Ligne nouvelle Paris Normandie: 350 personnes débattent à Caen – article de Ouest-France – 12 10 11
Assemblée moyenne, mardi soir à Caen, pour le premier débat en Basse Normandie sur la ligne nouvelle Paris Normandie. Un nouveau train à 250 km/h mettrait Caen à 1 h 15 et Cherbourg à 2 h 15 de Paris en 2020. Quelque 350 personnes ont assisté à la présentation des trois tracés avec deux nouvelles gares à Evreux et au Val de Reuil-Louviers en Haute Normandie. Il n’y aura pas de nouvelle gare en Basse Normandie. La nouvelle ligne s’arrêtera à Mézidon (Calvados), le train poursuivant jusqu’à Caen et Cherbourg sur les voies ferrées actuelles.
Si l’on retire les nombreux élus dont Laurent Beauvais, président de la région Basse Normandie et Philippe Duron, député-maire de Caen, les citoyens et usagers du train qui, pourtant, se plaignent du mauvais fonctionnement des lignes Paris-Cherbourg et Paris-Granville, étaient peu nombreux. En revanche, une quarantaine de questions ont été posées: quelques unes techniques mais la plupart ont porté sur le coût «pharaonique» de 9 à 15 milliards d’euros selon les scénarios.
Globalement tout le monde est favorable à ce projet ambitieux «qui ouvrira la Normandie au Monde» comme le souhaite ce salarié de Faurecia à Flers. De la CFDT aux communistes, socialistes, UMP et Nouveau centre à droite, CGT en passant par la chambre d’agriculture ou le conseil économique social et environnemental (Ceser) de Basse Normandie… une grande majorité souhaite la réalisation de cet équipement. «Plus qu’une opportunité, une urgence», selon Jean Callewaert, président du Ceser. A l’exception notable des Verts et Europe écologie qui préfèrent densifier le réseau TER et les trains de proximité ou se limiter au désengorgement de l’entrée de Paris à Mantes où les trains normands doivent partager les lignes avec les trains et RER franciliens. Une voie nouvelle et ses tunnels dans cette partie très urbanisée coûtera à elle seule 5 milliards d’euros. Bien organisés les Verts, élus et sympathisants pour tenir le même discours.
Xavier ORIOT