Archives de : bassenormandie

  1. « Le gouvernement a déjà fait beaucoup pour les renouvelables »

    À lire aussi, la tribune d’Eva Joly
    « Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »

    Le gouvernement aime répéter que, depuis 2007, la production des éoliennes a été multipliée par 4, celle du photovoltaïque par 100. Mais il n’y a pas de quoi être fier : la France a manqué son objectif européen de 21% d’électricité renouvelables en 2010 !

    Si l’essor du photovoltaïque semble important, c’est qu’on partait de très bas et que les écologistes se sont battus pendant le Grenelle. Mais depuis, le gouvernement a assassiné la filière industrielle. L’éolien, lui, stagne à 1000MW installés par an quand il en faudrait 1500 pour atteindre notre objectif européen pour 2020. Le gouvernement a réussi à faire stagner un secteur florissant !

    La vérité, c’est que la droite fait son maximum pour limiter le développement des énergies renouvelables. Patrick Ollier a obtenu un empilement de mesures anti-éoliennes qui constituent une véritable « guillotine » pour le secteur. Si cela ne tenait qu’à lui, les éoliennes seraient purement et simplement interdites.

  2. « Nos centrales sont sûres, archi-sûres ! »

    À lire aussi, la tribune d’Eva Joly
    « Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »

    Le nucléaire serait sans danger dans notre pays. Le gouvernement aime se cacher derrière l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour rassurer les Français, une autorité supposée indépendante et transparente grâce à une loi de 2006. Mais une indépendance sous contrôle ! L’ASN ne fait en fait pas ce qu’elle veut. Savez-vous pourquoi, dans les tests que doivent subir toutes les centrales européennes, on ne teste pas l’accident d’avion ? Savez-vous pourquoi on n’autorise pas aux experts européens de participer à ces tests, comme si le risque nucléaire était national ? C’est grâce à ce gouvernement et aux élus UMP, qui font que la France est le VRP du nucléaire dans les institutions européennes.

    Le récent rapport de l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) sur la sûreté des centrales françaises est d’ailleurs accablant. Sur quasiment tous les points, il conclut… qu’il n’est pas possible de conclure ! A cause des méthodologies retenues ou des manques d’informations fournies par EDF, AREVA et le CEA. Et quand l’IRSN conclut, c’est généralement que des modifications substantielles devront être apportées, parfois en urgence et parfois au-delà de ce que prévoient les exploitants nucléaires.

  3. « En France, on n’a pas de tsunamis ! »

    À lire aussi, la tribune d’Eva Joly
    « Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »

    Souvenez-vous qu’au passage à l’an 2000, nous avons évité de justesse un « bug nucléaire ». La centrale du Blayais n’a pas résisté à la tempête de la fin de siècle et le scénario catastrophe a failli se réaliser : le circuit de refroidissement ne tenait plus qu’avec deux pompes, sans plus aucun système de secours. L’accident majeur, avec la fusion du cœur du réacteur, était proche (ce qui a justifié pour la première fois le déclenchement du plan d’urgence interne).

    Alors s‘il est vrai qu’un tsunami et un tremblement de terre sont moins probables en France qu’au Japon, n’oublions pas que la menace nucléaire peut venir d’ailleurs : glissement de terrain, inondation, tempête, rupture d’un barrage, accident aérien, attaque terroriste…

    Les Japonais ne sont pas idiots : ils connaissent très bien le risque sismique. Malgré cela, Fukushima s’est produit. Ceci est la preuve que « l’impensable est possible ». Sur la question des risques techno-scientifiques, il semble qu’il n’est qu’une constante que l’histoire nous enseigne : l’humilité.

  4. Eva Joly invitée à la remise du prix Nobel de la Paix

    Le 10 Décembre, j’ai eu la joie et l’honneur d’être invitée par le Comité Nobel et par Tawakkul Karman à la remise du prix Nobel de la paix…

    La cérémonie a été particulièrement émouvante.

    Le premier discours, magnifique, a été prononcé par la présidente du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf. Elle a dénoncé les i,justices et violences subies par les femmes. Ellen appelle à l’émergence  d’une nouvelle génération de femmes leaders.  Sa compatriote, Leymah Gbowee a poursuivi avec un vibrant hommage aux femmes africaines qui luttent pour la Paix.

    Tawakkul Karman a ensuite parlé, après un intermède musical. j’ai rencontré cette jeune femme pour la première fois à Paris, le 9 Novembre.  Elle est volontaire, dynamique, engagée. Nous avons longuement parlé de corruption et je me suis engagée auprès d’elle à appuyer sa demande auprès du Parlement Européen. il me parait en effet essentiel d’obtenir une résolution du Parlement sur le gel des avoir du président Saleh.

    Aujourd’hui, Tawakkul dédie son prix à tous les jeunes qui luttent. Elle cite la thora, la bible, le coran et leurs messages de paix.  Elle évoque ensuite l’horreur de la guerre civile, la traîtrise de ceux qui, investis par le peuple, se retournent contre lui.   La jeune femme se réjouit que malgré les 70 millions d’armes que détient la population yéménite, la révolution se soit faite paisiblement.  Elle demande que les dirigeants yéménites soient traduits devant le tribunal pénal international et que leurs actifs soient saisis.

     

     

     

     

     

  5. Grand Journal de Canal+

    Vous pouvez visionner cette interview sur le site de Canal+ http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3349-c-le-grand-journal.html?progid=550825

    Michel Denisot : Tout de suite, celle dont on a cru qu’elle allait renoncer. Une semaine après la crise, elle reprend la parole au Grand Journal : Eva Joly. Merci d’être là. On va écouter tout de suite François Bayrou qui a officialisé sans candidature, ce qui n’était pas vraiment une surprise. Il a dit une chose, sur laquelle j’aimerais entendre votre réaction.

    François Bayrou : « J’ai évoqué la nécessité d’un esprit d’union nationale. Il est inéluctable que, pour redresser la France, se forme, ouverte à tous les réformistes d’où qu’ils viennent, une majorité du courage. »

    MD : Que répondez-vous à cet appel à une union nationale des républicains ?

    C’est vrai que François Bayrou est un homme de constance et de courage. Il a raison quand il dit que les problèmes que nous devons affronter sont graves, et que réunir nos forces à la fin est une nécessité.

    MD : À la fin, mais pas au début ?

    D’abord, il y a la campagne présidentielle, il y a le premier tour avant le second.

    MD : Pourriez-vous cohabiter avec lui dans un même gouvernement ?

    Je vous dis ce que j’en pense : c’est un Européen convaincu, et c’est un homme politique courageux à mon sens.

    Ariane Massenet : Quelles convictions partagez-vous avec lui ?

    Nous partageons une même vision de l’Europe, c’est-à-dire que l’avenir de la France est dans l’Europe, et dans une Europe fédérale, où il y a une vraie politique fiscale commune, de protection des Européens, une protection écologique et sociale, de respect des conditions syndicales par exemple. Je pense que nous partageons cela. Et j’ai aussi beaucoup apprécié le combat de François Bayrou pour une république plus exemplaire.

    MD : Pour être clairs, est-ce que vous accepteriez de cohabiter avec lui dans un gouvernement ?

    La question ne se pose pas. Je vous dis seulement que c’est un homme politique tout à fait estimable.

    MD : On peut donc considérez que vous dites oui.

    Jean-Michel Aphatie : De droite ou pas François Bayrou ?

    C’est un homme du centre, et je pense qu’avec ses différentes positions, il est plutôt à droite.

    MD : Vous êtes une femme de conviction, une femme libre, et quand on voit les sondages, on se dit que ça ne paye pas en politique. Comment réagissez-vous à ces sondages, et comment considérez-vous que vous allez remonter la pente ?

    Il y a dans la même semaine deux autres sondages qui me mettent à six pourcents.

    MD : Effectivement, entre trois et six. C’est la fourchette des candidats écologistes quand on regarde les élections précédentes.

    Il n’y a rien de vraiment étonnant. Ce n’est pas une surprise que les écologistes ne soient pas majoritaires dans le pays, malgré la qualité de nos idées, et le fait qu’à terme nous allons devenir majoritaires.

    AM : Mais est-ce qu’on peut être une candidate libre quand on fait de la politique et qu’on représente un parti ?

    Je pense qu’il y a une grande aspiration à une parole authentique, et à plus de sincérité.

    AM : Mais quand on est authentique, on peut se prendre des coups aussi. C’est un peu ce qui s’est passé avec l’accord entre le PS et les Verts.

    Dans tous les challenges que j’ai eu à affronter dans ma vie, je ne les ai jamais fait le nez dans les sondages. Lorsque j’intruisais l’affaire Elf, je ne me suis pas demandé si ça allait plaire ou pas. Je pense que j’ai des idées à porter, des convictions à partager, et c’est ce que je vais faire le mieux possible dans cette campagne.

    MD : Dans « Le Point » qui sort demain, vous répondez à un papier de Patrick Besson qui concernait votre accent. Il avait fait un papier intitulé « Eva Joly, présidente de la République », et tout le papier imitait un discours avec un accent. Vous répondez aujourd’hui, Franz-Olivier Giesbert répond que c’est de l’humour, Besson répond sur d’autres accents, etc. Les humoristes le font tous les jours. Pourquoi les uns peuvent-ils le faire, et les autres pas ?

    Parce qu’il y a une grande différence à mon sens avec les humoristes dont faire rire est le métier. Lorsque Patrick Besson, comme éditorialiste, fait ce papier, je le vis comme du mépris social. Ce papier m’a atteinte, parce qu’il utilise l’humour comme une arme, et l’arme c’est le mépris. C’est vouloir décider qui a le droit de concourir à la présidence de la République, et qui n’a pas le droit. C’est donc Patrick Besson qui pense qu’un accent est exclusif avec la plus haute fonction.
    Quand les humoristes le font, c’est une toute autre chose. On peut rire de tout. Je n’ai rien fait d’autre que de répondre dans l’espace public à son humour, et c’est aussi mon droit. Je pense que nous sommes nombreux à vivre ce mépris social, à ne pas être « bien nés », à ne pas avoir fait exactement les bonnes écoles, et du coup ne pas avoir accès aux cercles qui sont reservés aux mâles dominants de plus de cinquante ans. On n’est « pas à sa place ». Le choix de la photo non plus n’est pas innocent : je suis à la Réunion, avec des femmes chiffonnières qui m’ont fait un chapeau, et cette photo est mise hors circonstance ; c’est clairement fait pour rire.
    Ce papier dit : « vous n’êtes pas digne d’être là, vous, parce que vous n’êtes pas née ici ». Je suis pour une France cosmopolite. La France dont rêve Besson, elle n’existe plus. La France d’aujourd’hui est colorée et cosmopolite. Nous devons vivre avec la volonté de construire l’avenir avec les habitants de ce pays, les Français, et non pas les distinguer selon le nombre de générations, ou la quantité de terre sous les semelles.

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    MD : Y a-t-il eu des « négocations d’épicier » entre le PS et EELV ?

    Ce sont des questions de parti.

    JMA : Oui, mais vous êtes candidate d’un parti, soutenue par un parti.

    Oui, bien sûr.

    Est-ce que le fait d’avoir eu dans votre bureau des politiques, en tant que juge d’instruction, est-ce que cela vous donne envie de passer de l’autre côté ?

    J’ai vraiment envie de porter les idées écologistes, et ce n’est pas simplement la sortie du nucléaire, c’est aussi les différentes façons de sortir de la crise sociale dans laquelle le pays se trouve, la transition énergétique, la biodiversité, ce sont des idées très importantes que j’entends porter dans cette campagne.

    MD : Est-ce que vous êtes libre aujourd’hui, ou encadrée ?

    Je suis une femme libre…

    AM : …mais encadrée !

    J’ai un staff de campagne, une ruche, ils sont quatre-vingt-cinq, et je m’en porte très bien.

    AM : La ruche, c’est le nom que vous avez donné à votre équipe de campagne. Il y a plusieurs types d’abeilles : les abeilles solitaires, les domestiques, les sauvages, les sociales. De quel type êtes-vous ? Il y a les abeilles tueuses, aussi.

    J’ai une ruche qui produit du miel, et je suis la reine dans cette ruche.

    MD : Et aujourd’hui vous acceptez tous les arrangements qu’il y a eu, et que vous avez eu du mal à accepter.

    J’ai protesté contre l’intervention d’une multinationale dans cet accord ; c’est maintenant de l’histoire ancienne. Il faut aussi voir que cet accord a des aspects complètement historiques : la fermeture de vingt-quatre réacteurs, ce n’est pas rien, c’est important. Aussi, le fait pour EELV d’avoir des circonscriptions dans l’élection parlementaire est important ; cela permet de remédier à un scrutin qui punit trop les petits partis, car c’est un système totalement bipartite.

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    MD : Le droit de vote des étrangers aux élections locales, vous êtes pour ?

    Je suis pour, et c’est une proposition qui a été déposée par les Verts à l’époque, et que nous portons depuis toujours. La France est retardataire. Dans l’Union européenne, la plupart des pays ont accepté de donner le droit de vote aux élections locales aux personnes extra-communautaire. C’est aussi une recommandation du Conseil de l’Europe et de ses quarante membres. C’est donc aussi en vertu des conventions internationales que nous avons signées, que nous devons le faire.

    – – – – –

    MD : Quel est votre point de vue sur la manifestation contre la venue de Marine Le Pen à l’université Dauphine ?

    Je dois dire que je comprends la colère des étudiants, mais je suis en désaccord sur les méthodes. Les idées du Front national doivent être combattues dans l’espace public, dans le débat, argument après argument, il faut les démonter.

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    MD : (suite aux arrestations de manifestants en Russie) Si vous êtes présidente de la République, vous coupez les ponts avec la Russie ?

    Comme le dit monsieur Aphatie, la Russie est un acteur très important sur la scène internationale, donc je le recevrais, je ne couperais pas les ponts de façon sèche. Mais je n’escamoterais pas les problèmes de droits de l’Homme. J’ai fait un communiqué de presse aujourd’hui, pour demander la libération immédiate de toutes les personnes qui ont été arrêtées. Ils ont aussi bloqué les réseaux sociaux, ils ont fait taire les sites citoyens, et c’est aussi pour cela qu’il y a eu ce mouvement de protestation très surprenant, et plein d’espoir.

    AM : Un peu de gaieté : que s’est-il passé il y a deux jours Eva Joly ? …votre anniversaire ! Cécile Duflot vous a-t-elle offert un cadeau ?

    J’ai eu un cadeau collectif de mon équipe de campagne.

    AM : Tous comptes faits, est-ce qu’être la candidate d’EELV à la présidentielle a été un cadeau ?

    Oui, c’est un grand cadeau.

    AM : Un tête-à-tête avec Nicolas Hulot, c’est un cadeau ou pas ?

    C’est un cadeau.

    AM : L’accord PS-EELV, c’était un cadeau empoisonné ?

    C’est un cadeau.

    AM : Est-ce que finalement, François Hollande est le plus beau cadeau que le PS ait pu vous offrir ?

    En tout cas ensemble, nous allons gagner ces élections, et nous allons chasser de l’Elysée Nicolas Sarkozy.

    AM : Cette photo où vous êtes deuxième de Miss Norvège, est-ce que c’est un cadeau ?

    C’est un souvenir ému du temps qui passe.

    AM : En tant que juge d’instruction, l’accusé de rêve pour vous, ce serait Dominique Strauss-Kahn, Dominique de Villepin, ou Jacques Chirac ?

    Je ne peux pas choisir. Les trois me vont.

    AM : Puisque c’est votre anniversaire, quelle célébrité aimeriez-vous voir sortir d’un gâteau en tenue plutôt légère ? J’ai trois propositions : George Clooney, Jean-Vincent Placé, ou Harald V, roi de Norvège ?

    Je vais prendre Clooney ! Je rencontre Harald V ce week-end, à l’occasion de la remise du prix Nobel.

  6. Eva Joly: « Après Durban, il faut un sursaut citoyen »

    La 17 eme conférence de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques s’est achevée ce matin. Le texte adopté est en dessous du minimum acceptable, tout juste sauve t’on un Protocole de Kyoto vidé de ses acteurs principaux et le principe de continuer à travailler sur un nouvel instrument légal. Pour Eva Joly, candidate Europe Ecologie – Les Verts à l’élection présidentielle :

     

    «  C’est un échec collectif des dirigeants mondiaux. A cause leur incapacité à s’accorder depuis Copenhague, nous vivons un moment dramatique, le danger climatique grandit. »

     

    Certains pays portent une lourde responsabilité, en particulier les Etats-Unis. Si l’Union Européenne a eu un comportement positif, elle doit résister aux tentations de maquiller ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, en renonçant à ses « droits d’émission » passés.

     

    « L’Europe doit renforcer son ambition climatique. J’appelle tous les candidats à la présidentielle à s’engager sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre françaises de 30% d’ici 2020. »

     

    L’incapacité à transcender les intérêts particuliers de certains grands états ou acteurs économiques détruit peu à peu la mobilisation internationale sur le climat. Nous sommes très loin de l’engagement de stabilisation du réchauffement à +2°C. Les scientifiques, les ONG, les fédérations de gouvernements locaux, la mobilisation citoyenne… rien ne semble pouvoir sortir la négociation Climat de l’ornière depuis Copenhague.

     

    « Le processus de négociation ne va pas assez vite pour faire face à l’urgence climatique. Le nier n’est pas la solution et nous condamnerait à la désespérance des peuples. Il est encore temps : la Convention climat de l’ONU est née en 1992 à Rio. En juin, vingt ans après, les dirigeants du monde y ont de nouveau rendez vous. Après Durban, il faut un sursaut citoyen pour que Rio+20 retrouve l’esprit de Rio »

  7. La Matinale de Canal+ (12/12)

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

    Nous allons maintenant recevoir l’invitée politique de la Matinale : Eva Joly, candidate EELV à l’élection présidentielle, députée européenne. Sa campagne est un happening permanent ; son coup de colère lors de l’accord avec le PS, son coup de griffe à François Hollande, la polémique sur son accent, et enfin son éloge à François Bayrou. Du coup, elle dévisse dans les sondages.

    C’est vrai que c’est rock’n’roll comme entrée en campagne. Est-ce que vous concédez quelques erreurs ?

    Je pense que les causes que je porte sont au centre des débats, et c’est déjà un assez beau résultat. Nous sommes un petit parti, et avoir réussi dans les derniers mois à placer tous nos projets et nos valeurs au centre des débats, ce n’est déjà pas si mal.

    Y compris quand il s’agit de dénoncer l’accord EELV avec le PS ? On est au centre du débat, mais pour la bonne cause ?

    C’était aussi une manière d’attirer l’attention sur l’importance du débat sur le nucléaire, et sur le fait qu’il faille continuer dans la sortie du nucléaire.

    Donc vous ne concédez pas d’erreur dans ce début de campagne ?

    Non, je pense que j’ai assuré.

    Est-ce que vous assurez aussi, quand, sur le plateau du Grand journal de Canal+, vous faites l’éloge de François Bayrou ? Vous avez dit que c’était un homme de courage, on se souvient qu’en 2008 vous aviez été proche du Modem. Vous avez dit : « il a raison, les problèmes que nous devons affronter sont graves, et réunir nos forces à la fin c’est une nécessité ». Alors la question est très précise : comment comptez-vous réunir vos forces avec François Bayrou ?

    Pour moi c’est clair que si nous voulons modifier notre avenir énergétique, notre façon de produire, de consommer, cela ne peut pas se faire qu’à partir d’EELV. Il faut une alliance. Cette alliance, nous l’avons déjà établie avec les socialistes, mais sur cette base, l’adhésion du Modem est tout à fait possible, mais sur nos valeurs, c’est-à-dire la transformation écologique de l’économie par exemple.

    Vous considérez que vous avez autant de points communs avec François Bayrou qu’avec François Hollande ?

    Non, nous avons un accord avec le PS, j’ai un accord avec François Hollande, mais une majorité plus large serait un avantage.

    Mais dans les mots, c’est vrai que si l’on prend les phrases les unes avec les autres, vous avez été très dure vis-à-vis des socialistes, et plutôt souple avec François Bayrou. Est-ce qu’il faut en tirer une leçon politique ?

    Cela veut simplement dire que nous avons besoin de toutes les forces du pays pour conduire le changement. On le voit par exemple dans l’échec relatif de Durban, tous les pays doivent faire des efforts. Ce que je voudrais, c’est inscrire la règle d’or climatique dans notre Constitution, et pour cela nous aurons besoin de tout le monde.

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pendant la campagne interne chez les Verts, vous aviez été très virulente à l’égard de Nicolas Hulot, qui avait concédé qu’il avait à un moment pensé à faire un tandem avec Jean-Louis Borloo. Vous considérez clairement aujourd’hui que François Bayrou est un homme de gauche ?

    Non, François Bayrou est un homme du centre-droit. Sa vision politique, européenne par exemple, diffère de la mienne. C’est un homme de l’austérité, qui est très attaché au AAA, et qui veut la règle d’or budgétaire, c’est une grande différence avec nous. Il y a des différences, je l’ai simplement crédité du fait que c’est un européen convaincu, et un homme qui a des valeurs.

    Pour clore ce chapitre, quelle forme pourrait prendre cette alliance dont vous nous parlez ?

    Autour d’une majorité présidentielle, pour conduire tous les changements du pays, nous avons besoin de l’ensemble des forces. Si François Bayrou est d’accord avec nos valeurs, il est le bienvenu.

    Nous allons passer à Durban que vous venez d’évoquer, et qui occupe une toute petite place dans l’actualité.

    Oui, alors que c’est un problème majeur.

    Les trois principales puissances émettrices de gaz à effet de serre n’ont en fait pas décidé grand chose : ils ont décidé d’un accord pour négocier en 2015. Est-ce que ça veut dire que l’écologie n’est plus un sujet ? Que ce n’est plus très grave ce qui s’est passé à Durban ?

    C’est très grave. On peut dire que c’est mieux d’avoir un petit accord que pas d’accord du tout, mais compte tenu de l’enjeu, des perturbations climatiques, de ce que cela veut dire pour des milliards de personnes, et surtout du fait que les émissions sont concentrées par 13% de la population, au détriment du plus grand nombre, les conséquences sont terribles. Nous allons avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, nous devons agir. Ce que cette absence d’accord veut dire, c’est que nous devons prendre notre propre responsabilité comme pays.

    Est-ce que vous regrettez qu’on ne parle pas assez de ces sujets dans la campagne ? Est-ce que ce n’est pas l’échec de votre candidature et de ce parti qui porte principalement les sujets écologistes ?

    Moi j’en parle énormément, mais les médias fonctionnent d’une telle façon que l’intérêt est beaucoup plus autour de la petite phrase, qu’autour des vrais enjeux. Durban et le changement climatique sont de véritables enjeux, et nous devons en attendant 2015, travailler à respecter l’augmentation de 2 degrés maximum. Je voudrais que tous les candidats à la présidentielle prennent l’engagement de réduire de 30% les émissions de CO2 d’ici 2020. C’est mon pacte écolo à moi.

    Maintenant, le j’aime/j’aime pas. Aimez-vous l’accent belge ?

    J’aime, bien sûr.

    Vous aimez tous les accents, c’est à voir sur le site d’EELV.
    Le silence de François Hollande sur les malversations financières au Pas-de-Calais ?

    Je n’aime pas.

    C’est son affaire au candidate socialiste ?

    Je n’aime pas les affaires d’une façon générale. Ici aussi, il est important que les enquêtes soient faites, que les partis politiques soient vigilants. Il faut être conscients que les affaires salissent la France, donc la vigilance est de mise.

    François Hollande doit-il s’exprimer sur cette histoire ?

    Il doit, avec Martine Aubry, être vigilant sur cette question, et faire en sorte que la justice puisse enquêter.

    François Fillon qui est incognito sur Twitter, vous aimez ?

    Non, je n’aime pas.

    Vous êtes allée voir s’il vous suivait ? Et pourquoi vous n’aimez pas ?

    Être anonyme n’a pas de sens, c’est une grande communauté et chacun participe. C’est un voyeur, donc.

    Oui, il s’est clairement présenté comme ça, d’ailleurs.
    Jack Lang sans circonscription à 72 ans, vous aimez ?

    J’aime.

    Il faut qu’il tourne la page ?

    Vous savez, dans une république exemplaire, il y a aussi une limite dans le temps au nombre de mandats, et beaucoup de nos problèmes, notamment dans le Pas-de-Calais, viennent du fait qu’on puisse être député ou député-maire pendant trente ans. Ça n’est pas normal, et dans une république exemplaire, le nombre de mandats dans le temps sera aussi limité.

    Merci beaucoup Eva Joly d’avoir été avec nous. Je vous renvoie vers ce petit clip très amusant sur votre site, à propos de cette affaire des accents.

  8. Eva Joly à Kaweni

    Mayotte est le 101ème département français. Dans ce département errent 6000 enfants dont les parents ont été renvoyés sur l’île d’Anjouan. Dans ce département, les sans-papiers se rassemblent dans des bidonvilles. Eva Joly a souhaité voir l’un d’entre eux par elle-même. Elle s’est rendue à Kawéni, un quartier du chef lieu de Mamoudzou.

    Là, la candidate à la présidentielle a pu constater l’état de santé précaire, la malnutrition, l’absence de scolarisation, l’isolement, l’habitat plus insalubre que les bidonvilles et le non respect tout simplement du droit à l’enfant de vivre et de grandir harmonieusement.

    Elle n’a pu croire que cette situation perdure et empire même, dans un pays où la convention du droit des enfants a été signée de longue date. Eva a promis d’attirer l’attention de la métropole sur cette situation qui devient critique. Pour elle, l’immigration clandestine a été créée par l’instauration du visa Balladur, qui a fait que les Comoriens s’installent désormais à Mayotte, alors qu’avant, il y avait des migrations dans les deux sens. Pour baisser le flux migratoire, elle préconise la construction d’écoles et d’hôpitaux aux Comores, « après avoir réglé le problème de la corruption ». Elle s’est également prononcée pour la régularisation des sans-papiers présents sur le territoire depuis plus de 10 ans.

    Lors de sa rencontre avec le nouveau président du conseil général, elle a proposé une solution immédiate pour les 6000 enfants recensés dans l’île : créer un réseau de 2000 familles d’accueils rémunérées. Une initiative qui demanderait un budget anuel d’une quinzaine de millions d’euros.

    Voici quelques articles parus sur sa présence sur ce territoire:

    Dans Mayotte Hebdo : « Les mahorais doivent prendre leur destin en main »

     

  9. VIH – 1er décembre: «Toujours en colère», par Eva Joly

    À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Eva Joly, candidate d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle de 2012, livre une tribune en exclusivité pour Yagg.

    «TOUJOURS EN COLÈRE», PAR EVA JOLY

    Trente ans après la découverte du virus du sida, nous sommes encore et toujours face à l’une des plus graves épidémies connues à ce jour.

    La baisse des nouvelles infections au VIH et la diminution du nombre de décès qui y sont associés ne doivent pas nous faire oublier que jamais le nombre de malades dans le monde n’a été aussi élevé. Aujourd’hui encore, moins d’un quart des 34 millions de malades ont un accès aux soins et en France, on compte encore nombre de nouvelles contaminations, notamment chez les jeunes homosexuels et les femmes migrantes. La maladie fait son creuset des discriminations et des inégalités, elle se répand là où la pauvreté et la corruption se développent, elle se joue de nous lorsque les laboratoires pharmaceutiques imposent leurs vues.

    Nous avons tous les moyens pour éradiquer le sida: c’est une question politique.

    Bien évidemment, il nous faut revenir sur les décisions qui discriminent et stigmatisent les plus fragiles. La pénalisation de la prostitution et des usagers de drogue, l‘affaiblissement des aides sanitaires pour les plus précaires ou encore la perpétuation des discriminations envers les personnes homosexuelles et trans’ sont autant de politiques qui font le jeu de la maladie.

    Il faut faire de l’égalité une réalité, condition sine qua non à la lutte contre l’épidémie.

    La crise économique que nous traversons réduit les aides des pays riches consacrées à la lutte contre l’épidémie. Une absurdité: moins de croissance ne signifie pas moins de malades. Un scandale: la France n’a pas respecté ses engagements auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Pourtant, pour permettre à chaque femme enceinte séropositive de bénéficier d’un traitement afin d’éviter qu’elle ne transmette la maladie à ses enfants, pour offrir aux jeunes des médicaments qui leur sont adaptés et, enfin, pour mettre sous traitement tous les malades dans le monde, on estime que 20 milliards d’euros sont nécessaires. Les solutions de financement existent et sont connues! Une taxe sur les transactions financières constituerait une manne suffisante pour répondre aux besoins et gagner le pari d’une génération sans sida.

    N’oublions pas, enfin, le cynisme des laboratoires pharmaceutiques.

    Ils usent de tous les moyens pour empêcher les pays en développement d’utiliser leur droit de produire et d’acheter des médicaments génériques, moins chers, alors même que les traités internationaux l’autorisent! La France doit se battre pour que chaque pays puisse bénéficier, à hauteur de ses moyens, de l’accès aux médicaments, comme elle doit se battre pour mettre en place un nouveau modèle de l’innovation médicale.

    Car en achetant les médicaments à des prix très élevés, les pays industrialisés contribuent à stériliser l’innovation. En bons commerçants, les industriels se tournent vers ces marchés sans risque et très fortement rémunérateurs. Aujourd’hui, moins de 5% des fonds consacrés à la recherche et développement pharmaceutique dans le monde sont destinés aux malades des pays pauvres. Cette situation est inacceptable et freine les avancées de la lutte contre l’épidémie. Notre protection sociale n’a pas vocation à financer les coûts de marketing et de promotion des laboratoires mais, au contraire, à soutenir la recherche, à l’orienter vers les besoins réels et à garantir son accessibilité à tous.

    Pour cela, plusieurs voies existent. Nous pouvons créer des prix à l’innovation dédiés à des objectifs de recherche très précis. Ces prix récompenseront l’innovation sans imposer de monopole sur les inventions. Nous devons financer des projets de recherche dont les résultats pourront être mis à la disposition de tous, en échange de royalties au montant différencié selon le niveau de richesse des pays. Ces royalties permettront de développer à leur tour d’autres projets, et ouvriront la voie à une politique du médicament plus efficace.

    Le sida, comme toutes les maladies, n’est jamais une affaire individuelle. Il doit être combattu collectivement. La lutte contre le sida, par les changements qu’elle implique, est l’un des marqueurs de la société écologique que je défends: ouverte, créative, solidaire, transparente et respectueuse de tous les choix de vie. Une société qui, trente ans après la découverte du virus du sida, se donne les moyens de s’en débarrasser, enfin. Restons en colère.

  10. Eva Joly présente son équipe de campagne

    Eva Joly vient de présenter officiellement à la presse son équipe de campagne pour l’élection présidentielle. Vous pouvez retrouver la liste complète ci-dessous, mais aussi dans le document officiel disponible ici.

     

     

    Direction de campagne : Stéphane Sitbon-Gomez
    Conseiller politique, stratégie, études et programme : Patrick Farbiaz
    Déléguée aux comités locaux : Marianne Boulc’h
    Déléguée aux mouvements sociaux : Ariane Calvo
    Chargé de mission : Nicolas Thierry
    Responsable événements : Alexis Braud
    Responsable administrative et financière : Murielle le Baccon
    Cabinet : Ricardo Coronado, Coralie Guillot, Murielle le Beherec, Anne Groux

    Direction de la communication, de la stratégie et porte-parolat : Sergio Coronado
    Porte-parole : José Bové, Michèle Rivasi, Dominique Voynet
    Veille et riposte : Guillaume Vuilletet
    Responsable médias et relations presse : Agathe Remoué (presse@evajoly.fr)

    Direction de la mobilisation : Julien Bayou
    Animation et stratégie réseaux sociaux : Elise Aubry
    Campagne web et direction artistique : Elliot Lepers
    Animation web : Edouard Mathieu

    Projet présidentiel : Philippe Meirieu, Lucile Schmid
    Conseiller économique et social : Pascal Canfin
    Préparation de l’an 1 de la mandature : Robert Lion
    Chargé de coordination : Damien Demailly

    Conseil stratégique

    Co-présidents du conseil stratégique : Cécile Duflot, Noël Mamère
    Membres : François Alfonsi (RPS), Denis Baupin, José Bové, Pascal Durand, Yannick Jadot, François de Rugy, Antoine Waechter (MEI), Francine Bavay, Sandrine Bélier, Karima Delli, Hélène Flautre, Michèle Rivasi, Dominique Voynet

    Conseil d’animation et de proposition

    Coordination du conseil d’action et de proposition : Jacques Archimbaud
    Relations avec les intellectuels : Esther Benbassa

    Alimentation et ESS : Alain Lipietz
    Réforme fiscale : Eva Sas
    Macroéconomie et politique industrielle : Jérôme Gleizes
    PME et artisanat : Andrée Buchmann
    Réforme du système financier : Shahin Vallée
    Questions sociales : Sandrine Rousseau
    Libertés numériques : Frédéric Neau
    Culture : Marie Blandin
    Relations avec les acteurs culturels : Corinne Rufet
    Immigration : Corinne Bouchoux
    Urgences sociales : Xavier Emmanuelli
    Logement : Emmanuelle Cosse
    Lutte contre les précarités : Augustin Legrand
    Santé : David Belliard
    Conditions de travail : François Desriaux
    Services publics : Laurence Abeille
    Solidarité entre les générations : Serge Guérin
    Jeunesse : Karima Delli
    Vie étudiante : Stanislas Mendy
    Énergie et climat : Hélène Gassin
    Transition écologique : Denis Baupin
    Eau : Jacques Perreux
    Biodiversité : Sandrine Bélier
    Transports : Pierre Serne
    Agriculture : René Louail
    Mer et littoral : Jannick Moriceau
    Droits humains et affaires internationales : Hélène Flautre
    Europe : André Gattolin
    Égalité femmes/hommes : Alix Béranger
    Éducation : Philippe Meirieu
    Justice : Pascal Durand
    Réforme des institutions : Bastien François
    Questions de société : Anne Souyris
    Lutte contre les discriminations : Caroline Mecary
    Égalité territoriale et politique de la ville : Eros Sana
    Aménagement du territoire : Claire Monod

    Président du comité de campagne (bureau exécutif, parlementaires et secrétaires régionaux) : Jean-Vincent Placé

    Relations avec le mouvement : David Cormand
    Relations avec la coopérative : Marie Bové
    Relations avec les régions : Jean Desessard

    Président de l’association de financement de la campagne présidentielle d’Eva Joly : Bruno Delport
    Trésorier : Yves Contassot
    Secrétaire : Martine Lebranchu

  11. Le Sarkozy-candidat acte l’échec du Sarkozy-président

    Trois ans après le premier discours de Toulon, Nicolas Sarkozy a ressorti du frigidaire le même discours tout fait sur la moralisation du capitalisme et les ravages de la dérégulation. Entre temps, l’opportunisme et la vacuité de ses propos ont été révélés par l’épreuve des faits.

