditions environnementales et sociales qu’il entend fixer à ses partenaires (collectivités locales, entreprises).

    10. Convaincue des effets de levier possibles liés au développement de l’économie sociale et solidaire, qui concerne déjà plus de 10% des emplois bas-normands, ainsi que des effets induits de lien social et d’utilité écologique, la Région doublera la part qu’elle consacre à l’économie sociale et solidaire.

    11. Des Etats Généraux de l’Economie bas-normande sous forme de voix publiques seront organisés afin d’élaborer le nouveau Schéma Régional de Développement Économique. L’ensemble des acteurs de l’économie sera associé : chercheurs, entrepreneurs, acteurs de l’économie sociale et solidaire, syndicats professionnels et de salariés, mouvements de chômeurs et de précaires, associations environnementales et consommateurs…

    Nous financerons des contrats de conversion des salariés et des filières qui permettront d’accompagner les mutations nécessaires de nombreux secteurs d’activité vers des activités écologiquement et socialement utiles.

    12. La Région soutiendra la mise en place un éco-site régional de formation chargé d’organiser le transfert et le partage des techniques et des savoir-faire vers les activités nouvelles : écoconstruction, rénovation thermique de l’habitat, énergies renouvelables, efficacité énergétique… et d’accompagner les entreprises dans le processus de conversion de leur activité. Il s’agira également de former les demandeurs d’emploi aux métiers des secteurs d’avenir comme le bâtiment écologique, l’agriculture paysanne, les énergies renouvelables, le bois, l’eau…

    L’éco-site intégrera également un programme de formation des professionnels du bâtiment aux techniques de construction écologique et de rénovation énergétique du bâti existant, mis en place en concertation avec les collectivités et les bailleurs sociaux.

    La Région travaillera par ailleurs en partenariat avec les organismes de formation sur l’ensemble du territoire bas-normand et les accompagnera dans la mise en place de modules spécifiques liés au développement soutenable.

    13. Face aux difficultés majeures rencontrées par le monde agricole, la Région renforcera l’orientation de sa politique vers le soutien à une agriculture plus respectueuse de l’environnement, moins couteuse en énergie pour les agriculteurs et plus autonome. Ainsi, nous conditionnerons les aides agricoles à des critères environnementaux et sociaux renforcés, et nous proposerons la mise en place d’un Plan protéines régional en collaboration avec la Haute-Normandie. Il s’agit de réduire ici la dépendance des agricultures locales à l’importation de protéines végétales cultivées à l’autre bout du monde et exportées sur des milliers de kilomètres, diminuer les coûts de production, renforcer l’autonomie des exploitations.

    Par ailleurs, considérant l’importance de la question foncière, la Région agira pour la préservation des surfaces agricoles face au danger de la périurbanisation et l’installation de nouveaux agriculteurs plutôt que l’agrandissement des structures existantes.

    14. L’exécutif et l’assemblée régionale se saisiront de tout sujet d’intérêt régional soutenu par une pétition citoyenne d’au moins 10 000 signataires équitablement répartis sur les trois départements.

    15. La Région concentrera ses efforts vers un seul aéroport pour les deux régions normandes.

    16. La politique culturelle de la Région veillera en priorité au soutien à l’action culturelle de proximité et des pratiques amateurs, appuyées sur les efforts de nombreux acteurs indépendants et assurant un maillage territorial cohérent et une ouverture vers des publics plus large. Le renforcement du soutien régional à ces actions sera notamment permis par le redéploiement de crédits.

    La Région conduira une réflexion vers la création d’un Centre de Ressource de Développement Culturel, lieu d’échanges, de coordination et de valorisation des réseaux d’acteurs.

    17. Dans la perspective de réduire les contraintes liées aux déplacements domicile-travail et les émissions de GES qui leur sont liées, la Région soutiendra et coordonera en partenariat avec les collectivités locales la création d’un réseau de centres locaux de télétravail.

    18. Consciente de ses responsabilités internationales, la Région veillera à augmenter le budget dédié à la coopération décentralisée, jusqu’à amener celui-ci à la hauteur des engagements de la France.

  57. Elections Régionales 2010 : résultats en Basse Normandie

    12% des suffrages exprimés en Basse Normandie, c’est le score remporté, hier soir, par Europe Ecologie.

     

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  58. Europe Ecologie contre le terminal charbonnier de cherbourg

    Le mardi 16 février, Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie et François Dufour, tête de liste Europe Ecologie Basse-Normandie, se sont rendus à Cherbourg et ont rencontré une quarantaine de membres du Collectif Anti Charbon, le CAC 50. Ensemble, ils ont pu exposer leur hostilité au projet de Terminal Charbonnier prévu à Cherbourg.

     

  59. Transition-S du programme du CNR à la conversion écologique

    Du programme du Conseil National de la Résistance à la conversion écologique

    Le 17 février, au coeur de la campagne des régionales, 6 candidatEs d¹Europe Ecologie aux élections régionales, se retrouvaient dans les studios de la SEPT- ARTE à Paris pour discuter de la sortie de la crise.

    À leurs yeux, une évidence : il faudra une rupture similaire à celle apportée par le programme du Conseil National de la Résistance (en 1942) pour apporter des réponses concrètes aux bouleversements financiers, sociaux, climatiques, environnementaux…

    À l’opposé des fausses empoignades médiatiques et des plans médias, ici on prend le temps pour véritable échange, une mise au point plongeant dans l’histoire et l’actualité. Pendant plus d’une heure, il s’agit de croiser des points de vue engagés, divers et convergents, entre les générations – du résistant Stéphane Hessel à l’animatrice nature Pascale Rossler – et mélant les parcours : de la Verte Cécile Duflot à la vice-présidente d’université Sandrine Rousseau, en passant par Pierre Larrouturou ou Robert Lion, compagnon de route du socialisme.

    Un débat où la seule gagnante est l’intelligence des propos ; un de ces moments trop rares, lors des campagnes électorales en France.

    Découvrez l’intégralité de cet événement sur le site TRANSITION-S

     

     

  60. Pour une conversion écologique de l’économie

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°1 – Pour une conversion écologique de l’économie

    Il s’agit d’accompagner la conversion de l’ensemble des activités productives et de services et la création d’emplois dans l’ensemble de l’économie régionale. La Région doit réviser sa politique d’aides économiques aux entreprises et se fixer des priorités claires : réduction de l’empreinte écologique de l’économie régionale, amélioration de la qualité de vie au travail, soutien à l’insertion et à la reconversion.

    La conversion écologique de l’économie, c’est remettre l’économie dans le bon sens, passer du tout marchand à la croissance du tiers secteur, du court terme au long terme, engager la construction dʼun autre modèle de développement. Cela passe par la sortie du dogme du tout marchand.

    Transition vers un autre modèle de développement, plus sobre en énergie, plus respectueux de l’environnement et des Hommes.

    C’est la transition de la construction classique à l’éco-construction, permettant de réduire considérablement la facture énergétique des ménages. C’est reconnaître les limites d’un modèle industriel et agricole dominant, qui repose sur l’hyperconsommation d’énergies fossiles, d’engrais, de pesticides et autres polluants chimiques. C’est le développement de l’économie sociale et solidaire et d’un secteur non marchand créateur de lien social, pour sortir des logiques déshumanisantes du tout marchand et de l’obsession concurrentielle. C’est accompagner la transformation par la formation et l’éducation, pour une meilleure compréhension de tous des enjeux et des leviers du changement.

    Conversion des secteurs condamnés par les impasses du modèle actuel : automobile, pétrole, chimie, nucléaire…

    Cette conversion suppose un effort particulier en matière de formation professionnelle, un effort budgétaire significatif pour financer le revenu de transformation des milliers de travailleurs et de travailleuses dans ces secteurs et un accompagnement dans la transition vers dʼautres emplois industriels ou tertiaires. Car la conversion suppose de nouvelles activités économiques créatrices de nouveaux emplois.

    Relocalisation de l’économie

    L’économie de demain est une économie de proximité, une économie de lʼutilité sociale et environnementale. La hausse prochaine du prix du pétrole condamne les échanges lointains et inutiles. Il s’agit de privilégier les réponses locales aux besoins du territoire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ne pas céder au dumping social qui met en concurrence les salariés d’Europe ou d’ailleurs. Il est de notre responsabilité de créer et pérenniser l’emploi non-délocalisable.

    Nos engagements :

    1. Conditionner les aides économiques à des critères sociaux et environnementaux

    En 2010, le Conseil Régional va accorder près de 65 M€ de prêts et de subventions aux entreprises. Pour être véritablement efficaces, ces aides doivent être orientées vers l’économie utile, créatrice de liens et en prise directe avec les enjeux du territoire régional, favorisant son adaptation aux défis économiques, écologiques et sociaux. Pour Europe Ecologie, il s’agit de :

    – Consolider durablement les entreprises et les laboratoires de recherche bas-normands en les incitant à entreprendre une démarche de progrès environnemental et social : conditionner les aides à la réalisation d’un bilan carbone, à des travaux d’économies d’énergie, à la mise en oeuvre de plans de déplacement d’entreprise, à la diminution de la précarité de l’emploi, à la lutte contre la discrimination à l’embauche et à la réduction des écarts salariaux.

    – Exiger un remboursement des aides en cas de non-respect des engagements.

    – Privilégier les prêts associés à un bonus écologique aux subventions et les PME-TPE aux grandes entreprises.

    2. Convoquer des Etats Généraux de l’Economie bas-normande

    – Élaborer un projet commun et des dispositifs de conversion efficaces et par tous qui redonneront du sens et une vision au Schéma Régional de Développement Economique avec l’ensemble des acteurs de l’économie : chercheurs, entrepreneurs, acteurs de l’économie sociale et solidaire, syndicats professionnels et de salariés, mouvements de chômeurs et de précaires, associations environnementales et consommateurs…

    3. Engager un plan volontaire de conversion des salariés et des filières : des contrats de conversion

    – du tourisme traditionnel vers l’écotourisme et le tourisme responsable, qui mettra pleinement en valeur nos Parcs Naturels Régionaux, nos Réserves Naturelles Régionales et donnera un nouvel essor au tourisme rural.

    – de l’agriculture intensive vers une agriculture paysanne : accompagner les territoires pour renforcer les réseaux de collecte, de distribution et créer des lieux de transformation des productions pour favoriser la consommation locale.

    – du commerce centré sur le profit à court terme à une économie du service, valorisant l’artisanat et le savoir-faire.

    – des grandes surfaces vers des commerces de proximité maillés au coeur des villages et au service des quartiers.

    – de lʼexploitation des ressources naturelles non renouvelables à la structuration de filières locales d’éco-matériaux (bois, chanvre, lin, brique, etc.).

    – d’une recherche dépendant des intérêts économiques de court terme vers une recherche qui donne du sens. La recherche publique doit intégrer les demandes sociétales et notamment étudier les impacts sanitaires et sociétaux des innovations technologiques.

    – des services à la personne, qui jouent un rôle central pour accompagner les plus faibles. Nous les aiderons à garantir des emplois stables, davantage de formation et à lutter contre le temps partiel imposé.

    – des objectifs de l’industrie automobile et de ses sous-traitants vers une politique de transport moderne (transports en commun, ferroviaire, cabotage) adossée à des programmes de recherches ambitieux (efficacité énergétique, mobilité durable).

    4. Systématiser les clauses fiscales, sociales et environnementales dans les marchés publics

    La commande publique, c’est 14 % du PIB en France, un véritable levier pour faire évoluer l’économie.

    – Conditionner l’octroi de marchés publics à un engagement des entreprises à ne pas être présentes ou à se retirer des paradis fiscaux.

    – Choisir les prestataires du Conseil Régional en fonction de critères environnementaux (écolabels, agriculture biologique) et sociaux (démarche d’insertion, commerce équitable, conditions de travail).

    – Introduire un critère CO2 (bilan carbone de la prestation) qui favorisera une relocalisation de l’économie en incluant le coût environnemental des transports

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  61. Soutenir le developpement de l’economie sociale et solidaire

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°4 – Soutenir le développement de l’économie sociale et solidaire

    La crise a mis à nu la fragilité d’une économie du court terme, basée sur des critères de rentabilité maximum et des pratiques spéculatives. Un autre modèle existe, à condition qu’il reste à taille humaine, celui de l’économie sociale et solidaire,

    des mutuelles, des associations, des coopératives, des entreprises du commerce équitable ou d’insertion, qui inventent ensemble une façon d’entreprendre autrement, qui ne cèdent pas à la loi du profit immédiat. La personne humaine y est au cœur du projet économique, les bénéfices sont réinvestis dans le projet et les emplois, et non au profit des seuls actionnaires.

    Dans les structures de l’économie sociale et solidaire, les usagers, les bénéficiaires et les salariés sont acteurs des prises de décisions. Ils participent à l’orientation des projets et à la gestion de ces structures. La base de l’économie sociale est un fonctionnement démocratique ancré sur la règle « un Homme = une voix ». Les structures de l’économie sociale et solidaire sont au service de leur territoire. Elles ne s’inscrivent ni dans une logique de délocalisation, ni dans des pratiques de production hors sol. C’est déjà 10% de l’activité de nos régions et 20% des créations d’emplois. Cela peut être davantage.

    Qu’est ce que l’économie sociale et solidaire ?

