Abandon du chantier EPR et accord électoral pour 2012
Après les déclarations de Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’Europe Ecologie – Les Verts, rappelant que tout accord entre la gauche et les écologistes en 2012 supposerait l’abandon du chantier de l’EPR, l’opposition de droite au Conseil régional s’en prend notamment au Président de la Région et au Maire de Cherbourg, sommés de se positionner.
Clara Osadtchy, porte parole régionale d’EELV et conseillère régionale, rappelle : « Evidemment, il ne s’agit pas de fermer le chantier du jour au lendemain. Cela prendra du temps et nécessitera les compétences de ceux qui sont là aujourd’hui. L’attaque témoigne de la mauvaise foi de la droite, qui utilise, comme depuis des années, l’argument de l’emploi pour interdire le débat. Mais soyons sérieux : quel est le bilan ? Si la mono-industrie nucléaire créait de l’emploi, le Cotentin n’en serait pas là ! Par contre, si on avait investi les 6 milliards d’euros de l’EPR dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, on aurait fait bien mieux : des emplois locaux, plus nombreux, durables, et une filière d’avenir dans la région. »
Pour Bérengère Dauvin, secrétaire régionale d’EELV « La droite a tout à fait le droit de choisir le passé, mais elle ne peut pas interdire aux autres de s’interroger sur l’avenir. Chacun a le droit de demeurer sur ses positions, même après Fukushima. Chacun a le droit de ne pas tenir compte des risques d’accidents, des dérives budgétaires, des gaspillages, de faire comme si tout ça n’existait pas… Mais personne n’a le droit d’interdire aux autres de se poser des questions. Les lignes bougent, et c’est tant mieux, les esprits commencent, même en Basse-Normandie, à se libérer des certitudes pro-nucléaires. C’est ce que nous, écologistes, demandons aux socialistes et je suis confiante quant à leur réflexion. »