Communiqué de presse suite à l’annonce de la contamination d’étrilles et de tourtaux par une pollution à la dioxine et aux PCB
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a annoncé en début de semaine que des étrilles et des tourteaux avaient été contaminés par une pollution à la dioxine et aux PCB en Baie de Seine et a recommandé leur non consommation. Après l’interdiction pure et simple de la pêche à la sardine en février 2010, les pêcheurs risquent encore une fois de subir les conséquences d’une pollution générée par les nombreuses activités industrielles (dont l’incinération) et par l’accumulation de produits toxiques dans l’environnement. La santé des populations est donc également en question: les dioxines sont soupçonnées de créer des troubles de la reproduction et les PCB seraient à l’origine d’affections neurologiques.
Pour Clara Osadtchy, porte-parole d’EELV Basse-Normandie, « L’alerte donnée par l’Anses montre qu’on ne peut pas parler d’innocuité des sédiments de la Baie de Seine, qui accumulent ces toxiques qui seront consommés par les poissons et les crustacés et se fixeront dans leurs graisses. Alors que l’enquête publique sur l’expérimentation de clapage des sédiments en Baie de Seine vient de se terminer, cette pollution montre qu’il y a tout lieu de réclamer la prudence et l’étude d’alternatives au clapage en mer ».
Pour Berengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV Basse-Normandie, «l’estuaire de la Seine souffre déjà largement de pollutions diverses. Cette pollution révélée par l’Anses devrait obliger les pouvoirs publics à prendre la mesure du problème en remettant notamment en question les projets portés par le Grand Port de Rouen d’approfondir le chenal de la Seine et de claper les sédiments sur un nouveau site. »