    L’Economie Sociale et Solidaire (ESS), est avant tout une autre façon d’entreprendre. Il s’agit de concilier activité économique, finalité sociale, préoccupations écologiques et gouvernance démocratique, par l’implication des salariés dans les orientations et les décisions. C’est une approche qui se refuse à être uniquement commerciale.

    Associations, mutuelles, coopératives, commerce équitable, épargne solidaire… autant de structures qui répondent à des besoins sociaux non couverts par le marché ou l’État, et qui permettent au client d’être un acteur de ses choix. Les entreprises de l’ESS agissent sur un territoire donné, pour répondre aux besoins de ses habitants et développer une activité économique respectueuse tant des hommes et des femmes que de l’environnement.

    Nos engagements :

    1. Soutenir les filières prioritaires

    – Développer les éco-activités, les circuits courts – notamment les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) -, la finance solidaire, l’insertion par l’activité économique, le commerce équitable, les services de proximité, les services à la famille et à la personne, les établissements pour personnes âgées dépendantes.

    – Articuler de manière plus efficace l’offre et la demande pour développer les projets de ces filières.

    2. Renforcer les fonds dédiés aux sociétés de capital risque solidaire

    – Permettre ainsi la création et la transmission d’entreprises associatives et coopératives.

    3. Soutenir les acteurs de l’économie sociale et solidaire

    – Accompagner les coordinations et fédérations qui structurent et permettent de développer l’activité du secteur.

    – Elaborer des conventions d’objectifs et des partenariats plus stables, respectueux de leurs logiques de développement.

    4. Soutenir la conversion des entreprises en difficulté vers d’autres formes d’organisation économique et sociale

    – Favoriser la conversion en entreprises sociales, coopératives, associations à vocation économique, mutuelles, sociétés appartenant à leurs salariés à la suite de difficultés financières ou en raison du départ du dirigeant.

    – Appliquer la règle de 1€ investi par la Région pour 1€ investi par les salariés repreneurs. Nous contribuerons ainsi au développement d’une société plus solidaire tout en sauvegardant les compétences et l’emploi bas-normand.

    5. Faire connaître des nouveaux modes d’entreprendre et de consommer

    – Valoriser les expériences régionales existantes.

    – Lancer une campagne de communication afin de promouvoir ces formes d’organisation économique et sociale alternatives.

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  62. Sainte-Rita, la croissance, Larrouturou et Luc Chatel

    L’UMP et le PS brûlent des cierges en priant Sainte-Rita, la sainte des causes désespérées, pour que la croissance revienne après trente ans d’absence.

    Pierre Larrouturou en réponse à une question du porte parole du gouvernement Luc Chatel, explique en deux minutes le programme économique d’Europe Ecologie aux Régionales : ne plus rester à genoux les mains jointes, mais agir.

  63. Une culture partagée pour tous et partout

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n° 12 – Une culture partagée pour tous et partout

    La culture n’est pas une marchandise ! Les pratiques culturelles et artistiques, professionnelles ou amateurs, de tous les habitants, sont au cœur de notre projet politique régional.

    Les grandes institutions ne peuvent prétendre répondre à tous les besoins du territoire, il faut des espaces « intermédiaires » plus proches de la diversité et de la richesse des pratiques et des créations. Nous souhaitons promouvoir une culture « hors les murs » en favorisant de nouveaux territoires de l’art.

    Les artistes et les créateurs peinent à vivre de leur travail, ils ont besoin d’être accompagnés dans leurs projets. Nous nous attacherons à résorber le décalage entre les secteurs institutionnels et le secteur créatif et artistique indépendant en rééquilibrant les budgets. L’art est en perpétuel mouvement, ses formes se diversifient sans cesse et les technologies utilisées dans les disciplines artistiques comme les modes de communication évoluent très rapidement. La professionnalisation, la formation doivent être développées.

    La culture est un vecteur de solidarité, de création d’emplois et d’éveil à des aspirations et des imaginaires neufs. Nous lancerons le grand chantier d’une économie sociale et solidaire de la culture, du sport, de l’éducation populaire et des arts. Nous impulserons une nouvelle gouvernance de ces politiques, toutes au service de l’autonomie et de l’épanouissement personnel et collectif.

    Nos engagements :

    1. Etablir une concertation permanente entre élus, acteurs culturels et population

    – Des assises régionales annuelles de la culture pour construire une nouvelle politique culturelle dans un contexte budgétaire différent.

    – Installer un dispositif participatif composé d’élus, d’artistes, d’acteurs culturels, et de représentants de publics pour un dialogue constant aux différentes échelles du territoire.

    2. Créer un centre de ressources et de développement culturels, lieu d’échanges et d’enrichissement mutuel, permettant de coordonner et de valoriser les réseaux

    3. Développer une culture de proximité et de diversité

    – Favoriser la création de lieux culturels de proximité partout sur le territoire et dans tous les secteurs. Soutenir les médias associatifs de proximité et les pratiques amateurs.

    – Accompagner une réelle autonomie économique des secteurs culturels, artistiques, à travers la mise en valeur de circuits courts de diffusion, un financement solidaire ou encore la mutualisation de moyens et de recherche de financements.

    – La mise en place d’une politique tarifaire et de transport contribuera à favoriser l’accès à la culture et au sport pour le plus grand nombre.

    4. Privilégier les pratiques culturelles durables

    – Contractualiser de façon pluriannuelle sur la base d’objectifs partagés.

    – Encourager les démarches écologiques selon l’Agenda 21 culturel.

    5. Promouvoir les arts et les cultures comme moyens d’ouverture sur le monde

    – Faciliter la présence des artistes dans les lycées, les CFA, les établissements scolaires et de formation.

    – Aider les jeunes à déceler leur potentiel créatif et à développer leurs talents : la Région accompagnera les lycéens et apprentis dans la mise en place de projets culturels.

    – Inscrire les politiques culturelles dans les perspectives européennes et internationales de la Région .

    6. Diffuser, enseigner et promouvoir les nouvelles pratiques culturelles

    – Développer l’enseignement des musiques actuelles et amplifiées.

    – Encourager le partenariat et les projets partagés entre les différents lieux, artistes, compagnies.

    7. Soutenir la création, la professionnalisation et la communication

    – Maintenir et développer la création et la production de l’art vivant au cœur de l’espace public et cela à toutes les échelles du territoire.

    – Structurer les secteurs de la danse et des arts plastiques.

    – Rééquilibrer les subventions à la création et à la diffusion pour les compagnies régionales professionnelles du spectacle vivant.

    – Soutenir la professionnalisation des intermittents du spectacle, artistes et créateurs.

    8. Apporter un soutien à la fois logistique et financier pour permettre l’émergence des AMACCA (Associations pour le Maintien des Alternatives en matière de Culture et de Création Artistique), structures issues des modèles de l’Economie Sociale et Solidaire

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  64. Une action de santé régionale contre les épidémies modernes

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°13 – Une action de santé régionale contre les épidémies modernes

    Les maladies liées à nos modes de vie et à notre environnement saturé de pollutions diverses, se multiplient. Cancers, obésité, stress, suicide, hypertension, allergies ou infertilité sont toutes des « maladies de civilisation », ce qui signifie que la prévention peut jouer un rôle essentiel pour limiter leur ampleur.

    Préserver notre santé, c’est agir sur nos modes de vie et encourager la protection de notre environnement face aux nuisances ou à l’exposition à des substances toxiques.

    C’est aussi lutter contre l’augmentation des maladies et du stress liés au travail, pour ne pas que de nouvelles crises, comme celle de l’amiante, ne se reproduisent.

    Les maladies du mode de vie :

    Obésité, perturbation hormonale, problème de fertilité, allergies, asthme… et bien sûr cancers, autant de maladies aggravées par nos modes de production et de consommation. Si bien que l’on parle aujourd’hui de maladies du mode de vie.

    En cause :

    – l’utilisation massique de pesticides pour optimiser les productions agricoles, dont de nombreuses substances identifiées comme cancérigènes.

    – les produits alimentaires industriels à bas coût, pauvres en nutriments mais riches en lipides, qui augmentent les risques d’obésité.

    – l’utilisation de produits chimiques d’entretien, de parfums de synthèse, de peintures et autres matériaux polluants dans nos maisons.

    – la pollution de l’air liée à la circulation automobile et, en particulier dans notre région, aux rejets industriels.

    – la pollution des eaux notamment à cause des pratiques agricoles intensives.

    Prévenir ces maladies suppose donc d’agir aussi sur nos modes de vie.

    La santé, ce n’est pas seulement recourir au médicament, c’est avant tout prévenir les maladies et améliorer la qualité de la vie. Pour cela, nous privilégierons l’accès aux soins médicaux, la santé environnementale, la santé au travail et l’éducation pour la santé. La prévention et les soins seront considérés dans le cadre d’un nouveau partenariat réunissant usagers, élus territoriaux et professionnels de santé pour que les nouvelles Agences Régionales de Santé soient réellement indépendantes des laboratoires pharmaceutiques et prennent en compte la totalité des acteurs de la santé.

    Nos engagements :

    1. Le Droit à un environnement sain pour une meilleure qualité de la vie

    – Lancer un plan « Basse-Normandie zéro pesticides » : bannir les pesticides en agriculture et dans les espaces verts.

    – Anticiper la réglementation REACH, et réorienter les aides régionales vers l’éco-toxicologie, la mesure et la prévention des risques pour l’Homme et la nature.

    – Lutter contre les nuisances sonores.

    – Surveiller et améliorer la qualité de l’eau et de l’air.

    – Soutenir les associations indépendantes de mesure de la radioactivité.

    – Ouvrir un espace de concertation avec les acteurs professionnels pour l’amélioration des conditions de travail et de la prévention du stress au travail.

    – Supprimer les subventions à la fabrication de produits potentiellement dangereux.

    – Respecter la Charte de l’Environnement pour les Bas-Normands en exigeant une étude épidémiologique indépendante pour tous les riverains des réseaux électriques à très haute tension, en soutenant les mobilisations anti-THT et contre le terminal charbonnier.

    – Agir pour une limitation du seuil d’exposition aux ondes électromagnétiques à 0,6V/m pour les antennes de téléphonie mobile.

    2. Permettre l’accès aux soins pour tous

    Le système médical a été géré avec une profonde irresponsabilité collective, le choix étant fait de rétrécir le numerus clausus, de privilégier les spécialités par rapport à la médecine générale et les cliniques privées par rapport aux hôpitaux publics. On arrive aujourd’hui à des disparités considérables, qui vont à l’encontre des besoins de la population.

    – Se mobiliser pour une profonde réforme de la politique de santé et soutenir les hôpitaux publics.

    – Lutter contre les « déserts médicaux » qui tendent aujourd’hui à progresser en soutenant les Maisons de Santé dans les territoires délaissés, urbains comme ruraux.

    – Aider les associations et structures œuvrant à la reconnaissance des droits : planning familial, associations d’aide aux malades.

    – Mettre en place des campagnes de communication de lutte contre les discriminations liées à l’état de santé.

    – Faciliter l’accès à la contraception, notamment par l’intermédiaire des infirmières des Lycées.

    – Objectif Autonomie et Solidarité pour le grand âge : soutenir les centres d’hébergement de qualité et équitablement répartis sur le territoire, les centres d’accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, aider à l’adaptation des logements des personnes à leur dépendance, si elles souhaitent rester à leur domicile.

    – Créer un « Chèque Santé Jeune » pour les étudiants ne pouvant bénéficier de l’Aide à la Complémentaire Santé en raison de leurs conditions de ressources.

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  65. Un habitat de qualité pour tous

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°14 – Un habitat de qualité pour tous

    Avoir un toit, vivre dans un habitat de qualité, est un droit.

    Ces dix dernières années, les demandes de logement n’ont cessé de croître. Les habitants s’installent de plus en plus loin de leurs lieux de travail du fait des prix aberrants de l’immobilier et du foncier. Et les charges de chauffage, liées aux prix de l’énergie, ont explosé.

    Le rapport 2009 sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre note que « le logement est producteur d’exclusion et peut être considéré comme un creuset des inégalités ». En effet, la demande de logements sociaux à un prix abordable ne cesse de croître et la loi DALO n’a pas permis de réduire le nombre de personnes sans abri ou logées de manière indigne.

    Nous dénonçons le désengagement de l’Etat. Pour agir, nous conditionnerons les aides régionales aux opérations qui corrigeront les effets de ce désengagement.

    Nos engagements :

    1. Promouvoir un urbanisme respectueux des territoires et de l’environnement

    – Lier la notion d’éco-conditionnalité à des critères territoriaux : surfaces urbanisées, imperméabilisées, liaisons aux réseaux (gestion des eaux pluviales et usées…), proximité des transports en commun.

    – Soutenir les collectivités dans leur maîtrise du foncier, afin d’éviter l’étalement urbain et mettre en œuvre des politiques d’urbanisme visant à rapprocher l’habitat de l’emploi.

    2. Soutenir le logement social et alternatif

    – Soutenir les opérations d’urbanisme qui se donnent l’objectif de construire 30% de logement social avec une part de logements très sociaux tenant compte des niveaux de revenus de la population locale.

    – S’engager dans la réhabilitation du parc existant, social et privé, pour réduire le coût des charges et stopper les politiques de démolition.

    – Aider les propriétaires privés qui s’engagent à améliorer la qualité de leurs logements en échange du maintien de loyers bas.

    – Accompagner les initiatives citoyennes d’habitat coopératif, groupé et écologique, un habitat pensé et géré par les habitants pour favoriser la création de liens, de solidarités, entre les générations et les milieux sociaux.

