Commémoration de la catastrophe de Fukushima en Basse-Normandie

Le 11 mars 2012 est la date anniversaire de la catastrophe naturelle et nucléaire de Fukushima. A l’occasion de la commémoration de la catastrophe de Fukushima, Europe Ecologie Les Verts appelle à un rassemblement à Courseulles-sur-Mer en mémoire des victimes de la catastrophe, face au site retenu comme pouvant accueillir les futures éoliennes en mer, en présence de militants, d’élus et de responsables associatifs.

 

Les 365 jours qui ont suivi la catastrophe de Fukushima sont fait de chiffres alarmants. 20000 victimes du tsunami, plus de 40 années nécessaires pour le démantèlement de la centrale, 24000 kilomètres carrés contaminés autour du site. Loin de se cantonner aux seules frontières japonaises, l’évènement a mobilisé l’opinion publique mondiale, moins de trente ans après Tchernobyl.

 

Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts, « En Basse-Normandie, l’une des régions les plus nucléarisées au monde, les écologistes souhaitent marquer le temps de la mémoire de cette catastrophe qui est loin d’être terminée. Avec une contamination et un impact sanitaire considérables, obligeant à l’évacuation de milliers d’habitants pour des décennies, Fukushima est une gifle et un rappel du leurre de la maîtrise de la technique nucléaire qui devrait être entendu de tous les pays. »

 

Pour Isabelle Attard, candidate Europe Ecologie Les Verts à Bayeux « Commémorer Fukushima signifie aussi rappeler que les alternatives à la production d’énergie nucléaire et à la surconsommation d’énergie existent. Au lieu de poursuivre le développement d’une industrie nucléaire dangereuse et polluante qui ignore le risque et n’est jamais soumise au débat public, il faut penser la transition énergétique vers les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Le développement de sites éoliens en mer comme à Courseulles-sur-Mer incarnera cette nécessaire transition tout en créant une économie et des emplois durables ».

 

Pour Clara Osadtchy, porte-parole et conseillère régionale Europe Ecologie Basse-Normandie, »la catastrophe de Fukushima devrait nous obliger aussi à en tirer des enseignements qui n’ont toujours pas été pris en compte depuis Tchernobyl. Or avec des plans d’évacuation en cas d’accident cantonnés à 5 kilomètres autour des centrales, un impact sanitaire des rejets radioactifs qui n’est toujours pas évalué dans notre région et des convois de déchets hautement toxiques qui traversent les zones habitées dans la plus grande opacité, on perpétue un système fondé sur le mensonge et le secret. Les dysfonctionnements relevés lors du dernier exercice de crise d’Areva La Hague le 08 décembre dernier sont  l’exemple même des limites de la capacité des pouvoirs publics à mettre en sécurité sa population.  »

 

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