Ce sont les industriels du nucléaire qui licencient, pas les écologistes
Le groupe français, Areva, détenu à 87% par l’Etat va présenter le 13 décembre un « plan d’action stratégique » visant à supprimer 2700 postes dont 1200 emplois en France selon l’AFP. Ces licenciements concerneraient les postes administratifs et financiers du groupe.
Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « Ce ne sont pas les écologistes qui détruisent des emplois dans le nucléaire mais les industriels de ce secteur eux-mêmes. Les mauvais choix que nous dénonçons depuis longtemps, sont aujourd’hui directement payés par les salariés du nucléaire, précarisés, licenciés ou travaillant dans des conditions déplorables, mais aussi par les consommateurs dont la facture d’électricité ne cesse d’augmenter. Pour rappel, le coût du démantèlement (et toutes les centrales ont une date de fin de vie !) n’est pas compris dans la facture que paient les Français».
Pour Clara Osadtchy, porte parole d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie « L’horizon d’une sortie d’une nucléaire est créatrice d’emplois dans les secteurs des économies d’énergies, des énergies renouvelables et du démantèlement. Il est temps d’assumer les erreurs passées et de définir un nouveau projet industriel pour AREVA et la filière nucléaire française. Il y a dans le monde plus de 440 réacteurs nucléaires à démanteler dans les trente prochaines années, c’est un vrai défi écologique et industriel créateur d’emplois et pour lequel les compétences des salariés du nucléaire seront indispensables. »
EELV Basse Normandie rencontrera les syndicats et salariés du nucléaire en Basse Normandie, comme cela a déjà été fait ces derniers mois, afin d’échanger sur la mutation économique de ce secteur et sur les reconversions des métiers du nucléaire dans le cadre de la transition énergétique. Eva Joly va également rencontrer les syndicats français de l’énergie puisque pour réaliser la transition énergétique voulue par les écologistes, les compétences des salariés du nucléaire seront indispensables.
L’avenir de cette entreprise publique sera scellé dans les prochains mois. Nous espérons que le plan stratégique d’AREVA présenté le 13 décembre prendra en compte une réorientation de ses activités. Dans le cas contraire, preuve sera faite une fois de plus que le nucléaire tue tout autant l’avenir que l’imagination.