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  66. Vers un nouveau pacte démocratique régional

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°15 – Vers un nouveau pacte démocratique régional

    Gouverner autrement, de façon transparente et solidaire, signifie ouvrir largement l’institution régionale sur la société et renforcer les corps intermédiaires : associations, syndicats, mouvements…

    C’est prendre en compte la jeunesse, permettre aux jeunes d’êtres acteurs du changement et d’envisager la Basse-Normandie comme le territoire de leur avenir. C’est tout faire pour que les richesses individuelles s’expriment collectivement. C’est pourquoi nous voulons encourager la participation citoyenne et mettre en débat public les politiques régionales. L’enjeu est aussi de permettre l’implication de la population et de tous les acteurs de la société dans cette dynamique de transformation de la Basse-Normandie.

    Pour Europe Ecologie, les solutions ne relèvent pas simplement de plus d’expertise, de plus de normes ou de subventions. Il s’agit, d’abord, d’envisager ensemble – élus et citoyens, collectivités et associations, acteurs politiques et acteurs sociaux – les étapes, les transitions et les difficultés pour préparer le changement. La transformation écologique ne sera désirable et réalisable qu’à la condition que chacun ou chacune puisse considérer cette histoire comme la sienne, ce chemin comme le sien.

    Comment changer nos modes de production, de déplacement, de consommation ? Pour répondre à cette question cruciale, il faut débattre, échanger, permettre au plus grand nombre de s’approprier les enjeux et inventer, pas à pas, les moyens de la transformation.

    Pour Europe Ecologie, aucune politique ne saurait être assénée d’en haut. Une fois élus, nous expliquerons et discuterons nos choix, et les ajusterons à la lumière du débat public.

    Nos engagements :

    1. Garantir l’information, levier de la participation démocratique

    – Développer des lieux d’accueil et d’information du public sur le territoire régional

    – Poursuivre et amplifier l’effort d’information et de consultation des citoyens entamé avec les réunions « Voix publiques »

    – Permettre l’expression des Bas-Normands sur le site Internet du Conseil Régional

    2. Encourager et diffuser le débat public, permettre aux citoyens de se mêler de ce qui les regarde

    – Prendre en compte l’avis des habitants : l’exécutif et l’assemblée régionale se saisiront de tout sujet d’intérêt régional soutenu par une pétition citoyenne d’au moins 10 000 signataires

    – Soutenir les mobilisations civiques : la Région apportera son appui à des référendums locaux en lien avec les territoires concernés

    – Soutenir les médias alternatifs et indépendants qui contribuent au mieux vivre ensemble et au débat démocratique.

    3. Garantir les droits de tous et toutes : un Passeport des droits individuels et collectifs

    Le Conseil Régional de Basse-Normandie, en tant que collectivité responsable de son territoire, se doit d’affirmer un rôle envers la communauté de citoyens qui y vit : protéger les habitants, par la création d’un cadre collectif (services publics, politiques de développement du territoire) et une protection individualisée.

    L’Etat se désengage et fuit ses responsabilités devant la nécessaire protection de chacun face aux risques, qui deviennent de plus en plus nombreux, variés et dangereux et face aux discriminations. La région doit donc assurer le respect des droits de chacun et de tous et mettre en œuvre des politiques qui permettent la concrétisation de ces droits.

    – Distribuer à chaque bas-normand un Passeport des droits garantissant l’engagement de la région pour une concrétisation des droits.

    – Créer une plate-forme numérique indiquant, pour chaque situation ou moment de la vie, quels sont les droits de chacun et comment les faire valoir.

    – Signer un contrat social régional où seront affirmés les droits et devoirs de tous les bas-normands.

    – Créer des opérateurs de droits : les services publics régionaux (mobilité, formation professionnelle,…)

    – Créer un label « opérateur de droits » pour les structures (associations, services état, collectivités) qui aident les habitants.

    – Mettre en place une conférence annuelle des droits regroupant les opérateurs de droits afin de mettre leurs actions en cohérence.

    – Soutenir la lutte contre toutes les discriminations.

    4. Evaluer les politiques conduites

    – Créer un fonds régional doté de moyens propres et autonomes pour garantir la contre-expertise citoyenne des projets et des politiques conduites. Il sera financé à hauteur de 1% du coût prévisionnel des projets.

    – Créer un poste de Médiateur de la Région, chargé de traiter les conflits juridiques et administratifs entre l’administration régionale et les habitants, associations, entreprises et les autres collectivités.

    5. Vers une Normandie unifiée

    Nous serons au rendez-vous du processus qui nous conduit à structurer la Région normande. Le cheminement commun des Normandie doit se faire en tournant le dos à l’instrumentalisation politicienne et à une approche strictement traditionnelle et culturaliste. Notre démarche est enracinée dans le besoin profond d’une Normandie unie à l’échelle européenne. Aujourd’hui, le développement du Grand Paris comme vecteur du déménagement des territoires renforce la nécessité d’aller plus loin dans les modifications institutionnelles à mettre en œuvre.

    La voie sur laquelle nous nous engageons avec force et enthousiasme doit faire l’objet d’un processus démocratique d’appropriation par toutes et tous.

    – Développer un Réseau des Universités Normandes ouvertes aux complémentarités avec les universités européennes et ancrées sur les besoins des territoires.

    – Mettre en place un Conseil Economique et Social Régional unique

    – Travailler à une gestion commune et concertée avec la population normande de l’estuaire de la Seine.

    – Rassembler les schémas directeurs régionaux pour une meilleure compréhension de nos enjeux communs.

    – Mener ensemble au niveau européen des campagnes de sensibilisation pour le maintien d’une pêche artisanale.

    – Refuser tout aéroport supplémentaire dans les deux Normandie : l’aéroport de Deauville-Saint-Gatien doit devenir l’unique aéroport normand.

    – Penser le maillage ferroviaire à l’échelle de la Normandie (Evreux-Honfleur, effets de réseau).

    Découvrez les autres piliers du programme régional 2010 sur basse-normandie.regions-europe-ecologie.fr

  67. Pour une stratégie de préservation de la Biodiversité

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°8 – Pour une stratégie de préservation de la Biodiversité

    La biodiversité est le réservoir duquel nous tirons toutes nos ressources : elle nous nourrit, nous habille, nous soigne, nous chauffe…

    et rend quantité de services gratuits. La nature nʼest pas ce qui reste quand on a tout aménagé, c’est un bien commun, indispensable à notre vie, notre bien-être et socle de nombreuses activités économiques.

    La sauvegarder n’est pas seulement une question d’amour du vivant, mais de justice sociale. Car qui souffrira le plus de la hausse du prix de l’eau quand il faudra toujours plus de technique pour la dépolluer ? Qui souffrira le plus de la hausse des prix de la nourriture quand il faudra toujours plus d’un pétrole toujours plus cher pour fabriquer engrais et pesticides ? Qui aura le plus de mal à reconstruire quand inondations et tempêtes plus fréquentes et plus violentes endommageront les logements ? Si rien n’est fait, les plus fragiles d’entre nous paieront le plus lourdement la facture de l’imprévoyance.

    La nature est incontestablement l’une des richesses de la Basse-Normandie : landes, marais et tourbières, côtes, vallées, forêts et bocages constituent un patrimoine naturel exceptionnel qu’il nous faut préserver et valoriser. Mais ces paysages sont menacés, à court terme par une urbanisation peu maîtrisée, à moyen et long terme par les dérèglements climatiques, qui pourraient provoquer la disparition de plusieurs milliers d’espèces d’ici 2050. L’année 2010 a été déclarée année internationale de la biodiversité par l’Unesco. La Région a désormais un impératif : préserver la biodiversité, redonner toute sa place à la nature dans notre environnement, y compris urbain !

    L’urgence est de préserver et de restaurer cette biodiversité menacée, en développant des aires protégées et en responsabilisant les acteurs du territoire face aux ressources naturelles. Il faut répondre aux enjeux liés aux conséquences d’une agriculture trop intensive sur la nature. Enfin, il faut, sans relâche, informer les citoyens, éduquer notamment les jeunes au travers d’activités de découverte de la nature et former décideurs et agents de terrain à la préservation de tout le potentiel du vivant.

    La biodiversité recouvre l’ensemble des formes de vie sur terre (humaine, végétale ou animale), leur patrimoine génétique, ainsi que les relations qui existent entre les espèces entre elles et entre les espèces et leurs milieux. Une espèce menacée peut mettre en danger tout un écosystème (ou lieu de vie), car les espèces entre elles sont complémentaires. L’Homme en fait partie. La biodiversité est menacée par la pollution de l’air, des eaux et des sols, le bétonnage, l’exploitation irraisonnée des ressources et les manipulations génétiques.

    Nos engagements :

    1. Faire vivre la nature : mettre en place une trame verte et bleue

    Le principe de la trame végétale et aquatique est de permettre d’assurer une continuité entre les milieux naturels, pour que les espèces animales et végétales puissent circuler et interagir, pour que les écosystèmes fonctionnent. En concrétisant ce « réseau du vivant », nous permettrons de limiter l’impact du mitage et de l’étalement urbain.

    La trame verte et bleue sera pilotée localement en association avec les collectivités locales et en concertation avec les acteurs de terrain. Objectif : restaurer la nature en ville et lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles.

    2. Lancer un plan « Basse-Normandie zéro pesticides »

    Les pesticides sont l’une des raisons principales de disparition de nombreux oiseaux, petits mammifères, abeilles et autres insectes. Dans les villes, ils sont encore beaucoup utilisés dans les parcs et espaces verts alors que des techniques simples permettraient d’en réduire fortement l’usage, préservant de nombreuses espèces et également la santé des habitants, des enfants et des personnes fragiles notamment.

    Nous souhaitons donc relever le défi « Zéro pesticides » pour une Basse-Normandie saine aux sols et à l’eau de bonne qualité, base de toute vie !

    – Relever le défi du « Zéro Pesticide » et « Zéro OGM » par la formation, la conversion et l’installation des agriculteurs en agriculture biologique.

    – Inciter et soutenir les communes pour une gestion des espaces publics et verts sans pesticides.

    3. Préserver et valoriser les milieux naturels emblématiques de la région

    La diversité des paysages bas-normands amène un tourisme chaque jour plus varié et de plus en plus tourné vers la découverte des territoires ruraux et naturels. Développer un savoir et un savoir-faire pour accompagner un « éco »-tourisme en devenir est un défi que nous souhaitons relever. Il s’agit de valoriser le patrimoine naturel tout en développant les métiers du futur.

    Enfin, les sites qui bénéficient d’un statut de protection doivent être renforcés. La Région peut inciter chacun/e à protéger une mare, une tourbière, une prairie humide à orchidées grâce au dispositif des Réserves naturelles régionales encore trop peu promu.

    Nous proposons donc de :

    – Promouvoir la création de nouvelles Réserves naturelles régionales auprès des habitants.

    – Promouvoir un véritable écotourisme – diffus dans le temps et l’espace – permettant de valoriser les efforts de protection du vivant, de sensibiliser à son respect et d’apporter un vrai complément de revenu aux ruraux.

    – Prévoir l’arasement des barrages de Vezins et de la Roche qui boit, après avoir restauré la biodiversité du bassin versant de la Sélune, traité les boues polluées retenues par les barrages, organisé une agriculture non polluante, permis la conversion des emplois générés par les activités touristiques liés aux barrages et surtout avoir permis localement la production d’énergie renouvelable pour compenser celle des deux barrages (15000 pers). L’arasement des barrages doit être la dernière étape, non la première, d’un processus de restauration de la biodiversité de la vallée de la Sélune ! En partenariat avec les populations et collectivités locales.

    4. Lutter contre la prolifération des algues vertes en lien avec les métiers de lʼagriculture

    Les marées vertes sont un symptôme grave des pollutions de l’eau. Elles menacent les activités de mer autant que les écosystèmes littoraux. Elles sont surtout la conséquence du laxisme de l’Etat et la résultante d’un modèle agricole à bout de souffle.

    – Répondre à l’urgence en mettant en place une stratégie ciblée en concertation avec les acteurs de terrain dans les secteurs les plus critiques.

    – Réorienter les aides agricoles vers des pratiques responsables et alternatives aux apports d’engrais azotés.

    5. Soutenir et systématiser l’éducation à l’environnement

    L’éducation à l’environnement et au développement durable est la pierre angulaire d’une évolution des pratiques de chacun et d’un ré-apprentissage de l’importance du vivant. Elle permet de responsabiliser chacun et de nous rendre tous acteur de la préservation de notre environnement. Par ailleurs, il est essentiel de renforcer les filières d’enseignement naturaliste et de favoriser les échanges entre les universitaires, les collectivités et les associations. Nous accompagnerons les réseaux associatifs et les citoyens « sentinelles de l’environnement ». L’éducation à l’environnement sera une priorité !

    – Instaurer un travail de concertation avec les associations dʼéducation à lʼenvironnement et les structures dʼétude et de protection des milieux.

    – Favoriser le développement de la connaissance scientifique de notre patrimoine naturel.

    – Inciter chacun à favoriser la biodiversité dans son environnement proche. Inciter les citoyens au jardinage éco-responsable favorable à la biodiversité ordinaire et réinstaurer la nature en ville en relation avec les collectivités locales.