    En tant que députée européenne, je vois bien qu’il y a un monde entre les discours d’estrades du Président et les réformes qu’il soutient à Bruxelles. Que l’on parle des bonus des traders ou des paradis fiscaux, cette hypocrisie contribue à la dévalorisation de la parole politique dont souffrent la France et l’Europe.

    Alors que le chômage explose, le discours du Sarkozy-candidat acte simplement l’échec du Sarkozy-président, et plus généralement l’échec des droites européennes au pouvoir dans 25 des 27 Etats. Il y a une alternative à l’austérité et l’injustice, à la stigmatisation des immigrés érigée en stratégie électorale. Je propose un chemin différent, celui de la prospérité partagée, qui remet la justice au cœur du contrat social et engage la transition écologique de l’économie créatrice de centaines de milliers d’emplois.

    Il y a une alternative à l’Europe intergouvernementale. L’accord qui se dessine entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n’est pas à la hauteur de la crise traversée par l’Europe. Plus de discipline budgétaire en échange d’un peu plus de solidarité : ce sera un coup d’épée dans l’eau si nous n’y ajoutons pas l’harmonisation fiscale et l’approfondissement de la démocratie européenne.

  12. Biodiversité « Nous vivons à crédit sur le dos de la nature »

    Ce vendredi 2 décembre, Eva Joly a visité avec Allain Bougrain Dubourg le centre de soin de la Ligue pour le Protection des Oiseaux en Auvergne. Elle est ensuite partie à la découverte des Milans Royaux, un rapace menacé par l’utilisation de la bromadiolone.

    Voir la vidéo, suite du texte plus bas

    Déplacement Eva Joly en Auvergne par evajoly

    « La France est riche de la nature de ses territoires. Mais malgré le travail acharné des associations, des bénévoles, de tous ces héros ordinaires, cette richesse est en danger. Agriculture intensive, artificialisation des terres, persistance de pratiques irresponsables de la chasse… Nous vivons à crédit sur le dos de la nature. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, le Grenelle de l’environnement a été lessivé par la machine UMP et le fantasme productiviste.

    Je demande l’interdiction immédiate de l’usage de la bromadiolone, cet anti-coagulant répandu dans les prairies pour combattre l’invasion de campagnols, dont l’utilisation s’avère meurtrière pour les milans royaux et inefficace. L’agriculture dispose d’alternatives naturelles à l’empoisonnement de l’environnement.

    Pour réconcilier la nature et l’homme, la France doit se doter de nouveaux objectifs et de nouveaux outils. J’y reviendrai pendant toute ma campagne. Mais les Français doivent aussi découvrir leur nature pour mieux la protéger et l’aimer. En bâtissant sur le travail des associations comme la LPO, je propose que dès 2012 tous les enfants bénéficient d’une sortie nature »

  13. « La solidarité n’a pas été au menu du déjeuner Merkel-Sarkozy »

    La rencontre entre le Président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, en amont du Sommet européen, a abouti à un accord qui insiste sur la règle d’or budgétaire et l’automaticité des sanctions. Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie – les Verts à l’élection présidentielle, réagit :

    « L’Europe ne peut se construire uniquement sur l’austérité et la discipline budgétaire. En cantonnant l’Union européenne au rôle de père la rigueur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel prennent le risque de casser le lien entre les citoyens et le projet européen, et de nous enfoncer toujours plus dans la crise.

    La sortie de crise passe par plus de solidarité et de démocratie, par une relance politique de l’Europe. Malheureusement, ce ne fut pas au menu du déjeuner franco-allemand. La construction européenne ne doit pas payer l’addition.

    La solidarité passe par la mise en place d’eurobonds : l’accord franco-allemand s’y oppose. Elle passe par l’harmonisation fiscale, pour permettre aux Etats de taxer plus facilement les multinationales et créer les conditions d’une discipline budgétaire juste : pas un mot là-dessus ! Elle passe enfin par l’instauration de critères sociaux et environnementaux à l’entrée sur le marché européen.

    Pour renforcer le cadre démocratique dans lequel s’exerce cette discipline, je propose que la Commission européenne présente son évaluation des budgets devant chaque parlement national. Je propose aussi que les plans budgétaires soient validés par un Congrès européen réunissant les Commissions des finances du parlement européen et des parlements nationaux de la zone euro. »

  14. OUI aux droits de vote et d’éligibilité des étrangers !

    Rendez-vous jeudi 8 décembre à 13h Place Paul Claude à Paris pour dire oui aux droits de vote et d’éligibilité des étrangers.

    Choisir la République, c’est garantir au quotidien l’effectivité des droits de celles et ceux qui vivent dans notre pays. Le droit de participer à la vie publique et d’y être représenté-e. Le droit de ne pas être contrôlé-e dix fois par jour parce qu’on a le “look banlieue”. Le droit d’être handicapé-e et d’avoir un vrai travail. Le droit d’être une femme et d’être payée

    comme un homme. Le droit d’être un homme et d’aimer un homme. Le droit d’être une femme et d’aimer une femme. Le droit de se marier et d’avoir des enfants. Nous voulons que ces droits soient effectifs. Notre vision est claire. Comme disait Gambetta, « la République, ce n’est pas de constater des égaux, c’est d’en faire».

     

    COMBATS ANCIENS ET DROITS NOUVEAUX :

    LA REPUBLIQUE POUR TOUTES ET TOUS

    Quelques unes des propositions des écologistes

    Citoyenneté : instaurer le droit de vote des étranger-e-s présent-e-s depuis 5 ans sur le territoire pour toutes les élections locales et nationales. Promouvoir des élus à l’image de la France : parité femmes-hommes dans toutes les instances, non cumul des mandats notamment dans le temps, etc.

    Salaires : à travail égal, salaire égal. En cinq ans, mettre un terme à l’inégalité des rémunérations femmes-hommes : sanctionner les entreprises réfractaires.

    Famille : donner l’accès pour tou-te-s au mariage et à l’adoption.
    Sécurité : doter les policiers de “coupons de contrôle d’identité”, afin de lutter contre les contrôles au faciès et de pacifier les relations avec la police. Education : garantir un plein accès des élèves handicapé-e-s à l’école.

     

    Rassemblement Collectif Votationcitoyenne
    Jeudi 8 décembre – 13h-15h
     
    à place Paul Claudel, angle rue Médicis
    A côté du Sénat, derrière le théâtre de l’Odéon
     
    à Le FN se rassemblera à midi
    devant le Sénat angle rue de Vaugirard / rue Tournon
     
    Communiqué Collectif Votation citoyenne
    Paris, le 2 décembre 2011
     
     
     
    Pour le droit de vote des étrangers aux élections locales :
    Rassemblement jeudi 8 décembre
    de 13h à 15h devant le Sénat
     
    Le collectif Votation citoyenne tient à saluer l’examen par le Sénat de la proposition de loi constitutionnelle sur le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers, non communautaires, aux élections municipales. Enfin, après trente ans de débats, cette assemblée va pouvoir se prononcer !
     
    L’une des deux assemblées de la représentation nationale, l’Assemblée nationale, l’a déjà adoptée en mai 2000. L’autre assemblée, le Sénat, s’apprête à le faire le 8 décembre 2011.
     
    La représentation nationale a donc pris acte de l’évolution de la société française qui, de façon constante depuis douze ans, affirme majoritairement son accord avec cette revendication porteuse d’égalité réelle. Les dernières enquêtes, en 2011, indiquent qu’une nette majorité de Français est favorable au vote des étrangers non communautaires aux élection locales au même titre que les étrangers venant d’un pays membre de l’Union européenne (BVA 61% et Harris interactive 59%).

     

  15. Communiqué de presse – Assemblée générale des commissions locales d’information (CLI) du Cotentin

    Mercredi s’est tenue l’Assemblée générale des trois Commissions Locales d’Information (CLI) du Nord Cotentin (Areva NC, Flamanville et l’ANDRA). Le groupe de travail mis en place suite à la catastrophe de Fukushima a présenté ses premiers travaux. L’objectif est de réaliser un livre blanc sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires mais aussi sur  leur implication sur le territoire en cas d’accident, à l’aune de l’accident japonais dont l’ampleur et les conséquences sur les populations ont été considérables.

    Pour Marine Lemasson, vice-présidente du groupe Europe Ecologie Les Verts du Conseil régional de Basse-Normandie et membre de la CLI de Flamanville « Pour la première fois, tous les membres de l’inter-CLI ont travaillé dans un climat constructif qui n’hérite pas du traditionnel clivage autour du nucléaire et qui témoigne d’une volonté de gérer les risques et les conséquences possibles. L’approche marque un virage majeur, avec l’acceptation partagée mais fondamentale qu’il y a un risque et qu’il faut donc envisager de façon responsable les conséquences qu’il engage pour les hommes et le territoire. Reste toutefois à voir l’implication des exploitants dans la qualité des réponses. »

    Pour Clara Osadtchy, Conseillère régionale de Basse-Normandie et membre de la CLI de Areva La Hague, « Les travaux de ce groupe sont exemplaires et uniques en France en ce qu’ils envisagent pour la première fois un scenario type Fukushima. Ils soulèvent des points noirs comme par exemple l’incohérence d’un périmètre d’évacuation de la population de deux kilomètres autour des installations nucléaires, alors que les contaminations à Fukushima ont été observées à 80 km alentours. Ils évoquent également les risques de désociabilisation des populations évacuées après un accident nucléaire : c’est une reconnaissance de ce que la question nucléaire est une question de société et pas seulement une question d’ingénieurs. »

    Les deux élues régionales participeront à la suite des travaux permettant d’aboutir à un livre blanc sur la sûreté des sites du Cotentin à l’automne 2012.

  16. VIH SIDA: La prévention ne doit pas reculer

    L’épidémie de Sida ne progresse plus dans le monde et en France. En Basse Normandie, les contaminations par le VIH Sida sont moins nombreuses: en 2010, 45 personnes ont découvert leur séropositivité (source INVS).

    C’est évidemment  une bonne nouvelle que l’on doit à la prévention et au dépistage menés par des associations de terrain qui vont à la rencontre notamment des jeunes pour les informer et les éduquer.

    Mais ces chiffres ne doivent pas cacher les difficultés de ces structures qui voient leur budget diminuer du fait des économies réalisées par l’Etat sur les crédits de santé publique.

    Pour Stéphanie Derobert, porte parole d’EELV Basse Normandie, « La prévention et l’éducation pour la santé ne coûtent rien en comparaison des dépenses de santé liées à la maladie et aux difficultés à vivre des malades à vivre avec le Sida. Le seul moyen efficace pour se protéger reste le préservatif qui doit systématiquement être porté lors des rapports sexuels. Il doit être mis à disposition gratuitement notamment des jeunes. Le dépistage doit aussi être facilité: trop de personnes ignorent aujourd’hui leur séropositivité et risque de transmettre la maladie à leurs partenaires. Il faut pouvoir aimer sans risque ».

  17. OGM, ni dans nos champs, ni dans nos assiettes, la lutte doit se poursuivre contre les lobbys !

    Période faste pour les lobbys, après Areva qui agit ouvertement pour dicter la politique énergétique de la France, le Conseil d’Etat plie devant Monsanto qui obtient l’annulation des arrêtés qui interdisent la culture de son  maïs OGM MON 810 sur le territoire hexagonal.

     

    Le Ministère de l’Agriculture n’aurait pas su justifier sa décision d’interdiction et montrer ses compétences pour juger des effets potentiellement dangereux de cet OGM sur la santé et l’environnement.

     

    Rappelons que le MON 810 est une plante à pesticide comme 99% des OGM utilisés dans le monde et que de nombreuses études comme celles du CRIIGEN montrent l’absence d’une évaluation sérieuse de ces OGM. Des études sur des mammifères nourris avec le MON 810 révèlent des signes de toxicité sur le foie et les reins de ces animaux. D’un point de vue environnemental, une expérimentation publique réalisée en 2006 montre la contamination de plants de maïs conventionnel par des pollens de maïs OGM à plus de 1500 m de distance…

     

    Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts  Basse Normandie « Cette décision démontre encore une fois la soumission des institutions aux pressions des transnationales. Il est plus que jamais nécessaire de poursuivre le combat contre les lobbys qui contreviennent à l’intérêt général. »

     

    Pour François Dufour, Vice-président  EELV au Conseil Régional de Basse Normandie, en charge de l’agriculture «  Il revient au gouvernement et notamment aux Ministère de l’Agriculture et de l’Ecologie de trouver les solutions techniques pour que le MON 810 soit de nouveau interdit avant les semis du printemps 2012. Dans le cas contraire, une grave période d’instabilité s’ouvrirait dans les campagnes»

  18. Un budget pour 2012 : un new deal écologique et social

    Je suis heureuse  de vous présenter ce que nous, les écologistes, présenterions comme projet de loi de finances si nous étions au pouvoir.

    J’ai demandé à nos experts et à nos parlementaires, de préparer un véritable contre-budget face à celui présenté par le gouvernement. Je suis la première candidate à l’élection présidentielle à me livrer à cet exercice, cela fait partie pour moi de la nouvelle pratique du pouvoir que nous proposons : dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit.

    Téléchargez le projet de budget pour 2012 (14 pages) en cliquant ci-dessous

    La crise que nous traversons est exceptionnelle par sa brutalité et sa globalité. Elle remet en cause les fondements mêmes du système sur lequel repose l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale. L’urgence n’est donc pas de changer le pansement mais  de penser le changement.

     

    Nicolas Sarkozy n’apporte aucune solution. C’est un pompier pyromane. Nous avons depuis 2007 assisté à un véritable assèchement de la puissance publique. L’hôpital a été sacrifié, l’éducation saignée et les collectivités locales rackettées. Pendant ce temps, l’endettement public n’a cessé de s’alourdir à coups de cadeaux fiscaux aux plus riches des Français et de projets irréalistes et dispendieux.

     

    Le budget qu’il nous présente aujourd’hui consiste tout simplement à faire payerà la grande majorité des Français les frais de la politique inefficace qu’il a menée. Il repose par ailleurs sur une vision fantaisiste de la réalité économique de notre pays en pariant toujours sur le mythique retour de la croissance.

     

    Après avoir  été le président de l’endettement de la France, il veut être aujourd’hui le président de l’austérité. Cette voie est une impasse. Ajouter aujourd’hui de l’austérité à la dette, c’est ajouter demain de la dette à l’austérité. Et ajouter de la crise à la crise. L’exemple grec devrait en faire réfléchir beaucoup.

     

    Il existe pourtant un chemin pour sortir notre pays et l’Europe de la crise, sans attendre une mythique croissance, et pour nous permettre de retrouver une prospérité partagée.

     

    Le budget que je vous présente aujourd’hui est une alternative réaliste et responsable aux hypothèses mensongères et aux propositions austères  du gouvernement.

     

    C’est un budget réaliste. On ne peut miser comme le font l’ensemble des forces politiques traditionnelles de notre pays sur le retour d’une hypothétique croissance. Le scénario que je vais vous présenter est bâti sur l’hypothèse de croissance , la plus restrictive, celle de l’OFCE c’est-à-dire 0,8% de croissance. L’année dernière alors que j’avais présenté un budget alternatif, basé sur une croissance de 1,5% de croissance, certains m’avaient considérée comme pessimiste. Au contraire aujourd’hui, telle est la réalité à laquelle nous faisons face. Il est temps de cesser de mentir aux Français, car tous ceux qui promettent 2% ou 2,5% de croissance augmenteront la dette sans le dire, qu’ils soient de droite ou de gauche.

     

    A ce propos permettez-moi de dire une chose essentielle : les écologistes sont responsables face à la dette. Tout d’abord parce qu’elle ne fait que transmettre demain aux générations futures le fardeau auquel nous ne voulons pas faire face aujourd’hui. Ensuite parce qu’elle nous empêche de mener à bien les politiques d’avenir dont notre pays a besoin.

     

    Mais pour faire face de manière réaliste à l’endettement, il nous faut refuser les dogmes. Le premier dogme, c’est celui de la règle d’or, inefficace économiquement et absurde politiquement, qui voudrait graver dans le marbre une politique économique. Le second, c’est celui qui voudrait faire d’une date un horizon indépassable. Nous ne sommes pas en capacité de promettre qu’en 2013 ou en 2014, nous pourrons en avoir fini avec le poids de la dette. Mais je prends ici l’engagement d’une sortie réaliste du déficit, sans le faire peser sur les citoyennes et les citoyens, le réduisant d’au moins 1% par an.

     

    C’est un budget responsable, également, dans l’accomplissement des missions de la puissance publique. Le rôle de la collectivité, c’est de préparer l’avenir, de protéger les citoyens, d’assurer la paix publique et la solidarité.

     

    En ce sens, c’est aussi un budget pour la transition écologique de la société. Il nous faut investir massivement, en effet, pour une société plus sobre, plus efficace, plus durable et une économie moins vulnérable aux chocs énergétiques. Nous pouvons mobiliser dès cette année 15 milliards d’euros supplémentaires.

     

    Je pense en particulier à l’équipement des logements pour les rendre plus économes en énergie. Je propose ainsi que, dès 2012,  l’équivalent de 315 000 logements soient ainsi rénovés. Je propose que, dès 2012, 150 000 logements sociaux soient construits sur les normes les plus élevées d’efficacité énergétique.

     

    Plus globalement, notre projet de budget prévoit la création de centaines de milliers d’emplois durables et non délocalisables, grâce aux aides de l’Etat envers les entreprises qui investissent dans la conversion écologique de notre société. Les PME pourront également  bénéficier de davantage d’aides à l’amélioration des conditions de travail de leurs salariés.

     

    Un budget réaliste, un budget responsable, mais aussi un budget plus juste.

     

    Nous voulons sanctuariser les services publics : l’école, l’hôpital, la justice doivent être protégés pour permettre aux Français de vivre dans une société apaisée. A la casse du service public mise en place par Nicolas Sarkozy, j’oppose une véritable restauration des biens communs. Il nous faudra plus de place en crèches, plus de transports en commun, une meilleure alimentation pour les enfants à la cantine.

     

    Nous voulons faire le choix d’une véritable qualité de vie pour toutes et tous. Il est possible de la retrouver dès  2012.

     

    Enfin, la fiscalité doit être à son tour remise au service de tous les citoyens. Par exemple, nous disposerons de deux milliards d’euros supplémentaires en créant deux nouvelles tranches d’impôt sur le revenu : 60% pour les revenus au-delà de 100 000 euros par an et 70% pour les revenus au-delà de 500 000 euros par an.

     

    Une fiscalité au service de toutes et tous, c’est aussi nous mettre enfin sur la voie d’une fiscalité écologique. Nous voulons en cinq ans, hisser la France au niveau du Danemark, qui est aujourd’hui le meilleur élève de l’Europe en matière de fiscalité écologique. Cette grande réforme fiscale devra dès 2012 comprendre notamment une taxe sur les énergies non renouvelables, fixant le prix du carbone à 36 euros la tonne de CO2 comme l’avait proposé dans son rapport Michel Rocard.

     

    Là encore, il ne s’agit pas de pénaliser les plus défavorisés, mais d’engager la transition écologique en incitant les citoyens au changement nécessaire et en organisant la nécessaire redistribution écologique, en instaurant des chèques verts , qui aideront les couches les plus défavorisées à financer les investissements nécessaires au changement.

     

    Ce projet de budget préfigure le new deal écologiste qui assurera en même temps un développement durable, une solidarité réaffirmée et une puissance publique efficace et responsable. C’est un projet ambitieux. C’est un changement important. Nous proposons tout simplement de faire dès 2012 ce que d’autres nous proposent de faire en cinq ans.

     

    Si je suis élue Présidente de la République, tel est le chemin que je proposerai aux Français, un chemin de vérité, un chemin d’ambition, le chemin du changement juste.


  19. Eva Joly / Henri Guaino : « Qu’est-ce qu’être français? »

    À l’invitation de France Inter, Public Sénat, Le Monde et Dailymotion, Eva Joly et Henri Guaino (conseiller spécial de Nicolas Sarkozy) se sont confrontés sur la question de la citoyenneté française, dans le cadre des “Grands débats de la présidentielle”.

     

     

    Téléchargez le projet de budget pour 2012 (14 pages) en cliquant ci-dessous

  20. Discours au congrès du Parti Vert Européen : “Une certaine idée de l’Europe ”

     

     

    Cher-e-s ami-e-s,

    C’est avec beaucoup d’émotion et de plaisir que je m’adresse à vous ce soir, au moment du congrès européen de notre famille politique.

     

    Beaucoup d’émotion et de plaisir, parce que j’aimerais vous parler d’Europe, ce projet un peu fou d’unir politiquement des pays différents et rivaux sur tout un continent ; un projet qui nous tient tous tant à cœur, et à moi tout particulièrement, qui suis à la fois d’ici et d’ailleurs, et me sens européenne de cœur et d’esprit.

     

    Il y a une saveur particulière pour moi à évoquer la politique européenne. D’abord parce c’est par l’Europe que j’ai fait mes premiers pas en politique. Ce chemin qui me mène à vous ce soir a commencé il y a trois ans maintenant, avec la constitution des listes du Rassemblement Europe-Écologie pour les élections européennes. Je  n’étais qu’une jeune débutante en politique mais il n’y avait pas de meilleure école que de chausser les lunettes (vertes bien sûr) de la politique européenne pour comprendre et affronter les défis auxquels nous devons faire face.

     

    Je siège depuis plus de 2 ans maintenant à la présidence de la Commission du Développement au Parlement européen. Je m’y suis fait une certaine idée de l’Europe.

     

    J’aime l’Europe lorsqu’elle protège les pêcheurs de Guinée contre les intérêts de multinationales qui encouragent au pillage de la ressource.

     

    J’aime l’Europe lorsqu’elle se lève aux côtés des démocraties arabes naissantes comme en Tunisie.

     

    J’aime l’Europe lorsqu’elle défend sans relâche les droits de l’homme que ce soit sur son territoire, auprès du gouvernement israélien dans les territoires occupés ou bien même en France.

     

    Cette saveur particulière, c’est aussi la chaleur des amitiés nouées dans le combat politique européen. Je pense en particulier à celui qui pour nous tous ici, Français-es et Européen-ne-s, incarne une certaine idée de l’Europe, le rêve et l’idéal européen – il n’est pas là ce soir, en tout cas pas en chair et en os, mais d’une certaine façon, quand nous parlons d’Europe, son esprit de grand Européen plane quelque part au dessus de nous.

     

    Dany, s’il y a aujourd’hui un homme politique qui incarne le sens et l’idéal européens, toutes familles politiques et tous pays confondus, c’est bien toi !

     

     

    Et je suis fière d’avoir l’occasion de porter au cœur de la campagne présidentielle française les idées de la grande famille verte européenne et notre rêve commun d’une Europe fédérale, écologique et sociale.

    Parce que ce qui donne aussi cette saveur particulière à la politique européenne, c’est qu’elle est devenue le grand horizon politique essentiel, l’échelon pertinent pour l’action – malgré ses tendances technocratiques et ses lourdeurs institutionnelles.

    L’Europe est une construction qui nous dépasse, un projet encore jeune si on le compare à la construction de nos Etats nations modernes, mais tellement plus ancien si l’on considère le temps long et les origines de l’unité européenne.

     

     

    Parce que cette origine, c’est toujours la même : la guerre.

    La guerre et son cortège d’horreurs, de destructions, de viols, de pillages et de meurtres. La guerre qui excite, la guerre qui mobilise.

    «Quelle connerie la guerre». La guerre et sa poésie médiocre, son caractère exaltant et machiste pour tous ceux qui aiment à célébrer virilement “les orages d’acier” de Jünger, en faisant mine de trouver de la grâce aux alignements pathétique des « croix de bois » à la Dorgelès.

     

    En ce lendemain de célébration du 11 novembre, parler d’Europe, c’est plus que jamais parler de la paix.

    Parler d’Europe au lendemain du 11 novembre, c’est célébrer comme nous le faisons chaque année, les mutins de 1917, tous ceux qui ont osé se lever contre l’absurdité de cette guerre criminelle menée entre 1914 et 1918, qui a coûté la vie à presque dix millions d’hommes et blessé ou mutilé plus de vingt millions.

    C’est célébrer ceux qui ont refusé de mourir pour rien, dans la boue, l’horreur et l’indignité, sous les ordres imbéciles d’un commandement incompétent.

     

    C’est pourquoi je voudrais d’ores et déjà faire une proposition ici – elle est symbolique et ne changera pas la marche du monde ; mais elle permettra d’honorer ceux qui sont morts, au front, à l’arrière ou face aux pelotons d’exécution, de chaque côté des tranchées, à cause de cette absurde monstruosité qu’est la première guerre mondiale ; une proposition qui valorise ce que leur sacrifice a contribué à faire naître : le dégoût de la guerre.

     

    Je propose donc qu’on en finisse avec les commémorations militaires nationales du 11 novembre, qui de plus sont limitées aux vainqueurs de ce conflit, pour les remplacer par une “Journée européenne de la paix”, célébrée partout, et bien sûr fériée dans les pays qui le souhaitent.

     

     

    Cher-e-s ami-e-s,

    Quoi qu’on vous en dise ailleurs, parler d’Europe, c’est encore et encore parler de paix.

    La réconciliation des peuples européens, et tout particulièrement de l’Allemagne avec ses voisins, aura été le moteur principal du processus d’intégration européenne depuis 1945, offrant aux habitants de ce continent une chance historique d’envisager la paix dans laquelle ils vivent comme un acquis durable et non un compromis fragile soumis aux vents contraires de la scène internationale.

    Rendons-nous compte : pour la première fois depuis des siècles, la majorité des Européens n’ont jamais fait l’expérience directe de la guerre. En France, Lazare Ponticelli, le dernier ‘Poilu”, ultime survivant de la première guerre totale venue tremper le sol européen du sang de millions d’hommes, s’est éteint en mars 2010, centenaire et pacifiste.

     

    La leçon de la construction européenne c’est que la force du droit a remplacé le droit de la force.

     

    Dans les jeunes générations qui ne savent plus ce qu’est la guerre, heureusement, Qui mettra encore au crédit de l’Europe ce qui semble normal, que les Allemands et les Français ou les Allemands et les Polonais ne songent plus à se faire la guerre ? Après tout, c’est la paix qui est l’état normal. Et l’Union européenne est en ce sens un projet marqué par une grande maturité historique.

     

    Il y aura fallu pour cela commencer par bâtir des solidarités concrètes et lier les destinées de nations jadis ennemies dans le réalisme des intérêts économiques partagés et la mise en commun des appareils industriels stratégiques. De la CECA au traité de Rome, des premiers élargissements à la signature de l’Acte unique, de Maastricht à Lisbonne, nous avons progressivement construit un espace de paix et de prospérité partagées et de libre circulation par delà les frontières, aux dimensions d’un continent enfin réunifié.

    L’Europe a apporté la paix entre les peuples qui participent à sa construction.

     

    Sans bâtir d’Etat, l’Europe s’est néanmoins constituée en communauté politique, dotée de règles communes et d’institutions politiques communes. Ainsi les peuples d’Europe collaborent sur le plan économique et résolvent leurs conflits avec leurs « ennemis héréditaires » par des négociations et d’interminables discussions dans les administrations de Bruxelles ou dans les couloirs du Parlement européen. Ils ont renoncé à massacrer leurs voisins et, s’ils tentent encore d’imposer leur volonté, c’est par le compromis et la négociation.

     

    En tous cas, c’est une certaine idée de l’Europe. Car la réalité n’est hélas pas si rose… Les conflits et les rivalités n’ont pas disparus. Et je trouve qu’un vent mauvais souffle sur l’Europe. C’est le vent des crises. Alors que les défis gigantesques d’une crise multiple exigeraient des réponses communes, au moins conçues à l’échelle européenne, trop d’hommes et de femmes politiques cèdent à la tentation de croire en un salut seulement national. En ces temps d’interdépendance et de mondialisation, s’accrocher ainsi aux ombres de la souveraineté nationale n’est pas seulement renier l’esprit communautaire ; c’est surtout se condamner à l’impuissance politique.

    Depuis une décennie et la mauvaise surprise d’un certain jour d’avril 2002, les signes d’un glissement vers la droite radicale en Europe se font chaque année de plus en plus alarmants : Hongrie, Pays-Bas, Danemark, Suède, Finlande – on ne compte plus les pays dont le paysage politique est bousculé par l’émergence plus ou moins brutale ou spectaculaire de partis politiques très nationalistes et ouvertement xénophobes, voire racistes pour certains. En Suisse, Autriche, Italie, et dans ce pays même, leur installation durable dans la vie politique nationale et leur influence sur le débat public ont fini par se faire sentir à tous les niveaux de la société et parfois jusqu’au cœur des institutions et des partis politiques démocratiques, comme le démontrent régulièrement Nicolas Sarkozy et ses ministres de l’intérieur.

     

    Ces mouvements sont le signe que rien n’est acquis, que le spectre de la guerre n’a pas fini de hanter l’Europe.

    Vous le savez, il faut toujours se méfier des évidences. Et en particulier celle de la paix. La paix n’est pas plus une évidence que la santé. Et les crises que nous traversons peuvent tout à fait tout remettre en cause, un jour.

    Il est temps que nous prenions conscience de la force que représente une Union de 27 pays, un demi-milliard d’Européens, la première économie et le premier marché mondial, malgré les crises. Il est temps que nous soyons à la hauteur des enjeux.

    Qu’on me pardonne ce raccourci mais je veux simplifier pour que ce soit clair : de quoi cette crise financière qui secoue le navire européen depuis trois ans est-elle le signe ? Elle est le signe qu’aucun des pays qui compose l’UE et surtout la zone euro n’a encore bien pris conscience que l’union monétaire signifiait l’union économique et politique. Et les réponses à la crise financière aujourd’hui passent d’abord par remettre la finance à sa place, comme nous l’avons fait avec Pascal Canfin en faisant voter l’interdiction des CDS au Parlement Européen, mais aussi, mais surtout par une mutualisation de nos dettes et une réelle politique économique européenne.

    C’est pourquoi je veux porter dans le débat présidentiel français ces quatre premières propositions:

    1. La mutualisation des dettes par un marché obligataire européen des Eurobonds, et la création d’un trésor européen pour gérer ces Eurobonds et superviser la convergence fiscale des Etats membres ;
    2. Un plan européen crédible pour mettre fin au secret bancaire, aux paradis fiscaux et à l’évasion fiscale, au moins à l’intérieur du Marché commun. Il faudrait en outre geler les actifs placés dans les paradis fiscaux par les ressortissants de tous les Etats membres dont le budget est menacé par les fraudes massives, comme la Grèce ;
    3. Une révision juste du plan d’austérité imposé à la Grèce, avec des objectifs et un échéancier plus réalistes, et une meilleure répartition des efforts, en particulier de la part du plus grand propriétaire terrien de ce pays : l’Eglise orthodoxe, pourtant exemptée d’impôts ;
    4. Et surtout, un grand emprunt européen, tel que nous l’avions proposé lors des élections européennes, pour mettre fin au cycle des crises récurrentes depuis une décennie en mettant l’Europe sur la voie de la transition écologique : éducation, formation, réseaux de transports, technologies vertes, infrastructures énergétiques, recherche à grande échelle et projets scientifiques.

     

    Bien entendu, je suis consciente que ces propositions demandent pour certaines qu’on rouvre le chapitre des traités… Car depuis que la Cour Suprême allemande a donné sa lecture très rigide des textes européens, la mise en place d’un gouvernement économique ne se fera probablement pas à traité constant. C’est une occasion importante… Car c’est le 2ème chantier que je veux ouvrir : la question de la légitimité et de la démocratie européenne.

     

    C’était déjà clair auparavant, mais ce que la crise a particulièrement mis en lumière, c’est qu’il ne peut y avoir de projet européen partagé sans une véritable démocratie européenne. Je veux redonner tout son pouvoir et sa place centrale au Parlement Européen pour qu’il ne soit pas seulement l’accompagnateur des décisions européennes mais pour qu’il en soit l’acteur et le moteur.

     

    La construction d’une union politique européenne représente une occasion historique sans précédent pour faire sortir la démocratie de son cadre historique national et bâtir une réelle démocratie transnationale. La question de la gouvernance économique est indissociable de celle du contrôle démocratique.

     

     

    Certes, quand on parle des traités, les traumatismes de la campagne référendaire de 2005 se réveillent. Valmy pour les uns, Waterloo pour les autres, l’affrontement du TCE a laissé de profondes traces. Car très loin de la substance du texte, ce sont deux imaginaires antagonistes, deux perceptions des finalités et du sens de la construction européenne qui se sont cristallisés le soir du 29 mai 2005. Depuis, une partie de notre classe politique en a fait un élément fondamental de son identité et s’obstine à vouloir rejouer le match, comme de vieux supporters nostalgiques d’une gloire passée ; tandis que les autres s’empressent d’en dissimuler les séquelles derrière la grande comédie de l’unité, alors que subsistent des blessures internes.

