EELV s’inquiète des niveaux élevés de tritium détectés dans les eaux du Cotentin.
L’ACRO, Association de Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest a constaté en octobre dernier des
niveaux très anormalement élevé en tritium (hydrogène radioactif) dans l’eau de mer, à proximité des
installations de l’usine Areva La Hague. Le 17 octobre 2012, l’association a mesuré 110 becquerels
par litre de tritium dans l’eau prélevée dans la baie d’Ecalgrain alors qu’habituellement le taux mesuré
est inférieur à 27 Bq/L au même endroit. Les relevés transmis par AREVA au Réseau de Mesure de la
Radioactivité de l’environnement ne mentionnent pas ces niveaux élevés le 17 octobre.
L’ACRO, dont l’expertise scientifique est avérée, a demandé des explications auprès de l’Autorité de
Sureté Nucléaire sans, pour le moment, avoir de réponses sur ces différences d’analyses
scientifiques.
EELV Basse-Normandie souhaite que la demande de l’ACRO fasse l’objet d’une réponse et que les
citoyens puissent avoir des éclaircissements sur ces taux élevés de tritium dans les eaux situées à
proximité des installations nucléaires.
Alors même qu’il est difficile de connaître les effets sur l’homme de ces rejets radioactifs dans
l’environnement, nous rappelons qu’avec les autorisations de rejet en tritium en mer de l’usine de
retraitement de La Hague, AREVA est un des plus gros émetteurs de tritium de la planète.
Quant aux autorisations accordées au futur réacteur EPR, les droits à polluer accordés par l’ASN sont
plus importants que les rejets des réacteurs 1 et 2 de Flamanville et s’ajouteront aux rejets actuels.
Enfin, la France le 29 décembre 1999 a ratifiée une convention internationale OSPAR, qui impose
que les concentrations en substances radioactives dans l’Atlantique Nord tendent vers zéro d’ici 2020.
Le nucléaire pose de depuis toujours des questions quant à la transparence des données et à
l’évaluation des risques. EELV Basse-Normandie réaffirme sa volonté d’une sortie planifiée et
progressive du nucléaire.