    Eco-conditionnalité

    Il est essentiel de faire de la préservation du vivant (milieux naturels, faune, flore) un axe transversal de toute politique régionale. Chaque subvention sera instruite en fonction de l’impact « biodiversitaire » attendu, ici ou ailleurs.

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  68. Transports et mobilités : nouveau siècle, nouvelles voies

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°9 – Transports et mobilités :nouveau siècle, nouvelles voies

    Améliorer le quotidien des ménages tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre : un seul et même défi.

    Le Sommet de Copenhague n’est pas si loin. En matière de transport et de mobilité, la Basse-Normandie devra relever d’immenses défis pour réussir à diviser par 4 ses émissions d’ici à 2050. De plus, les ressources pétrolières se raréfient et le carburant sera de plus en plus cher. Avec une population vieillissante, il s’agit de permettre à chacun de pouvoir se déplacer en utilisant moins sa voiture. Ce sont les déplacements qui sont les premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre en Basse-Normandie.

    Quels sont les avantages d’utiliser les transports en commun ?

    – réduction des consommations d’énergie (1,5 personne par voiture, soit 2 fois plus d’énergie consommée que par bus sur un trajet de 10km).

    – des routes moins engorgées (1 bus de 30 personnes, à la place de 20 voitures).

    – moins de problèmes de stationnement dans les centres-villes.

    – moins de frais (sur un trajet domicile travail quotidien de 30km, le bus coute 20 fois moins cher environ que la voiture !)

    Mettre fin à des choix irresponsables qui sacrifient les transports collectifs et renforcent les inégalités. Les choix répétés en matière d’aménagement du territoire régional entraînent un forte artificialisation des espaces et contraignent les classes moyennes et défavorisées à éloigner leurs lieux de vie de leurs lieux de travail. Cette situation pénalise de plus en plus fortement les ménages, contraints de recourir à la voiture particulière et de dépenser de plus en plus pour assurer leurs déplacements (le poste de transports est aujourd’hui le 2nd poste de dépense des ménages). Pour les demandeurs d’emploi, la situation est encore plus compliquée : le manque de moyens de transports est une des premières difficultés pour trouver un travail.

    L’entêtement routier dans les politiques d’aménagement du territoire entraîne une dégradation de l’environnement et crée une véritable dépendance à l’usage de l’automobile. Les conséquences sont concrètes : les familles sont obligées d’aller habiter de plus en plus loin et il devient difficile de ne pas prendre la voiture pour des déplacements quotidiens. Ce qui fait que nous dépensons plus aujourd’hui pour le transport que pour l’alimentation. L’enjeu sera de proposer à chaque Bas-Normand une solution de transport écologique, efficace et accessible à moins de dix minutes de son lieu d’habitation et de son lieu de travail.

    TGV or not TGV ?

    Seuls 5% des actifs bas-normands sont amenés aujourd’hui à travailler en dehors de la région Basse-Normandie. Plus de 90% des déplacements effectués pour se rendre de son domicile à son travail le sont à l’intérieur de notre région. C’est bien pour permettre à chacun d’entre nous de bénéficier d’une offre de transport efficace, écologique et accessible financièrement qu’Europe Ecologie entend mettre la priorité sur l’amélioration du réseau ferroviaire régional, la création et la réouverture de lignes TER, la création de nouvelles haltes ferroviaires… Le projet de Ligne à grande vitesse, estimé à près de 9 milliards d’euros, ne saurait donc constituer une priorité. Nous préférons de loin miser sur une amélioration de la liaison Cherbourg-Caen-Paris permettant de réduire les temps de trajet sans compromettre l’avenir. Pour faire face aux inégalités en matière de déplacements, qui pèsent de plus en plus financièrement sur chacun d’entre nous, il est temps de proposer des choix d’investissement permettant de privilégier les transports collectifs et les modes doux sur tout le territoire.

    Nos engagements:

    1. Tisser un réseau ferroviaire pertinent à l’échelle régionale : un plan rail pour le XXIème siècle

    – Ré-ouvrir la ligne Caen-Flers. Assurer la nouvelle desserte de Honfleur. Assurer la desserte de Falaise en créant une halte-ferroviaire à Fresné-la-Mère.

    – Accélérer la modernisation des gares et créer des navettes de rabattement pour les parkings des gares saturés, encourager leur accessibilité en vélo par la réalisation d’itinéraires cyclables et le développement de «stationnements vélos» sécurisés.

    – Élargir les amplitudes horaires pour permettre aux salariés d’utiliser le train pour aller travailler (meilleures dessertes en heure de pointe).

    – Poursuivre et amplifier l’électrification du réseau ferroviaire (notamment entre Saint-Lô et Coutances).

    – Mettre en projet de nouvelles infrastructures nécessaires dont Caen-Vire, Caen-Ouistreham. Réouverture de Bagnoles-Briouze et de Evreux-Honfleur (en collaboration avec la Haute-Normandie).

    – Perfectionner les liaisons interrégionales en créant des départs supplémentaires et en améliorant la fiabilité et la ponctualité : Caen-Rennes ; Caen-Rouen (fin de la vacance entre 12H00 et 17H00) ; Caen-Le Mans et bien sûr Granville-Paris.

    – Proposer la création de nouveaux principes de desserte selon les principes d’un réseau express régional entre Moult/Argences et Audrieu ainsi qu’entre Saint-Lô et Coutances.

    – Créer un service de nuit par autocar pour les principaux axes.

    – Garantir une accessibilité complète des personnes à mobilité réduite.

    – Engager la SNCF dans un plan zéro pesticides en proposant un traitement alternatif au chimique pour les voies ferrées.

    2. Supprimer le financement des projets routiers, mettre fin à l’hémorragie aéroportuaire

    – Abandonner tous les projets routiers qui génèrent du trafic supplémentaire, saturent de nouveaux axes et ont un coût extravagant (grand contournement au sud de Caen, 2×2 voies Caen-Flers, 2X2 voies Saint-Lô-Coutances…). Les crédits seront redéployés pour accélerer le développement des modes collectifs.

    – Regrouper les cinq aéroports normands sur une plate-forme unique à Deauville-Saint-Gatien en collaboration avec la Haute-Normandie. Réserver les liaisons à l’échelle internationale et supprimer les liaisons intérieures coûteuses, inutiles et écologiquement irresponsables.

    3. Garantir une plus forte lisibilité et une véritable efficacité des réseaux de transports collectifs à l’échelle régionale

    – Initier la création d’un syndicat mixte permettant de fédérer les autorités de transports dans une seule et même instance : la Région (TER), les Conseils Généraux (bus départementaux) et les collectivités (réseaux de transports urbains) afin de garantir une meilleure lisibilité et une plus forte efficacité des systèmes de transports (correspondances, intermodalité…)

    – Intégrer dans toutes les politiques du Conseil Régional un volet mobilité (aides économiques conditionnées à la réalisation de plans de déplacements pour les entreprises et les administrations, passeport mobilité pour la formation professionnelle et les lycéens, etc.)

    – Créer une Agence Régionale de la Mobilité, structure publique de réalisation des nouveaux outils de mobilité : services publics de covoiturage, agences locales de mobilité, conseil et suivi de la mobilité durable…

    – Conditionner notre soutien aux collectivités locales à leur engagement exemplaire en matière de mobilité alternative avec des Contrats Territoriaux de Mobilité Durable pour coordonner et mener des actions spécifiques sur un territoire enclavé.

    4. Soutenir une mobilité alternative pour tous, concrétiser enfin l’intermodalité

    – Amplifier la politique vélo : achever le schéma « véloroutes et voies vertes ». Développer une politique en faveur du vélotourisme (infrastructures, circuits, guide, agence régionale de tourisme solidaire). Accompagner la sécurisation de la pratique du vélo en milieu urbain comme en milieu rural. Proposer des services dédiés dans les gares principales : gardiennage, réparation, location de vélos moyenne et longue durée.

    – Mettre en place un « Pass mobilité » permettant de regrouper sur un titre unique tous les transports de la Région (Ter, Bus départementaux, Bus de ville, Tram, Vélos).

    – Accompagner la création de services d’autopartage et de systèmes de vélopartage sur tous les territoires.

    – Inciter les entreprises à réaliser des plans de déplacement pour encourager les salariés à utiliser les transports en commun et les modes doux.

    – Faciliter les correspondances entre les TER et les bus départementaux, supprimer les doublons pour améliorer les dessertes.

    – Créer des aires sécurisées de covoiturage et accompagner la réalisation de parkings relais en périphérie des villes.

    – Soutenir les systèmes de location automobile solidaire (pour les demandeurs d’emplois qui reprennent un travail).

    – Créer un chèque mobilité adapté à la situation de chacun (achat de vélo, TER, etc.).

    – Développer le tourisme durable avec des modes de transport écologiques (vélotourisme, train tourisme, hippotourisme).

    5. Créer un service public régional de covoiturage

    – Promouvoir des usages plus rationnels de la voiture est devenu une nécessité. De nombreux Bas-Normands ont déjà adopté le covoiturage. Plutôt que de miser sur le « toujours plus de routes », nous proposons de faire le pari de « moins de voitures sur les routes existantes ». Un site internet ne suffira pas. Nous proposons de déployer un million d’euros par an pour la création de 10 « antennes covoiturage » dans toute la Basse-Normandie. Investis sur les bassins d’emplois, les agents recrutés seront chargés de démarcher les salariés pour leur proposer la formule de covoiturage la mieux adaptée à leurs besoins (contraintes horaires, définition du trajet…) Les équipages constitués seront accompagnés et pourront se référer à tout moment aux antennes de proximité. Ces antennes préfigureront les Agences Locales de la Mobilité et deviendront des espaces d’information et d’accompagnement des usagers.

    6. Soutenir les formes alternatives de transport de marchandises (rail, cabotage)

    – Créer des opérateurs ferroviaires de proximité pour gérer le fret des terminaux ferrés de Cherbourg et Caen et la plate-forme multimodale de Mezidon-Canon.

    – Conditionner les aides économiques de la Région à l’utilisation du rail comme moyens de transport de marchandises.

    – Créer des plateformes locales de logistique (plan régional du fret et de la logistique).

    – Développer le cabotage et instaurer une liaison transmanche à la voile.

    Découvrez les autres piliers du programme régional 2010 sur basse-normandie.regions-europe-ecologie.fr

  69. Pour une Région solidaire à l’échelle locale et internationale

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n° 10 – Pour une Région solidaire à l’échelle locale et internationale

    Notre planète doit faire face à de nombreux défis sur les plans environnemental, climatique, social, économique. Ces crises menacent partout la démocratie et la paix. Les pays du Sud sont et seront les plus fortement touchés. Premiers responsables du dérèglement climatique et du gaspillage des ressources naturelles, les pays du Nord ont un devoir crucial de solidarité envers eux.

    La coopération décentralisée est un des leviers pour résoudre les inégalités, les effets néfastes du commerce mondial et découvrir des modes de vie plus économes (énergie, eau…)

    La Basse-Normandie a noué des relations avec plusieurs régions dans le monde. Sur la base d’accords de coopération, elle peut développer des actions de formation, de mise en place de filières touristiques, de commerce équitable, des appariements entre lycées, CFA, associations…

    Le Conseil Régional doit jouer un rôle de fédérateur auprès des collectivités locales pour développer beaucoup plus largement les relations de notre territoire avec le monde. Elle doit aussi travailler avec les associations de solidarité internationale et les organisations de migrants.

    Au-delà des frontières bas-normandes, le monde a beaucoup à apporter à la région ! En Europe, la coopération interrégionale doit remplacer la compétition entre les territoires. Le partenariat avec les régions atlantiques doit aller plus loin dans la proposition de solutions concrètes pour notre espace maritime commun. La Basse-Normandie doit devenir actrice des politiques européennes en s’investissant dans l’ensemble des réseaux européens, en particulier en matière de politique maritime, rurale et agricole.

    Allons plus loin encore et sortons d’Europe : la politique de coopération décentralisée fait le pari d’une solidarité basée sur la réciprocité, l’échange et le partenariat dans la durée, au-delà de l’humanitaire et de l’aide d’urgence. La Région peut jouer le rôle de coordinateur entre les associations ou organismes de formation bas-normands, les collectivités locales et les acteurs institutionnels comme l’Union européenne, pour mettre en cohérence, rendre plus efficaces les canaux de la coopération et développer plus avant la solidarité avec d’autres territoires. En définitive, la mission de la Région est double : à la fois construire des partenariats en son nom propre et accompagner les initiatives locales, institutionnelles ou associatives.

    Nos engagements :

    1. Valoriser la Basse-Normandie comme Région actrice à part entière des politiques de l’Union européenne

    – Attribuer des fonds européens de coopération en Basse-Normandie à condition qu’ils favorisent l’efficacité environnementale ou l’innovation sociale.

    – Impliquer davantage la Région dans les actions de coopération transfrontalières : les enjeux maritimes du Transmanche doivent constituer un axe de la politique régionale.

    – Développer les partenariats transnationaux, en particulier dans le cadre de l’Espace atlantique

    – Agir au niveau régional pour l’implication de l’ensemble des collectivités territoriales normandes dans des programmes européens pour le développement soutenable et le développement urbain solidaire et écologique.

    2. Relayer la voix des Bas-Normands auprès des institutions européennes

    Défendre à l’échelle européenne:

    – une agriculture respectueuse des agriculteurs, des consommateurs et des citoyens en devenant leader dans les débats sur la réforme de la PAC.