     

    Mais qu’on ait voté “oui” ou “non” au TCE, on ne peut que constater le déficit de légitimité politique de la construction européenne aujourd’hui.

     

    Seule une réelle légitimation politique du projet européen par les citoyens pourra résoudre la crise persistante de confiance envers les institutions européennes.

     

    C’est pourquoi je propose de relancer un véritable processus constituant, pour doter l’Europe d’une Constitution digne de ce nom – c’est à dire d’un texte court et compréhensible par tous, commun à tous les Européens, rappelant les valeurs et les projets qui les unissent, décrivant les institutions et les droits qui les régissent et donnant une substance à la citoyenneté européenne qui reste pour l’instant une fiction.

     

    Ce texte tirera sa légitimité de sa ratification par un référendum européen à la double majorité des Etats et des citoyens. Les peuples qui auraient choisi de le refuser pourraient alors enfin poser en toute clarté la question de leur participation ou non à l’UE – et quitter une communauté qu’ils rejettent.

     

     

    La question de la légitimité démocratique de la construction européenne ne se réglera pas uniquement par des changements institutionnels, même les plus nécessaires et les plus justes.

     

    Je crois qu’il faut par excellence rendre aux Européens les moyens de décider de leur avenir. Et cela passe par une vraie politique économique européenne.

     

    La première des politiques économiques, c’est de la rendre aux citoyens. C’est pour cela que je propose que dès l’année prochaine, les objectifs du Pacte de Stabilité soient remplacés par un Pacte de Solidarité Ecologique et Sociale, qui ne se contente pas d’avoir l’oeil rivé sur l’inflation mais qui attende aussi une véritable politique de l’emploi et de la baisse des inégalités. La justice sociale ne doit pas être la variable d’ajustement de l’Europe, elle doit en être la condition et l’objectif.

     

    Mais ne nous trompons pas : nous ne construirons jamais la justice sociale et la transition écologique en restant repliés sur l’Aventin de nos frontières. Ceux qui nous font croire que l’ennemi est ailleurs, voulant dresser des murs plutôt que des ponts se trompent de combat. Une politique économique juste, c’est celle là qui a l’ambition de faire la solidarité à l’échelle européenne et qui vise clairement à changer de modèle. C’est pourquoi je propose d’instaurer une préférence sociale et environnementale. Pour nous, ça n’est ni la nationalité, ni la taille du marché qui fait la différence mais bien la qualité. Celui qui produit à proximité, en respectant nos critères écologiques et sociaux devra être soutenu et protégé.

     

    Pour sortir de la crise, l’Europe a besoin d’un outil industriel performant et conquérant, tourné vers l’avenir. Cela signifie des investissements. Dans les outils et les méthodes de production, dans la qualité et l’adaptation aux nouveaux besoins de nos économies, et dans la formation au long cours des ingénieurs et des ouvriers

     

    Or alors même que les usines concernées étaient parmi les plus rentables du groupe mondial Arcelor Mittal, ces investissements n’ont jamais été réalisés ; est-ce un problème d’argent ? Grâce à une niche fiscale belge, les « intérêts notionnels », M. Mittal ne paye pourtant pas d’impôts sur ses usines en Belgique : en 2009, après impôts, Arcelor Mittal a réalisé un bénéfice net de 1,3 milliard. Impôt payé : 496€.

     

    En 2010,  bénéfices net : 1,39 – impôts 0 €. Il a donc largement les moyens de mettre en œuvre une véritable stratégie industrielle locale.

     

    Liège ici, Gandrange là – j’y suis allée à Gandrange l’année dernière. J’y ai vu la détresse des syndicalistes, trahi-e-s par les promesses creuses et les mensonges de Sarkozy, laissé-e-s pour compte dans les calculs de rentabilité financière qui tiennent lieu de stratégie industrielle à Mittal comme à tant d’autres.

     

    J’ai vu qu’avec les investissements adaptés, en éco-production, en formation, en innovation technologique, il y a un avenir pour ces sites et pour ceux qui les font vivre. La désindustrialisation de l’Europe n’est pas une fatalité imposée par la mondialisation.

     

    C’est pourquoi, plutôt que de se replier derrière des barrières protectionnistes inutiles, je propose la création d’un pôle industriel européen. Car la puissance publique doit se substituer à la défaillance privée. Et cela doit se faire au niveau européen. Ce pôle pourrait être l’un des premiers projets financés par un financement commun européen.

     

    Et puis ce sera l’occasion d’introduire enfin cette fameuse assiette fiscale européenne consolidée dont la Commission parle depuis 2001 au moins, et dont on commence seulement à envisager l’introduction avec ô combien de précaution tellement nous avons peur d’effrayer tous ces grands industriels qui prétendent défendre les emplois en Europe. Mais eux ne s’embarrassent pas de ces détails : ils font jouer la concurrence fiscale entre les Etats membres, menacent à tout bout de champ de délocaliser leur production au détriment même de la mise en en œuvre de réelles stratégiques industrielles, privilégiant le court terme et la rentabilité financière à toute vision économique durable.

     

    Il est temps que nous cessions de trembler devant la capacité de nuisance de quelques grands patrons pour prendre nos responsabilités et offrir à tous, ouvriers, ingénieurs, patrons, politiques, tous ceux qui croient encore dans l’avenir industriel européen une chance de construire cet avenir. Cette chance elle commence avec les usines d’Arcelor-Mittal.

     

    L’Europe doit devenir notre réponse à la mondialisation. Mais pour cela nous avons besoin d’une Europe, surtout de la Commission européenne, qui se pense en « puissance publique », pas en Gentil Organisateur des clubs de vacances de chefs d’Etat et de gouvernements. Nous avons besoin d’une Europe qui fasse son travail d’initiative et de responsabilité.

     

     

    C’est par les investissements qu’on sortira de la crise, pas par les plans d’austérité cumulés. Et tout particulièrement des investissements dans la lutte contre le dérèglement climatique, évidemment. Tout cela est lié au pôle industriel européen. Pour remplir nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous avons deux options : laisser la désindustrialisation progressive de l’Europe déplacer les émissions vers d’autres territoires moins contraignants. Ou investir massivement dans la transformation écologique de notre appareil productif.

     

    C’est pourquoi je propose en premier lieu que les objectifs européens de réduction d’émissions de CO2 soient maintenus avec force et détermination.

     

    L’Europe a longtemps fait preuve d’initiative et même parfois d’audace en matière d’environnement. Cette préoccupation n’était pas prévue par les premiers traités, mais parce qu’il s’agit par excellence de défis transfrontaliers qui concernaient directement l’intérêt général communautaire, l’UE s’est assez rapidement dotée d’une politique environnementale, mettant bientôt la défense de l’environnement  et le développement durable explicitement dans les objectifs des traités.

     

    Il est primordial de pouvoir renouer le fil de cette partie de l’histoire de l’Europe si ambitieuse pour l’environnement.

     

     

    C’est pourquoi je propose que nous commencions à batir l’Europe des biens communs. Une Europe qui protège ses ressources naturelles ici contre leur épuisement et leur prédation, mais aussi partout dans le monde. C’est cette Europe qui devra entamer d’une seule voix les discussions au Sommet de Rio +20, avec l’ambition de faire passer la planète à l’heure de la transition écologique.

     

    C’est ainsi que nous pourrons prétendre influencer nos partenaires : par la combinaison d’objectifs ambitieux et une stratégie industrielle et  économique ambitieuse.

     

     

    Cher-e-s ami-e-s,

    Le monde a besoin d’une Europe sûre de ses choix, avec les moyens de ses ambitions. Pas d’un club de vieilles nations frileuses qui se rapprochent pour avoir l’illusion d’être encore grandes.

    Le monde a besoin d’une Europe forte et solidaire, qui parle d’une seule voix à Washington, à Delhi ou à Pékin et joue son rôle sur la scène internationale. Pas d’une bande d’acteurs égocentrés uniquement préoccupés par leur image et en compétition les uns les autres.

    Le monde a besoin d’une Europe en paix, porteuse et faiseuse de paix. Pas d’un continent déchiré par les conflits nationaux, capables d’entraîner toute la planète par deux fois dans les ravages de la guerre.

     

    Pour conclure, j’aimerais revenir sur le fondement du projet de construction européenne : la paix. La promesse de paix continue chaque jour de se construire, à commencer dans les Balkans.

     

    Tirant de son expérience historique et des valeurs de sa civilisation, l’Europe prétend défendre l’idée de la paix dans le monde. Mais il reste encore du chemin pour que les valeurs qu’elle affiche haut et fort dans les fameux critères de Copenhague soient défendues de la même façon et avec la même vigueur partout. Trop souvent des logiques mercantiles et prédatrices prennent le pas sur les logiques de développement et de défense des droits de l’homme.

     

     

    Amis de toute l’Europe, c’est à l’heure où nous traversons sa crise la plus grave que nous avons le plus besoin de l’Europe. L’heure n’est plus aux discours théoriques et aux postures, aujourd’hui c’est chaque citoyen et chaque citoyenne d’Europe qui a besoin d’une Europe fédérale et solide.

     

    Je pense à ce jeune homme grec qui chaque jour se lève en se demandant si nous avons enterré son avenir.

     

    Je pense à cette femme polonaise qui attend que l’Europe renoue avec la prospérité mais amène aussi la solidarité.

     

    Je pense à cet homme russe qui n’a plus vu depuis trop longtemps la démocratie et attend de ses voisins européens, le courage de s’indigner.

     

    A tous ceux là, j’ai envie de dire aujourd’hui nous sommes là, mais nous ne sommes pas là juste pour vous, nous sommes là parce que devons réussir ensemble. L’Europe nous allons la faire avec vous, pour vous, avec nous, avec moi.

     

    (seul le prononcé fait foi)

     

  21. Hommage à Danielle Mitterrand

    Résistante courageuse, politique engagée, militante infatigable des droits des peuples ; Danielle Mitterrand nous laisse un héritage sans commune mesure. Elle représente à mes yeux un exemple d’engagement politique. Elle avait su tout au long de son engagement rester une femme simple, attachée à chacune et à chacun.

    Résistante à 17 ans, Danielle Mitterrand fera de sa vie un combat pour les droits humains. Intransigeante dans ses engagements ; du Chili au Kurdistan, elle se rendra, souvent sur place, au péril de sa vie défendre la liberté et les droits humains. Ce combat pour les droits humains était aussi devenu celui des biens communs, c’est à dire de la planète et de ses habitants.

    Je salue son parcours de vie demeurant une femme simple et de convictions, sa fidélité aux idées progressistes, son engagement sans faille, cher aux écologistes, pour l’accès à l’eau pour tous. Je l’avais encore rencontrée il y a quelques mois lors de la mobilisation contre l’exploitation du gaz de schiste, Danielle Mitterrand était infatigable.

    Elle nous a quittés ce matin, laissant un grand vide.

  22. « Je veux réussir le rendez-vous entre la France et l’écologie » (Le Monde)

    Depuis la fin des négociations entre EELV et le PS, Eva Joly était restée silencieuse, alimentant les spéculations sur son « trouble » concernant l’accord signé entre les deux formations. Elle répond aux questions du Monde dans un entretien à lire dans le quotidien daté 23 novembre.

    Eva Joly, on vous dit « troublée », pas loin finalement de jeter l’éponge. Quel est votre état d’esprit, là, maintenant ?

    Plus décidée que jamais à porter le mandat que j’ai reçu lors des primaires de mon parti. Je veux réussir le rendez-vous entre la France et l’écologie.

    Noël Mamère, votre porte-parole, a dit qu’il fallait vous « protéger des discussions ». Etes-vous une candidate fragile ?

    Je ne me vois pas ainsi. La violence, les accusations, les pressions, je connais, et je vis avec. Noël Mamère a voulu dire qu’une candidate à la présidentielle ne doit pas mettre les mains dans le cambouis des appareils et doit garder de la hauteur.

    François Hollande est lui aussi candidat, et il est intervenu dans la négociation de cet accord…

    Libre à lui. Je n’ai pas de conseil à lui donner, mais je ne suis pas sûre qu’il ait gagné à se mêler de tambouille politicienne…

    On dit que vous posez beaucoup de questions. Quelles sont-elles ?

    Elles se résument à une seule : comment restaurer la politique. Je ne suis pas rentrée en politique pour accepter les mœurs de ce petit monde, mais pour leschanger. J’ai été outrée, scandalisée, de l’intervention d’Areva dans les discussions avec le PS. Ainsi, donc, une entreprise puissante obtenait en l’espace de quelques heures ce qu’elle voulait, c’est-à-dire le retrait, dans un texte politique, d’une disposition qui la gênait ? Toute ma vie a été construite contre ça, j’ai passé ma vie à lutter contre l’influence des lobbies, quels qu’ils soient.

    N’est-il pas normal, dans une démocratie qui fonctionne, qu’Areva fasseconnaître son point de vue, et ce publiquement ?

    Faire connaître un point de vue est une chose. S’immiscer dans la vie démocratique pour réécrire un paragraphe d’un accord entre partis en est une autre. Au moins, agissent-ils désormais à visage découvert. Pour moi, il y a là une arrogance qui témoigne d’un certain sentiment d’impunité. Que les commentateurs n’aient pas davantage été choqués en dit long sur l’accoutumance à ces mœurs délétères. Mesurons la gravité de ce qui s’est passé. Il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d’être du bois dont on fait les marionnettes, et on ne me fera pas croire que c’est bon pour la politique.

    Vous n’avez pas été présente dans les négociations entre socialistes et écologistes, et vous n’avez pas été représentée non plus. Le regrettez-vous ?

    J’ai pesé à ma manière, j’ai défendu en haussant le ton la sortie du nucléaire, l’arrêt de Flamanville, l’abandon de Notre-Dame-des-Landes. Et j’étais légitime pour lefaire, non?

    N’êtes-vous pas allée trop loin dans vos interventions en déclarant : « Ce n’est pas le spécialiste de la Corrèze qui va nous dicter notre politique énergétique » ?

    Cette phrase doit être remise dans son contexte. Je revenais de Fukushima, et j’ai voulu dire qu’il fallait sortir de France, aller sur place, faire ce déplacement, pourcomprendre que la sortie du nucléaire avait non seulement un sens, mais s’imposait à nous. Pour moi, c’est un impératif moral, pas une question technique ou politicienne.

    L’accord signé entre votre formation et le PS vous a-t-il déçue aussi dans son contenu ?

    Cet accord ne me fait pas rêver. On a listé nos désaccords, sur l’EPR, la sortie du nucléaire, Notre-Dame-des-Landes, la réduction des déficits. Les négociateurs écologistes ont fait de leur mieux. Mais la vérité, c’est que les amis de François Hollande se sont révélés archaïques face à la modernité de notre projet. Face à ces blocages, mon travail plus que jamais sera de convaincre les Français.

    Vous expliquez que vous portez le projet écologiste, tandis que Cécile Duflota fait la « tambouille politicienne », selon votre expression. Ne s’agit-il pas là d’un habile partage des rôles, qui vous permet de récupérer les voix de tous ceux qui ne sont pas enthousiasmés par cet accord ?

    Ce n’est pas une mise en scène, Cécile est une négociatrice aguerrie qui sait gérerce genre de rapport de force. Moi je défends une politique de civilisation. Je vaisparler de sortie du nucléaire, bien sûr, et je crois que nous gagnerons cette bataille dans les urnes. Je vais aussi parler des valeurs, du rétablissement dans notre pays d’une « République exemplaire », car la France est abîmée sur ce plan. Je parlerai aussi de la question sociale et de la crise : l’austérité n’est pas une fatalité. Et ce n’est pas aux pauvres de la payer. C’est une question de responsabilité politique : sans justice sociale, la violence gagnera ce pays.

    Les écologistes ont de sérieuses difficultés financières. Aurez-vous l’argent nécessaire à une campagne ?

    Ce qui m’étonnera toujours, c’est le poids que peut avoir l’argent dans la vie politique. Les écologistes sont depuis toujours une force indépendante et qui dispose de faibles moyens. Nous parviendrons néanmoins à disposer de 2 millions d’euros. C’est peu, mais avec l’énergie militante, les dons de milliers de personnes, nous pouvons mener une campagne citoyenne, sobre et inventive, dont on se souviendra.

    Vous revendiquez votre liberté, celle de défendre une certaine éthique. Mais aurez-vous celle d’attaquer votre partenaire socialiste sur ces questions, quand bien des dirigeants de votre parti rêvent désormais d’être ministre ?

    L’exigence éthique ne distingue pas entre la droite et la gauche : elle s’impose à tous. Je ferai donc en sorte que ce soit… équilibré ! Par exemple, ce n’est pas parce qu’il est de gauche que je ménagerai le système mis en place par Guérini à Marseille. Mais je sais où sont mes adversaires. Ne craignez rien, je ne risque pas d’oublier Nicolas Sarkozy, j’aurai sur lui et son clan bien des choses à dire durant toute la campagne. Je ne me tairai pas, car je ne suis pas une femme sous influence.

    Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier

  23. « Je ne suis pas une femme sous influence »

    Eva Joly, Le Monde, mardi 22 novembre 2011

  24. Interview au journal de 20 heures de France 2

    Nous accueillons Eva Joly, dont l’absence depuis la semaine dernière, depuis l’accord entre les Verts et le Parti socialiste, a fait naître le trouble, et même le doute, y compris dans vos propres rangs. Vous revenez donc sur le devant de la scène ce soir. Êtes-vous toujours candidate à l’élection présidentielle ?

    Je n’ai jamais douté du fait que je serais candidate jusqu’au bout, et ma détermination est plus grande que jamais. Moi je porte un projet, un véritable projet de civilisation, par un mandat qui m’a été donné, par tous ceux qui ont voté aux primaires. Cette détermination là, elle est vraiment bien solide.

    On va parler de ce que vous pensez de cet accord, de savoir si c’est cet accord qui a motivé votre silence. Mais d’abord, est-ce que vous avez eu un moment de doute, un coup de blues en quelque sorte, est-ce que vous vous êtes interrogée sur cette candidature ?

    J’ai été très choquée par l’intervention directe d’une société qui ne porte pas l’intérêt général, Areva, qui s’est permise d’obtenir des socialistes la rature d’un paragraphe qui avait été signé, le paragraphe sur le MOX. Cela, pour moi, est totalement inadmissible, voir le lobby intervenir directement dans la vie politique, dans un accord entre partis politiques. Je me suis battue toute ma vie contre les multinationales et leurs lobbyistes, et voir qu’ils avaient un accès direct pour modifier notre accord, cela a été pour moi absolument insupportable.

    C’est anormal que des dirigeants politiques de premier plan puissent consulter y compris les groupes qui sont après tout les fers de lance de l’industrie française ?

    Ça, c’est le langage correct, on « consulte ». Mais justement, ça n’était pas une consultation ; ils ont modifié l’accord.

    Personne n’obligeait le Parti socialiste à le faire.

    Mais ils l’ont fait, après la signature de l’accord avec nous, Europe Écologie-Les Verts. Et moi, je ne voulais pas intervenir dans cette période-là, parce que j’étais très en colère, et j’espérais bien que les négociateurs allaient le rétablir.

    Vous étiez en colère, ou vous étiez en porte-à-faux ?

    J’étais en colère, et c’est vrai que cet accord ne me faisait pas plaisir ; il ne me fait pas rêver.

    Au point peut-être de vous inciter à vous poser la question de continuer dans ces conditions-là ?

    Non, mon objectif à moi était vraiment de réfléchir sur le sens de l’action politique dans ces conditions-là. Mon objectif est vraiment de restaurer la confiance entre les citoyens et les politiques. Je ne suis pas une femme politicienne, je viens de la société civile. Je porte des valeurs d’éthique, de rigueur peut-être, et aussi de lutte contre l’injustice. Il me semblait que toutes ces valeurs-là étaient bafouées à ce moment. Et je n’ai pas voulu que ma parole puisse être utilisée dans cet accord.

    Vous en voulez à François Hollande ?

    J’en veux à François Hollande d’avoir cédé aussi visiblement, aussi directement, au lobby du nucléaire. Monsieur Pujadas, c’est exactement comme si dans votre rédaction le matin, le porte-parole d’Areva se présentait et vous dictait ce qu’il fallait que vous disiez le soir à propos du nucléaire. Je pense que vous êtes attaché à l’indépendance de la presse, je suis attachée à l’indépendance des hommes et des femmes politiques.

    Vous avez eu l’occasion d’échanger avec François Hollande et de lui dire ce que vous nous dîtes ce soir ?

    Non, pas encore.

    Vous le souhaitez ?

    Nous aurons sûrement l’occasion de le faire, mais pour moi, la séquence des négociations entre partis politiques est terminée, maintenant c’est la séquence des candidats à la présidentielle.

    Je vous demandais si vous en vouliez à François Hollande, est-ce que vous en voulez à Cécile Duflot ; c’est elle qui a signé cet accord, et dans ces conditions ?

    Je trouve que les négociations ont été remarquablement bien menées ; il y a un socle qui fait l’accord commun pour les élections législatives. Cet accord est indispensable pour un petit parti, et c’est indispensable pour battre la droite. Je sais gré à Cécile Duflot d’avoir redressé la barre, car finalement le passage qui avait été enlevé a été réintégré par l’effort d’EELV.

    Vous parlez d’éthique, Eva Joly. Je vous mets en face d’une de vos déclarations, pendant les négociations de cet accord, où vous disiez clairement : « Si le Parti socialiste n’indique pas qu’il souhaite renoncer à terme complètement au nucléaire et qu’il n’indique pas qu’il souhaite dans l’immédiat à l’EPR de Flamanville, il n’y aura pas d’accord ». Ça ressemblait à un ultimatum. Finalement, le Parti socialiste n’a renoncé ni à l’un, ni à l’autre, et il y a un accord. Alors est-ce qu’il n’y a pas contradiction entre vos déclarations et ce qu’il s’est passé ?

    J’ai essayé de peser sur ces négociations, j’ai dit exactement le fond de ma pensée, et ce qui est aussi dans notre programme chez EELV. La sortie du nucléaire, pour moi, c’est une obligation morale. J’invite vraiment toute personne en responsabilité à aller comme moi à Fukushima, discuter avec les mères qui élèvent les enfants sur des territoires pollués, contaminés, pour comprendre que cela ne doit jamais arriver à mon pays, à la France. Je veux vraiment éviter cela, donc je continue à porter la sortie du nucléaire dans ma campagne, et je dis que c’est aux Français de le décider. Mais l’avenir de nos enfants, leur sécurité, dépend du fait que nous sortions du nucléaire. Le nucléaire est une énergie du passé, une énergie archaïque, une énergie dangereuse.

    Mais pour que les choses soient bien claires, cela signifie que vous ne vous reconnaissez pas dans cet accord, vous ne vous sentez pas engagée par cet accord.

    J’ai dit que cet accord ne me faisait pas rêver, et je pense qu’il ne ferait pas non plus rêver les citoyens. Mais c’est à moi de porter notre projet, qui ne porte pas que sur le nucléaire, qui porte aussi sur la République exemplaire, sur la lutte contre le changement climatique, qui comporte des volets sur la lutte pour la biodiversité, et surtout pour la justice sociale. Il faut absolument que les citoyens comprennent que l’austérité n’est pas une fatalité, qu’il y a d’autres façons de faire.

    Autant d’éléments, en tout cas pour certains d’entre eux, qui sont dans cet accord. Est-ce que si la gauche l’emportait dans cette élection présidentielle, vous pourriez être ministre dans un gouvernement avec François Hollande comme président de la République ?

    Aujourd’hui cette question est complètement prématurée. Je suis candidate à la présidence de la République, et j’entends faire un bon score, et peut-être que c’est François Hollande qui sera mon Premier ministre.

    Mais vous pourriez dire en tout cas « s’il l’emporte, il est hors de question que je sois ministre dans un gouvernement de cette nature ».

    Je ne dis pas cela, je dis simplement que cette question est prématurée.

    Deux questions encore à vous poser, des questions d’actualité. Je vous propose de regarder une photo d’abord : vous aux côtés de Danielle Mitterrand. Vous avez partagé certains de ses combats, encore tout récemment. Quelle réaction après sa disparition ?

    Je suis très triste, j’ai l’impression de perdre quelqu’un de ma famille. C’est vraiment une femme magnifique, une militante, et elle a eu une vie vraiment exemplaire pour nous tous et toutes. Elle est morte militante. Elle a encore fait des démonstrations contre les gaz de schiste, elle est venue au Parlement européen nous parler du combat pour l’eau. Et Danielle Mitterrand, c’est une femme qui combattait les lobbys, qui combattait l’injustice partout où elle se trouvait, c’est une femme magnifique.

    Dernière question, et c’est aussi à l’ex-juge que je m’adresse. Il y a un meurtre qui a beaucoup ému les Français ces derniers jours, celui de la jeune Agnès au Chambon-sur-Lignon. Est-ce que vous estimez vous-même qu’il y a eu défaillance de la justice ?

    J’ai été substitut des mineurs pendant plusieurs années, et j’ai été confrontée à ces problèmes, et je sais combien ces décisions sont difficiles à prendre. Je voudrais aussi dire toute ma compassion pour les amis, la famille d’Agnès. C’est un crime horrible et terrible.

    Mais défaillance ou pas défaillance ?

    Vous savez, l’idée qu’on puisse avoir zéro crime, qu’on puisse vivre dans une société où grâce aux textes, aux institutions, il n’y aurait plus jamais de crime, c’est cette idée qui est fausse. Nous avons eu sept lois sur la récidive ; chaque fois qu’il y a un nouveau fait divers, il y a une nouvelle loi. Je voudrais dire que j’ai connu un temps, comme substitut pour mineurs, où il y avait une brigade des mineurs qui était dans les rues, qui repérait visuellement les enfants en difficulté, où il y avait des services d’action éducatifs qui aidaient les magistrats à prendre en charge les enfants en danger, et qui intervenaient dans les familles pour empêcher la folie de s’installer. C’est la seule ressource que nous avons, et cela a été supprimé pour des raisons d’efficacité. Donc penser qu’encore une énième loi pourrait régler le problème, pour moi c’est faux.

    Merci Eva Joly d’avoir répondu à nos questions ce soir.

  25. Invitée de Jean-Michel Aphatie sur RTL

    Ce matin, Jean-Michel Aphatie est avec la candidate EELV à la présidentielle. Eva Joly, jeudi dernier vous avez subitement renoncé à débattre avec Jean-François Copé sur France 2, puis vous avez annulé tous vos autres rendez-vous de campagne, et vous avez disparue. Vous êtes de retour dans votre campagne électorale depuis hier, une interview dans Le Monde, une interview hier soir sur France 2, et ce matin sur RTL. Cette disparition/réapparition était-elle le fruit d’un coup de colère ou d’un calcul tactique ?

    Elle était le fruit d’une situation qui pour moi était insupportable. Un coup de colère ; l’accord avait été conclu, et c’est dans la norme, tous les partis politiques concluent des pactes et des compromis, ça je l’acceptais. Mais ce qui était pour moi totalement innaceptable, c’était l’intervention d’Areva dans cet accord, qui obtenait qu’on biffe un paragraphe qui ne leur convenait pas sur la filière du MOX. Comme vous le savez j’ai combattu les lobbys et l’emprise excessive des multinationales depuis au moins quinze ans, et voir que ça se faisait aussi ouvertement, que la réalité de la vie politique, c’était qu’Areva avait l’ambition d’interférer, j’ai trouvé ça absolument insupportable. Je n’ai pas voulu que ma parole puisse être instrumentalisée dans ce débat, et je ne voulais pas non plus intervenir dans ce que j’espérais être les dernières rondes de négociations pour rétablir ce paragraphe. Je n’ai pas pu faire le débat avec monsieur Copé ce jeudi, parce qu’on aurait pas parlé d’éthique en politique, on n’aurait parlé que de l’accord et des problèmes qu’il posait.

    À deux reprises hier vous avez dit que l’accord passé entre les Verts et le Parti socialiste ne vous faisait pas rêver. C’est donc un mauvais accord.

    Je ne dis pas que c’est un mauvais accord. Je pense que les négociateurs ont fait un travail remarquable pour faire l’accord le meilleur possible dans ces circonstances, mais ça ne veut pas dire qu’il porte tout le programme écologiste. C’est un socle qui fait qu’on peut avoir un groupe de députés lors des élections législatives mais ça ne fait évidemment pas le programme présidentiel.

    Donc ça n’est pas un mauvais accord, donc c’est un bon accord.

    Non, c’est trop simpliste. Je regrette vraiment que nous ne soyions pas allés au bout de la logique pour dire « nous allons sortir du nucléaire », parce que seule la décision de sortir du nucléaire va permettre la réindustrialisation et de vraiment changer de siècle et partir vers l’énergie renouvelable, qui seule peut assurer notre avenir en toute sécurité, et les emplois qui vont avec.

    Donc vous regrettez que l’accord ait été conclu.

    Non, c’est un compromis. Nous ne pouvons pas obtenir gain de cause sur tous les points, et cet accord a eu l’intelligence de ne pas camoufler nos désaccords, mais de les acter.

    Dépêche AFP hier, 21:11 : « Eva Joly de retour, s’en prend à François Hollande, et irrite dans son parti ». Il y a des citations : « Tout le monde est énervé à la direction d’EELV, elle ne dit pas un mot pour positiver l’accord, en gros elle dit ‘à elle les valeurs, aux autres la tambouille’ ». Vous avez un problème aujourd’hui avec les dirigeants d’EELV ?

    J’ai été élue par les militants et tous ceux qui sont venus à notre primaire pour porter notre projet écologique, avec la sortie du nucléaire, avec la République exemplaire, avec la lutte contre le changement climatique, la lutte pour la biodiversité et la justice sociale. Je pense que j’ai l’appui de l’encadrement et des militants pour faire cela. Je suis très consciente que nous sommes dans le même bateau que les socialistes, mais vous admettrez que j’ai le droit d’intervenir sur le cap que nous devons fixer.

    Vous avez dit hier que les socialistes étaient « du bois dont on fait les marionnettes ». La formule est drôle, mais est-ce que vous ne faîtes pas le jeu de Nicolas Sarkozy avec de telles formules ?

    J’ai dit cela par rapport au fait qu’Areva a pu intervenir et obtenir qu’on change un accord qui était signé. Je regrette qu’ils n’aient pas résisté aux lobbys, alors que les écologistes ont résisté dans notre volonté de sortir du nucléaire. Ce qui m’étonne, c’est que les commentaires des journalistes ne l’ont pas relevé. Tout se passe comme si c’était normal, comme s’il n’y avait que moi que cela indignait.

    Les journalistes sont des gens étonnants sans doute, puisqu’ils vous étonnent. Ma question : est-ce que vous ne faîtes pas le jeu de Nicolas Sarkozy avec de telles formules ?

    Je pense que les Français ont envie d’un langage de vérité. Ils ont envie d’éthique en politique. J’espère pouvoir porter cela.

    À la une du Figaro, « Eva Joly attaque Hollande et le PS »

    C’est un très bon journal, mais je n’ai pas eu le temps, comme vous êtes très matinal, de le lire encore.

    Mais donc il y a la une du Figaro qui dit que vous attaquez le Parti socialiste.

    Mais ça, c’est évidemment leur vision des choses.

    Est-ce que vous appellerez, s’il est qualifié pour le second tour, à voter pour François Hollande qui s’est engagé à poursuivre la construction de l’EPR de Flamanville ?

    Pour moi, la sortie du nucléaire est une vraie question, c’est une question morale, et industrielle aussi. Il y a tellement de mensonges, tellement d’idéologie autour du nucléaire que je suis au moins contente que le débat du nucléaire soit sur la table. Nous avons toute la période de la préparation pour l’élection présidentielle, pour discuter du nucléaire, et j’ai tout ce temps pour convaincre mes concitoyens que la voie passe par la sortie du nucléaire, et la fermeture de la centrale de Flamanville.

    Pouvez-vous répondre à ma question ?

    Pas là, non.

    Vous ne pouvez pas dire « oui, je vais appeler à voter François Hollande » s’il est qualifié au deuxième tour ?

    Je ne me trompe pas d’ennemi. Mon objectif est de battre Nicolas Sarkozy, parce que je pense que le pays ne supporterait pas un deuxième mandat de Nicolas Sarkozy, qui creuse les inégalités et qui oppose les Français les uns aux autres. C’est mon ennemi. Pourquoi ne demandez-vous pas si François Hollande appellerait à voter pour moi ? C’est comme si cette situation ne pouvait pas se produire.

    Êtes-vous solidaire des salariés d’Areva qui redoutent un plan social ?

    Vous savez, j’ai passé mille jours de ma vie à faire de la restructuration industrielle, à sauver les emplois. J’ai négocié avec la CGT Docker, j’ai obtenu de sauver les emplois à Marseille, et la CGT du nucléaire ne me fait pas peur, et évidemment je travaillerai avec eux pour faire de l’accompagnement. La sortie du nucléaire se fait sur une génération, et à effectifs constants.

  26. Un autre regard sur le déplacement d’Eva Joly en Bourgogne

    Texte et photos par Claude Lemmel, EELV Bourgogne, merci à lui !
    Article original ici

    ——

    10h30

     

     

    Je roule vers la gare TGV du Creusot pour faire partie de ceux qui accueilleront Eva à la descente du train.

    Ce matin la presse est déchainée contre elle. Libération titre « Eva Joly, le calvaire des verts… Eva Joly, une femme d’inexpérience » et le Figaro « l’erreur de casting ».

     

    Au moins un point commun entre ces deux titres, leur misogynie rampante. Le « sois belle et tais-toi », c’est pas trop son truc à Eva. Elle n’est pas là pour faire un « casting », ni pour avoir « l’expérience » de la langue de bois et du « politiquement correct » mais pour porter les idées écologistes en femme libre et  « avec sa langue rugueuse ».

