Tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque : il reste le nuage du nucléaire devant le soleil…

Début septembre, le gouvernement a publié un arrêté réduisant le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque de 12% et plafonnant le volume d’électricité faisant l’objet d’obligation d’achat.

Cette obligation d’achat de l’électricité renouvelable est un soutien important pour le dynamisme de la filière de l’énergie propre que le gouvernement dit vouloir développer.

Mais en baissant ainsi arbitrairement le tarif de rachat, le gouvernement sacrifie un grand nombre de projets d’installation photovoltaïque, notamment ceux portés par les collectivités locales. Cette décision est d’autant plus surprenante que la Loi Grenelle 2 incite ces collectivités à penser de tels projets. Aujourd’hui, l’existence de ceux-ci est purement et simplement remis en cause.

Pire, le gouvernement en publiant deux arrêtés tarifaires à six mois de distance crée de l’instabilité dans un secteur économique en pleine expansion. Les entrepreneurs et les installateurs auront alors plus de mal à convaincre banques et clients. Par cette volonté de ne pas trop développer le secteur de l’énergie renouvelable contre la puissante industrie nucléaire, le gouvernement va avorter une quantité importante d’emplois et priver les collectivités locales de politiques énergétiques bénéfiques pour tous.

Une fois de plus, nous avons le sentiment que ce gouvernement par crainte d’un verdissement trop important de ses politiques donne le coup de volant nécessaire pour rester dans la droite ligne du productivisme étatique et pollueur. Il reste trop de gros nuages nucléaires dans ce pays pour développer le solaire…

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