    – une pêche qui garantisse des conditions de vie équitables aux pêcheurs et à leurs familles en même temps que la préservation des espèces et qui encourage la pêche artisanale et les énergies renouvelables.

    3. Encourager la mobilité internationale pour 500 jeunes bas-normands tous les ans

    – Promouvoir un changement des perceptions et faire avancer l’idée d’une mondialisation plus juste.

    – Permettre l’expérimentation par les jeunes des conséquences économiques et sociales de la financiarisation du monde, ce qui constitue un pas essentiel dans la conversion écologique de l’économie régionale.

    4. Consacrer, conformément aux engagements internationaux, 0,7% du PIB régional à l’aide au développement pour les besoins fondamentaux dans le cadre d’une politique concertée en Région

    – Mettre en place un Pôle régional de la coopération décentralisée : s’orienter vers des actions de longue durée avec nos partenaires.

    – Mettre en place des éco-filières solidaires et encourager les transferts d’expertise dans les deux sens.

    – Revisiter l’ensemble des accords de coopération : Améliorer la vision territoriale de l’approche, fédérer le plus grand nombre possible d’acteurs des territoires.

    – Nouer un nouveau partenariat avec un pays du Sud.

    – Soutenir les associations d’aide aux étrangers.

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  70. Une politique régionale d’autonomie énergétique et de sobriété

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°7 – Pour une politique régionale d’autonomie énergétique et de sobriété

    La Région Basse-Normandie ne peut agir sur la politique énergétique de l’Etat français, mais elle peut favoriser un développement volontariste et durable des énergies propres.

    La majorité sortante a engagé une démarche dans ce sens, mais l’urgence commande aujourd’hui d’aller plus loin et plus vite.

    Cette action passe par le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectrique, biomasse), la proposition d’une offre attractive de transports publics, collectifs et semi-collectifs, l’accompagnement d’une politique de logement basée sur des modèles à basse consommation ou à énergie positive pour le neuf, et pour l’existant un programme d’isolation thermique du bâti.

    Nos engagements :

    Le grand gâchis de l’EPR

    Pour accompagner la sortie du nucléaire dans le Nord-Cotentin, industrie qui appauvrit l’économie locale, et face à l’absurdité écologique et économique de l’EPR, du transport de l’électricité et des lignes Très Haute Tension, nous nous engageons :

    – à demander l’arrêt de la construction de l’EPR.

    – à soutenir les mobilisations anti-nucléaires.

    – sur l’autonomie énergétique en accompagnant habitants, bailleurs sociaux, collectivités, entreprises et monde agricole vers :

    – davantage d’économies d’énergie et d’isolation thermique, y compris par la création de nouvelles filières locales de matériaux isolants ;

    – un accompagnement accru et cohérent des constructions neuves vers un habitat et des bâtiments à énergie passive ou positive, qui réduisent les charges des locataires ou des propriétaires ;

    – un soutien technique, économique et politique au développement des énergies renouvelables.

    Cette stratégie est d’ailleurs, à moyens budgétaires équivalents, bien plus créatrice d’emplois – et d’emplois durables ! – que la filière nucléaire.

    1. Une véritable politique d’économie d’énergie et de construction de bâtiments performants

    – Mettre en place un plan régional d’économies d’énergie : aides techniques et financières aux travaux d’isolation des bâtiments :

    – Pour les logements sociaux par le biais du Fond Régional Eco-Habitat Social, en concertation avec les bailleurs sociaux afin d’étudier rapidement les meilleures solutions pour traiter l’important parc d’épaves thermiques.

    – Contre la précarité énergétique des locataires privés, par un plan régional mené avec les communes, vers les propriétaires, par le soutien à des « OPAH énergie », en obtenant l’implication des banques de l’économie sociale et solidaire.

    – Créer un réseau d’agences locales de l’énergie coordonnées par une Agence Régionale de l’Energie et du territoire en Basse-Normandie en partenariat avec toutes les collectivités et agences de l’Etat.

    – Élaborer un plan pluriannuel ambitieux concernant le patrimoine bâti de la région (travaux d’entretien, de restauration, création de nouveaux bâtiments) visant, par le levier de la commande publique, à un effet d’entraînement sur la rénovation de l’habitat privé.

    – Mettre en place un suivi régional des consommations d’énergie avec l’implication des acteurs du terrain.

    – Inciter véritablement par des aides aux professionnels la construction de bâtiments de Basse Consommation ou à énergie positive. La démarche de Haute Qualité Environnementale pour l’ensemble des projets de bâtiments (publics, privés) sera clairement encouragée.

    – Soutenir et participer activement aux réflexions interrégionales des professionnels concernés

    – Initier une réflexion partagée avec les collectivités territoriales et les professionnels en région, et développer un « label » régional adapté à nos réalités territoriales.

    2. Mettre en œuvre une stratégie régionale pour le développement des énergies renouvelables

    – Soutenir la filière bois-énergie en intégrant l’ensemble des acteurs (industriels, agricoles, associatifs, bureaux d’études) et poursuivre le développement de la filière gazéification avec cogénération, en commençant par l’inventaire des ressources disponibles sur le territoire régional.

    – Soutenir la recherche et l’innovation dans la production énergétique (hydrogène, piles à combustible,…)

    – Développer la micro-hydroélectricité en soutenant des projets concrets en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

    – Financer en concertation avec les collectivités territoriales la mise en place de Zones de Développement Eolien (ZDE) et soutenir des projets éoliens off-shore, après concertation avec les professionnels de la pêche.

    – Impliquer les entreprises éoliennes dans la mise en place d’une filière de construction d’éoliennes.

    – Aider au développement de la filière du petit éolien.

    – Soutenir l’expérimentation, l’accueil de porteurs de projets, et les partenariats avec la recherche en matière d’énergie hydrolienne et d’énergie marémotrice.

    – Accompagner les projets d’installations photovoltaïques dans l’habitat, l’agriculture et l’industrie.

    – Prolonger l’aide en faveur de la filière solaire thermique en incitant plus fortement les secteurs les plus concernés (hôpitaux, hôtels, etc.).

    – Inciter les collectivités et les agriculteurs à installer des équipements valorisant les déchets organiques (biogaz)

    Découvrez les autres piliers du programme régional 2010 sur basse-normandie.regions-europe-ecologie.fr

  71. Total un dilemne ecologiste ?

    Comment manifester aux côtés des salariés de la raffinerie Total de Dunkerque, alors que les listes Europe écologie en région portent haut et fort la volonté de diminuer la consommation d’énergie fossile et donc le nombre de raffineries ?

    C’est le dilemme auxquels les écologistes semblent confrontés. Mais le dilemme n’est qu’apparent car la fermeture annoncée de la raffinerie est l’exact contraire de ce que nous portons et de ce pourquoi nous entendons nous battre…

    Découvrez les proposition d’Europe Ecologie dans article sur le site de Médiapart

    Un article signé par  :

    Pascal Canfin, député européen Europe Ecologie

    Jean-François Caron, tête de liste Europe Ecologie en région Nord-Pas-de-Calais

    Sandrine Rousseau, maître de conférences en économie à l’université Lille 1, 3ème sur la liste Europe Ecologie du Nord

    Patrick Tille, avocat au bareau de Lille, 2ème sur la liste Europe Ecologie du Nord

  72. Soutien aux 6000 sans-papiers en grève

    Depuis le 18 octobre dernier, six mille sans- papiers ont cessé le travail dans la région parisienne pour en finir avec l’arbitraire des régularisations et obtenir « la reconnaissance de leurs droits de salariés, à commencer par le droit au séjour ».

    Visionnez le court-métrage réalisé par le Collectif des Cinéastes pour les sans-papiers, et comme plus de 47000 personnes à ce jour, signez et faites signer la pétition de soutien: http://www.collectifdescineastespourlessanspapiers.com/

     

     


  73. Une politique de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l’emploi

    Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°2 – Une politique de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l’emploi

    La formation professionnelle apporte des réponses écologiques, économiques, sociales et solidaires. La formation, c’est le passeport de la reconnaissance pour trouver sa place dans la société et permettre de s’épanouir.

    Dire que la société dans laquelle nous vivons évolue, se transforme est une réalité que personne ne conteste. Dire qu’elle exige de nous tous de nouvelles ressources pour comprendre, apprendre, se situer, agir est devenu une évidence. C’est pourquoi nous devons investir dans la société de la connaissance et dans la reconnaissance et la qualification des compétences.

    La formation tout au long de la vie commence dans la sphère éducative, se prolonge avec la formation professionnelle continue et s’appuie sur toutes les expériences vécues. C’est un véritable levier d’anticipation, pour notre région, pour engager une transformation concrète de notre modèle de développement à court, moyen et long terme. Les systèmes de formation doivent s’adapter aux exigences des connaissances et des compétences attendues par les territoires. Nous voulons mettre en place des Contrats de sécurité emploi formation, garantissant la pérennité des droits à la formation tout au long de la vie, pour les demandeurs d’emploi, les personnes en situation d’emploi précaire mais également pour les salariés des secteurs les plus directement concernés par la crise de notre modèle industriel, comme l’automobile.

    La formation contribue à consolider et à sécuriser les parcours professionnels, c’est un levier incontournable d’accompagnement de tous, de transformation de l’économie et de création d’emplois non délocalisables.

    Un accès pour tous et sur tous les territoires :

    Au plus près des territoires, notre logique de gouvernance doit s’appuyer sur un large partenariat et sur la base de diagnostics partagés avec l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la formation pour adapter l’offre de formation et de professionnalisation aux besoins de l’emploi local.

    Le taux de chômage en Basse-Normandie est de 8.7% (il est de 9.1% au niveau national). Dans notre Région, ce sont les jeunes de moins 26 ans qui rencontrent le plus de difficultés d’accès à l’emploi, ils représentent 25% des demandeurs d’emploi (5 points de plus qu’au niveau national) et pour beaucoup, ils sont sortis du système éducatif sans qualification.

    La Basse-Normandie a perdu 20 000 emplois en 2009 et les perspectives pour 2010 sont préoccupantes. Les politiques de formation, premier budget de la Région, doivent permettre d’anticiper et de préparer au mieux les changements, dans chaque territoire. C’est la condition essentielle d’une réelle politique régionale de l’emploi.

    Nos engagements :

    1. Garantir un service public régional d’orientation et de formation permanente pour l’égalité des droits et l’égalité des chances

    – Garantir l’accès aux savoirs et aux compétences de base indispensables pour piloter son parcours de formation.

    – Structurer une politique régionale de formation qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables.

    – Proposer à chacun un outil de gestion, de valorisation des expériences et de promotion de son parcours professionnel,

    – Professionnaliser les réseaux d’acteurs impliqués.

    – Mettre en place une gouvernance régionale et une animation territoriale de la politique emploi formation avec l’ensemble des partenaires en Région, garantissant l’efficacité et l’équité territoriale.

    2. Convoquer des Assises Régionales de  » la Formation tout au long de la vie  » et des outils de contractualisation avec l’ensemble des acteurs

    – Mettre en place des ateliers collaboratifs dès le début du mandat pour préparer le futur Plan Régional de Formations en concertation avec tous les acteurs.

    – Animer des états généraux de l’apprentissage pour anticiper les conditions de son évolution de ses modes de financement et de son articulation avec les autres voies de formation.

    – Définir et structurer les filières à développer au sein des territoires.

    – Concevoir et animer des conventions d’engagements réciproques avec nos partenaires pour garantir l’efficacité de nos politiques.

    3. Développer une politique d’accompagnement des sortants de prisons pour construire des parcours de réussite

    – Préparer les conditions de leur sortie (hébergement, lien social …).

    – Favoriser l’accès à la formation.

    – Accompagner les employeurs accueillants.

    4. Instaurer un dispositif d’interventions en direction des salariés, des entreprises et des territoires

    – Collaborer à la mise en œuvre d’un plan emploi formation des salariés des secteurs menacés en partenariat avec les entreprises et les partenaires sociaux.

    – Engager des contrats de sécurité emploi formation aux personnes touchées par la crise du modèle de production agricole et industriel dominant.

    – Garantir un revenu de transformation co-financé par les collectivités et entreprises.

    – Mettre en place un observatoire régional des transitions professionnelles.

    5. Créer un éco-site régional de formation

    – Organiser le transfert et le partage des techniques et des savoir-faire vers les activités nouvelles : éco-construction, rénovation thermique de l’habitat, énergies renouvelables, efficacité énergétique…

    – Accompagner les entreprises dans le processus de conversion de leur activité en permettant aux salariés d’adapter leurs compétences à de nouvelles pratiques dans tous les secteurs professionnels.

    – Former les demandeurs d’emploi aux métiers des secteurs d’avenir comme le bâtiment écologique, l’agriculture paysanne, les énergies renouvelables, le bois, l’eau…

    – Concevoir et animer un pôle ressources multimédia, centre de documentation et d’accompagnement de projets.

    – Travailler en partenariat avec les organismes de formation sur l’ensemble du territoire bas-normand (GRETA, lycées professionnels, associations, CFA…) et les accompagner dans la mise en place de modules spécifiques liés au développement soutenable.

    6. Mettre en œuvre des contrats locaux emploi formation prioritairement en direction des territoires les plus touchés par le chômage

    – Dans la continuité des emplois tremplins et à partir de diagnostics de besoins et de la définition de projets de développement locaux, accompagner la création d’activités en concertation avec les acteurs locaux (collectivités, Mission locale, Pôle Emploi, entreprises, associations).