    La journée promet !

     

    11h15

     

    Eva descend du train au milieu de la bousculade de journalistes qui l’a accompagnée. Elle est souriante, énergique, petites lunettes rouges, grand manteau vert, bref en pleine forme. Elle embrasse les militants qu’elle connait, serre chaleureusement la main des autres, et c’est parti pour Rully.

     

    11h45

     

    Point avec son équipe de campagne dans le bureau de François Lotteau, maire de la commune et secrétaire régional d’EELV.

     

    Présentations, humeur décontractée, Alain Cordier offre à Eva une bouteille pour ses prochaines vacances, un rosé de Provence « Brégançon » ; des viticulteurs bio présentent un projet de cuvée « Eva Joly » pour la campagne. Décidement il sera beaucoup question de vin aujourd’hui, normal car la reconversion des l’agriculture et notamment de la viticulture au bio sera l’un des thèmes de la journée.

     

    L’autre sera la rencontre avec les salariés du nucléaire et la nécessaire reconversion de leur industrie.

     

    12h00

    Conférence de presse sur la place du village. Il fait froid. Pas de quoi inquiéter une franco-norvégienne.

     

     

    Madame,

     

    Merci. Pour moi ce simple mot suffirait.

    Mais je dois quelques mots d’explication devant l’impressionnante assemblée médiatique venue aujourd’hui dans mon village pour vous accueillir.

     

    Je reprendrai un seul des qualificatifs dont vous affublent certains ces jours-ci : l’amateurisme.

     

    Saviez-vous, Madame, que vous êtes un amateur ?
    J’accorde à ceux que votre façon de faire de la politique désoriente, que vous n’êtes pas une professionnelle de la politique. Si l’on en juge par l’intensité de leur colère, je crois pouvoir dire qu’ils ont peur. Ils ont peur que les Françaises et les Français ne trouvent en vous celle qui porte le refus de la politique politicienne.

     

    Ce matin, dans le Figaro, vous êtes une erreur de casting.

     

    Vous ne jouez pas le jeu, en effet. Ça tombe bien, le jeu politique n’amuse plus les électeurs.
    Ceux qui ne votaient plus choisiront celle qui dit : « stop ». Celle qui dit que la politique n’est pas une question de casting, ceux que la crise actuelle jette à la rue, perdent leur emploi, ne peuvent plus se soigner, sont victimes en première ligne des maladies professionnelles, celles et ceux dont les enfants subissent le plus durement les effets de la pollution de l’air ou de la dégradation de la qualité de l’alimentation.

     

    Ceux qui ne votaient plus choisiront celle qui veut chasser Sarkozy, celle qui est prête sans aucune ambiguïté à apporter son soutien au PS pour y parvenir.

     

    Mais celle qui dit en même temps que cela ne suffit pas. Celle qui dit que le soutien des écologistes n’est pas un chèque en blanc. Qu’il sera au contraire une garantie pour que l’alternance ne soit pas qu’un jeu politicien mais une vraie alternative.
    Je crois qu’autre chose encore vous met au ban de l’oligarchie et des barons de la politique.
    Vous êtes une amatrice, Madame, une erreur dans leur jeu parce que vous en refusez les règles, mais pourquoi subissez-vous leur mépris, leurs sarcasmes, leur haine parfois, en tout cas leur agressive condescendance.

     

    C’est que vous êtes une femme.

     

    Vous ne pouvez donner de leçons aux hommes.

     

    On en est encore là, en France, on ne peut confier de choses sérieuses à une femme.
    Mais votre cas pose problème à la classe politique masculine. Votre métier, la manière dont vous l’avez exercé, vos engagements, montrent ce que vous savez faire, ce que vous savez être.

     

    Une femme qui tient tête, qui lutte et qui gagne, contre la corruption, contre les paradis fiscaux, contre l’asservissement de la politique aux affaires. Une autre façon de faire de la politique, menée par une femme. Les Françaises et les Français peuvent voter pour vous, pour « l’erreur de casting » que les écologistes sont fiers de soutenir.

     

    Un exemple aujourd’hui : pendant que d’autres soi-disant responsables de l’économie et de l’emploi montrent une proximité inquiétante avec le lobby nucléaire, vous, nous rencontrons les travailleurs du nucléaire, ceux qui subissent les conditions de travail et les risques sanitaires de leur métier difficile, ceux qui risquent de perdre leur emploi dans des entreprises qui se vantent d’être des fleurons mais qui sont incapables de prévenir leur évolution.

    Les écologistes, avec vous Madame, ne cèdent pas aux lobbies, mais sont aux côtés de ceux qui luttent, dans l’industrie nucléaire, pour leur emploi et leur santé.

     

    Il faut sortir du nucléaire parce qu’il faut sortir de l’impasse.
    Aujourd’hui, en Bourgogne, vous vanterez aussi la beauté, la culture transmise, l’art du goût, la saveur de la vie. Tout ce que l’écologie politique veut défendre et promouvoir. La qualité de la viticulture, la qualité de l’alimentation, produite par des paysans qui ont droit à la terre, droit à vivre de leur travail, leur lutte qui est la même dans toutes les parties du monde, nous en parlerons aussi cet après-midi.

     

    Je vous souhaite, après les questions des journalistes, selon la tradition bourguignonne : ‘Bon appétit et large soif »

     

     

    Bon, François vouvoie Eva en public. Pourquoi pas. En privé certains la vouvoient, d’autres la tutoient. C’est vrai que d’un côté elle a une force personnelle qui peut impressionner, mais de l’autre elle est simple et chaleureuse et met tout de suite à l’aise ses interlocuteurs.

      

     

     

    Eva, souriante et pleine de conviction, fait une longue intervention sans notes. La parole est lente, appuyée, précise, très documentée. Elle connait ses dossiers sur le bout des doigts.

     

     

    D’abord l’agriculture bio, ensuite rassurer les travailleurs du nucléaire : la sortie se fera progressivement, leurs compétences seront indispensables pendant des décennies encore pour démanteler des centrales en fin de vie, la reconversion vers les énergie renouvelable créera des marchés sur les métiers proches des leurs, notamment dans la métalurgie. Alors que les reconversions du textile ou de la sidérurgie n’ont pas été préparées et ont conduit à des gâchis industriels et humain, les écologistes prônent une anticipation des évolutions à venir et un accompagnement.

     

     

    Ensuite c’est aux journalistes de poser des questions. « Irez-vous jusqu’au bout », « vous sentez-vous soutenue par votre parti », « quelles sont vos relations avec Cécile Duflot », … Avec patience Eva reexplique la complémentarité et la différence entre l’action du parti / les négiciations avec le PS d’une part et la campagne électorale / la défense des idées écologistes d’autre part. Elle affirme comment elle se sent non seulement soutenue, mais aimée par les militants et que la place est libre pour que les leaders nationaux s’impliquent dans la campagne.

     

     

    Déception de certains journalistes qui auraient préférés du plus saignant, mais on est en politique, pas sur un plateau de télé-réalité et Eva remet assez séchement les chercheurs de ragots en place en leur demandant s’ils ont des questions à poser sur les derniers développement de la crise financière et que s’ils n’en ont pas, la conférence est finie.

     

     

    13h00

     

     

    Repas bio ; je passe les détails. Evidemment les Rully, blanc comme rouge, sont sublimes.

     

     

    A boire avec modération et enthousiasme !

     

     

    14h30

     

     

    En route vers la cave d’un viticulteur bio. Eva est accompagnée par son équipe de campagne. Une toute petite équipe d’une dizaine de jeunes. Le plus âgé a à peine la quarantaine, les plus jeunes la vingtaine. Ils sont très proches d’elle, attentifs et respectueux. Ils veillent à sa sécurité avec efficacité et discrétion, évitant toujours de s’interposer entre elle et les citoyens qu’elle rencontre ou entre elle et les journalistes.

     

     

    Dans la cave, c’est la cohue. Pour Eva ou pour les Chardonnay ?
     

     

    Je me fais photographieur de journalistes. Je les interroge sur leur travail. A gauche une journaliste de Radio-France avec un superbe nagra, la Rolls-Royce des magnétophones. A droite une journaliste du site web de France-télévision interrogeant un de nos conseillers régionaux sur la mutation de l’agriculture vers le bio.

     

     

    15h30

     

     

    Bousculade de journaliste dans les vignes. Eva et le viticulture ont bien du mérite à échanger sur les méthodes culturales dans ces conditions !


     

     

    Une photo assez étrange pour remettre en perspective les grandeurs et vanités du bruit médiatique.

     

     

    17h00

     

     

    Un premier direct devant la mairie de Rully et sous les regards curieux et amusés des enfants de l’école primaire. Celui ci, c’est pour i-télé et Canal+.

     

     

     

    18h00

     

     

    Une aile de la salle des fêtes du village a été transformée en centre de presse. Les journalistes bouclent leur papier, envoient des rushes vidéos ou des photos.

     

     

    18h30

     

     

    Le gros morceau prévu à la salle des fêtes, c’est la rencontre avec les salariés du nucléaire. patatras, la CGT qui avait d’abord donné son accord se dédie au dernier moment (à en juger par l’intervention de eader CGT pour défendre le nucléaire ce matin sur les radios, la consigne est venue d’en haut). Du coup la CFDT maintient son accord pour rencontrer Eva, mais en privé, sans les journalistes. Le seul espace libre, c’est la cuisine de la salle des fêtes. Va pour la cuisine. Evidement le principe des vases communicants ne tarde pas à jouer et on retrouve bientôt toutes les cameras et tous les micros dans la cuisine…

     

     

    Restent les syndicalistes de Solidaire. Lors de leur dernier congrès ils se sont prononcés pour la sortie du nucléaire et n’ont donc pas d’états d’âme à dialoguer avec Eva devant les journalistes.

    Eva et les syndicalistes de Solidaire font connaissance.

     

     

     

    Eva commence par exposer notre programme sur la sortie du nucléaire et la reconversion industrielle vers les énergies renouvelables, puis elle écoute les demandes de la salle, note les questions. Ce qui est surprenant c’est le sérieux avec lequel elle va tenter de répondre à chaque question, avec clarté et pédagogie, sans esquiver y compris les questions difficiles. Nous savions qu’elle savait s’exprimer avec force. Nous avons découvert comment elle savait écouter et entendre.
     

    Un moment dialogue avec les syndicalistes.

     

     

    19h00

     

     

    Et puis encore un direct, avec FR3 ce coup-ci.

     

     

    Quelques minutes de concentration, de retour sur soi, avant de trouver la disponibilité, la concentration pour faire face aux auditeurs qu’elle peut imaginer derrière la camera.

     

    20h00

     

    Et puis enfin un temps de clôture avec les militants. L’un deux a amené une pancarte en patois « E va jusqu’au bout » ; elle sourit « vous pouvez compter sur moi ».

    Un moment plus convivial, plus décontracté au terme d’une journée déjà longue.

    Cette visite en Bourgogne nous aura appris beaucoup de chose sur Eva (et pas seulement qu’elle savait apprécier le bon vin !) ; pour elle ce n’est qu’une étape ; elle part aujourd’hui pour la Réunion, puis Mayotte. Retour en France jeudi pour présenter à la presse son équipe de campagne.

     

     

    Et les journalistes ? Après toutes les bêtises racontées hier dans la presse, voici l’article dans Libération de ce matin :

     

     

    Eva Joly tente de rassurer les salariés du nucléaire2012 . Après ses démêlés avec le PS, la candidate EE-LV était en déplacement en Bourgogne, bassin de l’industrie atomique hexagonale.

     

    Retour aux fondamentaux : nucléaire et pinard bio. Pour sa première sortie après la tempête déclenchée par sa mise en retrait et son refus, mardi matin, de dire si elle appellera à voter François Hollande au second tour – une bourde rectifiée par elle-même quelques heures après -, Eva Joly a choisi hier la Bourgogne pour relancer sa campagne. A Rully, commune écologiste de 1 600 habitants, la candidate d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) à la présidentielle a commencé par du solennel. Grand manteau vert, écharpe blanche, pupitre en plexiglas installé sur la place Sainte-Marie sous une statue de la Vierge, Joly parle, sans notes, du «terroir», du «vin de qualité», de l’«agriculture paysanne créatrice d’emplois».

     

    Remous. Côté nucléaire, l’eurodéputée est venue dans ce bassin de l’industrie atomique française «dire la vérité» : «L’industrie nucléaire va mal. La technologie française ne s’exporte pas […] depuis Fukushima.» Continuer l’atome, c’est «s’accrocher à une technologie dont plus personne ne veut dans le monde, c’est comme s’accrocher à la ligne Maginot et au Minitel».«Je suis venue dire aux salariés : ne vous inquiétez pas, nous n’allons pas faire comme l’Etat français a fait pour la sidérurgie ou le textile», promet Joly.

     

    Elle le jure : «Il n’y aura pas de licenciements secs.»
    Les remous de sa campagne ? «Si vous sortiez du microcosme parisien, si vous arrêtiez de vous copier les uns les autres, vous sauriez ce qu’il en est», lance Joly aux journalistes, rassurée par les retours venus de la base de son parti. L’ex-magistrate ne compte pas laisser le moindre doute sur sa volonté de poursuivre : «Je trace mon chemin,je me sens soutenue et aimée.»

     

    La candidate d’EE-LV veut tourner la page. «On est sorti des scories de l’accord avec le PS», insiste Sergio Coronado, directeur de campagne de Joly. Nucléaire, agriculture bio, lutte contre les paradis fiscaux… «A part nous, personne n’évoquera ces thèmes-là, plaide-t-il. Y compris sur la crise. Le PS dit qu’il faut revenir à 3% [de croissance, ndlr] en 2013… Bon courage ! Eva, elle, est réalo sur les contraintes mais pense aussi que la politique doit avoir des marges pour relancer l’économie.»
    «Ma chute arrangerait beaucoup de monde», confie Joly, d’un air malin, en aparté, juste après le déjeuner. «Tous les lobbys de la Terre seraient heureux […]. Tous les amis de Takieddine [homme d’affaires mêlé à des scandales politico-financiers, ndlr] aimeraient que ma parole ne porte plus.» Elle aurait été peu soutenue par la direction d’EE-LV ? «La direction a exprimé très clairement son soutien, répond Joly. Si plus de personnes de la direction veulent prendre part à ma campagne, ils sont les bienvenus.»
    Etiquette. Joly poursuit sa journée dans une cave. Un coup de Chardonnay, un autre de Pinot noir. Devant les caméras, son staff s’amuse à coller une étiquette rouge et verte, «Cuvée Joly».«Vous voyez le pourcentage ? fait remarquer l’eurodéputée . C’est 10 plus x% !»

     

    Un tour dans les vignes puis une rencontre avec des représentants syndicaux d’Areva. La CGT a annulé au dernier moment. La CFDT refuse de participer à la table ronde prévue. Joly discute avec eux dans la cuisine de la salle des fêtes.
    «Fermer les réacteurs ça ne veut pas dire que les emplois sont terminés ! tente-t-elle de rassurer. Nous avons besoin de vos compétences.»«Chaque salarié à une famille à nourrir, lui rétorque un syndicaliste. Attention… quand vous tapez sur le nucléaire, quand vous êtes dure, les salariés du nucléaire, vous leur foutez la trouille !»«Mais il faut aussi regarder le sens de l’histoire, répond Joly. Sans nous, Areva a déjà des problèmes. On a perdu 20 000 emplois dans cette filière dans le plus grand silence !» La tempête est passée. Joly s’est remise à flot.

     

     

    La seule chose qu’on peut reprocher à cet article, c’est d’avoir parlé de « pinard » pour les vins de Rully…

     

  27. Interview dans le journal télévisé d’Antenne Réunion

    Arrivée sur l’Île de la Réunion samedi matin, Eva Joly était invitée sur le plateau du journal télévisé d’Antenne Réunion. Elle a répondu aux questions de Laurence Françoise sur l’incendie du Maïdo, mais aussi sur les attaques de requins survenues sur nos côtes. Eva Joly revient dans cet entretien sur sa place au sein de son parti politique. 

    Vous êtes pour l’achat d’un bombardier d’eau pour La Réunion, autrement dit vous dénoncez une mauvaise gestion de ces incendies ? 

    Cette mauvaise gestion de l’incendie a eu comme conséquence de brûler peut-être 2 000 hectares inutilement. Si vous aviez eu le Dash dans les 48 heures, on aurait pu circonscrire l’incendie. Donc ne pas avoir accepté cette demande pressante de la population, des pompiers et du préfet, ça nécessite une explication.

    On vous a sentie plus prudente sur le dossier des requins. Vous avez fait un déplacement qui n’était pas prévu au programme à Boucan Canot. Cela veut tout de même dire que cette problématique vous paraît importante. Pourtant aucune déclaration, aucune prise de position ? 

    Je pense qu’il n’y a pas de solution facile. Autant pour l’incendie il y a une solution, pour les nombreuses attaques de requins, il n’y a pas de solution simple. Moi je crois beaucoup au dialogue. Je crois au fait qu’il faille chercher une solution qui réunisse les pêcheurs, les baigneurs, les surfeurs et les scientifiques.

    Quelle aurait été votre piste sur ce dossier ? 

    Peut-être savoir d’abord combien il y a de requins. C’est-à-dire faire une vraie période d’observation, les marquer et déterminer les espèces. Je pense que nous n’avons pas assez de connaissances, mais je pense qu’il faut prendre en considération le droit de tout le monde parce qu’être privé d’accès à la mer, c’est très violent. C’est un droit pour moi très fondamental que de pouvoir se baigner.

    Sur le plan local, Europe Écologie Les Verts a récemment connu un malaise avec la démission de la porte-parole Vanessa Miranville. Vous allez rencontrer les représentants locaux ce soir. Est-ce pour remettre de l’ordre dans tout ça ?

    Je suis ici pour rencontrer les citoyens et les militants. Mon message c’est que l’élection à venir est très importante et que je porte un projet qui intéresse aussi les Réunionnais parce qu’il y a des solutions aux problèmes de la crise, du chômage, de l’austérité, du travail des jeunes. Donc c’est un programme très exhaustif.

    Pour La Réunion, sachant que nous sommes en pleine crise économique, s’il fallait choisir une mesure entre l’écologie et l’emploi, quelle serait votre solution ? 

    Je refuse de choisir entre l’écologie et l’emploi. L’écologie c’est aussi l’emploi. Le reconversion écologique de l’économie crée de l’emploi. Au niveau national, la transition énergétique va générer 800 000 emplois. Il n’y a pas d’opposition entre l’économie et les décisions des Verts.

    Un sondage BVA paru hier sur un site Internet dit que 60% des personnes interrogées souhaitent votre retrait de la course à l’Elysée. N’êtes-vous pas en train de payer les remous de ces dernières semaines ?

    Je ne le pense pas, ça fait 39% qui pensent que je suis à ma place. Et si la moitié de ceux là votent pour moi, ce serait un score historique pour un Vert. Si vous regardez les chiffres en ce qui concerne Nicolas Sarkozy, ils ne sont pas très loin.

    Etes vous toujours bien dans vos baskets de représentante des Verts pour 2012 ? 

    Absolument, je suis très bien dans mes baskets. Je trace mon sillon. Je suis une femme indépendante. Je porte le projet écologique avec comme socle l’accord que nous avons passé avec le Parti socialiste.

    Vous pensez avoir le soutien nécessaire pour emmener sereinement les Verts vers 2012 ? 

    J’ai tous les militants avec moi. Il y a énormément de messages de soutien. Je pense que les combats qui sont les miens sont des combats que les citoyens comprennent bien.

    Les cadres du parti vous conseillent tout de même de jouer plus collectif. Il y a eu aussi la démission de votre porte-parole. Êtes-vous toujours en adéquation avec les vôtres ?

    Complètement. Nous avons eu une réunion téléphonique et tous les cadres m’ont assuré de leur volonté de vouloir faire campagne avec moi. Donc tout va bien.

    Votre réaction aux propos tenus par Jean-François Copé sur l’accord entre les Verts et les Socialistes sur le projet de réforme de l’ONU ?

    Entre Copé et moi, ce n’est pas sûr que ce soit moi qui suis folle. Ça peut être l’autre. Franchement, la modernisation de l’ONU, c’est un projet qui a au moins quinze ans et l’UMP a voté comme un seul homme au Parlement européen cette réforme en 2004. Donc c’est vraiment une réforme qui est consensuelle. Le monde depuis 1945 a changé. Nous voulons une plus grande représentation des pays émergents et nous voulons sortir du système archaïque du veto donné à quelques pays.

    Source : LINFO.re

  28. Victoire : Yo relaxé, les libertés d’expression et de création des artistes préservées

    Vendredi 25 novembre, Yohan Leforestier vient d’être relaxé du chef d’outrage au drapeau par le tribunal de police de Caen.  Pour rappel, Yohan Leforestier, dit Yo, artiste caennais, avait été convoqué au tribunal de Police le 30 septembre dernier afin d’y être jugé, pour avoir « volontairement utilisé de manière dégradante le drapeau tricolore dans un lieu public, ouvert au public et de nature à troubler l’ordre public ». Yo avait interprété au cours d’une manifestation le personnage de Nadine Amouk « porte-parole des musulmans, transsexuels et patriotes de France » vêtu d’une burqa tricolore.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie, « cette relaxe est une excellente nouvelle. La décision du tribunal de police de Caen reconnaît les libertés d’expression et de création des artistes incluant la liberté de critiquer les symboles de la république. Cela va dans le sens d’une république démocratique. »

     

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’EELV Basse Normandie, « c’est la première fois que des poursuites devant le tribunal de police pour outrage au drapeau ont lieu en France. Cette relaxe va donc faire jurisprudence sur tout le territoire. Cette décision va permettre aux artistes de continuer à s’exprimer et à nous faire réfléchir ».

     

    Il ne reste plus maintenant qu’à libérer le personnage de Nadine Amouk et la burqa tricolore toujours sous scellé, c’est ce que vont désormais demander, Yo et son avocat maitre Olivier Lehoux.

     

     

    Retrouver plus d’information sur cette affaire ici

     

  29. Déclaration du directeur de la CCI : ne soignons pas une ligne gravement malade avec un placebo

    Nous partageons le constat d’urgence de Michel Colin, directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Caen Normandie : la ligne Cherbourg Caen Paris est malade et son état se dégrade. Il y a en effet une absence réelle de prise en considération des enjeux de cette ligne. Mickaël Marie, président du groupe EELV au Conseil régional de Basse-Normandie, (et usager fréquent de la ligne) le confirme : « L’absence de services à bord, le non-respect des réservations, la régularité irrégulière et la maigre amplitude horaire…comme le dit Michel Colin, sont les vrais problèmes de la ligne Paris-Normandie ! »

     

    L’élu régional poursuit : « Je suis aussi d’accord avec Michel Colin quand il affirme « On ne va tout de même pas attendre jusqu’en 2020 pour bien circuler entre Caen et Paris ! » C’est ce que nous disons dans le débat public LNPN depuis le début. Je suis soulagé de lire que la CCI confirme que la demande sociale – ici des acteurs économiques – n’est pas d’arriver plus vite mais bien d’arriver à l’heure dans des trains confortables et modernes ». L’urgence est donc au démarrage de travaux entre Paris et Mantes pour permettre de supprimer ce goulot d’étranglement et assurer une arrivée à l’heure à Paris.

     

    Par contre, attaché au service public, Europe Ecologie Les Verts ne partage pas du tout la proposition de Michel Colin d’ouvrir à la concurrence la liaison avec Paris : « Privatiser la ligne, ou l’ouvrir à la concurrence est un remède à l’effet placebo qui serait pire que le mal » affirme Clara Osadtchy, conseillère régionale, membre de la commission transport du Conseil Régional et porte-parole d’EELV Basse-Normandie. « Il faut sortir de cette habitude libérale qui fait que lorsqu’un service public va mal, on le supprime et on privatise ! Arrêtons de croire qu’une entreprise privée résoudrait par magie tous les problèmes du service public. Les retours d’expériences montrent d’ailleurs le contraire, quel que soit les secteurs d’activités. Et pour ce qui est du domaine du ferroviaire, l’exemple de la Grande Bretagne devrait faire réfléchir davantage »


    Clara Osadtchy conclut : « La SNCF est une entreprise publique, dont le Conseil d’Administration est composé notamment de représentants de l’État. Exigeons surtout du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités et qu’il agisse en conséquence. Ouvrir à la concurrence signifierait faire payer aux salariés de la SNCF et aux clients l’absence d’implication de l’État sur les questions ferroviaires dans notre pays. »

  30. Ce sont les industriels du nucléaire qui licencient, pas les écologistes

    Le groupe français, Areva, détenu à 87% par l’Etat va présenter le 13 décembre un « plan d’action stratégique » visant à supprimer 2700 postes dont 1200 emplois en France selon l’AFP. Ces licenciements concerneraient les postes administratifs et financiers du groupe.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « Ce ne sont pas les écologistes qui détruisent des emplois dans le nucléaire mais les industriels de ce secteur eux-mêmes. Les mauvais choix que nous dénonçons depuis longtemps, sont aujourd’hui directement payés par les salariés du nucléaire, précarisés, licenciés ou travaillant dans des conditions déplorables, mais aussi par les consommateurs dont la facture d’électricité ne cesse d’augmenter. Pour rappel, le coût du démantèlement (et toutes les centrales ont une date de fin de vie !) n’est pas compris dans la facture que paient les Français».

     

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « L’horizon d’une sortie d’une nucléaire est créatrice d’emplois dans les secteurs des économies d’énergies, des énergies renouvelables et du démantèlement. Il est temps d’assumer les erreurs passées et de définir un nouveau projet industriel pour AREVA et la filière nucléaire française. Il y a dans le monde plus de 440 réacteurs nucléaires à démanteler dans les trente prochaines années, c’est un vrai défi écologique et industriel créateur d’emplois et pour lequel les compétences des salariés du nucléaire seront indispensables. »

     

    EELV Basse Normandie rencontrera les syndicats et salariés du nucléaire en Basse Normandie, comme cela a déjà été fait ces derniers mois,  afin d’échanger sur la mutation économique de ce secteur et sur les reconversions des métiers du nucléaire dans le cadre de la transition énergétique.  Eva Joly va également rencontrer les syndicats français de l’énergie puisque pour réaliser la transition énergétique voulue par les écologistes, les compétences des salariés du nucléaire seront indispensables.
    L’avenir de cette entreprise publique sera scellé dans les prochains mois. Nous espérons que le plan stratégique d’AREVA présenté le 13 décembre prendra en compte une réorientation de ses activités. Dans le cas contraire, preuve sera faite une fois de plus que le nucléaire tue tout autant l’avenir que l’imagination.

  31. Eva Joly : « Les amis de François Hollande se sont révélés archaïques »

    Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts à l’élection présidentielle | LEMONDE | 22.11.11 |

    Article paru dans le Monde, le 22/11/2011

    Depuis la fin des négociations entre son parti, Europe Ecologie-Les Verts, et le PS, Eva Joly était restée silencieuse, alimentant les spéculations sur son « trouble » concernant l’accord signé entre les deux formations. Elle répond aux question du  Monde dans un entretien à lire dans le quotidien daté 23 novembre.

     

    Eva Joly en novembre 2010 à Marseille.

    Eva Joly en novembre 2010 à Marseille.AFP/GERARD JULIEN

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    Eva Joly, on vous dit « troublée », pas loin finalement de jeter l’éponge. Quel est votre état d’esprit, là, maintenant ?

    Plus décidée que jamais à porter le mandat que j’ai reçu lors des primaires de mon parti. Je veux réussir le rendez-vous entre la France et l’écologie.

    Noël Mamère, votre porte-parole, a dit qu’il fallait vous « protéger des discussions ». Etes-vous une candidate fragile ?

    Je ne me vois pas ainsi. La violence, les accusations, les pressions, je connais, et je vis avec. Noël Mamère a voulu dire qu’une candidate à la présidentielle ne doit pas mettre les mains dans le cambouis des appareils et doit garder de la hauteur.

    François Hollande est lui aussi candidat, et il est intervenu dans la négociation de cet accord…

    Libre à lui. Je n’ai pas de conseil à lui donner, mais je ne suis pas sûre qu’il ait gagné à se mêler de tambouille politicienne…

    On dit que vous posez beaucoup de questions. Quelles sont-elles ?

    Elles se résument à une seule : comment restaurer la politique. Je ne suis pas rentrée en politique pour accepter les mœurs de ce petit monde, mais pour les changer. J’ai été outrée, scandalisée, de l’intervention d’Areva dans les discussions avec le PS. Ainsi, donc, une entreprise puissante obtenait en l’espace de quelques heures ce qu’elle voulait, c’est-à-dire le retrait, dans un texte politique, d’une disposition qui la gênait ? Toute ma vie a été construite contre ça, j’ai passé ma vie à lutter contre l’influence des lobbies, quels qu’ils soient.

    N’est-il pas normal, dans une démocratie qui fonctionne, qu’Areva fasse connaître son point de vue, et ce publiquement ?

    Faire connaître un point de vue est une chose. S’immiscer dans la vie démocratique pour réécrire un paragraphe d’un accord entre partis en est une autre. Au moins, agissent-ils désormais à visage découvert. Pour moi, il y a là une arrogance qui témoigne d’un certain sentiment d’impunité. Que les commentateurs n’aient pas davantage été choqués en dit long sur l’accoutumance à ces mœurs délétères. Mesurons la gravité de ce qui s’est passé. Il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d’être du bois dont on fait les marionnettes, et on ne me fera pas croire que c’est bon pour la politique.

    Vous n’avez pas été présente dans les négociations entre socialistes et écologistes, et vous n’avez pas été représentée non plus. Le regrettez-vous ?

    J’ai pesé à ma manière, j’ai défendu en haussant le ton la sortie du nucléaire, l’arrêt de Flamanville, l’abandon de Notre-Dame-des-Landes. Et j’étais légitime pour le faire, non?

    N’êtes-vous pas allée trop loin dans vos interventions en déclarant : « Ce n’est pas le spécialiste de la Corrèze qui va nous dicter notre politique énergétique » ?

    Cette phrase doit être remise dans son contexte. Je revenais de Fukushima, et j’ai voulu dire qu’il fallait sortir de France, aller sur place, faire ce déplacement, pour comprendre que la sortie du nucléaire avait non seulement un sens, mais s’imposait à nous. Pour moi, c’est un impératif moral, pas une question technique ou politicienne.

    L’accord signé entre votre formation et le PS vous a-t-il déçue aussi dans son contenu ?

    Cet accord ne me fait pas rêver. On a listé nos désaccords, sur l’EPR, la sortie du nucléaire, Notre-Dame-des-Landes, la réduction des déficits. Les négociateurs écologistes ont fait de leur mieux. Mais la vérité, c’est que les amis de François Hollande se sont révélés archaïques face à la modernité de notre projet. Face à ces blocages, mon travail plus que jamais sera de convaincre les Français.

    Vous expliquez que vous portez le projet écologiste, tandis que Cécile Duflot a fait la « tambouille politicienne », selon votre expression. Ne s’agit-il pas là d’un habile partage des rôles, qui vous permet de récupérer les voix de tous ceux qui ne sont pas enthousiasmés par cet accord ?

    Ce n’est pas une mise en scène, Cécile est une négociatrice aguerrie qui sait gérer ce genre de rapport de force. Moi je défends une politique de civilisation. Je vais parler de sortie du nucléaire, bien sûr, et je crois que nous gagnerons cette bataille dans les urnes. Je vais aussi parler des valeurs, du rétablissement dans notre pays d’une « République exemplaire », car la France est abîmée sur ce plan. Je parlerai aussi de la question sociale et de la crise : l’austérité n’est pas une fatalité. Et ce n’est pas aux pauvres de la payer. C’est une question de responsabilité politique : sans justice sociale, la violence gagnera ce pays.

    Les écologistes ont de sérieuses difficultés financières. Aurez-vous l’argent nécessaire à une campagne ?

    Ce qui m’étonnera toujours, c’est le poids que peut avoir l’argent dans la vie politique. Les écologistes sont depuis toujours une force indépendante et qui dispose de faibles moyens. Nous parviendrons néanmoins à disposer de 2 millions d’euros. C’est peu, mais avec l’énergie militante, les dons de milliers de personnes, nous pouvons mener une campagne citoyenne, sobre et inventive, dont on se souviendra.

    Vous revendiquez votre liberté, celle de défendre une certaine éthique. Mais aurez-vous celle d’attaquer votre partenaire socialiste sur ces questions, quand bien des dirigeants de votre parti rêvent désormais d’être ministre ?

    L’exigence éthique ne distingue pas entre la droite et la gauche : elle s’impose à tous. Je ferai donc en sorte que ce soit… équilibré ! Par exemple, ce n’est pas parce qu’il est de gauche que je ménagerai le système mis en place par Guérini à Marseille. Mais je sais où sont mes adversaires. Ne craignez rien, je ne risque pas d’oublier Nicolas Sarkozy, j’aurai sur lui et son clan bien des choses à dire durant toute la campagne. Je ne me tairai pas, car je ne suis pas une femme sous influence.

    Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier

    Article paru dans le Monde, le 22/11/2011

     

  32. Les Candidat-es à la candidature écologiste pour les legislatives en Basse Normandie

    Voici la liste des candidat-es à la candidature écologiste dans les circonscriptions de Basse Normandie.

    Les adhérent-es EELV seront appelés au vote le 3 décembre puis le Conseil Fédéral d’EELV validera les candidatures après un travail de la commission permanente électorale qui veille au respect des équilibres et notamment de la parité.

