Le respect de la liberté de manifester

A l’occasion du lancement de la COP 21, un rassemblement pour le climat était prévu de
longue date, le 28 novembre, à Cherbourg. Dans le cadre de l’état d’urgence, ce
rassemblement a été annulé par arrêté Préfectoral.
Plusieurs militants et élus EELV ont participé symboliquement, ce 28 novembre, avec une
trentaine de personnes à une chaîne humaine à côté du piédestal de la statue Napoléon à
Cherbourg. Celle-ci s’est déroulée sans aucun problème et n’a occasionné aucun trouble à
l’ordre public.
Pourtant la jeune femme qui avait proposé cette action, a reçu la visite la semaine dernière à
22h30, de policiers qui l’ont convoquée le lendemain pour la menacer de poursuites si elle
organisait de nouveaux évènements de ce genre.
Ainsi dans la Manche, département comportant malheureusement des sites très sensibles
vis à vis d’éventuelles actions terroristes, on se permet de missionner les forces de police, et
on utilise leurs moyens réputés limités en cette période, pour intimider une militante
écologiste.
La prolongation de l’état d’urgence a été votée par la majorité des députés écologistes. Mais
il est utilisé dans ce cas pour museler des mouvements qui n’ont rien à voir avec les raisons
qui ont mené à sa mise en place. C’est un détournement qui est inacceptable
L’État prend ici une lourde responsabilité en détournant de leur objet les pouvoirs
exceptionnels qui lui sont donnés par le parlement. Son comportement est évidemment de
nature à dissuader les élus de lui accorder de nouveau, leur confiance en la matière.
EELV demande solennellement à la Préfète de la Manche de respecter la liberté de
manifester et d’utiliser l’état d’urgence pour ce à quoi il est destiné, à savoir la lutte
nécessaire et indispensable contre le terrorisme.
EELV Manche

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