    – Doter les territoires de structures d’animation, de conduite de projets et d’évaluation.

    – Former, professionnaliser et accompagner les futurs salariés.

    7. Développer des formations d’intérêt général, d’utilité sociale et environnementale : habitat, services à la personne, économie sociale et solidaire, culture

    – Travailler avec les acteurs et les professionnels (l’écosystème d’acteurs) pour ancrer les actions sur des réalités locales et régionales.

    – Développer une politique de formation active qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables, non délocalisables.

    – Répondre aux besoins des familles et des collectivités en recherche de professionnels dans le domaine de la petite enfance.

    – Accompagner les évolutions en besoins de compétences, liées aux impacts du vieillissement de la population pour répondre à la demande sociale de maintien à domicile.

    – Valoriser la dimension humaine dans les formations et pas limiter les compétences à l’accompagnement fonctionnel des personnes.

    – Développer une filière de formation à l’entrepreneuriat social en collaboration avec les structures de développement et d’accompagnement.

    – Proposer un dispositif de formation à la gestion des structures associatives et coopérative.

    – Concevoir et structurer une offre de formation dédiée aux métiers des arts appliqués et du spectacle vivant.

    Les dispositifs doivent être accessibles et répondre aux besoins de formation de tous au plan régional. La formation doit concourir au renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises de la Région.Le développement des compétences et des qualifications dans le domaine de l’énergie, des transports, de la construction, du bois, de l’eau, de l’agriculture ouvre des perspectives nouvelles et prépare aux métiers de demain. Le renforcement des filières sanitaires et sociales, de l’éducation populaire, de l’économie sociale et solitaire, de la culture, du sport permettra d’œuvrer au renforcement du lien social, aujourd’hui malmené.

    Découvrez les autres piliers du programme régional 2010 sur basse-normandie.regions-europe-ecologie.fr

  74. Elections régionales 2010 : la liste, le programme…

    Les prochaines élections régionales du 14 et 21 mars 2010 : la liste, le programme, les signataires de l’appel

    Jeudi 28 janvier, au Centre des Congrès de Caen, Europe écologie a lancé sa campagne en Basse Normandie. François Dufour, tête de liste, a exposé le grands axe de la campagne : la transformation écologique de l’économie. « Il faut maintenant redonner du sens à l’économie et cela commence à l’échelon régional. »

     

    Voici quelques outils pour suivre cette campagne et y participer :

    Cet article sera mis à jour régulièrement pendant la campagne_ dernière MAJ jeudi 04/03 15h00

    Rejoignez la dynamique Europe Ecologie :

    L’appel au rassemblement des écologistes en Basse Normandie

    La liste des signataires

    Informez-vous :

    Le site Europe Ecologie Basse Normandie

    Les listes et les candidats

    Débat « Trasports sur France 3 »

    Participez aux débats :

    Les cafés-débats du comité local Pays de Caen

    Demandez le programme :

     

    Pilier n°1 – Pour une conversion écologique de l’économie

    Pilier n°2 – Une politique de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l’emploi

    Pilier n°3 – L’éducation, l’enseignement et la recherche: trois leviers pour la transformation de nos modes de vie en Basse-Normandie

    Pilier n°4 – Soutenir le développement de l’économie sociale et solidaire

    Pilier n° 5 – Une économie au service de l’Homme pour lutter contre les inégalités sociales et garantir une équité entre les territoires

    Pilier n°6 – Pour une alimentation saine, la Basse-Normandie a besoin de tous ses paysans et de tous ses pêcheurs

    Pilier n°7 – Pour une politique régionale d’autonomie énergétique et de sobriété

    Pilier n°8 – Pour une stratégie de préservation de la Biodiversité

    Pilier n°9 – Transports et mobilités :nouveau siècle, nouvelles voies

    Pilier n° 10 – Pour une Région solidaire à l’échelle locale et internationale

    Pilier n° 11 – L’éducation populaire et la politique de la jeunesse : des remparts contre les inégalités et un levier pour une éducation à la Paix

    Pilier n° 12 – Une culture partagée pour tous et partout

    Pilier n°13 – Une action de santé régionale contre les épidémies modernes

    Pilier n°14 – Un habitat de qualité pour tous

    Pilier n°15 – Vers un nouveau pacte démocratique régional

  75. Pour une Contribution Climat Energie écologiquement efficace et socialement juste

    Contribution de la Commission  Economie, Social, Services Publics des Verts sur la Contribution-Climat-Energie

    Le changement climatique est en marche, la fonte des glaces s’accélère menaçant directement plus d’un quart de la population mondiale et risquant de perturber fortement le climat de l’Europe, ses précipitations, son agriculture, ses forêts…

    Il n’y a aujourd’hui plus de temps à perdre. Si nous voulons diminuer de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, comme l’estiment nécessaire les experts du GIEC, la Contribution Climat Energie est l’un des instruments indispensables à mettre en œuvre. Non pas pour créer un impôt de plus et renflouer les caisses de l’Etat, non pas pour punir les consommateurs d’énergie, mais pour donner un prix au Carbone et rendre ainsi rentables les techniques qui préservent notre climat . Le développement de ces secteurs – énergies renouvelables, isolation –  dépend en effet aujourd’hui d’un différentiel avec le prix du pétrole trop volatile pour donner la visibilité nécessaire à des investissements conséquents.

    En mettant en place une Contribution Climat Energie, la France ne fait d’ailleurs que rattraper son retard en matière de fiscalité énergétique. Car si la fiscalité des carburants  est effectivement élevée (la TIPP représente 155 euros par tonne de C02, ce qui fait de la France le 4ème pays en Europe pour la fiscalité sur les carburants), le fioul domestique est en moyenne deux fois moins taxé, et le gaz est quasiment totalement exonéré. L’OFCE estime ainsi le niveau de fiscalité environnementale de la France à 2,3 % du PIB en 2006, au 21 ème rang des 27 pays européens.
    Pour amplifier son effort de réduction des gaz à effet de serre, la France a besoin d’une Contribution Climat Energie . Les émissions de CO2 des transports, des logements et des bureaux continuent à progresser  inexorablement (+22% entre 90 et 2005 pour les transports, +15 % pour le résidentiel et les bureaux). Et c’est pour diminuer ces émissions « diffuses » que la Contribution Climat Energie est nécessaire.

    Mais pas n’importe quelle Contribution Climat Energie ! Nous soutenons une Contribution Climat Energie écologiquement efficace et socialement juste.

    Ecologiquement efficace, cela suppose d’entrée un niveau suffisant pour susciter de vraies économies d’énergie.

    En proposant 14 euros par tonne de CO2, le premier ministre sacrifie l’efficacité de la mesure. Pour prendre un exemple concret, le retour sur investissement de l’isolation d’un logement, c’est aujourd’hui environ 10 ans. C’est long, trop long pour des propriétaires qui le plus souvent ne restent pas aussi longtemps dans leur logement. A 32 euros la tonne de CO2, on gagne 2 ans de retour sur investissement. C’est une vraie différence qui peut inciter beaucoup de propriétaires à faire des travaux. A 14 euros, on ne gagne même pas un an sur le temps de retour sur investissement.  Peu de propriétaires seront incités à réaliser l’investissement pour isoler leur logement !

    Et parce que l’incitation à faire des économies d’énergie est beaucoup plus faible, à 14 euros, l’impact sur les émissions de CO2 est estimé au mieux à -3,3 % en trois ans. On est loin de la « révolution » annoncée par Nicolas Sarkozy en cloturant le Grenelle de l’environnement. 32 euros aujourd’hui (et 100 euros en 2030), c’est le niveau de contribution nécessaire selon la conférence de consensus animé par Michel Rocard, pour remplir les objectifs fixés par le gouvernement lui-même, c’est-à-dire la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre – objectifs qui nous paraissent déjà trop faibles. A 32 euros, on peut espérer – 7,5 % en émissions de CO2 à 3 ans, et -14% en 2020 (pour un prix de la tonne C02 qui aura alors atteint 56 euros).

    En partant d’un prix de 14 euros, la seule façon de tenir les engagements de diminution des émissions de GES du gouvernement serait d’augmenter de 15 % son montant par an pour qu’elle atteigne 56 euros en 2020 ! Donc soit une augmentation très forte est programmée dans les années qui viennent, soit le gouvernement doit avoir le courage de dire qu’il ne tiendra pas les objectifs qu’il s’est fixés.

    Une Contribution Climat Energie écologiquement efficace, c’est aussi une contribution qui concerne l’électricité.

    Avec  la FNH et le Réseau-Action-Climat, nous demandons que l’électricité soit soumise à la Contribution Climat Energie. Que veut faire le gouvernement en excluant l’électricité de l’assiette de la Contribution Climat Energie ? Laisser croire encore que l’électricité française, grâce au nucléaire, n’émettrait pas de gaz à effet de serre ? La production d’électricité, c’est 8,1 % des émissions de CO2 françaises (source Citepa 2007). Et si le secteur de l’electricité est soumis au marché européen des quotas Carbone, l’existence du tarif réglementé qui concerne 90 % des consommateurs, annule de fait tout signal-prix qui pourrait en réduire la consommation. Appliquer une « taxe Carbone » au gaz et au fioul, et non à l’électricité, reviendrait en définitive à favoriser le développement de l’électricité, une énergie qui alourdit la facture de chauffage des particuliers et génère des émissions de gaz à effet de serre particulièrement importantes pendant les périodes de pointe.
    Les Verts veulent également une Contribution Climat Energie socialement juste.

    Les Verts demandent le reversement des recettes de la Contribution Climat Energie prélevée sur les particuliers aux particuliers sous conditions de ressources. Nous demandons au gouvernement de respecter les engagements pris dans le cadre de l’article 2 du Grenelle (I) qui prévoit que la Contribution Climat Energie « sera strictement compensée par une baisse des prélèvements obligatoires de façon à préserver le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises ».

    Pour cela et afin de s’assurer que les recettes prélevées seront bien reversées, les Verts demandent la création d’un Fonds Climat dédié à la gestion de la Contribution Climat Energie. Ils demandent également le reversement aux ménages sous forme d’un chèque vert forfaitaire de 200 euros par ménage (pour une CCE à 32€ la tonne), pour tous les ménages en dessous du revenu médian. Dans ces conditions, la moitié des ménages qui gagnent le moins, y compris ceux qui habitent en zone rurale, seront gagnants !

    Car aujourd’hui ce ne sont pas les plus modestes qui consomment le plus d’énergie, bien au contraire. Aujourd’hui les 20% les plus pauvres dépensent en moyenne 1800 euros par an par ménage pour leur énergie, là ou les 20% les plus riches dépensent 3000 euros par an par ménage. Si l’on redistribue à tous la même somme, les plus modestes seront gagnants, et les plus riches devront payer. Se battre contre la taxe Carbone, c’est aujourd’hui protéger les intérêts des conducteurs de 4×4 ! Le chèque vert, c’est au contraire permettre une redistribution de ceux qui polluent le plus, les plus riches, vers ceux qui polluent le moins, les plus modestes.

    Nous demandons aussi que le reste des sommes collectées sur les ménages (1,3 milliards d’euros) soient consacrées à des subventions aux économies d’énergie, et notamment à l’isolation thermique et à l’amélioration des transports en commun, pour permettre à tous d’alléger des dépenses énergétiques qui sont aujourd’hui, pour beaucoup, des dépenses contraintes.

    Il ne faut pas se tromper de combat. Il ne s’agit pas de se battre CONTRE la taxe Carbone, qui est aujourd’hui un instrument indispensable si nous voulons lutter contre le changement climatique, mais de se battre POUR un reversement intégral aux ménages sous conditions de ressources. Nous ne pouvons pas repousser encore à plus tard la réponse aux enjeux climatiques, il faut aujourd’hui se battre pour  une Contribution Climat Energie  écologiquement efficace et socialement juste.

    Questions/réponses sur la Contribution Climat Energie

    1. L’agriculture est-elle couverte par la Contribution Climat Energie ?

    À priori, il n’est pas prévu de l’exclure du champ de la CCE.

    2. Les émissions de gaz à effet de serre autres que le CO2 peuvent-elles être concernées ?

    Non, à ce stade, mais une étude devrait être demandée à l’ADEME dans ce sens, ce qui laisse penser que des dispositifs pour limiter les émissions des autres gaz à effets de serre pourraient voir le jour dans les années qui viennent.

    3. Que se passe-t-il pour les locataires ? Quelle est l’efficacité de la mesure pour des locataires qui ne peuvent pas isoler leur logement, ou pour les habitants des zones rurales ou de banlieue qui doivent se rendre à leur travail tous les jours en voiture ?

    Aujourd’hui, les propriétaires sont plus incités à faire des travaux d’isolation depuis la loi Boutin du 25 mars 2009, qui pose le principe d’une rétrocession par le locataire d’une partie des gains réalisés sur sa facture énergétique (20 euros forfaitaires ou la moitié de l’économie réalisée). Cette disposition va favoriser l’isolation des logements en location, mais cela ne permet pas au locataire de déclencher des travaux d’économies d’énergie.