    Calvados :

    14 – 01 (Caen Ouest)
    Collège femmes : Pascale Cauchy
    Collège hommes : Rudy L’Orphelin

    14 – 02 (Caen Est)
    Collège femmes : Caroline Amiel et Elise Lowy
    Collège hommes : Jacques Hébert

    14 – 03 (Lisieux – Falaise)
    Collège femmes : Sabine Michaux
    Collège hommes : Julien Hermilly

    14 – 04 (Nord Pays d’Auge – Ouistreham)
    Collège femmes :
    Collège hommes : Pascal Chapelle

    14 – 05 (Bessin – Cote de Nacre)
    Collège femmes : Isabelle Attard
    Collège hommes : Jean Luc Véret

    14 – 06 (Bocage – Suisse Normande)
    Collège femmes :
    Collège hommes : Laurent Decker

    Manche :

    50 – 01 (Saint Lô – Manche Est)
    Collège femmes :
    Collège hommes : Antoine Aubry et Jérôme Virlouvet

    50 – 02 (Avranches – Granville)
    Collège femmes :
    Collège hommes : Jean Leguélinel

    50 – 03 (Coutances – Valognes)
    Collège femmes : Marine Lemasson
    Collège hommes : Didier Goujon

    50 – 04 (Cherbourg)
    Collège femmes : Catherine Marrey
    Collège hommes :

    Orne :

    61 – 01 (Alençon – Domfront) : Candidatures à confirmer
    Collège femmes :
    Collège hommes :

    61 – 02 (Mortagne – L’Aigle) : Pas de candidature accord national risque second tour droite – FN

    61 – 03 (Flers – Argentan)
    Collège femmes : Christelle de Crémiers
    Collège hommes : Omar Ayad – Bruno Bertoli – Paul Bohard – Yanic Soubien

  33. DÉCHETS NUCLÉAIRES RETAITES A LA HAGUE : ILS REPARTENT EN ALLEMAGNE MERCREDI

    Un convoi de 11 containers de déchets vitrifiés de haute radioactivité partira de Valognes dans la Manche jeudi 24 novembre pour retourner en Allemagne, à Gorleben, où ils seront enfouis. Ces déchets avaient été acheminés vers la Hague pour que le plutonium en soit extrait.

    Pour Stéphanie Derobert, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie : « En Allemagne comme partout ailleurs, nous demandons que les déchets retraités soient stockés sur les sites de production pour éviter qu’ils ne voyagent sur de longues distances en  faisant courir des risques aux populations. C’est à chaque producteur, comme vient de l’affirmer une directive européenne, d’être responsable de ses déchets : EDF en France et les entreprises privées dans les pays sous contrat avec AREVA. Une centaine de cœurs de réacteurs sont actuellement stockés sur le site de la Hague dans l’attente d’un renvoi ».

    Une fois de retour dans leur pays d’origine, les déchets allemands seront enfouis, et même retraités, ils contamineront les sols de façon irréversible pour des milliers d’années comme c’est le cas en France, à Bure.

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse Normandie « Il n’y a aucune bonne solution pour les déchets nucléaires ; il faut donc faire preuve de bon sens : cesser d’en produire et continuer à militer pour une sortie du nucléaire comme le fait EELV. L’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire : elle n’a donc plus besoin de plutonium ».

    Encore une fois, EELV s’alarme de l’opacité qui entoure les transports de déchets et demande que les populations riveraines des régions traversées par les convois soient informées de la conduite à tenir et des mesures prévues en cas d’accident.

    EELV appelle à se rassembler à la gare de Valognes le mardi 22 novembre à 18 heures et aussi le mercredi 23 à la gare de Caen à partir de midi jusqu’au passage du train afin d’exiger davantage de sécurité et d’information à propos de ces convois de déchets dangereux.

  34. Honeywell : 323 salariés licenciés dans le mépris par leur entreprise

    Mardi 15 novembre, s’est tenue la réunion de la dernière chance entre les élus bas normands, les services de l’état, les pouvoirs publics et des représentants d’Honeywell à la préfecture de Caen. Lors de cette rencontre, la direction de l’entreprise n’a pas présenté son projet de développement industriel garantissant le maintien et la viabilité du site de Condé-sur-Noireau comme elle s’y était pourtant engagée.

    Yanic Soubien, vice-président du Conseil Régional de Basse Normandie, présent à la table des négociations, parle « de négociations fantoches. La direction d’Honeywell n’a pas respecté son engagement. Elle ne souhaite absolument pas proposer de solutions alternatives à la fermeture du site. Nous avons donc décidé de quitter la table des négociations et de nous engager dans la nouvelle étape, faire payer le groupe qui doit présenter un plan de sauvegarde de l’emploi ainsi un projet de réindustrialisation et prendre en charge la dépollution du site ».

    Alors que le groupe américain dégage des bénéfices chaque année, il fermera le site de Condé-sur-Noireau et délocalisera sa production en Roumanie où les salaires sont très bas et la protection sociale des salariés inexistante. L’objectif est clair : réaliser des profits toujours plus importants. EELV dénonce fortement cette situation.

    Pour Stéphanie Derobert, porte-parole d’EELV Basse Normandie  « Nous devons travailler sur une harmonisation des conditions et des droits du travail en Europe. On ne peut accepter cette course aux profits et cette compétition absurde qui se font toujours au dépend des travailleurs de plus en plus précaires et ayant de moins en moins de droits».

    Les militants d’Europe Ecologie Les Verts Basse Normandie seront présents et appellent à la manifestation de samedi prochain à 10h30 devant la mairie de Condé-sur-Noireau pour exprimer leur solidarité aux 323 salariés d’Honeywell.

  35. Débat public LNPN : Réseau ferré de France (RFF) évoque à Lisieux une possible baisse de sa participation… et la hausse du billet

    A Caen, le 15 novembre 2011

    Jeudi 10 novembre dernier, le représentant de Réseau ferré de France (RFF), gestionnaire des infrastructures ferroviaires et porteur du projet de Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), a pour la première fois évoqué l’hypothèse d’une participation de sa part inférieure au seuil de 30% du coût total des travaux, seuil jusqu’ici observé dans le financement des lignes ferroviaires nouvelles (LGV).

    En réponse à une question du Président de la Commission particulière du débat public, M. Guérin, puis à une relance de Mickaël Marie, président du groupe EE-LV au Conseil régional de Basse-Normandie, le représentant de RFF a ainsi expliqué que les évaluations financières concernant la participation de l’entreprise n’étaient pas finalisées, mais qu’il était possible que cette participation soit inférieure au seuil de 30%, évoquant même d’autres chantiers sur lesquels « la participation de RFF est de l’ordre de 15% ».

    Dans une autre réponse, le représentant de RFF a également admis que les travaux de construction d’une nouvelle ligne auraient nécessairement un impact sur le prix du billet, évoquant le chiffre de 20% d’augmentation « sur les liaisons les plus rapides ».

    Pour Europe Ecologie – Les Verts, ces deux points sont essentiels et devront être très sérieusement approfondis au cours des prochaines semaines du débat public, car ils conditionnent largement le jugement que chacun pourra se faire de « l’opportunité » du projet, dont le débat public est censé rendre compte.

    Clara Osadtchy, conseillère régionale de Basse-Normandie et porte-parole régionale d’EE-LV, présente à Lisieux lors du débat public, déclare : « le débat public sur la LNPN ne doit pas être un débat d’usagers, mais un débat de citoyens, qui permette à chacun de se faire une idée de la pertinence réelle du projet et de son intérêt à long terme, en évaluant sérieusement les avantages et les inconvénients, supposés ou avérés, d’un tel chantier. Ce n’est pas de slogans ou de voeux pieux dont a besoin le système ferroviaire, mais d’abord d’un diagnostic juste et crédible sur ce qui doit être fait, sur ce qui peut l’être, avec quels moyens et à quelle échéance. »

    Selon Mickaël Marie, président du groupe des élus régionaux EE-LV de Basse-Normandie, « Si Réseau ferré de France réduit fortement sa contribution financière au projet, les collectivités locales seront appelées à augmenter leur participation, de façon significative sans doute. Les élus doivent peser les conséquences d’un investissement public qui est déjà très élevé. L’ironie, c’est que le montant de la participation de RFF ne sera sans doute connu qu’après la fin du débat public ! »

    Les élus, responsables et militants EE-LV continueront de participer, dans les prochaines semaines comme depuis son lancement, aux différentes réunions du débat public.

  36. Lettre ouverte d’Eva Joly aux syndicats de l’énergie

     Lettre ouverte d'Eva Joly aux syndicats de l'énergie

    En réaction aux propos sur le nucléaire du PDG d’EDF (Henry Proglio), mais aussi envers François Hollande qui une fois élu voudrait maintenir le chantier EPR en vie, Eva Joly, candidate d’Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle de 2012 a publié une lettre ouverte à destination des syndicats de l’énergie, dont en voici la teneur :


    L’élection présidentielle de 2012 est l’occasion d’un grand débat sur l’avenir énergétique de la France. Un débat crucial à l’heure où la France doit choisir entre deux chemins : persister dans le choix du nucléaire ou investir dans la transition énergétique que j’appelle de mes vœux.

    En tant que travailleurs, professionnels du secteur de l’énergie, vous êtes au coeur de ce nécessaire grand débat. C’est vous qu’il concerne en premier lieu. La transition énergétique dont la France a besoin ne pourra se faire qu’avec vous. Pourtant depuis plusieurs jours, les partisans du renouvellement du parc nucléaire s’évertuent à montrer cette transition comme une impasse, voire comme une menace pour vos emplois et votre activité. Ils induisent pourtant les Français en erreur.

    C’est dans ce sens que vont les dernières déclarations de M. Proglio dans Le Parisien. Il n’hésite pas à menacer les salariés : « sortir du nucléaire, ce serait mettre des centaines de milliers d’emplois en péril et tourner le dos à l’excellence industrielle française ». Loin de ces caricatures, de ces manipulations, je souhaite rétablir des faits et engager avec vous l’avenir énergétique de notre pays.

    M. Proglio est d’une mauvaise foi terrible en affirmant que 400 000 emplois dans le nucléaire sont voués à disparaître. Les emplois directs sont de l’ordre de 125.000, et les salariés du nucléaire peuvent être les premiers à bénéficier des créations d’emplois de la transition énergétique. Cette transition permettra de garantir le nombre d’emplois actuels et d’en créer au moins 600 000 supplémentaires, dont une grande partie dans les énergies renouvelables. L’Allemagne nous a déjà ouvert la voie : pour 40 000 emplois dans l’industrie nucléaire, elle en a crée 370 000 dans les énergies renouvelables.

    M. Proglio spécule en nous promettant 100 000 emplois issus du développement du nucléaire à l’étranger, alors que les erreurs industrielles se multiplient et qu’après Fukushima l’exportation du nucléaire apparaît comme une aberration: ces emplois n’existent pas.

    M. Proglio trompe les salariés en estimant à 500 000 le nombre d’emplois menacés dans l’industrie à cause de la supposée augmentation du prix de l’électricité. Lui qui aime dire que le prix de l’électricité en Allemagne est très élevé ne sait-il pas que l’industrie allemande est bien plus florissante que la nôtre ? C’est en misant sur l’innovation verte, à commencer par des procédés de fabrication plus économes en énergie, que l’industrie française trouvera sa place sur les marchés mondiaux

    La sortie progressive du nucléaire offre un avenir à notre excellence industrielle. Ces dernières années, les énergies renouvelables ont représenté la grande majorité des investissements énergétiques. Quand certains rêvent d’une renaissance de l’industrie nucléaire, nous assistons dans le monde entier au développement généralisé de l’industrie des énergies renouvelables. Les exemples de sites industriels sauvés par ces marchés porteurs se multiplient. Et c’est sans compter sur l’héritage nucléaire qui nous impose de former et d’embaucher des personnels compétents pour améliorer la sécurité des centrales en fin de vie, pour développer une filière de démantèlement capable de satisfaire les besoins mondiaux en la matière. La voie que nous proposons, c’est en définitive une voie d’excellence industrielle pour la France : l’excellence écologique.

    Je souhaite aussi garantir la qualité des emplois dans le secteur énergétique. Alors que l’industrie nucléaire s’est fourvoyée depuis trop longtemps dans la sous-traitance et la précarité, je veux travailler avec vous pour garantir la qualité des conditions de travail dans les secteurs de la transition énergétique. Permettez moi, à ce sujet, de vous faire part de mon inquiétude quant aux conditions d’emplois et de travail sur le site du chantier EPR de Flamanville : les différents niveaux de sous-traitance et l’absence de garantie de sureté sur le site exposent les travailleurs à des risques innaceptables. Une politique de transition énergétique, qui intégrera le travail nécessaire au démantèlement des centrales, exigera de mon point de vue le retour au principe de l’employeur unique pour en finir avec cette mise en danger des travailleurs et des travailleuses. De la même manière, cette transition permettra de pérenniser les emplois en étudiant les conditions de la conversion des salariés vers l’avenir énergétique, garantissant à chacune et à chacun un revenu et une formation.

    Mesdames, messieurs, c’est pour ces raisons que je souhaite vous rencontrer dans les meilleurs délais, pour que nous travaillons ensemble à ce chemin d’avenir. C’est avec les citoyens et les travailleurs que nous inventerons un futur énergétique soutenable pour la France.

    Eva Joly

  37. RETOUR DE DÉCHETS NUCLÉAIRES ALLEMANDS : APPEL À SE RASSEMBLER À LA GARE DE VALOGNES, LE MERCREDI 23 NOVEMBRE À 18 HEURES

    Après l’arrivée le 13 octobre dernier d’un transport de combustibles irradiés néerlandais à la Hague, pour en extraire du plutonium civil ou militaire, voici programmé, ce 24 novembre, un retour vers l’Allemagne, de déchets vitrifiés de haute activité pour enfouissement à Gorleben.

    Ce sont les effets, depuis des années, d’un commerce sensible, toxique et inacceptable. D’autant plus inacceptable que les faits ont démontré qu’il n’existe pas de nucléaire propre, qu’il soit d’Etat, comme à Tchernobyl, ou qu’il soit privé, comme à Fukushima, qu’il est vulnérable aux accidents et aux attentats.

    Ici comme en Allemagne,

    Il faut arrêter de produire ces déchets et sortir du nucléaire.

    Il faut arrêter de transporter des combustibles irradiés pour en extraire du plutonium, matière très sensible, hautement toxique, à la Hague ou ailleurs.

    Il faut arrêter d’entreposer, en attente, à la Hague, plus d’une centaine de coeurs de réacteurs dans des piscines extrêmement vulnérables.

    Il faut s’opposer à l’enfouissement profond, donc irréversible de ces déchets à GORLEBEN en ALLEMAGNE comme à BURE, en FRANCE, dangereux pour des milliers de générations à venir. C’est à chaque producteur, comme vient de l’affirmer une directive européenne, d’en être responsable : EDF en France, entreprises privées dans les pays sous contrat avec AREVA.

    C’est pourquoi nous sommes solidaires de nos amis allemands qui refusent l’enfouissment de leurs déchets nucléaires à Gorleben, mais nous rappelons que des centrales déjà arrêtées sont susceptibles de recevoir ces derniers pour les stocker en subsurface-un moindre mal- afin qu’on puisse les contrôler et les reconditionner si nécessaire.

    Nous ne nous opposerons donc pas à ce retour vers …les centrales allemandes arrêtées. Nous attirerons l’attention comme nous le faisons depuis des années, des usagers et des personnels de la SNCF, des populations voisines, sur les dangers de ce long transport ferré, notamment ici dans les marais du Cotentin, souvent inondés fin novembre. Quels seraient les moyens mis en oeuvre en cas d’accident ou d’attentat dans une telle situation?

    C’est dans ce sens que le CRILAN et GREENPEACE avec le soutien de E.E L.V Basse Normandie, la Gauche alter, La Gauche unitaire,le Parti de gauche”, NPA, Pas de THT sur les pommiers”SUD retraités.. appellent à se rassembler le mercredi 23 novembre,à 18 heures, à la gare de VALOGNES.

  38. Non aux baisses de moyens pour les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale

    A Caen, le 8 novembre 2011

    Les élus et militants Europe Ecologie Les Verts Basse Normandie participeront ce soir à Caen au rassemblement organisé par les associations mobilisées contre la réduction des moyens alloués par l’Etat aux Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole d’ Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie, « Le Secours catholique vient encore d’alerter sur la montée de la précarité des jeunes dans un rapport rendu public aujourd’hui, avec une augmentation des jeunes accueillis dans ses centres et le constat que près d’un jeune sur cinq de 18-25 ans est en recherche d’emploi, étudiant ou en formation Socialement, c’est une catastrophe et un mépris pour les publics les plus en difficultés.».

     

    Pour Stéphanie Derobert, porte- parole d’EELV Basse Normandie : « Alors que plus de 6000 personnes ont défilé samedi dernier à Paris pour dénoncer les violences faites aux femmes, la réponse du gouvernement est la fermeture de places d’hébergement à destination des femmes victimes de violence sous prétexte d’économies budgétaires ».

     

    Pour Yannick Soubien, vice-président Europe Ecologie Les Verts du Conseil Régional en charge de la formation et de la politique de l’emploi, « Nous assistons à une forme de maltraitance alors que nous devrions être dans l’accompagnement des personnes en grande difficulté et dans le pari sur les jeunes. Il s’agit là d’un abandon de nos responsabilités quand on ne permet plus aux citoyens d’être en capacité de se réaliser par l’accès à l’insertion et à l’emploi. On stigmatise encore plus ceux sur qui il faudrait encore plus investir. ».

    Plus largement, il y a urgence aussi à dépasser l’urgence. Nous devons penser et construire des politiques qui évitent en amont que des hommes et des femmes se retrouvent dans de telles situations : en sécurisant les parcours professionnels, en investissant durablement dans toutes les compétences, en étudiant la possibilité d’un revenu d’existence, en investissant dans les services publics et le logement…

  39. Eva Joly répond aux questions d’Attac sur la crise et les questions financières

    Retrouvez les réponses d’Eva Joly au questionnaire d’Attac aux candidats et candidates à l’élection présidentielle

    Ce questionnaire a été remis par Eva Joly en main propre à Aurélie Trouvé lors de la manifestation unitaire G8 G20 contre les paradis fiscaux, retrouvez un résumé de ce déplacement.

     

    Objet : Réponse aux questions d’ATTAC aux candidat-e-s à l’élection présidentielle

     

    Madame Trouvé,

    Tout d’abord merci pour votre questionnaire qui permet à chaque candidat d’entrer dans le détail de ses propositions sur les sujets financiers. Ceux ci sont déterminants mais, je trouve, trop peu présents dans le débat politique.

    Néanmoins, nous ne devons pas oublier que la crise financière est l’expression d’une crise plus globale, sociale et écologique qui oblige nos sociétés à revoir leurs modes de production et de consommation. Le développement de la finance a permis de mettre en place des mécanismes complexes pour capter une richesse produite par ailleurs, de déconnecter le lieu de production de richesse et celui de son exploitation. Par exemple, le crédit « subprime » a permis de prolonger le rythme de consommation des ménages américains en remplaçant des salaires par un accès facilité au crédit. Le ralentissement de la croissance en 2007, la hausse des taux d’intérêts, la hausse du prix de l’essence ont provoqué des défauts de paiements en chaîne et une crise systémique.

    Par ailleurs, vous parlez souvent du G20 dans votre questionnaire. Pour moi, le G20 ne doit pas être le lieu des décisions importantes pour l’humanité du fait de l’exclusion d’un trop grand nombre de pays. Je défends le multilatéralisme et l’ONU, comme lieu privilégié de négociation.

     

    1 Régulation financière

     

    Je partage votre constat sur la trop grande faiblesse de la réponse actuelle à la crise financière de 2008, dont nous ne sommes toujours pas sorti. Elle est la résultante de la nouvelle ère du capitalisme, le néolibéralisme dont les méthodes et les objectifs sont bien identifiées :  marchandisation généralisée étendue à toute la planète, liberté d’action des investisseurs et des grandes entreprises multinationales. Je récuse cet intégrisme libre-échangiste qui s’est traduit par l’ouverture de toutes les frontières commerciales, la disparition des obstacles aux échanges de bien et de services, indépendamment de toute considération sociale, écologique et de droits humains. Mon niveau d’ambition est simple : instaurer de nouvelles règles du jeu face à la vague néolibérale au début des années 80 pour s’opposer à la domination du capital sur le travail et la nature, et à la domination des pays riches sur les autres.

     

     

    Malgré les grands discours les combats concrets pour encadrer la finance avancent peu. La pseudo « fin des paradis fiscaux « s’est révélée un leurre. , les bonus ont retrouvé leur niveau d’avant la crise, les produits dérivés sont toujours échangés de manière opaque, de nouveaux produits continuent de voir le jour, comme les fameux ETF, qui accentuent l’empreinte de la finance sur l’économie réelle, ou le « trading de haute fréquence (HFT) » dont les volumes ont plus que triplé depuis 2008 !

     

     

    Dans ce contexte mes priorités seront les suivantes

     

    – Séparer les activités de « banques d’affaires » et de banques de dépôts. L’argent du contribuable ne doit en aucun cas servir à sauver la partie « finance de marché » des banques. Le seul moyen de garantir cela est de séparer les activités. Mais en menant cette réforme à bien il faudra être attentif à ce que ne soit pas le pretexte pour abandonner toute réforme de la finance de marché. Ce n’est pas parce que cette activité ne doit pas être sauvée par l’argent du contribuable qu’elle doit prospérer librement car elle est par ailleurs largement prédatrice de l’économie réelle

     

    – Par ailleurs, nous proposons la création d’un pôle public bancaire autour de la banque postale. Mais nous devons aussi empêcher que l’épargne populaire soit captée par la finance de marché. C’est pour cela que nous prônons également la création d’un pôle financier public autour de la Caisse de Dépôts et Consignation. Le démantèlement de Dexia va dans ce sens.

     

    – Interdire les CDS notamment sur les dettes souveraines. Ces produits sont profondément pervers car ils reposent sur la fiction selon laquelle les marchés peuvent s’auto assurer alors que nous le voyons tous les jours les vrais assureurs des risques pris ce sont les contribuables ou les Banques centrales. Nous sommes ainsi dans la situation absurde où des banques européennes vendent de l’assurance contre le risque de faillite de l’Italie alors que l’on sait que ces memes banques feraient immédiatement faillite si l’Italie venait à devoir faire un défaut partiel.

     

    – Adopter en France l’équivalent de la loi FATCA votée par Obama en 2010 pour obliger toutes les institutions financières qui ouvrent un compte à un citoyen français ou à une entreprises à capitaux majoritairement français de le déclarer au fisc. Cette loi, qui entrera en vigueur aux Etats Unis en 2013, est un coup de massue sur le secret bancaire. Ce sera mon modèle pour la France.

     

    – Elargir la liste française actuelle des paradis fiscaux et conditionner l’octroi de la licence bancaire au retrait de la banque des paradis fiscaux. Pour les pays étant susceptibles d’être sur la liste mais ayant une véritable activité économique (Philippines, Libéria, Suisse, Liban…) les banques devront prouver le lien entre leur présence et une activité économique réelle.

     

    – Mettre fin à la fuite en avant des transactions ultra courtermistes en instaurant un temps minimum pour chaque transaction. Je note d’ailleurs que la taxe sur les transactions financières, si elle voit vraiment le jour, sera un outil puissant contre ces transactions.

     

    – Limiter le levier (niveau d’endettement rapporté aux fonds propres) des fonds spéculatifs (hedge funds) ce qui diminuera considérablement leur pouvoir.

     

    Mon programme comporte des dizaines d’autres mesures pour remettre la finance à sa place. Certaines peuvent se prendre directement au niveau national (séparation des banques de dépôt et d’affaires) d’autres doivent se prendre au niveau européen (interdiction des CDS par exemple). Je constate en tant que députée européenne le grand écart qui existe entre les discours de régulation du capitalisme financier et les positions de négociation de la France à Bruxelles. Je prends l’engagement devant vous de faire de ces questions une priorité absolue si je suis élue Présidente. Je m’engage également à me battre pour une modification des traités européens de façon à limiter davantage la circulation des capitaux. Mais je note quand même que la jurisprudence actuelle de la Cour de justice prévoit expressément qu’il est possible de limiter la liberté de circulation des capitaux car cette liberté « n’est pas absolue ». Si certains choix ne sont pas fait c’est d’abord par l’absence de volonté politique des gouvernements en place, soumis aux exigences des marchés. .

     

    2 Financement des urgences sociales et écologiques

     

    Tout d’abord permettez moi de marquer mon accord sur la façon dont vous mettez en avant les urgences écologiques et la nécessaire transition écologique. Trop souvent la crise actuelle fait oublier cette urgence alors qu’il s’agit, à nos yeux, d’une dimension absolument incontournable de toute politique de « sortie de crise ». Car la tache qui est devant nous n’est pas de restaurer les équilibres antérieurs mais bien d’inventer un nouveau modèle de développement. La crise écologique est le résultat des choix productivistes et de la priorité donnée aux profits . Il y a urgence à changer d’ère. La conscience d’un monde aux ressources limitées, épuisables doit commander les choix collectifs. Il ne s’agit pas d’une simple alternance mais d’un enjeu de civilisation.

     

    Le financement des investissements nécessaires à la conversion écologique de notre économie représente un montant annuel d’environ 50 milliards d’euros. La plus grande partie de ces investissements, environ les deux tiers, relèvent des acteurs privés (ménages et entreprises). L’enjeu pour l’Etat est, à ce niveau, de mettre en place des normes écologiques plus ambitieuses qui obligent les entreprises à investir et à innover pour continuer à vendre leurs produits sur le marché. Il s’agit par exemple des normes de consommation des véhicules, de tous les biens intermédiaires, des normes d’isolation des batiments, etc… Reste environ 15 à 20 milliards d’argent public qui doit venir financer les investissements publics verts, aider les ménages les moins aisés à modifier progressivement leur consommation et aider certaines entreprises ou certains secteurs à convertir leur mode de production. Ces investissements peuvent avoir plusieurs sources de financement : une fiscalité écologique basée sur une taxe sur les énergies non renouvelables (énergie et fossiles) et une réorientation de dépenses publiques existantes. Pour plus de détails sur tous ces aspects je vous renvoie au contre budget que j’ai présenté récemment . J’insiste sur le fait que ces investissements peuvent se réaliser sans endettement public supplémentaire.

     

    Pour en venir plus spécifiquement à vos propositions :

     

    – Sur les eurobonds: nous sommes favorables aux euro-obligations car il est cohérent lorsque l’on détient la même monnaie de mutualiser également les émissions de dettes publiques. Nous sommes donc favorables à un trésor européen émettant des obligations européennes pour financer les nouvelles dettes des Etats de la zone euro.

     

    – Le bénéfice de ces euro-obligations sera double: un taux d’intérêt moyen plus faible, ce qui permettra de protéger de la spéculation des pays comme l’Espagne ou l’Italie et un meilleur (ou plus grand?) rapport de force avec les marchés financiers. Mais cette mutualisation de l’endettement doit aller de pair avec une plus grande mutualisation des politiques budgétaires, non pas à la demande des traders comme semble le supposer votre question, mais à la demande des pays comme l’Allemagne qui risque de voir leur propre taux d’intérêt augmenter. Cette mutualisation ne veut pas dire forcément une austérité généralisée mais un plus grand contrôle des engagements pris.

     

    – Une modification du statut de la BCE est nécessaire, notamment pour lui permettre d’acheter des eurobonds et des titres de la dette publique des États européens. La crise récente a montré que dans des situations de crise, une banque centrale doit jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. La BCE a été obligée de ne pas respecter à la lettre les traités : il faut en tirer les conséquences institutionnelles en réformant le statut de la BCE, en établissant un contrôle démocratique du parlement Européen sur la BCE.

     

    – faire contribuer davantage les grandes entreprises, dont le taux d’imposition effectif n’est que de 8 %, est une nécessité absolue. La lutte contre les paradis fiscaux, le renversement de la charge de la preuve en matière de prix de transfert, l’imposition d’un taux d’imposition plancher sur le bénéfice brut, la réduction du crédit d’impot recherche, etc. font partie des propositions que je défends dans mon contre budget.

     

    – Faire contribuer les catégories privilégiées est aussi une nécessité après des années d’une logique fiscale absurde consistant à favoriser les plus riches : fiscalité plus juste sur la succession des grands patrimoines, salaire maximum, forte taxation des revenus au-delà de 500 000 euros par an ou encore intégration des revenus du capital dans l’impôt sur le revenu. Voilà quelques unes des mesures qui figurent dans mon contre budget.

     

    – Arrêter le recours au marché financier : le fait que les Etats soient obligés de passer par les banques privés qui placent ensuite la dette publique sur les marchés financiers pour se financer est effectivement un problème majeur. Je suis tout à fait favorable au retour à des emprunts publics qui permettent de retisser un lien direct entre l’Etat et ses citoyens et qui contournent les marchés financiers. Je suis également favorable à un financement direct par la BCE mais uniquement de certains investissements utiles à la conversion écologique.

     

    En effet, je ne vois pas pourquoi la banque centrale devrait financer les dépenses militaires nationales ou l’investissement dans l’aéroport Notre Dame des Landes ! Enfin pour contourner les marchés financiers et réduire ainsi leur pouvoir actuel je suis favorable à la création d’un grand Livret Vert en complément du Livret A, géré par un pole financier public dont la mission serait de financer à bas taux les investissements verts des ménages (isolation des bâtiments…) et des entreprises

     

    3. Banques

     

    Concernant les banques j’ai déjà évoqué un certain nombre de mesures fortes dans le point 1 de votre questionnaire.

     

     

    Je suis entièrement d’accord avec vos trois premières propositions. Je suis favorable à une sélectivité du crédit qui différencie le taux d’intérêt en fonction de l’utilité sociale et écologique du projet. Je pense également, et c’est un point important dans le débat actuel sur l’éventuelle recapitalisation des banques européennes, qu’il ne peut y avoir d’argent public sans prise de contrôle public. La mise sous tutelle des banques est un impératif politique majeur. L’austérité pour tous sauf pour les banques ce n’est tout simplement pas supportable. Mais je note comme vous que par le passé le simple contrôle public n’a pas suffit à modifier le comportement des banques et que les statuts actuels des banques coopératives et mutualistes ne sont pas non plus un modèle. Nous devons donc inventer une nouvelle organisation qui permet une représentation plus large des différentes parties prenantes. Le statut de Scic étant un héritage du passage des écologistes au gouvernement nous étudierons cette possibilité avec beaucoup d’intérêt.

     

    Concernant le dernier point, je suis ouverte à une discussion plus avancée car les banques françaises disposent déjà de beaucoup d’obligations françaises dans leurs comptes via notamment l’assurance vie. Je ne vois pas à ce stade en quoi une obligation supplémentaire serait de nature à changer la donne. D’autant que, comme vous, nous plaidons pour un développement des emprunts populaires.

     

    4. Dette

     

    J’estime que si la dette est une réalité qu’il faut combattre, le discours sur la dette repose en grande partie sur un mensonge, celui transmis par le biais des pressions faites par les Agences de notation, expression des marchés financiers, dont le discours récurrent est la lutte contre les dépenses publiques. Ce raisonnement, qui consiste à faire payer par les populations la crise financière due aux spéculateurs et aux cadeaux consentis aux grandes entreprises, nous enfonce dans la récession et sacrifie les investissements nécessaires à la conversion verte de l’économie.

     

    Comme vous le savez j’ai voté contre la réforme du Pacte de stabilité et de croissance au Parlement européen. Ce nouveau pacte entraîne en effet toute l’Europe dans une austérité généralisée synonyme de régression sociale et de renoncement écologique. Pour autant je ne crois que la dette en soi soit une valeur écologique. Tout dépend de l’utilisation qui en est faite. S’endetter en baissant les impôts pour financer des dépenses militaires revient à créer à nos yeux une dette publique contre productive. Je ne défends pas les logiques keynésiennes pour elle-même. Toute dépense n’est pas bonne en soi parce qu’elle générerait de l’activité, source de revenu.

     

    Cette lecture orthodoxe de Keynes est dangereuse car elle ne tient pas compte des finalités de ces activités et des conséquences sociales et environnementales.

     

    Je constate que les causes de l’excès de dette publique sont triples : d’abord les baisses d’impôts réalisées depuis l’an 2000 qui coutent environ 100 milliards d’euros par an à l’Etat en manque à gagner. Revenir rapidement sur ces baisses d’impôts qui n’ont pour l’essentiel que bénéficier aux plus riches est une priorité. Deuxième cause : Depuis les années 70, les gouvernements ont décidé d’emprunter uniquement sur les marchés financiers pour éponger leurs déficits au lieu d’avoir recours aux banques centrales. Ils se sont mis sous leur emprise exclusive. Troisième cause : la dette de crise. Depuis 2008, la dette publique moyenne a augmenté de 20 points dans la zone euro. Parce que l’Etat a du jouer les pompiers pour sauver les banques puis sauver l’économie dans son ensemble. Il serait logique d’isoler ces 20 points de dette et de la faire rembourser progressivement par le secteur financier au moyen de différentes taxes (sur les profits, les bonus, les transactions financières…). Faire cela permettrait de redescendre immédiatement sous le seuil des 60 % en France et à des niveaux soutenables dans les pays les plus endettés. Le seul cas où une restructuration de la dette publique me semble inévitable est celui de la Grèce. Je soutiens depuis 2010 déjà la nécessaire restructuration avec non remboursement aux créditeurs privés d’environ la moitié de la dette actuelle.

     

    Je suis donc très favorable à votre demande d’audit et je m’engage à la mettre en œuvre si je suis élue présidente.

