Une politique de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l’emploi
Programme Europe Ecologie Basse Normandie _ régionales 2010 : Pilier n°2 – Une politique de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l’emploi
La formation professionnelle apporte des réponses écologiques, économiques, sociales et solidaires. La formation, c’est le passeport de la reconnaissance pour trouver sa place dans la société et permettre de s’épanouir.
Dire que la société dans laquelle nous vivons évolue, se transforme est une réalité que personne ne conteste. Dire qu’elle exige de nous tous de nouvelles ressources pour comprendre, apprendre, se situer, agir est devenu une évidence. C’est pourquoi nous devons investir dans la société de la connaissance et dans la reconnaissance et la qualification des compétences.
La formation tout au long de la vie commence dans la sphère éducative, se prolonge avec la formation professionnelle continue et s’appuie sur toutes les expériences vécues. C’est un véritable levier d’anticipation, pour notre région, pour engager une transformation concrète de notre modèle de développement à court, moyen et long terme. Les systèmes de formation doivent s’adapter aux exigences des connaissances et des compétences attendues par les territoires. Nous voulons mettre en place des Contrats de sécurité emploi formation, garantissant la pérennité des droits à la formation tout au long de la vie, pour les demandeurs d’emploi, les personnes en situation d’emploi précaire mais également pour les salariés des secteurs les plus directement concernés par la crise de notre modèle industriel, comme l’automobile.
La formation contribue à consolider et à sécuriser les parcours professionnels, c’est un levier incontournable d’accompagnement de tous, de transformation de l’économie et de création d’emplois non délocalisables.
Un accès pour tous et sur tous les territoires :
Au plus près des territoires, notre logique de gouvernance doit s’appuyer sur un large partenariat et sur la base de diagnostics partagés avec l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la formation pour adapter l’offre de formation et de professionnalisation aux besoins de l’emploi local.
Le taux de chômage en Basse-Normandie est de 8.7% (il est de 9.1% au niveau national). Dans notre Région, ce sont les jeunes de moins 26 ans qui rencontrent le plus de difficultés d’accès à l’emploi, ils représentent 25% des demandeurs d’emploi (5 points de plus qu’au niveau national) et pour beaucoup, ils sont sortis du système éducatif sans qualification.
La Basse-Normandie a perdu 20 000 emplois en 2009 et les perspectives pour 2010 sont préoccupantes. Les politiques de formation, premier budget de la Région, doivent permettre d’anticiper et de préparer au mieux les changements, dans chaque territoire. C’est la condition essentielle d’une réelle politique régionale de l’emploi.
Nos engagements :
1. Garantir un service public régional d’orientation et de formation permanente pour l’égalité des droits et l’égalité des chances
– Garantir l’accès aux savoirs et aux compétences de base indispensables pour piloter son parcours de formation.
– Structurer une politique régionale de formation qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables.
– Proposer à chacun un outil de gestion, de valorisation des expériences et de promotion de son parcours professionnel,
– Professionnaliser les réseaux d’acteurs impliqués.
– Mettre en place une gouvernance régionale et une animation territoriale de la politique emploi formation avec l’ensemble des partenaires en Région, garantissant l’efficacité et l’équité territoriale.
2. Convoquer des Assises Régionales de » la Formation tout au long de la vie » et des outils de contractualisation avec l’ensemble des acteurs
– Mettre en place des ateliers collaboratifs dès le début du mandat pour préparer le futur Plan Régional de Formations en concertation avec tous les acteurs.
– Animer des états généraux de l’apprentissage pour anticiper les conditions de son évolution de ses modes de financement et de son articulation avec les autres voies de formation.
– Définir et structurer les filières à développer au sein des territoires.
– Concevoir et animer des conventions d’engagements réciproques avec nos partenaires pour garantir l’efficacité de nos politiques.
3. Développer une politique d’accompagnement des sortants de prisons pour construire des parcours de réussite
– Préparer les conditions de leur sortie (hébergement, lien social …).
– Favoriser l’accès à la formation.
– Accompagner les employeurs accueillants.
4. Instaurer un dispositif d’interventions en direction des salariés, des entreprises et des territoires
– Collaborer à la mise en œuvre d’un plan emploi formation des salariés des secteurs menacés en partenariat avec les entreprises et les partenaires sociaux.
– Engager des contrats de sécurité emploi formation aux personnes touchées par la crise du modèle de production agricole et industriel dominant.
– Garantir un revenu de transformation co-financé par les collectivités et entreprises.
– Mettre en place un observatoire régional des transitions professionnelles.
5. Créer un éco-site régional de formation
– Organiser le transfert et le partage des techniques et des savoir-faire vers les activités nouvelles : éco-construction, rénovation thermique de l’habitat, énergies renouvelables, efficacité énergétique…
– Accompagner les entreprises dans le processus de conversion de leur activité en permettant aux salariés d’adapter leurs compétences à de nouvelles pratiques dans tous les secteurs professionnels.
– Former les demandeurs d’emploi aux métiers des secteurs d’avenir comme le bâtiment écologique, l’agriculture paysanne, les énergies renouvelables, le bois, l’eau…
– Concevoir et animer un pôle ressources multimédia, centre de documentation et d’accompagnement de projets.
– Travailler en partenariat avec les organismes de formation sur l’ensemble du territoire bas-normand (GRETA, lycées professionnels, associations, CFA…) et les accompagner dans la mise en place de modules spécifiques liés au développement soutenable.
6. Mettre en œuvre des contrats locaux emploi formation prioritairement en direction des territoires les plus touchés par le chômage
– Dans la continuité des emplois tremplins et à partir de diagnostics de besoins et de la définition de projets de développement locaux, accompagner la création d’activités en concertation avec les acteurs locaux (collectivités, Mission locale, Pôle Emploi, entreprises, associations).
– Doter les territoires de structures d’animation, de conduite de projets et d’évaluation.
– Former, professionnaliser et accompagner les futurs salariés.
7. Développer des formations d’intérêt général, d’utilité sociale et environnementale : habitat, services à la personne, économie sociale et solidaire, culture
– Travailler avec les acteurs et les professionnels (l’écosystème d’acteurs) pour ancrer les actions sur des réalités locales et régionales.
– Développer une politique de formation active qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables, non délocalisables.
– Répondre aux besoins des familles et des collectivités en recherche de professionnels dans le domaine de la petite enfance.
– Accompagner les évolutions en besoins de compétences, liées aux impacts du vieillissement de la population pour répondre à la demande sociale de maintien à domicile.
– Valoriser la dimension humaine dans les formations et pas limiter les compétences à l’accompagnement fonctionnel des personnes.
– Développer une filière de formation à l’entrepreneuriat social en collaboration avec les structures de développement et d’accompagnement.
– Proposer un dispositif de formation à la gestion des structures associatives et coopérative.
– Concevoir et structurer une offre de formation dédiée aux métiers des arts appliqués et du spectacle vivant.
Les dispositifs doivent être accessibles et répondre aux besoins de formation de tous au plan régional. La formation doit concourir au renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises de la Région.Le développement des compétences et des qualifications dans le domaine de l’énergie, des transports, de la construction, du bois, de l’eau, de l’agriculture ouvre des perspectives nouvelles et prépare aux métiers de demain. Le renforcement des filières sanitaires et sociales, de l’éducation populaire, de l’économie sociale et solitaire, de la culture, du sport permettra d’œuvrer au renforcement du lien social, aujourd’hui malmené.