    Pour ce qui est des dépenses de chauffage des locataires, comme des trajets des habitants en zone rurale, oui, il existe des dépenses contraintes, et des inégalités géographiques, mais

    • d’une part, les marges de manoeuvre existent. On a bien vu qu’avec l’augmentation du prix du pétrole en 2008, la consommation de super a diminué de 8 % ! Pourquoi ? parce que les français ont modifié leurs habitudes de conduite et ont privilégié d’autres modes de transport que la voiture.
    • d’autre part, les plus captifs d’entre nous sont aussi les plus pauvres et les plus pauvres vont y gagner, grâce au chèque vert. C’est bien pour cela que nous proposons un chèque vert de 200 euros, et des subventions aux économies d’énergie.

    4. Le dispositif est-il pédagogique ? Personne ne connaît le nombre de tonnes équivalent CO2 qu’il émet.

    Le dispositif est très simple, il s’agit d’une taxe appliquée à la consommation de carburants, fioul, … or c’est une consommation que les français et les entreprises suivent particulièrement.

    5. L’industrie va-t-elle être concernée ? Cela pose-t-il des problèmes de compétitivité internationale ?

    Toutes les entreprises soumises au Système européen d’échange des quotas Carbone devraient être exonérées. Cela représente 90 % des émissions de l’industrie. Ce point fait relativement consensus à partir du moment où il est acté que les quotas, jusqu’ici gratuits, vont être mis aux enchères, ce qui revient à une taxation des émissions Carbone.

    A noter que si la compensation pour les entreprises se fait par une suppression de la taxe professionnelle, on va de fait assister à un transfert de fiscalité du tertiaire vers l’industrie. Car aujourd’hui la TP est essentiellement payée par l’industrie.

    6. Y-a-t-il un « double dividende » à espérer d’un transfert de la « fiscalité » travail vers la fiscalité environnementale ?

    Oui, le Minefi estime le gain de croissance potentielle à 0,5 %.

    7. Quelle est la position des organisations syndicales sur la Contribution Climat Energie ?

    La CGT et la CFDT sont pour la taxe Carbone.  Mais la limite, c’est les exonérations de charges sociales en compensation de la Contribution-Climat-Energie des Entreprises.

    8. La Contribution-Climat-Energie est-elle un « impot injuste » ?

    Fondamentalement non, une redistribution forfaitaire implique nécessairement que les ménages les plus modestes sont gagnants.  On voit bien sur le tableau ci-joint que les menages modestes, même en zone rurale sont gagnants si on redistribue forfaitairement à tous les ménages la même somme.

    Retrouver l’article original et bien d’autres sur le site de la Commission  Economie, Social, Services Publics des Verts

  76. La voix est libre – Transports, avec Rudy L’Orphelin

    Émission de France 3 Basse-Normandie dans le cadre des élections régionales de mars 2010.

    Date de diffusion : 23 janvier 2010

    Le thème : Les transports dans la région

    Les invités : Rudy L’Orphelin, maire-adjoint de Caen (Europe Ecologie) ; François Digard, maire de Saint-Lô (UMP), Pascal Daubré, maire de Periers et Pierre Mouraret, conseiller régional et candidat PS-PC-PRG.

     

     

    La voix est libre, 23-01-10, avec Rudy L'Orphelin par lesvertsbassenormandie

    Partie 2


    La voix est libre, 23-01-10, avec Rudy… par lesvertsbassenormandie

  77. Régionnales 2010 : Listes et candidats Europe Ecologie

    C’est à Asnelles (Calvados), entre Arromanches et Courseulles, que le rassemblement Europe écologie Basse Normandie a préenté sa liste aux élections régionales.

    François Dufour conduit la liste de la Manche ; Pascale Cauchy et Yanic Soubien, tous deux conseillers régionaux sortants, conduisent respectivement la liste du Calvados et de la Manche.

    Pour la composition de ces listes, Europe Ecologie a reprit les principes d’équilibre et de parité qui ont toujours guidé la composition des listes Vertes : la parité homme / femme est respectée, 50 % des candidats sont membres des Verts et l’autre moitié sont des anciens militants d’autres partis de gauche, des associatifs, syndicalistes, ou simples citoyens.

    Découvrez le détail des liste sur le site d’Europe Ecologie Basse Normandie

  78. THT : Quand un préfet piétine le principe de précaution et le droit

    Le Tribunal de Grande Instance de Coutances a examiné jeudi 14 janvier la requête déposée par 17 communes et 31 associations de riverains et de défense de l’environnement, qui ont assigné en référé le préfet de la Manche, Jean-Pierre Laflaquière , pour « voie de fait ». Le délibéré sera rendu le 28 janvier.

    Les 17 communes et 31 associations accusent le préfet d’avoir violé le principe de précaution en refusant d’évaluer les risques sanitaires liés à la ligne Très Haute Tension ( THT) qui doit relier l’EPR de Flamanville au reste du réseau via le département de la Manche. L’affaire dure depuis 2006.

    Europe Ecologie, à travers la voix de Jean-Claude Bossard, président du Collectif anti-THT et candidat aux élections régionales, dénonce cette violation caractérisée du principe de précaution, un principe pourtant constitutionnel qui oblige en effet les autorités publiques à procéder à des évaluations des risques lorsque plane une menace « grave et irréversible sur l’environnement ». Europe Ecologie s’interroge également sur les motivations qui ont conduit la Commission d’enquête publique à rendre un avis favorable pour la construction de la ligne concernant l’enfouissement la ligne, à la mi-décembre 2009. Cet avis favorable tient en effet lieu de permis de construire de la ligne THT.

    L’EPR, plus que jamais en question, la démocratie une nouvelle fois bafouée

    Pendant la vague de froid qui a parcouru l’Hexagone ces dernières semaines, le réseau d’électricité français a montré une fois de plus ses limites notamment en Bretagne. Malgré les faits, la France s’entête dans une politique énergétique inefficace.

    « Dans le cas ou le TGI reconnaîtrait la faute du préfet, celui-ci a déposé un « déclinatoire de compétences » pour empêcher le juge de juger… une sorte d’auto-immunité bien pratique ! », explique Jean-Claude Bossard, porte-parole du collectif anti-THT. Les deux avocats du préfet, dont un avocat parisien habitué à défendre les agents de l’Etat, ont plaidé l’incompétence du tribunal.

    « Les tribunaux administratifs avaient déclaré incompétents les maires qui demandaient le respect de la charte de l’environnement en prétextant que seul le préfet avait cette compétence pour les THT, si le préfet est lui aussi incompétent : qui a cette compétence ? »

    Sur le sujet:

    « Du jamais vu en 40 ans d’élèvage » par Sylvain Morvan

    Cyr Catherine, éleveur, réclame 200.000 euros au Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, qu’il accuse d’avoir provoqué la mort de 20 vaches.

    Cyr Catherine, agriculteur de 65 ans basé à Laulne, dans la Manche, accuse une ligne à très haute tension voisine de son étable d’avoir provoqué la mort de 20 vaches et rendu invendable le lait de 55 autres bêtes.

    La suite de l’article sur  http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/du-jamais-vu-en-40-ans-d-elevage_841828.html

  79. Total se prépare au pic pétrolier

    source : Reporterre – 21 octobre 2009

    Devant les actionnaires, les dirigeants de la multinationale pétrolière reconnaissent qu’il faut s’adapter au pic pétrolier.

    J’ai participé le 20 octobre à la réunion des actionnaires du groupe TOTAL en présence de Patrick de La Chevardière, directeur Financier.

    Pour ceux qui aurait encore le moindre doute sur l’orientation des marchés à moyen terme, voici des extraits de son intervention :

    « Nous produisons aujourd’hui 800 millions de barils par an mais nous n’en découvrons que 500, le reste doit être acheté sous forme de concessions ou rachats d’entreprises »« Il ne faut pas se voiler la face, sur certains champs nous extrayons les dernières gouttes »« Notre scénario est maintenant bâti sur un baril durablement au dessus de 80 $ »« Nous prévoyons une demande contrainte par l’offre et une envolée des prix du brut (dixit) d’ici à 2015 »« D’ici 20 ans une base significative de nos revenus proviendra de l’exploitation de centrales nucléaires »« Nous ne quitterons pas le territoire français si nous ne sommes pas surtaxés »« Dans le photovoltaïque, nous souhaitons maîtriser toute la chaîne ; en revanche, nous ne souhaitons pas acquérir de sociétés d’ingénierie dans le nucléaire ; 1% d’Areva cela nous va très bien »« Le véhicule hybride est la solution de demain ; à terme, la tendance est à une électrification du parc automobile »« Pour le photovoltaïque, on n’est pas loin du seuil de rentabilité ; avec nos investissements, nous pensons arriver à une compétitivité avec la production centralisée sur l’arc méditerranéen d’ici 5 à 10 ans ».« Je confirme : le marché du pétrole sera rapidement contraint par l’offre ; à court terme ne resteront que les usages du transport et de la pétrochimie ».En résumé il n’y a plus à lire entre les lignes, il suffit d’ouvrir les oreilles. Nous allons au devant d’une période extraordinaire au sens propre du terme.Source : Courriel à Reporterre. L’auteur souhaite reste anonyme.

  80. Plutonium à Cadarache

    Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) vient de déclarer à l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) qu’il s’était trompé dans l’évaluation des quantités de plutonium présentes dans son Atelier de technologie plutonium (ATPu), en cours de démantèlement à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Cet « incident » est d’une extrême gravité :

    1. Après le scandale du plutonium de retraitement français laissé en dépôt à Tomsk-7 (Russie) dans un site à ciel ouvert, l’industrie nucléaire (CEA et Areva) joue *contre la transparence* en divulguant aujourd’hui ses défaillances à son gendarme (ASN) quatre mois après les avoir constatées (juin). Même entre eux, les acteurs du nucléaire se cachent des informations sensibles. Que dire de l’information délivrée au gouvernement et à la population ?

    2. Ce scandale a des conséquences considérables sur la sûreté nucléaire. La présence de grandes quantités de plutonium en un même lieu peut engendrer un « accident de criticité », c’est-à-dire une explosion de type bombe atomique. L’ASN ne s’y est pas trompé en ordonnant au CEA d’*arrêter immédiatement les opérations de démantèlement* et en qualifiant le risque, pour la première fois dans ce domaine, de « *grave et imminent* ».

    3. Les conséquences sur la sécurité nucléaire sont également inquiétantes. Cette comptabilité défectueuse du CEA sur les quantités de plutonium dans l’Atelier (8 kg, rectifiés en 22 kg, extrapolés en 39 kg) démontre *le manque de rigueur* de cet organisme qui se prétend pourtant le meilleur du monde. Cette ignorance comptable démontre aussi combien il est facile de détourner des kilogrammes de plutonium pour *alimenter la prolifération nucléaire* et le trafic de matières fissiles ultra sensibles.

    4. Cet incident remet en cause la doctrine française du retraitement des combustibles usés issus des réacteurs nucléaires. Quand on est *incapable de savoir quelles quantités de plutonium on fabrique* par le retraitement, quelles quantités on transporte de La Hague (Manche) à Cadarache ou à Marcoule (Gard), et quelles quantités on stocke sur les étagères de ses Ateliers, il est préférable de renoncer au retraitement.

    *Les députés Verts à l’Assemblée nationale déposeront la semaine prochaine une demande de Commission d’enquête parlementaire sur cette affaire gravissime.*

    Pour les députés,

    Yves Cochet

    Yannick Jadot

  81. Signez l’appel du Rassemblement des Ecologistes

    Maintenant !

    Le carrefour des crises climatiques, économique, sociale, environnementale et alimentaire, marque la faillite d’un système basé sur l’appropriation frénétique de richesses, l’accroissement des inégalités et le pillage des ressources naturelles. Il appelle à un dépassement radical et une réponse globale que seule l’écologie politique est en mesure de proposer : les mesures de replâtrage ne suffisent plus !

    C’est désormais l’impératif écologique et social qui doit guider nos choix politiques.

    Une économie de l’intelligence, créatrice de richesse partagée, doit remplacer l’économie de la rente, du productivisme et de la surconsommation. Il s’agit de proposer des solutions concrètes de décroissance de notre empreinte écologique. La régulation au service de tous doit remplacer le laisser-faire au profit de quelques-uns. Il est urgent de se rassembler pour y concourir. Ni demain, ni peut-être. Maintenant et résolument ! Notre responsabilité individuelle et collective est engagée.

    Notre région ne doit pas rater les grands rendez-vous de l’avenir

    Nous rêvons d’un nouveau contrat social et écologique à la hauteur des défis du 21ème siècle. Et nous ne manquons pas d’atouts pour y parvenir : la Basse-Normandie est riche de la diversité de ses territoires et des savoirs-faire de ses habitants, du littoral au bocage, de nos quartiers à nos campagnes. Ce potentiel ne peut pas être sacrifié aux décisions de court terme, aux stratégies industrielles dépassées, à l’imprévoyance aveugle, dont les plus fragiles finissent toujours par payer la facture.