     

    Enfin, j’ajoute un élément essentiel pour les écologistes et sur lequel je serai attentive à votre position. Nous ne pensons ni possible ni souhaitable de revenir à des taux de croissance du PIB de 2 à 3 % par an. Dès lors nous devons poser la question de la dette dans un contexte de croissance faible. C’est pour cela que je ne suis pas favorable à une fuite en avant dans l’endettement public au motif que l’on remboursera demain grace aux « fruits de la croissance ». Ces fruits nous le savons sont de plus en plus empoisonnés, tant pour la planète que pour l’humanité. Cette nouvelle donne écologique doit nous amener à revoir en profondeur notre rapport à la dette, en y intégrant la dette écologique et une logique de soutenabilité globale, environnementale, sociale et financière. Par ailleurs, nous devons revoir notre manière de mesurer la croissance. Une croissance qui ne permettent pas la réduction des gaz à effets de serre, de réduire notre empreinte écologique condamnerait nos sociétés à une impasse. Une autre société est possible. Je me refuse à me satisfaire d’une alternance avec la droite mais je me bats pour une véritable alternative pour 2012.

     

    Eva Joly

  40. Un budget pour 2012 : un new deal écologique et social

    Eva-Joly-12

    Je suis heureuse  de vous présenter ce que nous, les écologistes, présenterions comme projet de loi de finances si nous étions au pouvoir.

    J’ai demandé à nos experts et à nos parlementaires, de préparer un véritable contre-budget face à celui présenté par le gouvernement. Je suis la première candidate à l’élection présidentielle à me livrer à cet exercice, cela fait partie pour moi de la nouvelle pratique du pouvoir que nous proposons : dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit.

    Téléchargez le projet de budget pour 2012 (14 pages) en cliquant ci-dessous

    Projet de budget écolo pour 2012

    La crise que nous traversons est exceptionnelle par sa brutalité et sa globalité. Elle remet en cause les fondements mêmes du système sur lequel repose l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale. L’urgence n’est donc pas de changer le pansement mais  de penser le changement.

     

    Nicolas Sarkozy n’apporte aucune solution. C’est un pompier pyromane. Nous avons depuis 2007 assisté à un véritable assèchement de la puissance publique. L’hôpital a été sacrifié, l’éducation saignée et les collectivités locales rackettées. Pendant ce temps, l’endettement public n’a cessé de s’alourdir à coups de cadeaux fiscaux aux plus riches des Français et de projets irréalistes et dispendieux.

    Le budget qu’il nous présente aujourd’hui consiste tout simplement à faire payerà la grande majorité des Français les frais de la politique inefficace qu’il a menée. Il repose par ailleurs sur une vision fantaisiste de la réalité économique de notre pays en pariant toujours sur le mythique retour de la croissance.

    Après avoir  été le président de l’endettement de la France, il veut être aujourd’hui le président de l’austérité. Cette voie est une impasse. Ajouter aujourd’hui de l’austérité à la dette, c’est ajouter demain de la dette à l’austérité. Et ajouter de la crise à la crise. L’exemple grec devrait en faire réfléchir beaucoup.

    Il existe pourtant un chemin pour sortir notre pays et l’Europe de la crise, sans attendre une mythique croissance, et pour nous permettre de retrouver une prospérité partagée.

    Le budget que je vous présente aujourd’hui est une alternative réaliste et responsable aux hypothèses mensongères et aux propositions austères  du gouvernement.

    C’est un budget réaliste. On ne peut miser comme le font l’ensemble des forces politiques traditionnelles de notre pays sur le retour d’une hypothétique croissance. Le scénario que je vais vous présenter est bâti sur l’hypothèse de croissance , la plus restrictive, celle de l’OFCE c’est-à-dire 0,8% de croissance. L’année dernière alors que j’avais présenté un budget alternatif, basé sur une croissance de 1,5% de croissance, certains m’avaient considérée comme pessimiste. Au contraire aujourd’hui, telle est la réalité à laquelle nous faisons face. Il est temps de cesser de mentir aux Français, car tous ceux qui promettent 2% ou 2,5% de croissance augmenteront la dette sans le dire, qu’ils soient de droite ou de gauche.

    A ce propos permettez-moi de dire une chose essentielle : les écologistes sont responsables face à la dette. Tout d’abord parce qu’elle ne fait que transmettre demain aux générations futures le fardeau auquel nous ne voulons pas faire face aujourd’hui. Ensuite parce qu’elle nous empêche de mener à bien les politiques d’avenir dont notre pays a besoin.

    Mais pour faire face de manière réaliste à l’endettement, il nous faut refuser les dogmes. Le premier dogme, c’est celui de la règle d’or, inefficace économiquement et absurde politiquement, qui voudrait graver dans le marbre une politique économique. Le second, c’est celui qui voudrait faire d’une date un horizon indépassable. Nous ne sommes pas en capacité de promettre qu’en 2013 ou en 2014, nous pourrons en avoir fini avec le poids de la dette. Mais je prends ici l’engagement d’une sortie réaliste du déficit, sans le faire peser sur les citoyennes et les citoyens, le réduisant d’au moins 1% par an.

    C’est un budget responsable, également, dans l’accomplissement des missions de la puissance publique. Le rôle de la collectivité, c’est de préparer l’avenir, de protéger les citoyens, d’assurer la paix publique et la solidarité.

    En ce sens, c’est aussi un budget pour la transition écologique de la société. Il nous faut investir massivement, en effet, pour une société plus sobre, plus efficace, plus durable et une économie moins vulnérable aux chocs énergétiques. Nous pouvons mobiliser dès cette année 15 milliards d’euros supplémentaires.

    Je pense en particulier à l’équipement des logements pour les rendre plus économes en énergie. Je propose ainsi que, dès 2012,  l’équivalent de 315 000 logements soient ainsi rénovés. Je propose que, dès 2012, 150 000 logements sociaux soient construits sur les normes les plus élevées d’efficacité énergétique.

    Plus globalement, notre projet de budget prévoit la création de centaines de milliers d’emplois durables et non délocalisables, grâce aux aides de l’Etat envers les entreprises qui investissent dans la conversion écologique de notre société. Les PME pourront également  bénéficier de davantage d’aides à l’amélioration des conditions de travail de leurs salariés.

     

    Un budget réaliste, un budget responsable, mais aussi un budget plus juste.

    Nous voulons sanctuariser les services publics : l’école, l’hôpital, la justice doivent être protégés pour permettre aux Français de vivre dans une société apaisée. A la casse du service public mise en place par Nicolas Sarkozy, j’oppose une véritable restauration des biens communs. Il nous faudra plus de place en crèches, plus de transports en commun, une meilleure alimentation pour les enfants à la cantine.

    Nous voulons faire le choix d’une véritable qualité de vie pour toutes et tous. Il est possible de la retrouver dès  2012.

    Enfin, la fiscalité doit être à son tour remise au service de tous les citoyens. Par exemple, nous disposerons de deux milliards d’euros supplémentaires en créant deux nouvelles tranches d’impôt sur le revenu : 60% pour les revenus au-delà de 100 000 euros par an et 70% pour les revenus au-delà de 500 000 euros par an.

    Une fiscalité au service de toutes et tous, c’est aussi nous mettre enfin sur la voie d’une fiscalité écologique. Nous voulons en cinq ans, hisser la France au niveau du Danemark, qui est aujourd’hui le meilleur élève de l’Europe en matière de fiscalité écologique. Cette grande réforme fiscale devra dès 2012 comprendre notamment une taxe sur les énergies non renouvelables, fixant le prix du carbone à 36 euros la tonne de CO2 comme l’avait proposé dans son rapport Michel Rocard.

    Là encore, il ne s’agit pas de pénaliser les plus défavorisés, mais d’engager la transition écologique en incitant les citoyens au changement nécessaire et en organisant la nécessaire redistribution écologique, en instaurant des chèques verts , qui aideront les couches les plus défavorisées à financer les investissements nécessaires au changement.

    Ce projet de budget préfigure le new deal écologiste qui assurera en même temps un développement durable, une solidarité réaffirmée et une puissance publique efficace et responsable. C’est un projet ambitieux. C’est un changement important. Nous proposons tout simplement de faire dès 2012 ce que d’autres nous proposent de faire en cinq ans.

    Si je suis élue Présidente de la République, tel est le chemin que je proposerai aux Français, un chemin de vérité, un chemin d’ambition, le chemin du changement juste.


  41. Communiqué de presse commun des élus EELV des conseils régionaux de Basse-Normandie et des Pays de la Loire

    L’entreprise Lactalis envisage de nouveaux investissements sur ses sites de Saint-Martin des Entrées (Bayeux, Calvados) et Craon (Mayenne) et annonce la création de plus de 200 emplois. Pour soutenir ces investissements, Lactalis demande à l’État et aux collectivités des subventions et avances remboursables de plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Les groupes Europe Écologie – Les Verts des Conseils régionaux de Basse-Normandie et Pays de la Loire expriment leurs très vives réserves sur le dossier et rappellent que :

    – L’entreprise Lactalis (numéro 2 mondial de l’industrie laitière  depuis son rachat – coûteux – de l’italien Parmalat, près de 150 Mds€  de chiffres d’affaires en 2010) dispose en propre des ressources lui  permettant de réaliser ces investissements sans recours aux soutiens  publics;

    – Le déblocage de moyens publics pour une telle entreprise serait difficile à justifier dans un contexte de crise du crédit où de nombreuses PME, dans nos deux régions, voient s’aggraver leurs difficultés ; L’argument de l’emploi ne peut pas seul justifier l’intervention publique, d’autant moins que le même groupe détruit plusieurs dizaines d’emplois en Lorraine.

    Par ailleurs, les projets d’investissement de Lactalis pourraient très lourdement impacter la morphologie agricole de nos deux régions, en aggravant encore l’industrialisation de l’agriculture, la concentration des productions sur des exploitations toujours plus grandes, mais toujours moins nombreuses et finalement l’élimination de nombreux emplois agricoles. Nous devons tirer les leçons de la crise laitière. Nous devons viser sans ambigüité la pérennité économique, sociale et environnementale des filières agricoles, et le rééquilibrage de la relation entre producteurs et industriels de l’agro-alimentaire.

    Pour les élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts, les priorités d’investissement des collectivités doivent donc se concentrer sur la transformation écologique de notre agriculture, au bénéfice des paysans, des consommateurs et de l’environnement et d’un aménagement du territoire équilibré. Les subventions à l’industrie agro-alimentaire doivent nécessairement respecter ces objectifs.

    Mickaël MARIE, président du groupe des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts au Conseil Régional de Basse-Normandie

    Jean-Philippe MAGNEN, président du groupe des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts des Pays de la Loire

  42. Convoi de déchets nucléaires et manifestation antinucléaire à Rennes

    A Caen, le 12 octobre 2011

    Europe Ecologie Les Verts Basse Normandie dénonce les convois de déchets nucléaires qui ont traversé la France du 11 au 13 octobre. Le convoi est passé dans notre région aujourd’hui à

    5h45 Lisieux Saint-Paul
    5h54-6h17 Lisieux
    6h30 Lisieux Lécaude
    6h42 Mézidon-Canon
    6h51 Moult Argences
    7h02 Caen
    7h43 Bayeux
    7h57 Le Molay-Littry
    8h06 Lison
    8h20 Carentan
    8h43 Valognes
    9h02 Terminal Areva

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « Le passage de ce convoi de déchets nucléaires hautement radioactifs souligne une nouvelle fois l’opacité du nucléaire en France : ni les élus locaux, ni les habitants n’en sont tenus informés. Pour les écologistes, il est urgent d’entamer la transition énergétique dans la perspective de sortir du nucléaire pour de multiples raisons notamment celle de l’insolvabilité du problème des déchets nucléaires».

     

    Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie participera à la manifestation antinucléaire interrégionale à Rennes ce samedi 15 octobre. Cette manifestation organisée par la coordination antinucléaire de l’Ouest qui regroupe des collectifs antinucléaires de Bretagne, Pays de la Loire et Basse Normandie exige l’arrêt immédiat des chantiers EPR/THT et de tous les autres projets (Bure, ICEDA Bugey, ITER, Mégajoule…), ainsi que la fermeture rapide de toutes les installations nucléaires actuellement en service.

     

    Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie Les Verts à la présidentielle sera également présente.

  43. Grâce à la politique agricole française et européenne, la Basse Normandie peut se préparer à cultiver … les algues vertes.

    Semaine funeste pour une agriculture citoyenne et durable.

    Le 11 octobre, le gouvernement assouplissait par décret les normes d’épandage des effluents d’élevage. La même norme d’épandage d’azote est conservée (170 kg/ha) mais la surface de référence pour l’épandage sur l’exploitation est étendue à la surface agricole utile.  On peut donc s’attendre à une augmentation allant jusqu’à 20 % des quantités d’azote épandues …

     

    Rappelons que l’azote en s’oxydant produit les nitrates qui favorisent la prolifération des algues vertes en Bretagne mais aussi, de plus en plus, en Basse Normandie . Les quantités d’azote déjà épandues ne pouvant pas être assimilées par l’environnement, elles se déversent sur les côtes sous forme de nitrates alimentant les algues vertes.

     

    Ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle de la semaine, hier, le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, présente un projet de réforme de la PAC au verdissement à l’eau tiède. On pouvait espérer une aide aux petites fermes conséquente, un plafonnement et une dégressivité des aides significatifs favorisant véritablement l’emploi paysan, cela ne sera pas.

    Pire, en instituant une référence pour les surfaces éligibles aux aides au premier 1 janvier 2014, la course à l’agrandissement et à l’industrialisation des exploitations va connaître deux années fastes.

     

    Pour François Dufour, Vice-président du Conseil Régional de Basse Normandie en charge de l’agriculture : «  avec le nouveau décret assouplissant l’épandage et l’intensification de la course à l’agrandissement, il sera bien difficile de sauver quelques hectares pour l’agriculture durable et le développement d’une économie agricole relocalisée. Les déséquilibres dont souffrent nos écosystèmes vont s’accroître, comme la disparition des sièges d’exploitation et des paysans. »

     

     Pour Bérangère Dauvin, Secrétaire régionale EELV : «  Les bas normands peuvent s’attendre à voir s’allonger la facture du traitement de la pollution des eaux. Le surcoût engendré par le traitement des excédents d’engrais azotés et de pesticides d’origine agricole coûte déjà 1.5 milliards d’euros aux ménages selon un rapport récent du Ministère de l’écologie. C’est inacceptable à l’heure où de plus en plus de foyers luttent pour conserver l’accès aux besoins de première nécessité. »

     

    Europe Ecologie- les Verts Basse Normandie ne ménagera pas ses efforts pour parvenir à une agriculture citoyenne et écologique et compte bien utilisé à fond la tribune des élections présidentielles et législatives pour instituer un nouveau pacte entre agriculture et société.

     

  44. Débat public LNPN : Europe Ecologie – Les Verts obtient le lancement d’études complémentaires

    Cet été, les trois présidents de groupe Europe Ecologie – Les Verts des régions Haute et Basse Normandie et Ile de France, David Cormand, Mickaël Marie et Cécile Duflot demandaient à la Commission nationale du débat public de mener des études complémentaires dans le cadre du débat public sur la LNPN dont la première réunion bas-normande a lieu ce soir à Caen.

     

    Suite à cette proposition, la Commission nationale vient de décider le principe d’études alternatives d’infrastructures. Ces études porteront sur les points suivants :

    • Chiffrage des shunts du plan Bussereau pour la ligne Mantes-Caen, amélioration en temps qui en découle et augmentation de la fiabilité,
    • Chiffrage d’un projet alternatif de type RER rapide entre Caen, Rouen et Le Havre vers une véritable métropole normande.
    • Nature des travaux et chiffrage d’une modernisation de la ligne Rouen Le Havre permettant une vitesse de 200 km/h ou 220 km/h, réalisation d’évitements fret long pour fluidifier le trafic.

     

    EELV se satisfait du lancement de ces expertises complémentaires et attendra les résultats de ces études qui paraissent indispensables pour réfléchir à des scenarii alternatifs à la LNPN répondant aux mêmes enjeux de modernisation et de régularité de la ligne.

     

    Pour Mickael Marie, président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional de Basse-Normandie : « Au vu du coût du projet de LNPN, il était inconcevable de ne pas évaluer le coût de la seule amélioration du secteur Paris-Mantes. Il est urgent de résoudre les problèmes récurrents de la liaison Paris-Caen-Cherbourg et de raccourcir le temps de parcours entre Paris et la Normandie. Nous pensons qu’on peut faire autrement, et pour des coûts très inférieurs : ces études complémentaires devront permettre d’apporter des éléments de réponse. »

     

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole régionale Europe Ecologie – Les Verts, « Il est absurde de sacrifier tous les moyens publics sur un seul projet. Les moyens qu’on veut consacrer à la LNPN, c’est à l’entretien et au renforcement du réseau existant qu’ils doivent être utiles, pour un service ferroviaire régional dense et de qualité qui permette aux bas-normands de choisir le train pour leurs déplacements quotidiens. Avec ces études complémentaires, nous espérons chercher des pistes d’actions beaucoup moins onéreuses permettant de développer, à côté, une véritable offre ferroviaire régionale »

  45. Le port pour les éoliennes d’AREVA au Havre : la Basse-Normandie otage des énergies d’hier, ne doit pas être l’oubliée des énergies d’avenir.

    Communiqué des élus écologistes du Conseil Régional de Basse Normandie

    Jeudi 29 septembre 2011

    Les quotidiens Paris-Normandie et Les Échos annoncent ce matin qu’Areva aurait fait le choix, pour l’implantation d’un site d’assemblage de matériels éoliens off-shore, du port du Havre. Si elle était confirmée, cette information appellerait plusieurs commentaires.

    En premier lieu, il est utile de rappeler qu’une telle annonce – qui demande de toutes façons à être précisée dans son contenu par l’entreprise elle-même – ne signerait pas la fin du débat et des échanges relatifs au développement, sur les ports de l’Ouest, d’une filière complète de conception, fabrication et assemblage d’éoliennes off-shore. De ce point de vue, la mobilisation bas-normande, qui associe la Région Basse-Normandie, le département de la Manche et l’agglomération de Cherbourg doit se poursuivre. Europe Ecologie – Les Verts (EELV) , comme depuis l’origine, cette mobilisation.

    Pour Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie et vice-présidente du groupe EELV au Conseil Régional : « Il ne s’agit évidemment pas de s’en tenir à un jeu de concurrence entre régions maritimes, qui toutes se sont mobilisées. L’enjeu, au contraire, est de construire les complémentarités qui permettront l’établissement d’une filière cohérente et de taille européenne. Pour autant, le choix d’Areva, s’il était confirmé, est profondément regrettable. La Basse-Normandie a déjà payé, c’est le moins qu’on puisse dire, un lourd tribut à l’industrie nucléaire. Il est souhaitable, dans une perspective de transition énergétique, qu’elle ne devienne pas, en plus de l’otage des énergies d’hier, l’oubliée des énergies d’avenir. »

    Pour Mickaël Marie, conseiller régional délégué à l’énergie et président du groupe EELV au Conseil Régional : « Il faut rappeler qu’AREVA est une entreprise très largement contrôlée par l’État, majoritaire au sein de son conseil de surveillance. Si effectivement l’annonce d’aujourd’hui se confirmait, il faudra que l’État puisse expliquer son choix. Il est en effet légitime que tous les acteurs concernés puissent être informés des raisons – industrielles, économiques, d’aménagement du territoire – qui ont présidé à ce choix, en toute transparence. Rien ne serait plus intolérable que de laisser penser que la décision a été prise, depuis Paris, sans égard pour le développement équilibré des territoires littoraux. Au delà, l’intervention publique devra aussi se porter à l’avenir sur le soutien à toutes les entreprises de l’éolien, pas seulement aux mastodontes des énergies sales – pétrole ou nucléaire – qui tentent leur reconversion, si souhaitable qu’elle soit. »

  46. Rassemblement de soutien à Yohan Leforestier convoqué injustement devant le tribunal ce vendredi 30 septembre

    Yohan Leforestier (dit Yo), artiste caennais, est convoqué au tribunal de Police le 30 septembre 2011 pour y être jugé, pour « avoir volontairement utilisé de manière dégradante le drapeau tricolore dans un lieu public, ouvert au public et de nature à troubler l’ordre public ».

     

    Yohan Leforestier avait été interpellé le mercredi 15 juin au cours d’une manifestation de soutien à la politique de la ville après son interprétation de son personnage Nadine Amouk, « porte-parole des musulmans, transsexuels et patriotes de France » drapé dans une burqua tricolore.

     

    Raccompagné à la fin de la manifestation par Colette Gissot, Maire-Adjointe de Caen, ils ont été stoppés tous les deux par la Brigade Anti-Criminalité qui a procédé à l’arrestation de Yohann après avoir demandé à Colette Gissot de justifier son port de l’écharpe tricolore de Maire-Adjointe.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts Basse Normandie «  Les poursuites contre YO sont non seulement injustifiables mais elles montrent aussi l’extrême angoisse d’un pouvoir qui se méfie désormais de tout et de tout le monde. A qui pose problème le fait qu’un artiste s’habille avec un costume bleu blanc rouge ? Pour la liberté d’expression, de création autant que pour dénoncer le ridicule de cette procédure, nous serons présents ce vendredi à 12 heures place de la République aux côtés de YO.»

     

    Et de rajouter : « Europe Ecologie Les Verts appellent aussi tous les citoyens à rester mobilisés pour faire vivre la démocratie et la République qui s’est notamment établi en France en étant source d’inspiration pour l’art. Elle serait en péril si elle n’était pas discutée et si ses symboles étaient figés et congelés dans un conservatisme malsain».

  47. Soutien aux parents d’élèves et aux enseignants de Grand-Celland

    A Caen, le 27 septembre 2011

    En ce jour de mobilisation dans l’Education Nationale à laquelle Europe Ecologie Les Verts a participé en étant présent aux différents cortèges dans la région, nous souhaitons apporter notre soutien aux parents d’élèves et aux enseignants de Grand-Celland dans la Manche.

     

    Depuis la rentrée, ils sont mobilisés pour l’ouverture d’une cinquième classe dans leur école. Avec 107 élèves inscrits, il y aurait la possibilité de le faire. Ils ne sont pour le moment toujours pas entendus par l’Inspecteur d’Académie qui reste dans une pure logique comptable. Encore une fois, ce sont les élèves qui devront subir les conséquences de cette vision statistique de l’éducation. Le Mortainais a déjà perdu 3 collèges, sans mobilisation des parents et des enseignants il en perdait encore à cette rentrée ! Il s’agit de lutter également contre l’abandon des territoires ruraux.

     

    Pour François Dufour, vice président de la région “Je vais tous les deux soirs rendre visite aux parents d’élèves ainsi qu’à l’institutrice, Catherine Horeau, qui jeûne depuis lundi dernier maintenant. J’admire leur determination et je les soutiens dans leur combat. Il s’agit de l’avenir de nos enfants. 349 postes d’enseignants ont été supprimés dans notre académie pour cette rentrée. C’est inadmissible. Le gouvernement n’a toujours pas compris que l’éducation est un investissement pour l’avenir. Il s’agit aujourd’hui d’éduquer la première génération qui va se trouver confronter une fois adulte à la finitude des ressources de notre monde. Ils devront vivre dans un monde que nous n’avons pas connu. Il s’agit donc de leur donner les moyens d’affronter l’inédit de cette situation et cela demande donc des moyens humains et financiers.»

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Basse-Normandie « La défense de l’éducation est une priorité nationale. Cela devrait être une priorité aussi pour notre gouvernement. Pour autant, nous pouvons remarquer trois semaines après la rentrée scolaire que c’est grâce à la mobilisation des parents d’élèves et des enseignants que certaines classes ont pu être sauvées. Le saccage auquel nous assistons aujourd’hui dans l’éducation remet en cause l’accueil des enfants les plus jeunes, l’absence de choix dans l’orientation des plus grands… mais aussi un vrai malaise chez les enseignants qui ne se retrouvent plus dans leur métier. »

     

    François Dufour et Yannic Soubien, également Vice-président à la Région en charge de la formation professionnelle se rendront à l’école de Grand-Celland jeudi après midi à la sortie des classes.

  48. Une double victoire au Sénat pour la gauche et les écologistes Double victoire au Sénat pour la gauche et les écologistes

    Ce dimanche 25 septembre était bel et bien un jour historique : pour la première fois depuis 53 ans, la gauche devient majoritaire au Sénat, mais surtout Europe Ecologie Les Verts obtient une dizaine de sièges, passant ainsi de quatre à dix sénateurs.

    EELV pourra de ce fait revendiquer pour la première fois un groupe parlementaire à part entière à la Haute assemblée!

    Cerise sur le gâteau, avec cinq femmes et cinq hommes, la parité est parfaitement respectée : Jean Desessard et Leila Aichi ont été élus à Paris, Marie-Christine Blandin dans le Nord, Aline Archimbaud (qui remplace Dominique Voynet) en Seine-Saint-Denis, André Gattolin, dans les Hauts-de-Seine, Esther Benbassa dans le Val-de-Marne, Ronan Dantec en Loire-Atlantique, Corinne Bouchoux dans le Maine-et-Loire, Joël Labbé dans le Morbihan et enfin Jean-Vincent Placé dans l’Essonne.

    Il s’agit donc d’une double victoire pour la gauche et, espérons-le, un avant goût de ce qui nous attend en 2012.

    Les dix éluEs Europe Ecologie Les Verts auront à cœur de porter à la Haute assemblée les couleurs de l’écologie politique, pour un Sénat moderne, féminisé, rajeuni et plus transparent, tourné vers les citoyens et leurs préoccupations.

    > Eva Joly : « Le passage à gauche du Sénat laisse envisager une alternative »

    Ronan DANTEC 44 Loire-Atlantique
    Corinne BOUCHOUX 49 Maine-et-Loire
    Joël LABBE 56 Morbihan
    Marie-Christine BLANDIN 59 Nord
    Leila AICHI 75 Paris
    Jean DESESSARD 75 Paris
    Jean-Vincent PLACE 91 Essonne
    André GATTOLIN 92 Hauts-de-Seine
    Aline ARCHIMBAUD 93 Seine Saint-Denis
    Esther BENBASSA 94 Val-de-Marne

  49. Affiches « Nucléaire tu as le choix »

    L’affiche nationale « Nucléaire tu as le choix » est à disposition des militant au local régional 25 rue Varignon.

    Les militants sont invités à venir les prendre pour les coller sur les panneaux d’affichage d’opinion de leur commune et pour décorer les salles de réunion.

     

    Merci de ne procéder à aucun affichage sauvage en dehors des emplacements autorisés.

  50. La Basse Normandie a besoin de tous ses paysans !

    A Caen, le 14 septembre 2011

    Le ministère de l’agriculture publiait mardi les premières données de son recensement décennal agricole. En dix ans, la France a perdu 26 % de ses exploitations (- 173 000) et 22 % d’équivalent temps plein (- 210 000). Ce sont surtout les exploitations polyculture élevage qui ont disparu entre 2000 et 2010, avec une concentration au profit des très grandes exploitations et un développement des exploitations céréalières.

     

    La Basse Normandie, région riche de sa diversité en polyculture élevage est logiquement beaucoup plus touchée, et perd ainsi en dix ans 34 % de ses exploitations, et 26% de ses emplois. Ce sont 23 exploitations par semaine qui ont disparut pendant cette décennie rien que dans notre région.

     

    Alors que la liste des chômeurs ne cesse de s’allonger, Europe Écologie les Verts dénonce un système de développement agricole créateur d’inégalités et de dégâts croissants. La concentration des moyens de production dans les mains de quelques-uns profite effectivement plus aux grandes firmes agroalimentaires qu’aux paysans, bien souvent engagés dans un modèle agricole peu autonome et durable où les charges nécessaires pour produire à un cours mondial, enjeu de spéculations, ne permettent de dégager que de faibles revenus eut égard aux moyens de production engagés.

     

    Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire Régionale d’EELV, « Il nous faut un pacte agriculture-société profondément renouvelé. La politique agricole commune développée jusqu’à aujourd’hui n’a cessé d’avantager, par les aides octroyées, un modèle industriel. L’inégalité de redistribution des aides engage d’ailleurs l’avenir agricole de notre région, favorisant les exploitations céréalières au détriment des exploitations de polyculture élevage. Les paysans n’ont fait qu’être utilisés, simple variable d’ajustement entre productivisme et mondialisation. Le modèle agricole développé par la PAC affaiblit économiquement le tissu agricole, tout en étant facteur de pollutions, de dégradations des ressources, dont l’eau, de désertification rurale et de perte de souveraineté alimentaire pour beaucoup de pays en développement… tout en étant très coûteux pour le contribuable!  ».

     

    Pour François Dufour, Vice Président à l’agriculture de la Région, « La Basse Normandie a besoin de tous ses paysans et un nouveau deal agricole est possible. Dans un contexte de chômage et de précarité, il nous faut privilégier la création d’emploi et de valeur ajoutée, tout en préservant les différentes ressources. C’est dans ce but que dès le début de mon mandat j’ai réuni les acteurs régionaux de l’agriculture. Depuis, de nombreuses mesures on été prises à cet effet par le Conseil Régional, comme les aides favorisant l’installation, l’achat de matériel en commun, l’orientation et l’accompagnement des exploitations vers des systèmes durables, un plan protéines pour permettre aux exploitation d’être plus autonomes et économes, l’aide au développement des circuits courts pour une meilleure valorisation des produits ou encore l’intégration des denrées locales dans la restauration des lycées … Mais il nous faut aussi  compter sur un sursaut citoyen et une mobilisation de tous les acteurs afin que l’accès au foncier soit facilité pour les jeunes et les petites exploitations. Ceci relève en effet de l’intérêt général.»

     

     

  51. Rentrée sociale : manifestation intersyndicale

  52. Manifestations inter-régionales Contre le Nucléaire et pour l’arrêt immédiat des chantiers EPR et THT

    Affiche Rennes

    Le samedi 15 octobre auront lieu 5 grandes manifestations régionales ou inter-régionales organisées par des coordinations régionales, avec le soutien du Réseau « Sortir du nucléaire » : à Rennes, au Bugey, à Bordeaux, à Dunkerque et à Toulouse.

    Lire le Communiqué de presse de la COORDINATION ANTINUCLEAIRE OUESTdu 12 Juillet 2011 :« Le gouvernement va prendre dans les prochaines semaines une décision lourde de sens. Après l’avis positif de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le redémarrage de la centrale de Fessenheim serait un choix catastrophique pour notre avenir à tous.Alors que la plupart des grandes puissances économiques tracent leur chemin vers l’indépendance énergétique grâce aux énergies alternatives, alors que le parc mondial, très vieillissant, des centrales électronucléaires diminue, il serait aberrant de poursuivre la fuite en avant que nous impose la nucléocratie française.

    Prolonger la filière nucléaire serait la garantie pour la France de se retrouver seule à mettre en œuvre cette technologie du XXème siècle, avec les risques inacceptables qu’elle comporte pour la santé publique. Pour lot de consolation, nous aurions des stocks de déchets toujours plus importants, toujours plus ingérables…

    Récemment l’Italie et l’Allemagne ne s’y sont pas trompées en réaffirmant l’abandon du nucléaire. L’Allemagne a prévu d’atteindre en 10 ans 40 % d’électricité verte. De même, la Suisse a acté de ne pas renouveler son parc.

    Il faut non seulement fermer Fessenheim, mais dans la même logique, stopper la filière du réacteur EPR et donc le chantier de Flamanville et sa ligne Très Haute Tension.

    La Coordination Antinucléaire Ouest* réitère son appel à manifester massivement le 15 octobre prochain à Rennes pour obtenir l’arrêt immédiat des chantiers EPR et THT et invite toutes les organisations concernées à la soutenir.

    Fukushima témoigne : sortons du nucléaire ! »

    EELV Basse-Normandie s’associe à cet appel et participe à l’organisation d’un transport vers Rennes le samedi 15 octobre.
    Cherbourg/Valognes/Carentan/St Lo (bus), contact : coord.antinuke.reg@gmail.com

    Coutances/Granville (covoiturage et/ou bus), contact :  coord.antinuke.reg@gmail.com

    Sourdeval/Mortain/Saint Hilaire. Le bus partira à 10h00, arrêt à Mortain à 10h15, à St Hilaire vers 10h45.
    Contact : lebobar@orange.fr

    Percy / Villedieu, contact Olivier Delafosse : olivier.delafosse@me.com

    Alençon, rendez-vous pour du co-voiturage  à 10 heures précises place Foch (place de la Mairie)
    Contact : Alain Bertin, Collectif 61 « Sortir du Nucléaire »
    21, rue d’Argentan 61000 Alençon
    02.33.26.76.32
    alain.bertin@voila.fr

    Caen : Départ 9h30, parking du stade nautique, retourà Caen vers 20H30.
    arrêt possible pour des passagers sur  le trajet ( Villers-bocage, …)
    inscriptions : SAMUEL VEROVE   samuel_verove@yahoo.fr  /06 12 81 03 25

    Toutes les infos: http://www.sdn-rennes.org

     

     

  53. Réservation obligatoire dans les Trains Corail entre Cherbourg – Caen – Evreux et Paris : un petit goût amer de LNPN

    Communiqué commun des élus EELV de Haute et Basse-Normandie

    Comme seule réponse à l’augmentation du nombre de passagers sur ses lignes, la SNCF propose que la réservation devienne obligatoire sur la liaison Corail Intercités Cherbourg – Caen – Evreux – Paris dès décembre 2011. Cela aura comme conséquence directe outre une complication supplémentaire une hausse du prix du billet de 1,5 euros par voyage et de plusieurs dizaines d’euros pour les abonnés.

