Communiqué sur le prochain sommet du G8 à Deauville

Aujourd’hui, la France investit simultanément la présidence du G8 et du G20 au travers d’une intervention médiatique de Nicolas Sarkozy. Le prochain sommet des huit Etats les plus riches et les plus puissants du monde sera organisé à Deauville fin mai, pour discuter au nom de la Terre entière de la réforme du système monétaire international et de la gouvernance mondiale.

Les promesses d’une moralisation du capitalisme financier et de la fin des paradis fiscaux au point d’orgue de la crise économique sont aujourd’hui loin derrière nous.

Car les sommets passent, et les crises économique, financière, écologique et sociale persistent. Le G8, initialement centré sur les réponses à apporter à la fin de la parité or/dollars et au premier choc pétrolier, s’est progressivement préoccupé de toutes les questions pouvant toucher aux intérêts économiques de ses membres, devenant le symbole d’une politique néolibérale destructrice et s’affranchissant des problématiques locales, sociales et environnementales. Depuis deux ans, les décisions du G8 comme du G20 montrent que les puissants de ce monde n’ont pas l’intention de modifier radicalement les orientations qui nous ont menés à la crise actuelle.

Pour Rudy L’Orphelin, porte-parole régional d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et maire-adjoint de Caen, « Nous ne nous faisons pas d’illusions sur ce sommet dont les organisateurs ont pour objectif les intérêts nationaux à court terme bien loin de la volonté de s’attaquer aux inégalités galopantes à travers le monde. Nous sommes convaincus que les pays riches aujourd’hui recroquevillés sur eux-mêmes doivent faire un pas vers une nouvelle gouvernance mondiale fondée sur la primauté de l’ONU et du droit international ».

Pour Clara Osadtchy, porte-parole régionale d’Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie et conseillère régionale, « Le G8 n’apporte pas de réponse aux grands enjeux planétaires et locaux. Les mesures préconisées par le G8, fondées sur toujours plus de croissance, accentuent fortement la dégradation de la biodiversité, les changements climatiques et les inégalités environnementales, le prix de l’énergie en hausse donnant une nouvelle dimension à la fracture sociale. Ce sont au final les populations les plus fragiles et défavorisées qui accuseront le choc par effet boule de neige.»

Europe Ecologie Les Verts appelle les bas-normands à rejoindre le rassemblement des mouvements, réseaux et organisations qui seront mobilisés fin mai en Basse-Normandie pour exprimer des préoccupations communes et faire des propositions alternatives.

Rudy L’Orphelin, Porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie

Clara Osadtchy, Porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Basse-Normandie

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