    Face au modèle industriel et agricole dominant, qui repose sur l’hyperconsommation d’énergies fossiles, d’engrais, de pesticides et autres polluants chimiques, il s’agit de promouvoir une agriculture paysanne, biologique et une pêche responsable qui se détourne de l’industrialisation. A l’heure du sommet de Copenhague, celui de la dernière chance pour limiter les effets du changement climatique, face à la mono-industrie nucléaire du Nord-Cotentin qui empêche le développement de l’économie locale et à l’ineptie écologique et économique de l’EPR et des lignes THT, notre région doit tendre à l’autonomie énergétique, en favorisant les économies d’énergies et en développant les énergies renouvelables. Notre région est frappée de plein fouet par les conséquences de la mondialisation libérale et la crise économique : licenciements, disparition des services publics, inégalités croissantes…

    Nous proposons d’engager une véritable transformation écologique de l’économie :

    Création d’emplois durables et non délocalisables, développement de l’économie sociale et solidaire, soutien à l’économie locale, aux circuits courts, préservation et nouveaux services publics plus adaptés et accessibles à la population… Il s’agit de préparer cette transition avec les salariés, notamment ceux confrontés à la nécessaire conversion de l’industrie automobile. Les milliers d’emplois créés apporteront la démonstration que ceux qui opposent écologie et emploi se trompent. Nous voulons faire de la Basse-Normandie une terre d’accueil ouverte sur le monde, une terre de solidarité internationale. Le rééquilibrage des rapports Nord-Sud est une nécessité. Notre projet met avant tout l’humain, dans son environnement, au coeur de nos considérations. La protection de la planète, des biens communs tels que la biodiversité, l’air et l’eau, la protection sociale et le partage des richesses seront les fondements d’un nouvel art de vivre ensemble. Les responsabilités de la collectivité régionale sont importantes : développement économique, aménagement des territoires, formation, transports collectifs, environnement, action culturelle…Elles peuvent faire de la Région un acteur majeur de cette mutation, avec la participation des citoyens.

    La campagne d’Europe Ecologie, lors du scrutin européen, a montré la créativité des acteurs de l’écologie concrète, lorsqu’ils se rassemblent, dans le respect de leur diversité. Ecologistes politiques ou associatifs, syndicalistes, paysans, entrepreneurs, artisans de la transformation au quotidien, citoyens autonomes, solidaires et responsables, parents et grands parents soucieux de la planète qu’ils laisseront à leurs enfants … Nous souhaitons faire le choix de l’imagination, de la complémentarité et de la confiance mutuelle pour mettre l’écologie au coeur de l’action publique régionale pour la prochaine mandature. Nous organiserons dans les prochaines semaines des Ateliers Participatifs du Projet Basse Normandie Ecologique et réunirons, en novembre prochain, une Convention qui adoptera notre projet de transformation écologique et sociale pour 2010.

    Notre responsabilité est grande. Avec vous, soyons, ensemble, à la hauteur des enjeux !

    Signez l’appel sur www.europeecologienormandie.fr

    Téléchargez l’Appel

  82. Les lampes basse consommation sur le grill

    On entend beaucoup parler des lampes basse consommation (LBC) et de leur impact sur la santé et l’environnement. Selon certaines rumeurs, les LBC pourraient être la cause de cancers, notamment du fait de l’émission d’ondes électromagnétiques…

    Comme toujours, il convient de recadrer les choses en se donnant des éléments de comparaison et en mesurant l’impact d’une LBC dans le cadre d’un usage « normal ».

    Par exemple, il est très probable que dormir la tête à moins de 20 centimètre d’une LBC en marche, aura un impact sur votre santé … et votre qualité de sommeil.

    C’est probablement également vrai que l’usage de la tronçonneuse devrait être déconseillé aux enfants de moins de 36 mois (pourtant ce n’est pas marqué sur l’emballage…), et que les animaux de compagnie ne se sèchent pas au micro onde (c’est indiqué dans les notices de micro ondes, mais on ne vous le dit pas si vous achetez un chien…).

    A toutes fins utiles vous trouverez ICI un avis de l’ADEME, qui permet de préciser de recadrer la polémique sur les LBC.

  83. LGV : la mobilisation pour le ferroviaire ne peut pas ignorer le silence de l’État

    Communiqué de presse de Rudy L’ORPHELIN, Secrétaire Régional des Verts Basse-Normandie et Mickaël MARIE, Président du groupe Europe Écologie au Conseil Régional de Basse-Normandie.

    Les présidents des Conseils économiques et sociaux des trois régions concernées par le projet de LGV Paris-Normandie étaient réunis hier à Caen. Ils ont en particulier annoncé vouloir agir pour un trajet Paris-Caen en 1H15 en 2020. Sur le principe, un tel objectif est sans doute séduisant. Mais au regard de la situation, ces annonces pourraient passer pour très angéliques. D’autant que les dernières déclarations, cet été, du Ministre Bussereau, restaient très vagues sur la réalité de l’engagement du gouvernement, qui s’est contenté de lancer le sujet mais se montré incapable d’en préciser même sommairement les modalités qu’il propose pour sa mise en oeuvre.

    Il faut examiner les faits tels qu’ils sont : le désengagement de l’État, les retards considérables déjà accumulés par la SNCF, les coûts pesant sur RFF pour l’entretien du réseau dans les prochaines années… Tout cela doit inciter à ne pas nourri trop d’illusions qui, demain, nourriront des désillusions plus grandes.

    La mobilisation de tous et toutes pour l’avenir du territoire régional est toujours une bonne nouvelle. Mais cette mobilisation est plus précieuse encore lorsqu’elle est lucide. Pour Europe Ecologie, le premier objectif ferroviaire doit rester le développement des TER, dans la continuité des efforts engagés par la Région depuis 2004, parce que les bas-normands veulent d’abord une offre de transports entre les différents bassins de vie et d’emploi de la région. Cette priorité, indispensable non seulement au développement économique régional mais aussi à la qualité de vie des bas-normands, ne saurait en aucun cas être réduite.

    Le gouvernement et le Président de la République, enfin, doivent dire clairement quel est leur cap, et l’assumer. Aujourd’hui, ils enterrent le Grenelle de l’environnement, fusillent le développement des énergies renouvelables et maintiennent le financement des autoroutes. L’engagement pour le ferroviaire ne se mesure ni à des paroles, ni à des promesses. Les usagers de la ligne Paris-Caen-Cherbourg attendent des actes : ce qui occasionne aujourd’hui le plus de gêne, ce n’est pas la durée du trajet, mais les retards répétés et l’irrégularité du service. En cela, l’Etat et la SNCF doivent engager enfin un véritable plan national de modernisation des lignes existantes, qui doit primer sur l’hypothèse de création de nouvelles lignes.

  84. Responsabilité des multinationnales : comment les ONG jugent les promesses de la classe politique ?

    Depuis le mois de mars 2009, CCFD – Terre solidaire et Oxfam France – Agir ici, mènent la campagne « Hold-up international, pour que l’Europe régule ses entreprises ».

    Pendant la campagne des élections européennes, ces ONG ont établi un classement des différents partis politiques sur leurs propositions en matière de responsabilité sociale, environnementale et fiscale des multinationales.

    De toutes les listes présentées dans le cadre de cette élection, la liste Europe Ecologie a été la mieux notée, atteignant le score de 10/10, loin devant les autres (Front de gauche 7,5, PS 6,5 et MODEM 4,1…).

    Selon les ONG « Europe Ecologie est la seule liste dont le programme précise des moyens pour venir à bout des paradis fiscaux en proposant notamment l’obligation de reporting comptable pays par pays, une des propositions clés de la campagne « Hold-up ». Favorable à des règles contraignantes en matière de RSE (Ndrl : Rapport Social et Environnemental), elle avance des propositions concrètes, notamment en matière de prévention et de réparation des dommages. L’ensemble des candidats de la liste ont signé la Déclaration d’engagement de la campagne « Hold-up ». »

    Pour en savoir plus : Communiqué de presse Oxfam France – Agir ici / CCFD – Terre solidaire le 5 juin 2009

  85. Climat : Le réchauffement pourrait atteindre 4°C d’ici 2060

    Source : ContreInfo

    Faute d’une action rapide, le réchauffement pourrait atteindre 4°C d’ici 2060, avertissent les météorologues Britanniques.
    Une nouvelle étude du Met Office du Royaume Uni, réalisée en prenant en compte le niveau d’émission actuel de CO2 – supérieur à celui du scénario le plus pessimiste du GIEC – ainsi que les boucles de rétroactions climatiques, conclut que le réchauffement pourrait atteindre 4°C entre 2060 ou 2070, si rien n’est fait pour réduire rapidement les émissions.
    Par David Adam, The Guardian, 28 septembre 2008

    Si le réchauffement de la planète n’est pas combattu, la génération actuelle pourrait subir une hausse des températures allant jusqu’à de 4°C, indique un nouveau rapport transmis au gouvernement britannique, dont les conclusions réévaluent considérablement les enjeux du changement climatique.

    L’étude, réalisée pour le ministère de l’Énergie et du Changement Climatique par des scientifiques du Met Office, remet en cause l’hypothèse selon laquelle le réchauffement serait une menace qui ne concernait que les générations futures. Il avertit qu’une augmentation de 4°C de la température pourrait se produire d’ici à 2060, en l’absence de mesures fortes pour réduire les émissions.

    Des représentants de 190 pays sont attendus aujourd’hui à Bangkok pour poursuivre les négociations sur un nouvel accord de lutte contre le réchauffement climatique, qui devrait être signé lors du sommet organisé par les Nations Unies en décembre à Copenhague.

    « Nous avons toujours considéré que ces très graves conséquences affecteraient seulement les générations futures, mais la génération actuelle pourraient assister à une hausse de 4°C », a averti Richard Betts, le responsable de l’étude des impacts du changement climatique de l’Hadley Center du Met Office, qui s’apprête à rendre publics les résultats de l’étude à l’occasion d’une conférence qui se tient ce jour à l’Université d’Oxford. « Les gens vont dire que c’est un scénario extrême, et il s’agit d’un scénario extrême, mais c’est aussi un scénario plausible. »

    Selon les scientifiques, une hausse de plus de 4°C par rapport aux niveaux pré-industriels pourrait menacer l’approvisionnement en eau de la population de la moitié du globe, entrainer la disparition de près de la moitié des espèces animales et végétales, et provoquer l’inondation des régions littorales peu élevées.

    Une température moyenne de 4°C pourrait s’accompagner localement de variations bien plus élevées : le réchauffement en Arctique et en Afrique de l’ouest et du sud pourrait atteindre jusqu’à 10°C, avertit le rapport du Met Office.

    Cette nouvelle étude actualise les conclusions du rapport 2007 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui estimait que la température moyenne de la planète augmenterait probablement de 4°C d’ici 2100 si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Le GIEC a également décrit un scénario plus pessimiste, dans lequel l’augmentation des émissions et des températures serait encore plus forte en raison d’un usage intensif des combustibles fossiles, mais celui-ci n’était alors pas considéré comme réaliste. « Ce scénario a été minimisé car nous étions plus circonspects il y a quelques années. Mais au rythme ou vont les choses, ce scénario plus pessimiste semble le plus plausible, » juge M. Betts.

    Un rapport publié la semaine dernière par le Programme Environnemental des Nations Unies indique que depuis 2000 les émissions ont augmenté plus vite que ce que prévoyait le pire scénario du GIEC. « Dans les années 1990, tous ces scénarios supposaient que la volonté politique ou d’autres phénomènes auraient déjà entraîné une réduction des émissions de gaz à effet de serre. En fait, les émissions de CO2 provenant de la combustion des combustibles fossiles et des activités industrielles ont connu une progression. »

    Les scientifiques du Met Office ont utilisé de nouvelles versions des modèles informatiques auxquels le GIEC avait fait appel pour élaborer ses scénarios. Ils ont été mis à jour pour prendre en compte ce qu’on appelle des rétroactions de carbone ou les points de basculement qui se produisent lorsque la hausse des températures entraine une augmentation des niveaux d’émission, comme c’est le cas par exemple avec les sols.

    En faisant tourner ces modèles sur le scénario du GIEC le plus extrême, ils ont constaté qu’une hausse de 4°C pourrait intervenir d’ici 2060 ou 2070, selon l’importance de ces rétroactions. M. Betts a déclaré qu’il « est important de souligner que ce n’est pas un scénario catastrophe. Nous avons le temps d’arrêter cela si nous réduisons rapidement nos émissions de gaz à effet de serre. » Les émissions doivent cesser d’augmenter et commencer à décliner fortement durant la prochaine décennie afin de se prémunir contre une hausse de 2°C, précise-t-il. Pour éviter le scénario des 4°C, ce pic d’émission devrait avoir lieu autour de 2030.

    Un sondage réalisé au début de l’année par le Guardian auprès de 200 experts du climat a montré que la plupart d’entre eux s’attendaient à une hausse de la température de 3 à 4°C d’ici la fin du siècle.

    Les conséquences d’une hausse 4°C sur l’agriculture, l’approvisionnement en eau et la faune seront débattues à la conférence d’Oxford, que les organisateurs annoncent comme étant la première à examiner de façon adéquate un tel scénario dramatique.

    Mark New, le climatologue d’Oxford qui a organisé cette conférence, déclare que « si nous obtenons un accord insuffisant à Copenhague, il y aura alors non pas un petit risque d’une hausse de 4°C, mais un très gros risque. C’est seulement depuis cinq ans que les scientifiques ont commencé à réaliser que les 4°C sont de plus en plus probables et que c’est quelque chose que nous devons examiner sérieusement. » La limitation du réchauffement de la planète à 2°C ne pourra être obtenue qu’avec de nouvelles technologies permettant de capturer les gaz à effet de serre dans l’atmosphère. « Je pense que les décideurs le savent. Je pense qu’il y a une entente implicite sur le fait qu’ils négocient non pas sur 2°C mais sur 3 ou 5°C. »

     

    L’article original sur contreinfo.info

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