    Mickaël Marie, président du groupe des élus EELV au Conseil Régional de Basse-Normandie s’élève contre cette mesure : « Aujourd’hui la liaison Cherbourg – Paris est un succès commercial, or à cause de l’absence de volonté de la SNCF et de l’Etat, cela se traduit paradoxalement par une dégradation progressive des conditions de voyage. Si la SNCF concrétise son idée, elle imposera alors une double peine ferroviaire en compliquant le quotidien des voyageurs qui subissent déjà aujourd’hui les conséquences de son manque de mobilisation pour cette ligne. »

    L’élu régional s’interroge : « Le Conseil Régional de Basse Normandie a investi 22 millions d’euros dans la réhabilitation de voitures Corail Intercités, il mène une des politiques les plus attractives en matière de tarification TER  avec comme objectif – en passe d’être rempli – d’augmenter le nombre de passagers (+ 40 % entre 2004 et 2009). L’Etat de son côté, en tant qu’organisateur des lignes Intercités, cherche lui à … limiter le nombre d’usagers des trains ! Le jour où est inauguré la LGV Rhin-Rhône, nous pouvons nous demander si la politique ferroviaire nationale sert vraiment à faire circuler des trains tant on a la désagréable impression qu’elle ne sert en fait qu’à glorifier certains chantiers pharaoniques hors de toute réalité. »

    Pour Jérôme Bourlet, Vice-président de la commission Transports du Conseil régional de Haute Normandie :  » Nous ne pouvons nous empêcher de faire le rapprochement avec le projet LNPN car la réservation obligatoire, l’augmentation du prix du billet est précisément ce qui attend les futurs usagers d’une ligne à 10 milliards d’euros qu’il faudra bien rentabiliser… »

    A quelques semaines de l’ouverture du débat public sur le projet LNPN, cette actualité laisse un goût amer car cela illustre – si il y’en avait encore le besoin – la situation de la ligne Cherbourg-Paris qui se répercute dans les deux régions traversées.

    Ainsi, Jérôme Bourlet conclut : « Cela montre aussi que c’est aujourd’hui que doivent être menées des améliorations sur cette ligne ; par plus de régularité, plus de confort, plus d’amplitude horaire et surtout plus de trains ! Ce serait la moindre des choses pour la ligne Intercités la plus rentable de France ! Demain, en 2017 ou en 2025, il sera trop tard. »

    —-

    Jérôme Bourlet, vice-président de la commission transports du Conseil régional de Haute-Normandie

    Mickaël Marie, président du groupe des élus EELV au Conseil Régional de Basse-Normandie

  54. Convoi de déchets nucléaires et nuage de Techernobyl : Nous voulons être informé-es

    Un nouveau convoi de déchets radioactifs retraités à La Hague a traversé notre région en direction de la Suisse
    ce matin. Ces déchets hautement toxiques continuent à sillonner la Basse-Normandie régulièrement malgré les
    oppositions répétées des citoyens et des mouvements écologistes et les inquiétudes des élus locaux qui
    demandent l’arrêt de ces circulations. Les trains passent dans des villages, à proximité et au travers des villes
    sans que les élus et la population en soient informés.

     

    Pour Stéphanie Derobert, porte-parole de Europe Ecologie – Les Verts, « il est inadmissible que les maires des
    communes traversées ne soient pas prévenus de ces passages ! Responsables de la sécurité des populations, ils ne
    peuvent agir en ce qui concerne les déchets nucléaires. En janvier 2009, le Conseil Municipal de Caen a
    demandé au Préfet d’être informé des passages de ces trains de déchets, aujourd’hui la Mairie n’a toujours pas eu
    la moindre réponse ! »

     

    En cas d’accident, on ferait prendre des risques extrêmes aux habitants des zones traversées sans les avertir de ce
    risque. On cherche à camoufler ces convois !

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts,  » C’est la même logique qui a
    prévalu en 1986 lors de la catastrophe de Tchernobyl. Et qui prévaut toujours puisque que l’on sait depuis
    aujourd’hui que l’enquête sur les possibles retombées en France de cette catastrophe ne verra jamais le jour. C’est
    un véritable mépris pour les citoyens français en général mais surtout pour les familles des malades ».

     

    Pour Europe Ecologie Les Verts soit on considère que les déchets nucléaires ne sont pas plus terribles que
    d’autres et ils entrent dans le droit commun de la gestion des transports de matière dangereuses permettant
    d’associer les élus et citoyens à la gestion des risques ; soit on considère qu’il sont exceptionnellement dangereux
    et on ne les fait pas transiter à quelques mètres d’habitations dans des agglomérations comme Bayeux, Caen ou
    Lisieux.

  55. Communiqué de presse – Rentrée scolaire 2011

    Cette semaine, plus de 285 000 bas normands reprennent les chemins de l’école primaire ou secondaire. A ces effectifs en augmentation, le gouvernement a décidé de répondre par une diminution du nombre de professeurs.

     

    Cette année, 349 postes d’enseignants sont supprimés en Basse Normandie et 16000 sur l’ensemble du territoire pour la seule année scolaire 2011/12. Dix ans de politique de droite ont conduit à une casse sévère du service public de l’éducation. Depuis 2007, ce sont 70 000 postes en moins que l’on décompte. L’école de la République n’assure aujourd’hui plus l’égalité des chances et ne s’en cache pas.

     

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie, « Nous, écologistes, considérons l’éducation comme un droit pour chacun et un investissement collectif dans l’avenir. Pour répondre aux enjeux de notre société – inégalité, crises écologiques – il est indispensable de refaire confiance à l’institution Ecole et ses acteurs en leur redonnant les moyens de travailler et la fierté de leur métier, tant décrié par la droite actuelle, qui ne place manifestement pas l’éducation de tous dans ses valeurs.

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « L’école doit redevenir au plus vite la priorité nationale, et sans attendre mai prochain. C’est pour cela que nous participerons à la journée de mobilisation lancée à l’appel des syndicats de l’Education le 27 septembre prochain».

  56. EPR de Flamanville : des problèmes de construction intolérables

    L’ Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’adresser à EDF des courriers qui mettent en cause la qualité de plusieurs constructions vitales pour la sécurité du futur réacteur EPR de Flamanville. Alors que les inspecteurs avaient déjà relevé des problèmes de construction de Bouygues en 2008, cette nouvelle vient renforcer le sentiment d’incompatibilité d’un tel projet public d’infrastructure avec la logique à court terme d’une entreprise privée.

    Pour Berengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie, « Quelques mois après l’accident de Fukushima, il est intolérable de découvrir l’incompétence du constructeur du réacteur censé être « le plus sûr du monde » selon les pouvoirs publics. Il n’est pas acceptable que la sécurité du site et donc des habitants vivant à des centaines de kilomètres à la ronde, dépende ainsi d’une entreprise privée dont le contrôle non exhaustif relève aussi souvent des problèmes de fiabilité ».

    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie et conseillère régionale, «La construction du réacteur EPR subit une fois de plus un coup qui montre les limites de la politique énergétique nucléocrate acharnée. Alors que nous venons d’apprendre que le coût de l’EPR a encore augmenté en passant à 6 milliards d’euros, les problèmes de construction risquent encore de faire gonfler la facture : au final, le prix de l’énergie nucléaire est plus cher que celui produit par les énergies renouvelables et cela sans inclure les coûts du démantèlement des centrales et du traitement des déchets nucléaires. ».

  57. Journée de mobilisation dans l’Education Nationale

  58. Des Bas Normands aux journées d’été d’Europe Ecologie Les Verts à Clermont-Ferrand

    Une vingtaine de Bas‐Normands ont fait le déplacement à Clermont‐Ferrand pour les Journées d’Eté d’Europe Ecologie Les Verts qui se sont tenues en fin de semaine dernière.
    Ce furent pour eux l’occasion de participer à des ateliers, forums variés qui avaient tous pour ambition de nourrir le programme présidentiel et législatif de 2012.
    Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie Les Verts de Basse‐Normandie :
    « c’est toujours très enrichissant de participer à ce rassemblement annuel. C’est un moment où il est possible de rencontrer des militantes, des militants et des élus de toute la France et d’échanger nos expériences sur tous les domaines dans lesquels les écologistes sont investis d’un point de vue personnel et en tant qu’élues dans leurs mandats respectifs ».

     

    Ces Journées d’été ont été également l’occasion du lancement de notre campagne présidentielle avec Eva Joly comme candidate. C’est dans une salle surchauffée qu’Eva Joly a proclamé son premier discours de campagne, acclamée par les militants d’Europe
    Ecologie Les Verts présents.
    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale de Basse‐Normandie « La campagne présidentielle est donc maintenant lancée au niveau national. Elle débutera prochainement dans notre région. L’année 2012 est une année importante pour l’écologie politique et son implantation durable en BasseNormandie.»

  59. Face à la prolifération des algues vertes, il est urgent de revoir le schéma de développement agricole.

    Comme en Bretagne, les plages normandes voient se multiplier des dépôts d’algues vertes depuis quelques années. Si jusque là, le phénomène restait suffisamment marginal pour être passé sous silence,  il ne cesse de s’amplifier, et à ce jour, depuis début 2011, il a déjà dû être ramassé plus d’algues sur les plages normandes qu’en 2010.

    Même si l’agriculture ne peut pas être jugée comme unique responsable, elle provoque néanmoins une grande partie des rejets de nitrates, facteur favorisant la prolifération des algues vertes. Le plan national lancé début 2010 contre les algues vertes ne cible malheureusement pas les causes du problème. Il ne s’attache qu’à la gestion des conséquences, avec l’espoir de trouver une voie de valorisation de ces algues. Jusqu’à présent, les communes reçoivent des subventions pour réaliser le nettoyage des plages avant que la décomposition des algues ne deviennent dangereuse. Mais pour combien de temps encore les collectivités pourront-elles être accompagnées financièrement, les zones d’échouage et les coûts de nettoyage des plages se multipliant d’années en année ?  La question devient d’autant plus brûlante avec la réduction des budgets de celles-ci dans le cadre de la réforme territoriale. Beaucoup d’élus locaux s’en inquiètent, avec le risque de fermeture des plages.

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts, « nous pouvons constater ici l’une des conséquence du modèle agricole développé ces dernières décennies, système qui bien malheureusement n’est souvent rentable que pour les firmes agroalimentaires. Ainsi, l’industrialisation de l’agriculture provoque, et de manière de plus en plus criante, effondrement des revenus, perte d’emplois (disparition d’une exploitation sur 4 en 10 ans en Basse Normandie sur les 10 dernières années), dégradation de l’environnement. Ce sont les contribuables qui paient les conséquences d’un modèle de développement agricole a bout de souffle, dont l’impact se fera sentir encore des années sur l’environnement. »

    Pour Europe Ecologie les Verts, il faut une réelle mobilisation de tous les acteurs . Des mesures préventives autant que curatives doivent être prises de manière urgente, pour éviter que ce qui se passe en Bretagne n’atteigne la Basse Normandie. Au delà de la gestion des conséquences, il faut courageusement prévenir les causes de cette prolifération d’algues. On ne peut continuer dans le déni, à l’image du Président Sarkozy, et il est urgent de permettre un avenir viable et durable pour les territoires. La transformation écologique de l’économie agricole qu’Europe Ecologie les Verts réclame seule depuis de nombreuses années est une véritable nécessité.

    Pour François Dufour, Vice Président à l’Agriculture de la Région Basse Normandie, « il est du ressort de l’Etat et l’Union Européenne de  réorienter les politiques agricoles pour éviter ce qui est en train de s’abattre sur nos côtes. Le modèle agricole développé sur les territoires, à l’image de ce que l’on peut voir abusivement en Bretagne, résulte en effet des orientations politiques impulsées via les subventions. Il est temps de sortir de ce modèle, source de dégâts économiques, humains, et environnementaux, pour redonner une durabilité écologique, touristique et donc économique à nos territoires. Il ne faut pas oublier que les premières victimes seront les activités périphériques (pêche, tourisme, …) ».

  60. Communiqué de presse suite à l’annonce de la contamination d’étrilles et de tourtaux par une pollution à la dioxine et aux PCB

    L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a annoncé en début de semaine que des étrilles et des tourteaux avaient été contaminés par une pollution à la dioxine et aux PCB  en Baie de Seine et a recommandé leur non consommation. Après l’interdiction pure et simple de la pêche à la sardine en février 2010, les pêcheurs risquent encore une fois de subir les conséquences d’une pollution générée par les nombreuses activités industrielles (dont l’incinération) et par l’accumulation de produits toxiques  dans l’environnement. La santé des populations est donc également en question: les dioxines sont soupçonnées de créer des troubles de la reproduction et les PCB seraient à l’origine d’affections neurologiques.

     

    Pour Clara Osadtchy, porte-parole d’EELV Basse-Normandie, « L’alerte donnée par l’Anses montre qu’on ne peut pas parler d’innocuité des sédiments de la Baie de Seine, qui accumulent ces toxiques qui seront consommés par les poissons et les crustacés et se fixeront dans leurs graisses. Alors que l’enquête publique sur l’expérimentation de clapage des sédiments en Baie de Seine vient de se terminer, cette pollution montre qu’il y a tout lieu de réclamer la prudence et l’étude d’alternatives au clapage en mer ».

     

    Pour Berengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie, «l’estuaire de la Seine souffre déjà largement de pollutions diverses. Cette pollution révélée par l’Anses devrait obliger les pouvoirs publics à prendre la mesure du problème en remettant notamment en question les projets portés par le Grand Port de Rouen d’approfondir le chenal de la Seine et de claper les sédiments sur un nouveau site. »

  61. Abandon du chantier EPR et accord électoral pour 2012

    Après les déclarations de Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts, rappelant que tout accord entre la gauche et les écologistes en 2012 supposerait l’abandon du chantier de l’EPR, l’opposition de droite au Conseil régional s’en prend notamment au Président de la Région et au Maire de Cherbourg, sommés de se positionner.

     

    Clara Osadtchy, porte parole régionale d’EELV et conseillère régionale, rappelle : « Evidemment, il ne s’agit pas de fermer le chantier du jour au lendemain. Cela prendra du temps et nécessitera les compétences de ceux qui sont là aujourd’hui. L’attaque témoigne de la mauvaise foi de la droite, qui utilise, comme depuis des années, l’argument de l’emploi pour interdire le débat. Mais soyons sérieux : quel est le bilan ? Si la mono-industrie nucléaire créait de l’emploi, le Cotentin n’en serait pas là ! Par contre, si on avait investi les 6 milliards d’euros de l’EPR dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, on aurait fait bien mieux : des emplois locaux, plus nombreux, durables, et une filière d’avenir dans la région. »

     

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV « La droite a tout à fait le droit de choisir le passé, mais elle ne peut pas interdire aux autres de s’interroger sur l’avenir. Chacun a le droit de demeurer sur ses positions, même après Fukushima. Chacun a le droit de ne pas tenir compte des risques d’accidents, des dérives budgétaires, des gaspillages, de faire comme si tout ça n’existait pas… Mais personne n’a le droit d’interdire aux autres de se poser des questions. Les lignes bougent, et c’est tant mieux, les esprits commencent, même en Basse-Normandie, à se libérer des certitudes pro-nucléaires. C’est ce que nous, écologistes, demandons aux socialistes et je suis confiante quant à leur réflexion. »

  62. 2 ans de retard et 6 milliards d’euros : l’EPR de Flamanville voit double !

    Initialement prévu pour démarrer en 2012, l’EPR de Flamanville accusera finalement 2 années de retard au calendrier. Prévu couter 3,3 milliards d’euros, il affichera des dépenses à hauteur de 6 milliards. Il y a décidément un gouffre entre les previsions et la réalité sur le chantier de l’EPR à Flamanville!

    Un décalage expliqué aujourd’hui par EDF par des raisons structurelles et conjoncturelles: mauvaise appréciation des travaux à mener et manque d’expérience sur ce type de construction. Plus grave: EDF justifie son amateurisme par les accidents graves qui se sont produits sur le chantier. Deux salariés y ont trouvé la mort en 6 mois. Une enquête pour « homicide involontaire » a même été ouverte par le procureur de Cherbourg. La faute enfin à la catastrophe de Fukushima au Japon qui oblige à des contrôles plus stricts.

    Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie “Les choix économiques qui sont faits condamnent l’avenir de la Basse-Normandie. Les sommes colossales investis dans la construction de l’EPR devraient servir à financer un programme massif de développement des energies renouvelables. Cela créerait trois fois plus d’emplois locaux, non délocalisables et indépendants du nucléaire. En 2012, si la gauche gagne avec les écologistes alors il n’y aura pas d’EPR”.

    Avec un EPR à 6 milliards, le prix du KWh nucléaire est plus cher que celui produit par les énergies renouvelables et cela sans inclure les coûts du démantèlement des centrales et du traitement des déchets nucléaires. La thèse ardemment défendue de
    l’énergie nucléaire bon marché est un mythe.

  63. Nous rejoindre

    Europe Écologie Les Verts, c’est à la fois un parti politique, dont chacun peut devenir adhérent et un réseau de coopérateurs, pour que chacun puisse rejoindre Europe Écologie Les Verts en gardant la possibilité d’un engagement plus souple. Adhérez ou coopérez.

     

    Europe Écologie – Les Verts entend changer durablement les manières de « faire de la politique ». Pour répondre à la crise de l’engagement, pour ne pas reproduire la confiscation de l’action et de la parole politiques par quelques-uns, pour permettre au plus grand nombre de participer à la politique, aux échanges et à l’action collective, la construction d’Europe Écologie Les Verts sera ouverte, décentralisée, multiple.

     

    Europe Écologie Les Verts, c’est à la fois un parti politique, dont chacun peut devenir adhérent et un réseau de coopérateurs, pour que chacun puisse rejoindre Europe Écologie Les Verts en gardant la possibilité d’un engagement plus souple.

     

    Adhérer au parti politique Europe Écologie Les Verts, c’est pouvoir participer à l’ensemble des décisions du mouvement : élections, priorités stratégiques et programmatiques, choix budgétaires… C’est la possibilité, pour tous et toutes, de participer à toute la vie du mouvement, en interne et en externe, au plan local, régional et national.

     

    Rejoindre le réseau des coopérateurs, c’est pouvoir participer à toute la mobilisation collective initiée et portée par Europe Écologie Les Verts ; c’est être informé de toutes les actions d’Europe Écologie Les Verts, nationalement et localement, et être consulté sur les grands choix structurants du mouvement.

     

    Adhérent ou coopérateur, parti et réseau : l’enjeu, c’est de permettre à chacun-e de trouver les formes du militantisme qui lui convient !

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  64. Risques naturels et nucléaire : la Basse-Normandie exposée !

    Après le séisme qui s’est produit jeudi matin au large des côtes du Calvados, EELV Basse-Normandie s’inquiète des risques encourus par les populations en cas de tremblement de terre. Le département de la Manche est particulièrement concerné avec 3 sites à risque dans le nord Cotentin : le centre de stockage des déchets nucléaires à Digulleville, le centre de recyclage des combustibles nucléaires usés de Beaumont-Hague et la centrale EDF de Flamanville, site du futur EPR. Des risques également potentiellement présents en Haute-Normandie avec les centrales de Penly et Paluel. Que deviendraient ces sites et les populations riveraines en cas de séismes, de tsunami ou d’attentats ?

    Pour Sébastien Bellet, Secrétaire régional adjoint d’EELV « Quelle que soit la technologie le risque zéro n’existe pas. Mais en matière de nucléaire, les dangers technologiques sont gigantesques, l’éventail des risques non maîtrisable et les conséquences insupportables et irréversibles. L’abandon progressif mais total du nucléaire est donc une nécessité, une nécessité qui sera rendue possible et désirable par le déploiement d’un programme ambitieux de transition énergétique, basé sur la réduction de nos consommations et le développement énergies des renouvelables »

    EELV rappelle que la coordination anti nucléaire de l’ouest qui regroupe des collectifs et associations de Basse Normandie, Bretagne, Pays de la Loire organise un rassemblement antinucléaire le 15 octobre à Rennes avec pour revendication la sortie du nucléaire.

  65. Résultats du second tour de la Primaire de l’écologie

    Retrouvez l’annonce des résultats du second tour de la Primaire de l’écologie par Philippe Meirieu, l’intervention de la secrétaire nationale Cécile Duflot et le discours de la candidate à l’élection présidentielle de 2012, Eva Joly.

  66. Nicolas Hulot en Basse Normandie

    NH

    Nicolas Hulot et François Dufour, vice président du Conseil Régional, en compagnie de Christophe Gosselin, co-gérant de la GAEC CV Gosselin

    Nicolas Hulot était en déplacement en Basse Normandie, lundi 4 juillet.

    Il y a visité une exploitation porcine et de vaches laitières en pleine reconversion vers le bio et vers l’autosuffisance au niveau de l’alimentation du bétail  dans la commune de Fervaches.

     

    Nicolas Hulot s’est ensuite rendu à Chefresnes où il a joint sa voix à celles des opposants à la ligne électrique très haute tension liée à la construction de l’EPR de Flamanville. Ouest France raconte.

     

     

    Non à la THT

    Non à la THT

     

     

    Enfin, Nicolas Hulot a rencontré les militants écologistes caennais. Comme le rapporte l’AFP, il a appelé les votants à la Primaire à « un sursaut » pour que l’écologie politique « ne manque pas le train de l’histoire » : « C’est vous qui allez décider d’avoir soit un mouvement qui s’ouvre aux Français, soit un mouvement qui se replie un peu sur soi. »

  67. Non à la prolongation pour dix ans de la centrale de Fessenheim !

    L’Autorité de sûreté nucléaire vient de confirmer la prolongation pour dix ans de l’exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim en Alsace. Cette centrale, en service depuis 1977, est la plus ancienne du parc nucléaire français encore en activité à ce jour.

    Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire Régionale d’Europe Ecologie Les Verts Basse-Normandie : « Alors que les conclusions de l’audit du parc électronucléaire demandé par le gouvernement après la catastrophe de Fukushima ne sont pas encore rendues, cette décision de l’ASN de prolonger la durée de ce réacteur relève de l’entêtement idéologique irresponsable là où les citoyens attendent un véritable débat démocratique autour de nos choix énergétiques. »

    Europe Ecologie-Les Verts poursuivra son action pour l’organisation d’un véritable débat public à l’échelle nationale dont l’acte fondateur doit être l’arrêt des tranches les plus anciennes ainsi que la mise en oeuvre d’un moratoire sur l’EPR actuellement en construction à Flamanville.

  68. Résultats du 1er tour de la Primaire de l’écologie

    Primaire EELV
    Primaire EELV

    Primaire EELV

    A l’issue du dépouillement, voici les résultats du premier tour :

    Eva Joly : 12571 votes, soit 49,75 %
    Nicolas Hulot : 10163 votes, soit 40,22 %
    Henri Stoll : 1269 votes, soit 5,02 %
    Stéphane Lhomme : 1172 votes, soit 4,44 %
    bulletins blancs : 94 votes, soit 0,37 %

    Au total 25269 votes exprimés, soit 77,33 % de participation.

    Le 2ème tour de la Primaire de l’écologie entre Eva Joly
    et Nicolas Hulot
    débutera à l’issue du débat du second tour,
    qui aura lieu demain 30 juin 2011 à Grenoble à 19h
    et sera retransmis en direct en vidéo sur primairedelecologie.fr et sur LCP

  69. Projet de Contournement au sud de Caen : un projet d’un autre temps

    Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie

    Communiqué de presse du 29 juin 2011

    Hier en session au Conseil Général du Calvados, le Président Jean-Léonce Dupont a dévoilé une solution pour le financement d’une partie du contournement sud de l’agglomération caennaise. Ce projet consiste à doubler le périphérique sud inauguré en 1997.

    Lobbyiste devant l’éternel, Jean-Léonce Dupont s’est félicité de son intervention auprès du gouvernement qui, lui, n’hésite plus une seule seconde, à s’essuyer les pieds sur les engagements du Grenelle de l’environnement dont les conclusions étaient pourtant sans appel : « Le paradigme actuel, fondé sur la priorité accordée aux infrastructures routières et autoroutières et sur le développement séparé des modes de transport doit être abandonné pour une logique de développement intégrée, multimodale, dans laquelle la route et l’avion deviennent des solutions de dernier recours imposées par l’état des technologies ou la géographie. »

    Dans un pays qui engouffre sous le béton l’équivalent d’un département tous les sept ans au beau milieu d’une crise énergétique sans précédent à l’époque contemporaine, poursuivre le mouvement de consommations de terres agricoles, de sacrifice de l’environnement tout en aggravant au passage la situation des ménages rendus encore plus dépendants à l’automobile, relève décidément d’une idéologie d’un autre temps.

    Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire Régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie, « Quand on n’a pas d’imagination, on fait des routes. Il faut le dire, c’est bien plus confortable et bien plus gratifiant que d’essayer d’anticiper les changements, de travailler à l’entretien et à l’optimisation du réseau existant tout en accompagnant les alternatives. Tout ceci, sans compter les sommes colossales d’argent public que supposent de tels projets. »

    Avec un baril de pétrole qui a franchi durablement la barre des 100 dollars et pourrait augmenter de manière significative dans les années à venir, cette décision de parachever ce projet est irresponsable. Face à l’imprévoyance de cette classe politique à bout de souffle et sans courage, les écologistes prennent date.

    Pour Rudy L’Orphelin, Maire-Adjoint de Caen en charge des déplacements : « Faut-il le rappeler ? La loi invite aujourd’hui à une réduction de l’utilisation de la voiture particulière et les différents engagements locaux, nationaux et mondiaux impliquent une limitation des émissions de gaz à effet de serre du secteur transport. Face à des congestions et des difficultés dans les trajets domicile-travail, il ne faut pas dédoubler la saturation mais bien proposer des solutions alternatives qui reposent autant sur de nouvelles logiques d’aménagement que sur le renforcement des alternatives. Or ce projet de nouveau contournement nous propose précisément l’inverse. »

     

  70. OGM : Victoire, Relaxe de François Dufour et des faucheurs volontaires !

    Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie

    Communiqué de presse du 28 juin 2011

    OGM : Victoire, Relaxe de François Dufour et des faucheurs volontaires !

    Cet après midi, le tribunal de Poitiers a relaxé les huit faucheurs volontaires, dont l’eurodéputé José Bové et le Vice-Président Europe Ecologie – Les Verts de la Région Basse-Normandie, François Dufour, poursuivis pour avoir détruit deux parcelles de maïs OGM Monsanto en août 2008 dans la Vienne. Le texte utilisé par le parquet pour engager les poursuites ne correspondait pas aux faits incriminés et le tribunal a estimé qu’il y avait un vice de procédure.

    Ce procès était le dernier de la longue série qui avait amené les « faucheurs volontaires » d’OGM devant les tribunaux depuis le début de leur campagne de fauchages initiée en 1997. François Dufour se réjouit que ces dizaines d’années d’action se terminent par une relaxe et par un arrêt de ces cultures. « La convocation n’avait pas le bon libellé mais le tribunal aurait pu passer outre et condamner les faucheurs, il faut donc l’interpréter comme une décision sur le fond. C’est une belle victoire juridique. »

    Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts, « Cette relaxe signe l’échec une nouvelle fois, de la stratégie d’acharnement judiciaire contre les lanceurs d’alertes que sont les faucheurs d’OGM. C’est une victoire importante et symbolique pour la désobéissance civile ».

  71. Adoption par le Conseil Régional d’une motion relative à l’expérimentation du clapage en baie de Seine

    Communiqué de presse des élus EELV au Conseil Régional de Basse Normandie

     

    Le Conseil Régional de Basse-Normandie a adopté ce jour en Assemblée Plénière une motion proposée par les élus écologistes et présentée par la majorité régionale relative au clapage des sédiments en baie de Seine par le Grand Port Maritime de Rouen.
    Une seconde enquête s’est ouverte ce samedi 18 juin sans que le Conseil Régional de Basse-Normandie ne soit consulté alors que cette deuxième enquête est notamment justifiée par le manque, largement dénoncé, de concertation. Ce que regrette donc par ce vote le Conseil Régional qui demande en outre des études alternatives au clapage des sédiments en mer.

     

    Clara Osadtchy, conseillère régionale EELV qui a porté le texte se félicite de la prise de position de la Région : « Le Conseil Régional s’est auto-saisi de la question, étant concerné par ce qu’il se passe dans l’estuaire de la Seine et sur les rivages normands, et ce, quoi qu’en pensent les Préfets de Haute et Basse Normandie qui ne l’avaient pas associé à la concertation ».

     

    L’élue écologiste ajoute : « Cette prise de position, exprimant la réserve de la Région sur cette expérimentation de clapage, est un geste fort qui montre à tout ceux qui se sont mobilisés depuis le début sur ce dossier qu’ils ont raison d’être vigilants et actifs. Je pense notamment aux pêcheurs qui sont sans doute les premiers concernés. »

     

    Clara Osadtchy y voit aussi une démonstration de méthode : « Les élus régionaux ont adressé un message fort aux acteurs portuaires qui doivent apprendre à travailler avec les collectivités et toutes les parties prenantes d’un projet. Ainsi, des équipes de recherche travaillent en Basse-Normandie sur les alternatives au clapage, il y a même des entreprises innovantes qui font des propositions de valorisation des sédiments. Or, cela n’est même pas évoqué dans le projet et lors de l’enquête publique ! »

     

    Les élus régionaux d’Europe Ecologie – Les Verts ont pris part à la mobilisation et à la concertation autour de ce sujet. Ainsi, Clara Osadtchy, accompagnée de Véronique Beregovoy, vice-présidente EELV du Conseil régional de Haute-Normandie ont ainsi rencontré les associations de protection de l’environnement mais aussi les pêcheurs et d’autres acteurs locaux concernés. Elles ont également écrit aux maires des communes concernées par l’enquête publique et déposeront une contribution au registre d’enquête publique début juillet.

     

  72. Convocation de Yohan Leforestier devant le tribunal pour usage dégradant du drapeau tricolore.

    Communiqué de presse

    A Caen, le 24 juin 2011

     

    Nous apprenons que Yohan Leforestier (dit Yo), artiste caennais bien connu, est convoqué au tribunal le 30 septembre 2011 pour y être jugé, pour « avoir volontairement utilisé de manière dégradante le drapeau tricolore dans un lieu public, ouvert au public et de nature à troubler l’ordre public ».

     

    Yohan Leforestier avait été interpellé le mercredi 15 juin dernier pour port illicite d’un costume s’apparentant à une burqa tricolore. Participant à la manifestation contre la baisse des subventions de l’Etat dans la politique de la ville, il avait alors interprété devant un public nombreux son personnage Nadine Amouk, « porte-parole des musulmans, transsexuels et patriotes de France« .

     

    Raccompagné à la fin de la manifestation par Colette Gissot, Maire-Adjointe EELV de la ville de Caen, ils ont été stoppés tous les deux par la Brigade Anti-Criminalité qui a procédé à l’arrestation de Yohann après avoir demandé à Colette Gissot de justifier son port de l’écharpe tricolore de Maire-Adjointe…

     

    Colette Gissot, qui connaît bien le travail de Yo, auprès des jeunes notamment, ne comprend toujours pas : « Cette situation est ridicule. La BAC est venue interpeller un artiste parce que son costume ne leur revenait pas ? N’ont-ils rien d’autre à faire un mercredi soir ? Cette arrestation, et surtout ces poursuites, ridiculisent nos institutions qui se montrent coupées des réalités de nos concitoyens. Mobiliser la police et les juges sur un fait qui relève de l’histrionisme ne changera pas la vie des Caennais, qui ont pourtant bien besoin que ces services de l’Etat soient présents à leurs côtés, dans leur quotidien. »

    Enfin, l’application stricte de cette loi « met en danger, non seulement la création artistique, mais aussi les symboles eux-mêmes. Les nations sont des tissus vivants. Leurs emblèmes appartiennent à tous. Delacroix s’en était saisi avec sa Liberté guidant le Peuple, drapée, seins nus, dans un drapeau. Beaucoup d’artistes ont travaillé sur ce thème. En sacralisant à l’extrême les attributs de la nation, on tue l’art, mais on tue aussi l’idée de la res publica (la chose publique), qui se désincarne, au lieu de se partager. »

     

    Pascale Cauchy et Samia Chehab, respectivement Vice-Présidente du Conseil Régional de Basse-Normandie en charge de la culture et Maire-adjointe de Caen déléguée à l’innovation culturelle tiennent à apporter elles aussi tout leur soutien à Yohan.

     

    Samia Chehab ajoute « Une fois de plus, la libre intervention des artistes est mise à mal, toute tentative de regard décalé est niée, et se règle dans l’accusation et la répression. Au fil des menaces et des interdictions, les artistes voient leurs champs d’intervention se réduire comme peau de chagrin. Une république qui ne reconnaît plus ses artistes est une république en péril« .

    Pascale Cauchy remarque : « La manifestation durant laquelle YO a interprété son personnage visait à mobiliser contre la baisse des subventions de l’État pour la politique de la ville, ce qui se traduit notamment par une extrême fragilisation des structures culturelles. La réponse de l’État serait-elle l’arrestation par la BAC, dont on peut s’interroger sur ses missions et ses ordres, d’un artiste qui s’exprime à sa manière dans la rue ? » L’élue régionale conclut : « C’est la liberté de création et de représentation qui est clairement remise en question. Demain, la BAC vérifiera t’-elle les costumes de scène de tous les artistes  dans la rue et les théâtres ?  »

     

    Enfin, Europe Ecologie Basse-Normandie lui apporte tout son soutien et se mobilisera à ses côtés avant, pendant et après son procès.

  73. Assemblée Plénière du Conseil Régional de Basse Normandie du 23 et 24 juin 2011

    Le Conseil régional de Basse Normandie se réunit en Assemblée plénière les jeudi 23 et vendredi 24 juin. Au cours de cette séance, plusieurs dossiers portés par les élus Europe Ecologie Les Verts seront examinés par l’assemblée régionale.

    Pour Mickael Marie, président du groupe EELV : « L’ordre du jour de cette assemblée plénière témoigne de l’empreinte que les élus écologistes apposent sur les politiques régionales. Dans les champs de compétences qu’ils portent, mais aussi dans l’ensemble des politiques régionales, les élus régionaux EELV travaillent depuis un peu plus d’un an à montrer que répondre à l’urgence écologique, c’est en même temps agir sur l’urgence sociale ».

    Au cours de l’assemblée plénière, les conseillers régionaux EELV présenteront les rapports suivants :

     

    Développement du covoiturage

    Marine Lemasson, Conseillère régionale et vice-présidente du groupe EELV, présentera avec Clara Osadtchy, conseillère régionale, la nouvelle politique de la région, sur laquelle elles travaillent depuis plusieurs mois : « Depuis 2008, précise Marine Lemasson, la Région Basse Normandie soutient le covoiturage. Il s’agit maintenant de passer de l’expérimentation à la généralisation sur l’ensemble du territoire bas-normand. Le soutien à la création d’une trentaine d’aires stratégiques de covoiturage, la mise en place de services d’animation permettront d’offrir à terme aux bas-normands une réelle offre de mobilité alternative à l’usage quotidien de la voiture individuelle ».

     

    Economie sociale et solidaire

    Pour Sylvie Errard, conseillère régionale déléguée à l’économie sociale et solidaire (ESS) : « La région Basse Normandie a engagé depuis un an la révision des aides allouées à l’économie sociale et solidaire. Notre ambition est accompagner davantage les acteurs depuis l’émergence des projets jusqu’à leur développement, pour cela nous allons doubler le budget d’ici 2014. Au-delà des chiffres, la Région soutient l’idée qu’il est possible de promouvoir et de développer une autre forme d’économie ».

     

    Sécheresse – solidarité régionale

    Face aux difficultés grandissantes rencontrées par les éleveurs confrontés à la sécheresse, le Conseil régional, sur proposition de François Dufour, vice-président du Conseil régional, a décidé d’accorder une aide exceptionnelle pour l’approvisionnement en fourrages. Initialement votée à hauteur de 125.000 € lors de la précédente assemblée plénière, l’aide de la Région sera portée à hauteur de 500.000 € pour répondre au très grand nombre de demandes.

     

    Formation professionnelle et apprentissage

    Yanic Soubien, vice-président du Conseil régional, présentera trois rapports importants relatifs à la politique régionale de soutien à la formation diplômante des demandeurs d’emploi, à la stratégie régionale pour la formation tout au long de la vie et à l’apprentissage. L’ensemble de ces politiques ont fait l’objet d’une très large et très appuyée concertation avec l’État, les partenaires sociaux et Pôle Emploi.

     

    Énergie et habitat

    Mickaël Marie, conseiller régional délégué à l’énergie et président du groupe EELV, présentera la nouvelle politique « énergie et habitat » de la Région, partie intégrante de la nouvelle politique régionale « Habitat solidaire et durable », qui combine réponses aux enjeux sociaux (soutien à l’accès au logement), environnementaux et énergétiques (soutien à la rénovation énergétique de 400 logements privés, à la rénovation de logements locatifs sociaux), réponses à l’urgence et réponses aux enjeux de long terme.

  74. Tournée des élus régionnaux à Caen

  75. Les écologistes demandent des assises de l’intercommunalité dans le Calvados

    Caen, le lundi 20 juin 2011

    Communiqué de presse

    Les écologistes demandent des assises de l’intercommunalité dans le Calvados.

     

    Par un courrier envoyé aux Maires et Présidents des communautés de communes du Calvados les écologistes demandent la tenue d’Assises de l’Intercommunalité dans chaque bassin de vie.

    Après que le Préfet a dévoilé ses propositions, la déception est de mise pour tous ceux qui croient en l’intercommunalité. Et cela, d’autant plus que la méthode,  mélange d’autoritarisme et d’écoute partisane, n’a pas permis de créer le rendez-vous démocratique nécessaire autour de l’intercommunalité.

    Pourtant, l’attente de la population est grande. Les Calvadosiens organisent déjà leur quotidien dans une échelle différente de celles des périmètres des intercommunalités actuelles.

    Les Ecologistes qui proposent que les Communautés d’agglomération et Communautés de communes collent au mieux aux territoires du quotidien souhaitent une nouvelle concertation horizontale qui dépasserait même la seule question du périmètre.

    C’est pour cela que nous appelons à l’organisation d’Assises de l’intercommunalité dans chacun des huit territoires couverts par un SCOT. Ces assises auront notamment comme objectif de définir les nouvelles intercommunalités, en accord avec le principe de subsidiarité.

    C’est le sens du courrier que vous trouverez en pièce jointe envoyé à tous les Maires et Présidents des communautés de communes du Calvados.

    Cordialement,

    Bérengère Dauvin,

    Secrétaire régionale EELV Basse Normandie

     

    Lire le courrier envoyé aux Maires et Présidents des communautés de communes du Calvados les écologistes demandent la tenue d’Assises de l’Intercommunalité dans chaque bassin de vie.

  76. Tournée régionale des élus EELV du Conseil régional

    Le groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional de basse-Normandie organisent 16 réunions pour rencontrer les militants, les citoyens, les acteurs et les élus locaux ; celles et ceux qui ont des questions, qui veulent des réponses ou qui portent des propositions ; celles et ceux, aussi, qui veulent comprendre et débattre de l’action des élus écologistes.

    Les dates de toutes les réunions :

    Mercredi 11 mai à Coutances,  Vendredi 13 mai à Argentan, lundi 16 mai à Bayeux, mercredi 18 mai à Avranches, jeudi 19 mai à Lisieux, mardi 24 mai à Vire, lundi 30 mai à Mortagne, mardi 31 mai à Saint-Lô, lundi 06 juin à L’aigle, mardi 07 juin  à Valognes, vendredi 10 juin à Flers, mardi 14 juin à Cherbourg, jeudi 16 juin à Alençon, jeudi 16 juin à Falaise, vendredi 17 juin à Mortain et lundi 20 juin à Caen.

     

  77. Orientations du projet Europe Ecologie – Les Verts 2012 : Pour une mutation écologique et solidaire

    Le monde va mal, l’humanité aussi. Nous vivons depuis maintenant des décennies des crises profondes, liées entre elles et dont la portée s’aggrave: une crise économique marquée par un dérèglement des relations entre l’économie et la finance et une fuite en avant dans un productivisme sans limites, une crise sociale qui exclue des milliards d’êtres humains au sud comme au nord, une crise environnementale qui se traduit par l’épuisement des ressources naturelles, l’accélération du dérèglement climatique et une dégradation rapide de la biodiversité, une crise démocratique enfin, où se conjuguent la montée des populismes et de l’abstention, la mise en danger des libertés publiques et des droits humains et une concentration des pouvoirs politique et économique aux mains d’un petit nombre. Face à cette situation, nous devons d’urgence changer de modèle.

    Face à ces crises, des initiatives positives existent au sein des sociétés, des associations, des acteurs et actrices engagé-es. Partout dans le monde, des populations s’engagent  pour défendre leurs droits élémentaires à une vie meilleure et une mondialisation solidaire. Le « printemps arabe » a démontré aux Etats les aspirations des peuples à la démocratie, aux libertés, aux droits sociaux et  à l’éthique de leurs dirigeants. L’écologie prend une place nouvelle dans ces grands changements. Les relations entre les aspirations au changement démocratiques et à la reconquête du pouvoir économique par les citoyens sont plus que jamais liées aux engagements en faveur d’une planète préservée pour le bien être de tous.

    Il reste dans cette période de mutation intense à bâtir un cadre politique global qui permette à cet élan social de se structurer et de l’emporter par rapport au conservatisme manifesté par ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir. Nous avons besoin de politiques publiques efficaces en matière de lutte mondiale contre la pauvreté et d’accès de tous aux biens publics mondiaux. Le cynisme du green washing et des slogans autour d’une croissance que l’on dit maintenant « inclusive » ne doivent pas faire illusion. Europe Ecologie – Les Verts doit porter avec constance et détermination son projet de nouveau modèle économique, écologique et social pour oser des mutations nécessaires et désirables, et bousculer les intérêts acquis liés au modèle productiviste.

    La démarche que nous avons adoptée pour construire le projet 2012 d’Europe Ecologie – Les Verts a deux objectifs : l’un, essentiel pour l’avenir de l’écologie politique, est de constituer notre premier corpus politique commun afin que cette vaste entreprise d’ouverture et de rassemblement qu’a été et que restera, nous le souhaitons, Europe Ecologie – Les Verts, devienne une communauté d’idées et d’expériences à mener ensemble pour les années à venir. L’autre est de déterminer à la fois pour les élections présidentielle et législatives nos lignes de forces et les propositions concrètes que nous estimons nécessaires pour transformer en profondeur notre société productiviste en société écologique. Nous souhaitons donc associer une perspective politique de long terme à des enjeux plus immédiats.

    Pour ces deux objectifs, nous avons pris le parti d’une élaboration collective ouverte à la participation des membres actifs d’EELV et de ses commissions thématiques, des coopérateurs/trices et des compagnons/gnes de route qui le souhaitent, à travers les groupes Projet 2012. Nous avons également voulu, par le biais de nombreuses auditions, que soient pris en considération les besoins, les aspirations et les propositions des acteurs sociaux et écologistes, des spécialistes et intellectuel/-es investi-es dans la vie de la cité, de l’entreprise et du monde. Ces conditions étaient nécessaires mais non suffisantes pour que la dynamique démocratique ait une réelle ampleur. Pour respecter cette exigence et l’idée de coopérative chère à notre mouvement, notre démarche se devait d’être publique et participative à tout moment. Pour ce faire, outre des groupes de travail transversaux, des « Jeudis de l’écologie 2012 » ont été organisés depuis novembre un peu partout en France et vont continuer de l’être pendant les mois à venir. Ces « Jeudis » sont des auditions collectives publiques sur l’ensemble des domaines de l’écologie politique et les lignes de force politiques qui doivent être remises au centre des débats : éducation, nucléaire, politique de l’eau, politique étrangère, état de la démocratie sont quelques uns des thèmes qui ont été débattus. La société civile est en tribune et en salle, les élu-es sont présents pour écouter et n’interviennent qu’en contrepoint. Les JDE2012, systématiquement filmés et présents sur le site d’EELV, continueront jusqu’aux échéances électorales de 2012, accompagnant les débats programmatiques puis de campagne jusqu’aux élections. Les Etats généraux pour l’Emploi et l’Ecologie sont un autre pilier co-élaboratif de la démarche. Dernière consultation en date : Les Groupes locaux et Conseils départementaux EELV ont pu débattre ces dernières semaines des premiers travaux programmatiques. Les avis parvenus ont été pris en compte par le comité d’animation du projet, d’autres interviendront dans les semaines qui viennent et seront étudiés pour la poursuite du travail.

    Les Journées d’été 2010 ont entamé le processus de consultation et permis de commencer à associer de nombreuses personnes intéressées par la démarche d’Europe Ecologie – Les Verts, les Journées d’été de 2011 devront finir cette première étape avant la validation du Projet 2012  par le Conseil Fédéral à l’automne.

    A l’occasion de la première Assemblée Générale d’Europe Ecologie – Les Verts, les orientations programmatiques suivantes sont adoptées, comme lignes directrices de ce projet.

    Nous nous fixons pour cela cinq orientations :

    • Vivre mieux en préservant l’humanité et la planète
    • Une économie écologique et solidaire
    • Vivre ensemble dans une société ouverte et réconciliée
    • De l’oligarchie à la démocratie réelle
    • Un monde de paix et de justice

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  78. Nouvel éxécutif régional en Basse Normandie

    A l’occasion de l’Assemblée Générale d’Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie qui s’est déroulée dimanche 29 mai, plus de 130 militants ont procédé au renouvellement des instances régionales. La motion « 2011-2014 : enraciner l’écologie en Basse-Normandie » dont vous trouverez copie ci-joint est arrivée en tête du vote des adhérents.

    Bérengère Dauvin, 35 ans, secrétaire administrative au rectorat de Caen, a été élue Secrétaire Régionale d’EELV à la suite de Rudy L’Orphelin, Secrétaire Régional sortant, qui avait fait le choix de ne pas se représenter.

    Le nouvel exécutif sera composé de 8 membres parmi lesquels :

    –       Sebastien Bellet, 35 ans, Chargé de mission habitat, Secrétaire Régional Adjoint

    –       Julien Hermilly, 32 ans, Collaborateur d’élus, Trésorier Régional

    –       Stéphanie Derobert, 36 ans, responsable de service de formation en santé publique, Maire-Adjointe de Douvres, Porte-Parole

    –       Clara Osadtchy, 29 ans, Doctorante, Conseillère Régionale, Porte-Parole

    –       Mathieu Cannevière, Etudiant, délégué chargé des relations avec la coopérative

    –       Marine Le Masson, 35 ans, Ingénieur agronome, Conseillère Régionale, déléguée à l’accueil des adhérents et à la formation

    –       Laurence Morand, comptable, Trésorière Régionale Adjointe

    Cette nouvelle équipe convoquera prochainement un point presse au cours duquel elle aura l’occasion de présenter ces principaux objectifs pour les séquences à venir.

  79. Nucléaire : les Français n’en veulent pas, les Bas-Normands non plus !

    Caen, le 7 juin 2011

    Un nouveau convoi de déchets nucléaires hautement radioactifs passera par la Basse-Normandie le 8 juin. Ces déchets en provenance des Pays-Bas doivent rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes dans la Manche, via la Belgique, le nord de la France et la région parisienne. Une fois arrivés à Valognes, ces déchets seront acheminés par la route à l’usine AREVA de La Hague pour y être – selon le terme employé par l’industrie – « traités ».

     

    Tous les containers contiennent 651 PetaBequerel de radioactivité : cette quantité de radioactivité est comparable à celle libérée lors de l’accident de Tchernobyl. Ce convoi ne sera pas le seul : jusqu’en octobre 2013, 9 chargements du même type prendront le rail et passeront par notre région.

     

    EELV Basse-Normandie dénonce le passage de ces déchets qui menace les populations et viole leurs droits fondamentaux notamment de refuser d’être exposées aux risques d’un tel convoi. 77% des Français souhaitent l’arrêt rapide ou progressif, sur 25 ou 30 ans, du programme nucléaire français d’après le dernier sondage Ifop du week-end pour le Journal du dimanche. Selon cette enquête, 62% des personnes interrogées souhaitent une sortie progressive du programme nucléaire et 15% souhaitent un arrêt rapide. Seuls 22% des prônent la poursuite nucléaire et la construction de nouvelles centrales, 1% ne se prononcent pas.

     

    EELV appelle à des rassemblements pour marquer son indignation devant ce déni de démocratie qui place les habitants des zones traversées devant le fait accompli et néglige tout principe de précaution. EELV réitère fortement son opposition à ces convois et demande aux décideurs politiques nationaux et régionaux de prendre une position ferme pour une sortie totale du nucléaire dans les 20 prochaines années.

     

    Des mobilisations auront lieu avant et au moment du passage du convoi de déchet nucléaires.

    A la gare de Caen, Le 7 juin de 17h30 à 19h30

    A la gare de Bayeux, le 7 juin 17h30 à 19h30

    Le 8 juin : Gare de Caen à 09h00

    Horaires du convoi en Basse Normandie :

     

    7h50 Lisieux Saint-Paul
    7h59 Lisieux bifurcation Trouville
    8h12 Lisieux Lécaude
    8h23-9h19 Mézidon-Canon
    9h31 Moult Argences
    9h42-9h45 Caen
    10h14 Bayeux
    10h24 Le Molay-Littry
    10h33 Lison
    10h46 Carentan
    11h10 Valognes
    11h30 Terminal Areva

  80. Le nouvel exécutif du mouvement

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    1. Cécile Duflot, secrétaire nationale
    2. Pascal Durand, porte-parole
    3. Marie Bové
    4. Jérôme Gleizes
    5. Sandrine Rousseau
    6. Jacques Archimbaud
    7. Laurence Vichnievsky, porte-parole
    8. David Cormand
    9. Françoise Alamartine
    10. Jean Desessard
    11. Eva Sas, trésorière
    12. Jean-Philippe Magnen
    13. Gwendoline Delbos-Corfield
    14. Nicolas Dubourg
    15. Elise Lowy

    Le bureau du Conseil fédéral

    Le Conseil fédéral réuni pour la première fois le dimanche 5 juin a élu son bureau.
    Président : Philippe Meirieu (Rhône-Alpes)

    Membres du bureau :
    – Jacqueline Markovic (Languedoc Roussillon)
    – Alexis Braud (Pays de la Loire)
    – Hélène Gassin (IDF)
    – Thierry Pradier (Pays de la Loire)

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  81. Nouvel éxécutif régional en Basse Normandie

    A l’occasion de l’Assemblée Générale d’Europe Ecologie-Les Verts Basse-Normandie qui s’est déroulée dimanche 29 mai, plus de 130 militants ont procédé au renouvellement des instances régionales. La motion « 2011-2014 : enraciner l’écologie en Basse-Normandie » dont vous trouverez copie ci-joint est arrivée en tête du vote des adhérents.

    Bérengère Dauvin, 35 ans, secrétaire administrative au rectorat de Caen, a été élue Secrétaire Régionale d’EELV à la suite de Rudy L’Orphelin, Secrétaire Régional sortant, qui avait fait le choix de ne pas se représenter.

    Le nouvel exécutif sera composé de 8 membres parmi lesquels :

    –       Sebastien Bellet, 35 ans, Chargé de mission habitat, Secrétaire Régional Adjoint

    –       Julien Hermilly, 32 ans, Collaborateur d’élus, Trésorier Régional

    –       Stéphanie Derobert, 36 ans, responsable de service de formation en santé publique, Maire-Adjointe de Douvres, Porte-Parole

    –       Clara Osadtchy, 29 ans, Doctorante, Conseillère Régionale, Porte-Parole

    –       Mathieu Cannevière, Etudiant, délégué chargé des relations avec la coopérative

    –       Marine Le Masson, 35 ans, Ingénieur agronome, Conseillère Régionale, déléguée à l’accueil des adhérents et à la formation

    –       Laurence Morand, comptable, Trésorière Régionale Adjointe

    Cette nouvelle équipe convoquera prochainement un point presse au cours duquel elle aura l’occasion de présenter ces principaux objectifs pour les séquences à venir.

  82. Une réforme durable des retraites et de l’emploi

    Reporter l’âge de départ à la retraite n’a pas de sens lorsque ne sont ni résolues, ni même abordées, les difficultés d’insertion des jeunes dans l’emploi, le faible taux d’activité des seniors et la pénibilité du travail, qui justifie des départs anticipés.

    Le financement des retraites ne peut par ailleurs pas reposer, si des efforts sont à faire, sur les seuls salariés : l’ensemble des revenus doit être mobilisé.

  83. Test vidéo

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  84. Assemblée générale et congrès décentralisé le 29 mai à Caen

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE et CONGRÈS DÉCENTRALISÉ LE 29 MAI À CAEN

    MAISON DE QUARTIER DE LA MALARERIE,

    7 RUE SAINT GERMAIN À CAEN

    Pour vous voir comment s’y rendre, cliquez ici

     

    Matin : Assemblée Générale Régionale

    9h Accueil

    9h30- 10h Débat et vote sur les statuts et règlement intérieur

    10h-12h30 : Débat et vote sur les motions d’orientation

    ⁃ Vote sur la part régionale du CPR

    ⁃ tirage au sort de 20 % des membres du CPR

    ⁃ élection du Bureau Exécutif Régional

    ⁃ élection de la commission régionale de prévention et de résolution des conflits

    ⁃ élection du bureau de l’association régionale de financement

     

    Après-midi : Congrès décentralisé

    13h : Accueil – vérification des mandats (fin de l’émargement à 14h)

    13h30 : Présentation des motions d’orientation et débat

    14h30 : Heure limite de dépôt des listes de délégué-e-s et des listes de candidats au Conseil fédéral (part régionale). Le dépôt des candidatures se fera sur un formulaire national normalisé.

    15h15 : Présentation des listes de délégué-e-s

    15h30 : Présentation des listes de candidats au Conseil fédéral

    15h45 : Ouverture du vote sur les motions d’orientation, les délégués et les membres du Conseil fédéral

    16h30 : Présentation des motions ponctuelles et débat

    17h00 : Clôture du vote des motions d’orientation et dépouillement

    18h30 : Ouverture du vote des motions ponctuelles

    19h30 : Clôture de vote sur les motions ponctuelles et dépouillement

     

     

     

  85. Cécile Duflot à Cherbourg le jeudi 12 mai

    L’explosion des prix de l’énergie, la précarité économique grandissante, l’irruption de la catastrophe à Fukushima :
    tout montre l’urgence de changer de modèle, d’engager la transformation.
    C’est ce que proposent les écologistes.

    Venez en débattre avec Cécile Duflot, secretaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts.

    Le 12 mai 2011 à 20h30 à l’Omnia (rue de la Paix), Cherbourg.

     

     

     

  86. Demande de moratoire sur l’EPR de Flammanville : seuls les élus EE-LV votent pour

    Le Conseil régional de Basse Normandie a rejeté aujourd’hui la motion proposée par le groupe Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV) demandant un moratoire sur le chantier EPR de Flamanville.

    La quasi totalité des groupes politiques – UMP, Nouveau Centre, PS, PC – ont voté unanimement contre. Le PRG a vu ses voix se répartir entre contre (2 voix) et ne participant pas au vote (2 NPPV). Seuls les 9 élus Europe Ecologie Les Verts ont voté pour cette motion.

    La motion déposée par les élus EELV a permis que s’engage un débat très large sur l’EPR, la poursuite ou la sortie du nucléaire, au-delà enfin sur le modèle énergétique. Elle visait à permettre que le débat public ait lieu sans que les citoyens ne soient mis devant le fait accompli que constituerait le chantier de l’EPR.

    Pour Mickaël Marie, Président du groupe EELV : « J’ai entendu beaucoup d’interventions témoignant des questionnements qui parcourent l’ensemble des sensibilités politiques après Fukushima. Mais on a aussi constaté que, sur un tel sujet, les élus bas-normands, quels que soient leurs doutes, continuent de faire bloc, droite et gauche confondues, pour soutenir au final l’industrie nucléaire. »

    En fin de séance, le PRG a présenté une autre motion demandant à l’Autorité de Sûreté Nucléaire « d’émettre un avis sur les risques encourus par les installations nucléaires en Basse Normandie ».

    Les élus écologistes ont voté pour cette motion.

    Dans l’explication de vote du groupe Europe Ecologie Les Verts, Mickaël Marie a précisé : « On a vu dans le débat sur la motion que nous avons proposée sur l’EPR un certain décalage entre les propos privés, dans les couloirs, de certains élus et leurs postures publiques. Pour ce qui nous concerne, nous faisons les choses plus simplement : quand nous sommes d’accord, nous votons pour ».

    Texte de la motion

    La catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon) a bouleversé les opinions publiques du monde, et continue d’inquiéter chacun d’entre nous. Elle est survenue après une catastrophe naturelle majeure, qui a plongé le peuple japonais dans une immense tragédie.

    L’accident de Fukushima a été relevée, le 12 avril dernier par l’Autorité de sûreté japonaise, au niveau maximum de 7 sur l’échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), le plaçant au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl.

    Il est désormais impossible de ne pas reconnaître que « le pire n’est pas inimaginable » en Europe, comme l’a déclaré le commissaire européen à l’énergie, Gunther Oettinger. Dans plusieurs pays de l’Union européenne, des gouvernements ont pris la mesure de l’évènement, et annoncé des révisions importantes de leur politique énergétique et de leur position quant à l’usage de l’énergie nucléaire.

    Le débat est donc désormais d’ampleur mondiale. Après les accidents de Three Mile Island (USA, 1979) et de Tchernobyl (URSS, 1986) ; après plusieurs incidents dans différents pays qui, s’ils n’ont pas dérivé en accident majeur, ont largement montré la vulnérabilité des installations existantes (en France, centrale du Blayais en 1999), la catastrophe de Fukushima interroge les sociétés du monde sur l’ampleur des risques qu’elles veulent accepter de prendre, pour elles-mêmes et pour le monde.

    En France, ce débat prend forcément un tour particulier. En premier lieu, en ce que notre pays est l’un de ceux concentrant le plus d’installations nucléaires sur son territoire, notamment 58 réacteurs (un réacteur sur sept installés dans le monde) et le centre de retraitement AREVA de La Hague. Ensuite, puisque le nucléaire n’est pas, en France, simplement un moyen de production électrique, mais le terrain d’exercice de champions industriels – EDF et AREVA – de taille internationale.

    Pour autant, le débat devra avoir lieu, et il a d’ailleurs déjà commencé.

    Le 18 avril, les Commissions locales d’information des installations nucléaires du Cotentin (EDF-Flamanville, AREVA-La Hague et Centre de stockage Manche) se réunissaient en assemblée générale commune.

    La hausse structurelle des prix des hydrocarbures et les menaces que fait peser sur l’humanité le dérèglement climatique font de la question énergétique comme un point de questionnement majeur des politiques publiques, à l’échelle locale et nationale comme à celle des discussions internationales.

    Dans ce débat, l’énergie nucléaire est l’objet de vives controverses, les uns plaidant pour son développement dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le réchauffement climatique,  considérant que le nucléaire permet une production d’énergie plus faiblement émettrice de carbone ; les autres rappelant, avant comme après Fukushima, les risques majeurs auxquels expose l’humanité la poursuite et le développement des programmes électronucléaires, pointant par surcroît l’absence d’avantage avéré de cette énergie dans la lutte contre le dérèglement climatique, eu égard tant à ses coûts qu’au peu de temps dont nous disposons pour engager une véritable transition énergétique.

    Il n’appartient pas aux collectivités locales de fermer ce débat, qui devra de toute façon avoir lieu, en France, lors des prochaines échéances électorales nationales.

    Pour autant, il est de la responsabilité de tous que ce débat puisse s’ouvrir, sans que ses conclusions puissent être obérées par le simple enchaînement mécanique des programmes en cours. En l’occurrence, la construction du réacteur EPR à Flamanville serait, si elle venait à son terme, clairement de nature à clore ce débat avant même qu’il ait pu commencer. La mise en service de l’EPR-Flamanville 3, conçu comme tête de série d’une nouveau programme de réacteurs visant à remplacer les centrales en fin de vie, condamnerait en effet notre pays à un débat sans impact sur la réalité.

    Interrogé devant la représentation nationale, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, M. André-Claude Lacoste, a lui-même évoqué, le 30 mars dernier, l’hypothèse d’un « moratoire » sur le chantier de Flamanville 3, indiquant que c’est « typiquement le genre de réflexions que nous aurons à mener dans les mois qui viennent ».

    Il est utile de rappeler, par ailleurs, que l’EPR a déjà fait l’objet, en particulier s’agissant du prototype actuellement construit en Finlande, dont le chantier est plus avancé, de plusieurs rappels à l’ordre, sur le plan technique et de sécurité, de la part de plusieurs autorités de sûreté nationales.

    Les conséquences économiques et sociales doivent par ailleurs être clairement pesées. La région Basse-Normandie, premier bassin laitier de France, qui destine une large part de ses produits à l’exportation, serait en effet immédiatement vulnérable en cas d’accident,

    Dans ces réflexions, graves et cruciales pour l’avenir de notre pays, la Région Basse-Normandie entend prendre toute sa place et toutes ses responsabilités. Elle attend de ses partenaires, et en particulier de l’Etat, qu’ils sachent faire de même.

    En conséquence,

    LE CONSEIL REGIONAL DE BASSE-NORMANDIE

    – demande que toutes les leçons puissent être tirées, en matière de sûreté nucléaire, de l’accident de Fukushima, et délivrées au public dans la plus grande transparence ;

    – SOUHAITE qu’un large débat public national puisse avoir lieu sur le choix de poursuivre ou non le programme électronucléaire, dans des conditions équitables permettant d’éclairer le jugement des citoyens ;

    – DEMANDE, dans l’attente d’un tel débat, qu’aucune mesure ne soit prise qui viendrait créer une situation d’obligation de fait, aggravant encore la dépendance de notre système de production électrique à l’énergie nucléaire ;

    – SOUTIENT, en conséquence, la décision d’un moratoire sur le chantier EPR de Flamanville, considérant que la poursuite de celui-ci rendrait irréversible une situation qui est aujourd’hui interrogée par les faits ;

    – DEMANDE, par égale voie de conséquence, que soit stoppée la construction de la ligne électrique Très haute tension (THT) Cotentin-Maine, qui doit transporter le courant issu de l’EPR ;

    – DEMANDE que ce moratoire ne puisse, le cas échéant, être levé qu’après, sur le plan technique, la publication de l’audit en cours conduit par l’Autroité de sûreté nucléaire et, sur le plan démocratique, qu’un débat public national ait pu se saisir des choix énergétiques de notre pays ;

    – DEMANDE, dans cette perspective, que soient réunies les conditions permettant au tissu économique local et régional, très largement dépendant de ce chantier, d’amortir à court terme le choc du moratoire, y compris au moyen de réparations industrielles et économiques d’Etat, et d’amorcer à moyen terme la conversion  nécessaire du bassin d’emploi du Cotentin.

  87. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE LE 29 MAI À CAEN

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE et CONGRÈS DÉCENTRALISÉ LE 29 MAI

    MAISON DE QUARTIER DE LA MALARERIE,

    7 RUE SAINT GERMAIN À CAEN

    Pour vous voir comment s’y rendre, cliquez ici

     

    Matin : Assemblée Générale Régionale

    9h Accueil

    9h30- 10h Débat et vote sur les statuts et règlement intérieur

    10h-12h30 : Débat et vote sur les motions d’orientation

    ⁃ Vote sur la part régionale du CPR

    ⁃ tirage au sort de 20 % des membres du CPR

    ⁃ élection du Bureau Exécutif Régional

    ⁃ élection de la commission régionale de prévention et de résolution des conflits

    ⁃ élection du bureau de l’association régionale de financement

     

    Après-midi : Congrès décentralisé

    13h : Accueil – vérification des mandats (fin de l’émargement à 14h)

    13h30 : Présentation des motions d’orientation et débat

    14h30 : Heure limite de dépôt des listes de délégué-e-s et des listes de candidats au Conseil fédéral (part régionale). Le dépôt des candidatures se fera sur un formulaire national normalisé.

    15h15 : Présentation des listes de délégué-e-s

    15h30 : Présentation des listes de candidats au Conseil fédéral

    15h45 : Ouverture du vote sur les motions d’orientation, les délégués et les membres du Conseil fédéral

    16h30 : Présentation des motions ponctuelles et débat

    17h00 : Clôture du vote des motions d’orientation et dépouillement

    18h30 : Ouverture du vote des motions ponctuelles

    19h30 : Clôture de vote sur les motions ponctuelles et dépouillement

  88. Réflexion sur les cantonales 2011

    Les cantonales dernières éditons viennent de se terminer. Les urnes à peine vidées, cette dernière joute électorale est déjà oubliée par le commun des électeurs. Et encore, celui qui c’est déplacé pour voter, pour accomplir son droit et son devoir de citoyen. Nous nous devons de faire un bilan et une analyse des résultats.

    Cela devient un marronnier, mais le premier parti de France, c’est celui des abstentionnistes. Osons nous demander pourquoi.
    De nombreuses raisons techniques et politiques se mêlent. On ne peut que constater l’absence d’enjeu, l’absence de programme clair et différenciant, de perspective, de choix, bref de vision politique. On doit également noter que seul un canton sur deux votaient et pour des élus avec un mandat de 3 ans.

    En parallèle, le parti « Front National » progresse au nouveau national, assez peu chez nous, par manque de candidat ou par manque d’adhésions aux idées et aux valeurs de ce parti ?

    La réponse à ces deux questions tient peut-être aux poids et aux bi-partisme qu’imposent les deux partis dominants que sont l’UMP et le PS et la perte de vision politique et de valeurs différentes que peuvent porter ces deux partis. Le programme du PS est simple, il tient en deux points, tous sauf Sarkozy et la croissance va nous sauver. Le programme de l’UMP, tient en deux points, les élections locales ne doivent pas être une critique du gouvernement et de Sarkozy et on va être sauvé par la croissance

    A gauche, nous sommes donc devant un parti hégémonique où les partenaires restent et demeurent des supplétifs au service de la stratégie du PS, qui ne doivent être qu’un réservoir de voix pour le deuxième tour. En parallèle, nous avons la confirmation qu’un scrutin uninominal ne représente pas la diversité du peuple de gauche et contribue à créer des « baronnies » conservatives.

    Nous avons tous les éléments de l’absentention et du vote extrême de demain.

    La réforme des collectivités territoriales confirme la prise en main du paysage politique par ces deux partis majoritaires

    Tout n’est pas noir. Sur le territoire du grand Caen, la gauche (le PS) n’a pas réussi à gagner de nouveaux sièges. Mais pour nous, Europe Ecologie, nous avons apporté la preuve que demain nous pourrons aller seul, sans alliance, aux élections. Nous avons démontré notre implantation sur ce territoire, sur notre territoire. Nous devons remercier nos électeurs et surtout répondre à leur attente. Suivons l’exemple du Bade-Wurtemberg avec l’élection d’un écolo à la tête d’une région. Le Japon et la catastrophe nucléaire de Fukushima ne doit pas servir d’excuse pour expliquer le vote écolo, mais plutôt comme démonstration de l’impasse énergétique et de notre modèle société basé sur la consommation et de consommation.

    Je ne peux m’empêcher de regarder les phénomènes sociaux qui se développent de par le monde. Je crois que nous n’avons jamais été aussi proche d’être des citoyens du monde. Il ne se passe pas une journée sans qu’une manifestation ne se déroule en France, en Egypte, en Hongrie, en Tunisie, en Grande-Bretagne, en Grèce, … Globalement, ce qui s’exprime dans ces manifestations, c’est un rejet des inégalités, la volonté de pouvoir vivre décemment de son travail. La crise économique et la crise égologique se résoudront ensemble.

    Francis Joly, Président du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts de la ville de Caen

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